Sous-Commandant Marco Posté 21 novembre 2005 Signaler Posté 21 novembre 2005 La génération Mitterrand a vieilli. Après le Charentais, les charentaises.
William White Posté 21 novembre 2005 Signaler Posté 21 novembre 2005 Devant un tel programme, il va falloir que les socialistes compensent par une personnalité originale. Qui a dit Ségolène?
flavien Posté 22 novembre 2005 Signaler Posté 22 novembre 2005 Sous-Commandant Marco a dit : Entendu ce matin à la radio: "Les nouvelles idées du PS étaient déjà vieilles il y a 20 ans." Superbe!
William White Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Bernard Kouchner continue de prendre ses distances, avec un parti qui est décidement beaucoup trop à gauche pour lui. http://today.reuters.fr/news/newsArticle.a…&archived=False Article (si la dépêche disparait): Citation PARIS (Reuters) - Bernard Kouchner, qui s'est montré dimanche déçu par la nouvelle direction du Parti socialiste, annoncera l'an prochain s'il est candidat à l'élection présidentielle de 2007."Je suis prêt à agir", a déclaré l'ancien ministre socialiste, qui prône l'émergence d'un véritable mouvement social-démocrate en France. Il a précisé qu'il n'était "pas indifférent" à l'idée de briguer l'Elysée mais qu'il n'y était "pas encore" prêt. "Il manque une déception supplémentaire (de la part du PS), mais je ne souhaite pas qu'elle vienne", a-t-il dit lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, en évoquant la nouvelle direction du Parti socialiste issue du récent congrès du Mans. "Il me semble que la direction, qui a été reconduite pour une part, ressemble pour beaucoup à la direction d'avril 2002 et je pense que la clarification nécessaire n'a pas été faite", a estimé Bernard Kouchner. "Je laisse encore quelques mois, je vous donne rendez-vous en 2006", a-t-il poursuivi. "Pendant ce temps-là, j'agirai avec mes amis pour essayer de fournir des idées." Interrogé sur les promesses électorales du PS, Bernard Kouchner a notamment affirmé qu'Electricité de France ne reviendrait pas dans le giron de l'Etat. "C'est François Hollande lui-même qui a dit qu'il ne faut pas promettre dans l'opposition ce qu'on ne fera pas au pouvoir", a-t-il remarqué. "Ils ne renationaliseront pas EDF parce qu'on ne trouvera pas l'argent. Sept milliards d'euros, c'est énorme et on en a bien besoin pour le remboursement de la dette publique, pour l'école et pour les banlieues." Kouchner à la tête d'un grand parti social-libéral… pourquoi pas.
h16 Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 William White a dit : Bernard Kouchner continue de prendre ses distances, avec un parti qui est décidement beaucoup trop à gauche pour lui.http://today.reuters.fr/news/newsArticle.a…&archived=False Article (si la dépêche disparait): Kouchner à la tête d'un grand parti social-libéral… pourquoi pas. Ce qu'il y a de formidable avec les hommes politiques, c'est qu'à l'approche de l'élection présidentielle, ils savent faire corps. Il y aura, comme en 2002, une pléthore de candidats à gauche, une foultitude à droite, et aucun vaguement libéral ou se déclarant tel.
Dardanus Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 h16 a dit : Ce qu'il y a de formidable avec les hommes politiques, c'est qu'à l'approche de l'élection présidentielle, ils savent faire corps. Il y aura, comme en 2002, une pléthore de candidats à gauche, une foultitude à droite, et aucun vaguement libéral ou se déclarant tel. Le poste de commandant du Titanic est effectivement convoité. Plus près de Toi, mon Dieu…
Xav Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 h16 a dit : Ce qu'il y a de formidable avec les hommes politiques, c'est qu'à l'approche de l'élection présidentielle, ils savent faire corps. Il y aura, comme en 2002, une pléthore de candidats à gauche, une foultitude à droite, et aucun vaguement libéral ou se déclarant tel. Je retiens ce passage du Figaro. Citation Apprécié des Français, Bernard Kouchner l'est beaucoup moins de ses camarades socialistes, tout particulièrement par ceux qui ont voté non au référendum sur la Constitution européenne. Avec son franc parler, ce social-libéral assumé, favorable à la réforme des retraites du gouvernement Raffarin, n'a pas hésité, avant le congrès du Mans, à envisager une scission avec les «pseudo-marxistes et leurs utopies fripées». Hier, il a jugé «assez dangereux» le fait que deux partisans du non, Henri Emmanuelli et Benoît Hamon, traitent pour le PS du projet européen. Si Kouchner peut faire quelque chose pour sortir la gauche de son carcan idéologique, je suis preneur. C'est un homme populaire. S'il prône effectivement un discours social-libéral sans perdre la sympathie que lui accordent aujourd'hui de nombreux français, je pense que c'est une chance pour voir émerger un climat plus propice à nos idées. Je crois que l'apparition d'une gauche social-libérale en France est la condition préalable à la fin de la stigmatisation du libéralisme. L'homme en lui-même me semble droit dans ses souliers. Je ne pense pas qu'il appartient au cercle des hommes politiques qui cèdent à la facilité.
Sous-Commandant Marco Posté 28 novembre 2005 Signaler Posté 28 novembre 2005 Comme pour Claude Allègre, je me suis toujours demandé ce que Kouchner faisait au PS.
DiabloSwing Posté 10 janvier 2006 Signaler Posté 10 janvier 2006 A quoi bon une motion, si Bové devient le candidat unique de gauche (je le sens capable d'unifier à peu près tout le monde, à l'exception de LO sans doute) : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…1-696494,0.html Citation Il se ressource. Loin des pressions des Verts, de l'agitation des réseaux militants parisiens et de ses virées internationales, José Bové a rechaussé ses bottes pour couler du béton et installer des mangeoires dans la nouvelle bergerie qu'il construit dans sa ferme de Montredon (Aveyron). Bonnet vert kaki enfoncé jusqu'aux oreilles, pantalon et vareuse de la même teinte fatiguée, c'est auprès des gens du "plateau" — cette terre sèche et venteuse du Larzac — qu'il veut réfléchir. Se lancer dans la campagne présidentielle de 2007 en trublion râleur de la campagne du non au référendum ou rester ce porte-voix des petits paysans et autres exploités du Sud ? "J'écoute et attends l'éclairage de la petite lumière intérieure", dit-il dans un sourire, citant Gandhi, l'un de ses maîtres à penser avec Henri David Thoreau, philosophe américain pacifiste, pour qui " le respect de la loi vient après celui du droit".Les signaux jusqu'à présent étaient plutôt encourageants. Un succès de la campagne du non au référendum qui l'a introduit dans l'arène politique, des sollicitations de militants des collectifs du non pour "qu'il y aille", une délégation de la gauche des Verts qui se rend en catimini chez lui, le 2 janvier, pour voir s'il peut devenir leur candidat… jusqu'à une bande dessinée de Jul (dessinateur à Charlie Hebdo), intitulée Il faut tuer José Bové, qui le met en scène avec ses moutons. Les instituts de sondages ont suivi. Régulièrement testé depuis 2003, son indice de popularité ne se dément pas. Bové recueille 51 % d'opinions favorables des Français et 64 % parmi les électeurs de gauche, selon le tableau de bord de l'IFOP de décembre 2005. Tout semble mis en place pour que le héraut de la lutte altermondialiste se déclare. L'anarcho-syndicaliste, pourfendeur d'un système institutionnel "verrouillé", se dit "prêt à participer". Pas comme candidat d'un parti, a-t-il précisé aux Verts. Ni en opposition au PCF ou à la LCR, plaide-t-il depuis des semaines. Il dit attendre de ces deux partis qu'ils ne jouent pas leur partition présidentielle en solo. S'il se lance, "c'est pour changer les choses et faire vivre une transformation à gauche", indique l'intéressé. "Je n'ai pas de destin perso, mais le plus mauvais scénario serait une course à l'échalote entre le PCF, les Verts et la LCR qui gâcherait tout", explique-t-il encore la pipe au coin des lèvres. Ce "néorural" qui n'aime rien tant que l'action et la lumière s'y verrait donc bien. Mais, entre deux coups de fils de Bamako, capital du Mali, où il doit se rendre pour le prochain Forum social mondial, fin janvier, il hésite encore. Les conseils de ses proches étant, de surcroît, très contradictoires. La discussion anime le Larzac et divise les soutiens de "José". Son vieil ami Pierre Bruguières, compagnon de lutte contre le camp militaire, y est opposé : "Il représente pour des milliers de gens un espoir, un idéal. S'il se lance dans la politique, c'est fini !", assure ce paysan à la retraite. "Il faut qu'il reste le poil à gratter des politiques et des multinationales", ajoute-t-il. Pour Jean-Paul Socquart, néorural comme lui, le leader paysan n'a tout simplement pas la carrure de l'emploi : "José ne fera pas le poids face aux appareils politiques", craint-il. Même son de cloche à la Confédération paysanne, le deuxième cercle où Bové puise ses conseils et ses appuis. "Réduire cette dynamique de contestation collective à une participation à une élection serait une erreur. Ce n'est pas le rôle du mouvement altermondialiste de jouer à ce jeu dangereux", explique Jean-Emile Sanchez, ancien porte-parole du syndicat. Certains craignent que les vieux travers du leader paysan ne ressortent à l'occasion. Une propension à partir seul, à "foncer" sans l'avis des autres quand il pense qu'il a raison et l'attrait de se savoir sur le devant de la scène. "Il ne prend pas toujours le temps d'expliquer ce qu'il fait", reconnaît une proche. A l'opposé, les plus jeunes poussent. Comme Evelyne Giroux, sa jeune associée dans le GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun) de Montredon. Pour cette ancienne prothésiste, pas de doute, il doit y aller. "Il faut une candidature à gauche du PS portée par José. J'espère que les collectifs issus de la campagne du non seront en capacité de saisir cette chance." Son avocat, François Roux, qui le défend depuis 1976, le pousse en douceur à franchir le pas. "Après la campagne du référendum, personne d'autre que lui ne peut fédérer ce qui s'est exprimé. Il a un discours qui parle aux gens, et peut faire rêver", veut croire Me Roux. L'intéressé, lui, écoute et attend le "déclic". Avec un calendrier déjà en tête. L'occasion pourrait venir de la réunion nationale des collectifs du non en avril. "Ils auront la légitimité à lancer un appel pour une candidature unitaire à gauche du PS", analyse l'homme à la moustache. Et Bové pourrait alors se déclarer lors de la manifestation antinucléaire des 15 et 16 avril à Cherbourg, à l'occasion des vingt ans du drame de Tchernobyl. Bon je ne sais pas si Thoreau aurait approuvé un arrachage de plants de blé ou un démontage d'entreprise (auquel cas il doit se retourner dans sa tombe), mais le coup du droit qui passe avant la loi, ça me sidère un peu. En même temps le droit de propriété il n'en a rien à cirer, c'est un nanarcho-syndicaliste, mais bon. Sincèrement il a ses chances, au moins contre Ségolène, il ramasserait les voix des machistes de gauche (les vieux staliniens encroûtés)… Reste à savoir s'il fait savoir sa position, n'oublions pas son énorme potentiel de médiatisation.
Ash Posté 10 janvier 2006 Signaler Posté 10 janvier 2006 Lui qui a toujours affirmer ne pas vouloir rentrer dans la politique… Décidément, c'est plus une autoroute pour Sarko mais un périphérique !
wapiti Posté 10 janvier 2006 Signaler Posté 10 janvier 2006 J'ai du mal à comprendre comment on peut soutenir que le droit passe avant la loi quand on en a une vision aussi tordue que Bové. Je serais curieux d'entendre sur quels principes absolus et indépendants des consensus démocratiques il fonde ce droit.
Dardanus Posté 10 janvier 2006 Signaler Posté 10 janvier 2006 José Bové se réclame de Thoreau. Ce dernier écrivait dans son journal en décembre 1853 à propos des fermiers : Citation Ils sont en général entichés d'eux-mêmes et, dans un entretien sérieux, ils posent au moraliste et au philosophe. Les chasseurs et les flâneurs sont de meilleur compagnie.
DiabloSwing Posté 10 janvier 2006 Signaler Posté 10 janvier 2006 Pis, si Thoreau n'est pas un penseur libéral à proprement parler (je ne me souviens pas d'un écrit défendant le droit de la propriété par exemple), ça n'est quand même pas un syndicaliste et encore moins un socialiste !
DiabloSwing Posté 11 janvier 2006 Signaler Posté 11 janvier 2006 Après googlisation de "droit loi thoreau" j'ai obtenu quelques liens intéressants, dont un des lib-cons : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/01/PAQUOT/12016 Un article qui reste superficiel sans aller au bout de la logique (quel droit défendent-ils ?), mais historiquement bien renseigné. http://www.france.attac.org/a1291 Citation Il est nécessaire de définir le cadre légal de ce qui est juste et ce qui est injuste; ce qui est vrai et ce qui est faux. La loi est un droit conquis par les peuples tout au long de leur vie historique et de la vie de l'humanité; elle nous permet la coexistence et le respect que nous nous devons en tant que citoyens/ennes. Le droit à la démocratie se construit dans l'action quotidienne et il est une conquête de la liberté qui permet d'atteindre l'égalité pour tous. Ils se gargarisent trop de mots abscons comme citoyens droit à la démocratie coexistence. Mais bon c'est attac, c'est leur fonds de commerce. http://www.peres-fondateurs.com/lafronde/?p=5 Je n'avais pas lu cet article, alors comme ça c'est pas la première fois que Bové s'en réfère à Thoreau. Hé bien…si j'en crois Lafronde, Thoreau est un individualiste (anarchiste) avec quelques préceptes libéraux. Hé bien…ma foi Bové nous cache peut-être qu'il est amateur de Rothbard, qui sait ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_David_Thoreau Un peu fade comme article, on n'aborde pas trop son courant philosophique, tout en précisant que c'est un philosophe (sur le wiki fr, la désobéissance civile est un article franco-centré…mouarf !) http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=419 "la "violence " d’un arrachage de maïs ou du démontage d’un Mac Do n’ont rien à voir avec celle qui jette des salariés à la rue, et pouquoi le droit de propriété serait-il supérieur au droit du travail ?" Peut-être parce que c'est la porte ouverte à toutes les expropriations ou appropriations de caractère violent sur des principes arbitraires et qui ne sont pas partagés par toutes les personnes, tandis que si des personnes n'ont pas un travail, il serait tant de voir que c'est l'Etat Maman-Nounou solidairement-correct que vous adorez mais qui en est responsable du fait de distorsions et autres règlementations abusives ? Décidemment cette visite de l'internet a été fructeuse et m'a rendu le sourire. Au fond tant que les étatistes (et les anarcho-collectivistes incohérents) continueront à nier le droit de propriété (qui est une des conditions pour apaiser les individus ; make trade, not war !) on est pas prêt de trouver un terrain d'entente. Parfois c'est la seule chose qui me sépare d'eux. Mais cette chose est un abysme, un fossé énorme qui cause des tas de différences au niveau de la perception du monde. Saloperie de Proudhon, pourquoi as-tu tenté une distinction hasardeuse et arbitraire entre possession et propriété ? Un jour je comprendrai les étatistes et je leur ferai comprendre ce qu'est une vision cohérente de la justice et de la liberté
Dardanus Posté 11 janvier 2006 Signaler Posté 11 janvier 2006 Thoreau n'est pas vraiment un défenseur du droit de propriété. Ceci dit, je cite ce passage de Walden, chef-d'oeuvre de cet adorateur de la Nature mais aussi adorateur du chemin de fer, qui déplairait aux pourfendeurs de la mondialisation : Citation Ce qui me recommande le commerce, c'est sa hardiesse et sa bravoure. Il en joint pas ses mains pour prier Jupiter. Je vois ces gens chaque jour aller à leur affaire avec plus ou moins de courage et de contentement, faisant plus même qu'ils en soupçonnent, et peut-être mieux employés qu'ils ne pouvaient sciemment imaginer. (…) En ce matin de la Grande Neige, peut-être, encore en plein courroux et qui glace le sang des hommes, j'entends l'accent assourdi de leur cloche de locomotive sortir du banc de brouillard que forme leur haleine refroidie, pour annoncer que les wagons arrivent, sans plus de délai, nonobstant le veto d'une tempête de neige nord-est de la Nouvelle-Angleterre, et j'aperçois les laboureurs couverts de neige et de frimas (…). Le commerce est contre toute attente confiant et serein, alerte, aventureux et inlassable. Il est très naturel en ses méthodes, d'ailleurs, beaucoup plus que maintes entreprises fantastiques et sentimentales expériences, d'où son singulier succès. Je me sens tout ragaillardi lorsque le train de marchandises me dépassant avec fracas, je flaire les denrées qui vont dispensant leurs parfums tout le long de la route depuis le Long Embarcadère jusqu'au lac Champlain, et me parlant de pays étrangers, de récifs de corail, et d'océans indiens, et de ciels des tropiques, et de l'étendue du globe. Je me sens davantage un citoyen du monde à la vue de la feuille de palmier qui couvrira tant de têtes blondes de la Nouvelle-Angleterre, l'été prochain, du chanvre de Manille et des enveloppes de noix de coco, du vieux cordage, des balles de café, de la ferraille et des clous rouillés. L'Imaginaire, Gallimard 1990, p. 118-119
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