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Délocalisation : La Peur N'est Pas Une Solution


Largo Winch

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On avait beaucoup débattu du phénomène des délocalisations lors des affaires des "plombiers polonais" ou du "patriotisme (nationalisme) économique".

Voici un rapport intéressant rédigé par les Chambres de commerce et d'industrie qui démontre, chiffres à l'appui, les effets bénéfiques des délocalisations.

L'intérêt de ce rapport est qu'il fourmille d'exemples concrets et qu'il est fondé sur une centaine d'interviews d'entrepreneurs "délocalisateurs" afin de comprendre leurs motifs.

http://www.acfci.cci.fr/presse/documents/R…alisation05.pdf

Voici un résumé des Echos : http://www.lesechos.fr/info/rew_marches/4341369.htm

Délocalisations : un effet dynamique selon les patrons [ 10/11/05 ]

Le bonheur des uns ne fait pas nécessairement le malheur des autres. C'est la maxime qui sous-tend l'étude sur les délocalisations que vient de rendre publique l'Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI). Réalisée au premier semestre 2005 auprès d'une centaine d'entreprises moyennes (90 % ont moins de 500 salariés), cette enquête met en avant les effets positifs des délocalisations pour prêcher que « la peur n'est pas une solution » face à un phénomène mondial et quasi inéluctable. Si pour beaucoup, ce terme rime avec destruction d'emplois et fermeture d'usines, à entendre les chefs d'entreprise interrogés, la délocalisation, qui reste motivée par la nécessité de baisser les prix de revient (36 % des cas), permettrait « de maintenir tout ou partie des emplois sur les sites français ». Ce serait particulièrement vrai quand l'entreprise est un sous-traitant qui délocalise sous la pression de son donneur d'ordre. Fréquemment, en effet, ce dernier « marque sa reconnaissance (…) par une augmentation des ventes ».

Moins connus sont les effets psychologiques positifs des délocalisations. Les chefs d'entreprise qui ont délocalisé sont, affirme l'ACFCI, « unanimes » pour dire qu'une fois terminée l'opération génère « une nouvelle dynamique tant au niveau des équipes en place dans les pays d'accueil que des équipes françaises ». Et cet impact serait sensible à tous les niveaux puisque « les patrons eux-mêmes reprennent goût à leur travail ».

Portrait inattendu

Cette enquête dresse un portrait inattendu des « délocaliseurs ». On les imagine volontiers en observateurs pointilleux des barèmes de fiscalité ou des indices du coût de travail horaire des différentes économies de la planète, voire attentifs aux risques économiques, sociaux et politiques des pays d'accueil. Il n'en est rien. La proximité et la langue sont des facteurs déterminants pour choisir un pays d'accueil. Ce qui explique sans doute pourquoi 33 % des opérations sont réalisées à l'est de l'Europe, 20 % au Maghreb et 20 % dans les pays développés. Mais il s'agit là d'une photographie : si les pays d'Europe centrale ou orientale continuent d'attirer certains patrons, d'autres « estiment qu'il est presque trop tard pour s'y implanter » et préfèrent dépasser les frontières de l'Union européenne pour aller en Ukraine, en Biélorussie, en Croatie, en Serbie ou en Russie. En termes d'intentions, la Chine est « en forte progression pour les prochaines années » car elle permet de réaliser des gains sur les prix de revient de la production et de se positionner sur un marché en croissance. Mais le principal facteur qui peut déterminer le choix du pays d'implantation reste « une connaissance locale, un partenaire commercial, ou un salarié dont la nationalité d'origine facilite l'implantation et le prédispose à diriger le site ».

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