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Immigration, Politique Des Quotas


Messages recommandés

Posté
En effet, 5 et 3 sont deux chiffres différents, la politique a donc vraiment un nouveau souffle depuis l'arrivée de l'agité de Neuilly.

Snif :icon_up: Entre Nabot 1er et sa schlague et les socialistes (à l'unamité) qui promettent littéralement une augmentation phénoménale des impôts, le prochain quinquennat promet d'être sympa. Avec un peu de chance, nous aurons la schlague ET les impôts.

Invité jabial
Posté
Et, au lieu d'un énième plan quinquennal, pour donner l'impression du neuf: un plan triennal !

:icon_up:

J'envoie ta proposition au GOSPLAN de suite.

Posté
:icon_up:

J'envoie ta proposition au GOSPLAN de suite.

Pas mal la référence aux plan quinquenaux soviétiques mais maintenant à la limite tu peux les envoyer a Pyonyang ou aux PCF mais sinon je vois pas

  • 1 month later...
Posté

Une enquête récente semble démontrer que la politique des quotas, présentée comme une innovation politique, est en fait d'ores et déjà appliquée dans notre pays:

La politique secrète de l'immigration

L'administration française n'a cessé de pratiquer une sélection des étrangers. Avec un succès mitigé.

Le passé ne détermine pas le futur. Mais, pour juger d'une politique, il est utile d'en connaître les résultats antérieurs : par exemple pour les quotas d'immigration envisagés aujourd'hui. Car, et c'est sans doute une des révélations de ce livre sur « l'administration de l'immigration en France de 1945 à 1975 », tout au long de cette période d'entrées massives, l'Etat n'a jamais cessé de pratiquer une sélection des immigrants. Allant, en 1949, jusqu'à des pourcentages d'étrangers admissibles par départements et par activités.

Fondé à la fois sur une analyse minutieuse des documents, des entretiens avec d'anciens fonctionnaires et l'étude de 1.600 dossiers individuels tirés des archives de la préfecture de police de Paris, l'ouvrage offre une synthèse inédite. Une histoire des pratiques réelles, une sociologie de l'administration, de son recrutement et de ses normes, et l'analyse de leur effet sur les candidats à l'entrée en France ou à la naturalisation.

Pendant trente ans, le « traitement » des étrangers est resté un domaine fermé de l'administration. Derrière une législation inchangée depuis 1945, se sont multipliées circulaires ou « instructions » confidentielles : il faut attendre 1975 pour qu'un règlement soit publié au « Journal officiel ». Le flou de nombreux critères (« loyalisme », « assimilation », ou même « stabilité » du séjour) laisse encore une bonne marge d'interprétation aux agents des préfectures. Investis de l'autorité de l'Etat, marqués pour les plus anciens par la période de Vichy, pour d'autres par un passé colonial, ceux-ci exercent une véritable « magistrature bureaucratique », cohésive et toujours discrète.

Nationalités « désirables »

Dans ce traitement, s'affrontent et coexistent trois logiques : maintien de l'ordre (éliminer les communistes durant la guerre froide), population (accroître la population française), main-d'oeuvre (répondre aux besoins des entreprises tout en protégeant les nationaux). La dernière l'emporte à partir du milieu des années 1950, avec la croissance économique et l'absence des jeunes, requis par la guerre d'Algérie, comme plus tard, en sens inverse, avec la crise.

Cependant, alors que l'ordonnance de 1945 refuse « la sélection des bons éléments » préconisée par les « experts », « la préférence pour l'immigration d'étrangers assimilables se diffuse à l'ensemble de l'appareil bureaucratique et se répercute à chaque étape ». On facilite l'entrée de nationalités « désirables » en aidant la venue des familles, en versant des prestations sociales plus élevées. Surtout, on accorde plus facilement les régularisations a posteriori, devenues le passage le plus fréquent à la fin des années 1950 pour satisfaire la demande de main-d'oeuvre. On peut interpréter de manière libérale les exigences de titres ou le comportement des étrangers, ou, à l'inverse, ajourner les candidats, les maintenir dans une situation d'attente ou de précarité, voire, en marge de la légalité, suspendre tout simplement l'examen des demandes…

Multiplication des lois

Ce « traitement à la carte profite d'abord aux Italiens dans les années 1950, puis aux Portugais après la suspension de l'immigration ». En revanche, une suspicion systématique s'exerce envers les Algériens et les Maghrébins ou les Africains en général, comme les Arméniens ou les Turcs vers 1948-1950. Même différenciation entre les catégories professionnelles. « En période de crise les ouvriers obtiennent plus facilement un statut stable » : mineurs, ouvriers de l'agriculture, du BTP notamment, plus tard de la mécanique et des métaux. En revanche, en période de ralentissement économique, la protection des nationaux ne s'allège que pour les cadres supérieurs… ou les personnels de service.

Et aujourd'hui ? Pour Alexis Spire, le système a changé. Il s'est politisé, juridicisé, ouvert : depuis 1980, les lois sur l'immigration se sont multipliées, et, parallèlement, avocats, associations de défense des immigrés, voire médias surveillent l'action de l'administration. Mais les pratiques, elles, ont-elles changé ? Les analyses du livre elles-mêmes portent à en douter. Les représentations sociales des immigrants (hiérarchisation, soupçon) demeurent. Les faits révélés traduisent plus une persistance des habitudes que des dysfonctionnements.

Ce qui est sûr, c'est que le filtrage n'a eu qu'un succès relatif face à la demande de main-d'oeuvre et à l'évolution des pays étrangers. En trente ans, l'immigration s'est diversifiée et le nombre des étrangers a été multiplié par 2,5, celui des Maghrébins a presque quadruplé pour former près de 40 % du total… La méthode serait-elle plus efficace aujourd'hui ?

GUY HERZLICH

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