Sylvain Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Dans Le Figaro d'aujourd'hui : L'Etat vit à crédit à partir d'aujourd'hui Budget Jusqu'à la fin de l'année, notre administration dépensera chaque jour 790 millions d'euros qu'elle n'a pas. Le président de la commission des finances du Sénat demande une baisse des dépenses. Anne Rovan [28 octobre 2005] MAUVAISE NOUVELLE pour les Français et les contribuables. A partir d'aujourd'hui – et jusqu'à la fin de l'année –, l'Etat va vivre à crédit. Au cours des deux prochains mois, il va dépenser de l'argent qu'il n'a pas : 790 millions par jour en moyenne, soit au total 46,8 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année. Soixante jours à découvert, c'est un peu plus qu'en 2004. Grâce à des rentrées fiscales plus importantes que prévu, l'Etat avait alors vécu à crédit pendant «seulement» 56 jours. En 2003, il avait enfoncé un record, avec 74 jours. Cette année-là, la croissance était en berne. Du coup, l'Etat avait engrangé beaucoup moins de recettes que prévu. En 2002, l'Etat avait vécu à crédit durant 67 jours. Et ça fait vingt-cinq ans que ça dure. Dominique de Villepin, qui a présenté hier une panoplie de mesures visant à accélérer la réforme de l'Etat, est resté muet sur le sujet. «Il ne faut pas seulement avoir une vision comptable de la réforme de l'Etat», indiquait Matignon il y a quelques jours. La dette cachée de 9 milliards d'euros Avant de passer aux travaux pratiques, le premier ministre souhaite faire un état des lieux de la situation en généralisant les audits et en demandant aux ministres de faire le point sur les effectifs dans leur administration. Il a lancé tous ces chantiers hier. Jean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat et expert-comptable de formation, n'est pas d'accord. Pour lui, il est au contraire temps de regarder les réformes sous le seul angle comptable. Il réclame une baisse rapide des dépenses de l'Etat : «J'attends de voir ce que vont donner les réformes annoncées par le premier ministre. Cependant, il est évident que l'Etat ne peut pas continuer à dépenser plus qu'il ne gagne chaque année. Il faut absolument commencer dès maintenant à faire baisser la dépense.» De ce point de vue, le gouvernement français pourrait peut-être s'inspirer des décisions qui sont très sérieusement envisagées en Allemagne, à savoir une baisse des dépenses de 35 milliards sur le seul budget fédéral, et peut-être autant d'économies demandées aux Länder et aux communes. Sinon, la dette publique française va continuer à galoper. Elle représente actuellement 1 100 milliards d'euros – 66% de la richesse produite en un an –, et le paiement des seuls intérêts de la dette de l'Etat absorbe près de 40 milliards d'euros chaque année, l'équivalent de 15% du budget. Les montants en jeu sont tellement énormes que c'est à peine si l'on peut en mesurer l'ampleur. Et ces 1 100 milliards d'euros ne sont qu'un minimum. Dans un rapport récent, le sénateur UMP Paul Girod pointe les dettes fantômes, c'est-à-dire celles que l'on rembourse chaque année mais qui ne sont inscrites dans aucun compte. C'est le cas de la dette portée par le service annexe d'amortissement de la dette (Saad) gérée par la SNCF qui n'apparaît ni dans les comptes de la SNCF ni dans ceux de l'Etat, alors même que cette dette se monte à… 9 milliards d'euros.
Dilbert Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 C'est pas juste, tu as été plus rapide que moi !!
h16 Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Les montants en jeu sont tellement énormes que c'est à peine si l'on peut en mesurer l'ampleur. Et ces 1 100 milliards d'euros ne sont qu'un minimum. Dans un rapport récent, le sénateur UMP Paul Girod pointe les dettes fantômes, c'est-à-dire celles que l'on rembourse chaque année mais qui ne sont inscrites dans aucun compte. C'est le cas de la dette portée par le service annexe d'amortissement de la dette (Saad) gérée par la SNCF qui n'apparaît ni dans les comptes de la SNCF ni dans ceux de l'Etat, alors même que cette dette se monte à… 9 milliards d'euros. Rares sont en effet ceux qui connaissent toute l'ampleur de la dette complète (du budget, plus toutes les provisions de retraites, dettes des collectivités locales, dettes des entreprises publiques, parapubliques et semi-publiques). Le total s'élève au montant effarant de 2300 Md (article de La Tribune du mois de septembre 2005). Le syndrome argentin n'est plus très loin, maintenant.
Dilbert Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Heureusement Jospin est là : http://www.catallaxia.org/article.php?sid=630
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Heureusement Jospin est là :http://www.catallaxia.org/article.php?sid=630 <{POST_SNAPBACK}> Grandiose! Il manque cependant l'émasculation la vente de la Tour Eiffel à des ferailleurs indiens et la prostitution le mariage forcé de 5 millions de Françaises à des Chinois célibataires du fait de déficit de femmes chinoises.
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Rares sont en effet ceux qui connaissent toute l'ampleur de la dette complète (du budget, plus toutes les provisions de retraites, dettes des collectivités locales, dettes des entreprises publiques, parapubliques et semi-publiques). Le total s'élève au montant effarant de 2300 Md (article de La Tribune du mois de septembre 2005). Le syndrome argentin n'est plus très loin, maintenant. <{POST_SNAPBACK}> Une constante des drogués de la dépense publique surendettés est de minimiser la taille de leur problème.
h16 Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Une constante des drogués de la dépense publique surendettés est de minimiser la taille de leur problème. Et pourtant, size does matter.
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Et pourtant, size does matter. <{POST_SNAPBACK}> En l'occurrence, c'est plutôt comme les téléphones portables. Plus c'est petit, mieux c'est.
Sylvain Posté 28 octobre 2005 Auteur Signaler Posté 28 octobre 2005 C'est pas juste, tu as été plus rapide que moi !! <{POST_SNAPBACK}> Pour une fois ! Sinon, l'info a été reprise sur France Info dans le journal de l'économie.
h16 Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Sinon, l'info a été reprise sur France Info dans le journal de l'économie. Surprenant de la part d'une rédaction globalement acquise à l'état…
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Surprenant de la part d'une rédaction globalement acquise à l'état… <{POST_SNAPBACK}> Il y a des moments où cela devient tellement gros qu'on est obligé de lale laisser sortir. On peut imaginer aussi une indignation à l'Argentine: "Comment? Mais qu'est-ce donc que ce système ultra-libéral qui ne permet pas à la communauté nationale démocratique de s'endetter comme elle le souhaite?"
Domi Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Il y a des moments où cela devient tellement gros qu'on est obligé de lale laisser sortir.On peut imaginer aussi une indignation à l'Argentine: "Comment? Mais qu'est-ce donc que ce système ultra-libéral qui ne permet pas à la communauté nationale démocratique de s'endetter comme elle le souhaite?" <{POST_SNAPBACK}> Avez-vous de bonnes sources pour comprendre ce qui s'est passé en Argentine? Merci de me les donner. J'ai le sentiment que taper sur le FMI est un peu facile.
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Avez-vous de bonnes sources pour comprendre ce qui s'est passé en Argentine? Merci de me les donner. J'ai le sentiment que taper sur le FMI est un peu facile. <{POST_SNAPBACK}> Effectivement, il faut être deux pour danser le tango. Une fois le FMI arrivé en Argentine (comme le renard dans le poulailler, car le FMI n'est rien d'autre qu'un appendice de prédation des états riches sur les états plus pauvres ou en difficulté), l'Etat argentin aurait encore pu sauver la maison par l'assainissement de ses finances publiques. Mais il est toujours plus facile de persister dans ses mauvaises habitudes. Sinon, un article du Québécois Libre, cité par Sekonda dans un autre fil: http://www.quebecoislibre.org/020706-13.htm
Domi Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Merci,Cela dit je ne critiquerai pas le FMI par nature ( = organisme Etatiste) mais en fonction des réformes qu'il préconise ( = sont-elles libérales ou non?).
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Merci,Cela dit je ne critiquerai pas le FMI par nature ( = organisme Etatiste) mais en fonction des réformes qu'il préconise ( = sont-elles libérales ou non?). <{POST_SNAPBACK}> Les réformes préconisées par le FMI, c'est comme la "concurrence pure et parfaite". A partir du moment où c'est l'Etat qui s'en occupe, on ne peut guère parler de libéralisme. Disons qu'elles sont d'inspiration libérale. Et de toute façon, les conseils du FMI, c'est comme les remontrances de Grand-Maman avant de distribuer la confiture. Tout le monde écoute mais personne n'entend. Ce qui est important, c'est de mettre la main sur la confiture, le reste on s'en fout.
Domi Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Je ne vais pas m'opposer à une baisse d'impôt ou à une réduction de fonctionnaires sous pretexte qu'elles sont décidées par l'Etat. Je trouve qu'il y a un côté malhonnête à utiliser le paravent FMI lorsqu'une mesure libérale échoue en disant: "ce n'est pas du libéralisme car c'est le FMI qui l'a imposé." Comme porte de sortie, c'est assez moyen. Cela dit je serai inca pable de dire dans quelle mesure le FMI est libéral. L'institution de prêt à des Etats n'est pas en elle-même libérale. Sinon, je me suis régalé de votre confiture.
Sous-Commandant Marco Posté 28 octobre 2005 Signaler Posté 28 octobre 2005 Je ne vais pas m'opposer à une baisse d'impôt ou à une réduction de fonctionnaires sous pretexte qu'elles sont décidées par l'Etat. […]Sinon, je me suis régalé de votre confiture. <{POST_SNAPBACK}> Merci, ça fait toujours plaisir. Il y a plein d'articles sur l'Argentine sur le site du Cato Institute, par exemple celui-ci: http://www.cato.org/pub_display.php?pub_id=2768 During 1957-99, Argentina relied on the IMF's financial morphine a total of 33 years. The ratio of debt to gross national product rose from 29 percent in 1993 to 41 percent in 1998 and 50 percent in 2000. Excessive government spending was at the core of that debt buildup. Economists at the Latin American Economic Research Foundation (FIEL) in Buenos Aires estimate that, when correctly measured, total government spending in dollar terms nearly doubled between 1991 and 2001, while GDP grew only 57 percent. Ce sont donc bien les dépenses publiques excessives, provenant des provinces plus que de l'Etat fédéral cependant, qui ont poussé l'Argentine dans le goufre. Je ne sais pas si le FMI avait conseillé à l'Argentine de réduire ses dépenses publiques ou si ses conseils portaient seulement sur la monnaie, mais en tout cas, il est certain que c'est l'opposé d'une politique libérale qui a été appliqué.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.