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Jacques Chirac Contre La "discrimination Positive"


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Jacques Chirac contre la "discrimination positive"

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PARIS (Reuters) - Jacques Chirac invite administrations et entreprises privées à diversifier leurs recrutements en faveur notamment des jeunes des quartiers difficiles, mais il a de nouveau rejeté l'idée de quotas prônée par Nicolas Sarkozy au nom de la "discrimination positive".

Le chef de l'Etat a reçu durant deux heures et demie les partenaires sociaux sur le thème de "la diversité et l'égalité des chances dans l'emploi", dans le cadre d'une série de rencontres destinées à apporter des solutions à la crise des banlieues.

"L'objectif était d'encourager les organisations syndicales et professionnelles à négocier, au sens large du terme, sur le problème capital pour notre pays aujourd'hui (…) de la diversité et de l'égalité des chances face à l'emploi", a-t-il souligné à l'issue de la réunion, marquée de l'avis de tous les participants par "un esprit positif".

Jacques Chirac impute notamment au "fléau des discriminations" le malaise des jeunes des banlieues.

Les partenaires sociaux doivent entamer "avant Noël" des négociations sur les discriminations à l'embauche, a indiqué la présidente du Medef, Laurence Parisot.

Le président de la République a souhaité que l'Etat montre l'exemple en s'ouvrant aux jeunes sans qualification et aux parcours atypiques.

Ainsi a-t-il confirmé que "20 à 25.000 jeunes" intégreraient dès 2006 la fonction publique territoriale par le biais du "Pacte".

Ce "Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale", lancé en juillet par le ministère de la Fonction publique, s'adresse à des jeunes de 16 à 25 ans sans qualification.

"MONTRER DU DOIGT"

Jacques Chirac a également demandé que soient réexaminés l'ensemble des programmes et concours administratifs de façon "à tenir compte de ceux qui n'ont pas des parcours strictement académiques".

Cette nécessaire ouverture n'est en rien une esquisse de "quotas", a-t-il souligné, relevant que les partenaires sociaux s'étaient tous montrés hostiles à un tel système.

"Le quota est un système qui a eu pour résultat de montrer du doigt celui qui en bénéficie et d'être difficilement explicable à celui qui en est exclu", a estimé le chef de l'Etat.

"A ce titre, c'est un système qui n'est pas du tout conforme aux principes républicains", a-t-il jugé.

Pour le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, la discrimination positive est "une formule de logique communautariste, pas de logique républicaine".

"L'essentiel, c'est de faire en sorte qu'on ait des engagements des entreprises pour que leurs salariés représentent la diversité des populations dans notre pays", a déclaré François Chérèque.

Le secrétaire général de la CFDT estime que la fonction publique "doit être exemplaire" dans ce domaine et "revoir ses modes de recrutement".

Point de mesures nouvelles, donc, mais des engagements et une unanimité syndicale et patronale face au malaise social illustré par la flambée de violences dans les cités.

"Ce n'est pas le temps des mesures. Ce ne sont pas les instruments qui manquent, c'est la mobilisation", assure-t-on dans l'entourage de Jacques Chirac.

"Le modèle français continue à fonctionner de manière très, très impressionnante. Il y a des zones où ça bloque, mais ça ne veut pas dire que ce modèle est en panne", souligne-t-on. Une nouvelle mise au point implicite au ministre de l'Intérieur, qui avait diagnostiqué une faillite du modèle français d'intégration au plus fort de la crise des banlieues.

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"Le modèle français continue à fonctionner de manière très, très impressionnante. Il y a des zones où ça bloque, mais ça ne veut pas dire que ce modèle est en panne", souligne-t-on.

Si je suis d'accord pour une fois moi aussi avec Chirac contre la discrimination positive, je reste pour le moins surpris par cette analyse du modèle "pas en panne".

En panne, c'est la révolution, le chaos, la guerre civile et des têtes au bout des piques ?

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Si je suis d'accord pour une fois moi aussi avec Chirac contre la discrimination positive

Et moi également bien entendu car une discrimination positive engendre forcément une discrimination négative. C'est absolument contraire à l'idéal républicain, ce dont je me contrefout mais c'est surtout à l'opposé de la philosophie libérale qui prône l'égalité en droit.

Cela dit Chirac est contre uniquement pour emmerder Sarko.

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Et moi également bien entendu car une discrimination positive engendre forcément une discrimination négative.

Cela dit Chirac est contre uniquement pour emmerder Sarko.

Oui-tre, Chirac est con-tre, de toute façon.

  • 2 weeks later...
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Chirac, mouais.

http://www.lepoint.fr/edito/document.html?did=171642

Le président se moque de ce qu'on peut penser : c'est l'opinion de la grande majorité des élus de l'UMP, qui constatent que Jacques Chirac est plus déterminé que jamais à exalter sa politique « sociale » contre la vague de populisme dont il s'inquiète depuis des années et qui lui a semblé grossir encore, avec la crise des banlieues. Des quotas de logements sociaux dans toutes les communes à la taxe sur les billets d'avion en faveur de l'aide au développement, en passant par l'égalité des chances, le chef de l'Etat sait qu'il y a, pour lui, urgence à réduire les fractures de la société, qu'il dénonce sans parvenir à éviter qu'elles ne se creusent. « Depuis 2002, ce qui a été fait par sa volonté est colossal, mais il faut beaucoup de temps, de persévérance pour changer les esprits », plaide encore un de ses proches.

A l'occasion du sommet France-Afrique à Bamako, il a donné ainsi sa lecture des violences dans les banlieues, liées au sentiment, chez les jeunes, d'être « laissés sur le bord du chemin ». Il a aussi refusé tout « lien » entre la situation des cités et la polygamie. Une façon de se dissocier très clairement des élus les plus droitiers de sa majorité.

La semaine dernière, il a sidéré les députés de l'UMP qu'il recevait à déjeuner en leur expliquant en substance que, comme « le communisme avait échoué, le libéralisme échouera ». Le libéralisme, s'est-il indigné, crée des richesses toujours plus concentrées dans les mains d'un nombre de plus en plus restreint de personnes. Hervé Novelli, député du Loir-et-Cher, ami d'Alain Madelin, a voulu répliquer qu'on n'avait pas trouvé mieux que la liberté pour créer des richesses, avant de vouloir les distribuer. Le président lui a rétorqué : « On verra dans dix ou quinze ans ! » Commentaire de Novelli : « Chirac est à la gauche de Lula. »

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Le président de la République a souhaité que l'Etat montre l'exemple en s'ouvrant aux jeunes sans qualification et aux parcours atypiques.

Ainsi a-t-il confirmé que "20 à 25.000 jeunes" intégreraient dès 2006 la fonction publique territoriale par le biais du "Pacte".

Ce "Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale", lancé en juillet par le ministère de la Fonction publique, s'adresse à des jeunes de 16 à 25 ans sans qualification.

Et hop, encore une usine à gaz! Au lieu de pousser les jeunes à acquérir une formation et à se prendre en main, on fait descendre la fonction publique à leur niveau, c'est tellement plus simple. La prochaine fois que Joffrin nous parle de "centrisme" à propos de NPAT, il me faudra bien du self-control pour ne pas lui décrocher une mandale. Que NPAT puisse être considéré comme "centriste" en dit long sur la dérive gauchisante de notre milieu politique dans son ensemble. Même Zapatéro n'en est pas là, c'est tout dire.

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Je goûte tout particulièrement l'expression "parcours atypiques". La fonction publique, dans les prochaines années et au rythme où vont les choses, va devenir un écosystème fort intéressant à étudier.

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