Guest Citoyen_Vigilant Posted December 28, 2005 Report Posted December 28, 2005 A voir : le site de Alain Hertoghe, carte de presse. Plein de bonnes choses. http://hertoghe.typepad.com/carte_de_presse/ Hertoghe, le gars qui s'est fait virer pour son livre sur la couverture de l'Irak par les media français. Respect M. Hertoghe ! L'article en question est le suivant (à lire avec les réactions sur le site à l'adresse : http://hertoghe.typepad.com/carte_de_press…sure_lafp.html). mardi 20 décembre 2005 Exclusif : Censure à l'AFP Nicolas Sarkozy a-t-il eu la main heureuse en nommant le fringuant député-maire d'Asnières-sur-seine, Manuel Aeschlimann, "Monsieur opinion publique" de l'UMP ? Au vu de son brillant curriculum vitae de météorite politique et du rythme auquel il envoie au patron du parti majoritaire des notes affûtées sur les attentes des Français pour 2007, certainement. Mais l'actuel ministre de l'intérieur et futur candidat présidentiel sera peut-être surpris d'apprendre que sa nouvelle recrue ne se limiterait pas à étudier l'opinion publique. L'élu d'Asnières (Hauts-de-Seine) aurait aussi tendance à la manipuler quand il ressent le besoin de mettre au pas une opposition locale trop remuante à son goût. "Carte de presse" a en effet appris qu'une dépêche de l'Agence France-Presse (AFP), au contenu très contrariant pour Manuel Aeschlimann, avait été victime de ce qui ressemble furieusement à une censure. Et le député-maire d'Asnières, sa réputation de Sarko boy, ainsi que sa manie des plaintes en diffamation ne seraient pas pour rien dans la "courageuse" décision de la hiérarchie de l'AFP de garder sous le coude la désobligeante enquête. Interrogé par "Carte de presse", l'auteur de l'article en question, Marc Bastian, correspondant de l'AFP pour les Hauts-de-Seine, s'est limité à un simple et bref "pas de commentaire". Manuel Aeschlimann, pour sa part, nous a confirmé avoir évoqué la dépêche préparée par Marc Bastian avec Pierre Taillefer, le directeur de l'information de l'AFP. Ce que reconnaît ce dernier. Mais le numéro deux de l'agence, également interrogé par "Carte de presse", dément par contre toute censure. Et il rejette tout lien entre sa discussion avec le maire d'Asnières et la décision de "passer à la trappe", selon sa propre expression, l'enquête prête à être diffusée sur le fil de l'AFP dès le 29 octobre dernier. Mais revenons d'abord un peu en arrière pour tenter de comprendre le funeste sort réservé à cette dépêche. Le 22 octobre dernier, le quotidien Le Monde publiait deux articles sur ce qui allait rapidement devenir "l'affaire Elahi" dans les médias. Le journaliste Gérard Davet y révélait que la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) et la Direction de la surveillance du territoire (DST) avaient dans leur ligne de mire une "organisation Elahi". Dans une note datée du 7 septembre, la DCRG qualifiait en substance de secte cette nébuleuse mystico-religieuse d'origine iranienne, basée à Asnières, qui essayerait d'infiltrer les institutions municipales. Rien que cela ! Voilà une note des RG tombant comme pain béni pour Manuel Aeschlimann qui dénonçait justement depuis un moment les agissements du supposé gourou Bahram Elahi, un de ses administrés, et de sa supposée secte. (Pour plus de détails, lire les articles du Monde en cliquant ici) Mais le journaliste du Monde a négligé d'informer ses lecteurs du fait que le maire d'Asnières avait un ancien et lourd contentieux, sur des questions d'urbanisme, avec des associations de quartier dont certains animateurs étaient également membres de la Fondation Ostad Elahi, sise à Paris et présidée par son fils, le "gourou" Bahram Elahi. De là à imaginer que Manuel Aeschlimann pourrait avoir eu intérêt à intimider des associations locales flirtant de plus en plus avec son opposition municipale, il n'y a qu'un pas franchi sans hésitation par Luc Bérard de Malavas. "La polémique récente autour de la Fondation Ostad Elahi est une machination politique venant de l'UMP", a déclaré à l'AFP le président du groupe socialiste au conseil municipal d'Asnières. Ambiance ! L'histoire de la menaçante "organisation Elahi" révélée par Le Monde allait en tout cas rapidement connaître un franc succès dans les médias (AFP, FR3 Île-de-France, Canal Plus, 20 minutes, Marianne…). Parfois agrémentée du terrifiant témoignage d'un supposé ex-adepte, Mohammad Farshid Samali, affirmant avoir les tueurs d'Elahi aux trousses. Aux journalistes qui s'informent à la mairie d'Asnières sur cette affaire, Manuel Aeschlimann ou son directeur de cabinet, Francis Pourbagher, propose en effet, outre un volumineux dossier à charge contre la "secte", une rencontre avec ce témoin providentiel… Alors que contient donc de si dérangeant, pour l'élu d'Asnières, l'article qui n'est pas devenu jusqu'à ce jour une dépêche officielle de l'AFP ? Selon les informations de "Carte de presse", cette enquête nous apprend, sources de haut niveau à l'appui, que la communauté française du renseignement n'a mené en réalité aucune investigation sur ladite "organisation Elahi". Plus étonnant encore : les auteurs de la note des RG citée par Le Monde assurent que son inspirateur ne serait autre que… Manuel Aeschlimann lui-même. Susciter une note des RG, manipuler Le Monde et obtenir la censure de la contre-enquête de l'AFP : franchement, si tout cela est vrai, même pour un "Monsieur opinion publique", chapeau ! Le député-maire d'Asnières dément évidemment cette présentation des faits. Il jure ses grands dieux qu'il a appris l'existence de la note des RG en lisant Le Monde. D'autre part, selon lui, il a appelé Pierre Taillefer, le directeur de l'information de l'AFP, le 9 novembre dernier, parce que ses avocats venaient de lui apprendre que les conseils de la Fondation Ostad Elahi avaient utilisé la dépêche non publiée de l'AFP dans une procédure de justice les opposant. Toujours d'après Manuel Aeschlimann, le directeur de l'information lui a déclaré que la fameuse dépêche ne serait pas mise sur le fil AFP parce qu'elle n'était "pas équilibrée". Pierre Taillefer ne veut ni confirmer ni démentir cette version de l'élu UMP. Mais il précise que l'article de Marc Bastian avait été "bloqué par son chef de service", avant l'appel de Manuel Aeschlimann, pour un "problème d'écriture" car il était "un peu ésotérique" et "compliqué à comprendre". En l'état de ses informations, "Carte de presse" maintient toutefois sa conclusion qui contredit les versions du député-maire d'Asnières et du directeur de l'information de l'AFP : la dépêche, rédigée on ne peut plus clairement, a bien été victime d'une censure pour son contenu, suite à une intervention directe de celui qui aime à rappeler à ses interlocuteurs qu'il est proche de Nicolas Sarkozy et qu'il a d'excellents avocats experts ès diffamations… Questions aux participants du forum - en partant du cas d'école *************************************************** - Qui est pour la suppression des Renseignements Généraux ? Rappelons que cette organisation a été créée sous la France de Vichy et que depuis, malgré toutes les promesses, elle continue de servir (sévir?) régulièrement de police politique. Exigence de contribuable = j'aimerai que mes impôts servent à autres choses qu'à financer les intrigues politiques de M. Manuel Aeschlimann - Comment sanctionner les "bavures journalistiques" - tout en respectant la nécessaire (je dirais même sacrée) liberté de la presse, essentielle à notre pauvre démocratie ? Le journaliste du Monde incriminé dans cette affaire (Gérard Davet), le responsable de l'AFP incriminé, ont (peut-être) agi par (au choix, biffer la mention inutile) a-incompétence b-négligence c-complaisance passive d-complicité active e-sous la menace f-avec un gros chèque g-en renvoi d'ascenseur h-en toute honnêteté Une autre pour préciser mon propos : Karl Zero dans le vrai journal, pour produire une croustillante sur Baudis à l'époque de l'affaire Allègre, avait payé Allègre pour qu'il écrive une fausse lettre incriminant Baudis. Depuis le pot aux roses a été découvert. Karl a du payer quelques milliers d'euro en dommages et intérêts mais depuis il sévit toujours sur Canal. Un médecin qui fout en l'air un patient, on lui interdit d'exercer la médecine. Et Karl, qu'est-ce qu'il risque de lui arriver de pire qu'une ridicule amende ? - Comment mieux protéger l'échelon politique local des mutliples abus dont il peut impunément se rendre coupable ? La politique locale se passe parfois très très en dehors des limites admissibles de la démocratie. Dans le cas de Manuel Aeschlimann, allez voir le site www.asnierois.org pour avoir des exemples (du même acabit que ceccaldi à puteaux ou balkany à levallois… désolé nicolas, mais faut faire un brin de ménage dans le 92 !! J'espère que tu ne nous prépares pas une France sur ce modèle pour 2007). Cette affaire pose à mon avis des questions de fond sur le fonctionnement de notre démocratie, les coupables collusions politique-media-RG - avec dans le cas d'espèce, l'alibi de la soi-disant secte, comme épouvantail bien commode pour allumer des bûchers médiatiques. D'un point de vue strictement libéral, on est je crois dans le pécher à l'origine de toutes les dérives adminstrativo-étatiques : la désinformation et le mensonge.
Guest Citoyen_Vigilant Posted December 28, 2005 Report Posted December 28, 2005 Complément = article du 28/12 dans libération à propos de Manuel Aeschliman ************************************************************** Bon OK, Libération, ce n'est peut-être pas le journal favori des contributeurs de ce site - moi j'aime bien, comme j'aime "The Economist"…. et surtout cet article-là… http://www.liberation.fr/page.php?Article=347645 A Asnières, la musique soufie n'adoucit pas le maire L'élu dénonçait une secte. Débouté par la justice, il reçoit l'appui des RG. par Renaud LECADRE QUOTIDIEN : mercredi 28 décembre 2005 Le soufisme et la musicologie sont-ils susceptibles de dégénérer en pratiques sectaires ? Vaste débat, dans lequel s'est engouffré le député-maire (UMP) d'Asnières (Hauts-de-Seine), Manuel Aeschlimann. Dans sa ligne de mire, la Fondation Ostad Elahi, du nom d'un ancien magistrat iranien (1895-1974), philosophe et musicien (grand maître du tanbur, le luth local), dont la famille réfugiée en France perpétue la mémoire via une association déclarée d'utilité publique en 2000. Jean-Pierre Chevènement, peu suspect de complaisances cléricale ou sectaire, était alors ministre de l'Intérieur. Quatre ans plus tard, Bernadette Chirac acceptera d'en être la présidente d'honneur. Amis-ennemis. Le président de la fondation, Bahram Elahi, fils d'Ostad et médecin de profession, réside à Asnières. Dans sa vie profane, il est très sensible aux questions d'urbanisme. Au début des années 90, Aeschlimann et Elahi faisaient cause commune contre les projets immobiliers du maire de l'époque. «Il s'est servi de lui et de ses associations de quartier pour prendre le pouvoir à Asnières, affirme Me Farthouat, avocat de Bahram Elahi. Une fois élu maire, M. Aeschlimann a repris les projets immobiliers à son compte et n'avait plus besoin de M. Elahi.» L'entourage de l'actuel maire d'Asnières résume autrement l'affaire : «De vraies-fausses associations de quartier ont été créées par des membres de la Fondation Elahi, afin de protéger la rue ou ils habitent et plus précisément le pavillon de Bahram Elahi.» En 2003, la guerre est déclarée : un tract du maire, tiré à 40 000 exemplaires, dénonce une «infiltration par les membres d'une organisation spiritualiste, ésotérique et cultuelle», menant une «campagne de déstabilisation sous paravent associatif», menaçant «l'intégrité morale des Asnierois et de leurs enfants». Le mot secte n'est pas prononcé, mais c'est tout comme. En retour, les adversaires du maire dénoncent sa vigilance à géométrie variable : dans le même temps Aeschlimann accordait un permis de construire aux Témoins de Jéhovah. L'affaire a connu un point d'orgue en septembre lorsque l'adjoint au maire chargé de la communication, rédacteur du tract, a été condamné pour diffamation au motif que «les polémiques locales à propos de l'urbanisme ne justifient aucunement l'attaque outrancière organisée par la mairie d'Asnières». A l'audience, la Fondation Elahi avait produit de nombreux témoignages de bonne moralité. Philippe Bruguière, conservateur de la Cité de la musique : «Oui, pour reprendre l'expression de ses détracteurs, la musique d'Ostad Elahi est empreinte de pouvoir émotionnel. Mais il est injurieux de réduire cette qualité intrinsèque de l'art musical à une manipulation psychologique.» Jean-Michel Belorgey, ancien député PS, membre du Conseil d'Etat : «Je comprends que Manuel Aeschlimann éprouve quelques difficultés à se glisser dans la pensée d'Ostad Elahi. Il serait impudent, du seul fait de la référence aux formes singulières de relation de maître à disciple qui ont cours en Orient, de conclure à une nature sectaire.» Le tribunal enfonçait le clou en rappelant qu'il «n'est pas rapporté que les Renseignements généraux (RG) et la mission en charge des menées sectaires (Miviludes) aient répertorié la fondation» comme une authentique secte. Messie. Dès le lendemain du jugement, avec une réactivité qui force l'admiration, les RG rédigeaient une note mettant en cause «la soumission absolue des disciples à un maître se considérant comme une sorte de messie». En contradiction totale avec le tribunal de Nanterre, ils donnaient crédit aux «tentatives d'infiltration» de la mairie d'Asnières (le Monde du 22 octobre). Manuel Aeschlimann étant un proche de Nicolas Sarkozy, tutelle des RG au ministère de l'Intérieur, on pourrait y voir un coup de pouce franchement téléphoné. Après bien des atermoiements, la Miviludes (qui dépend de Matignon), embrayait fin octobre en annonçant la «mise sous surveillance» de la Fondation Elahi. Plus récemment, Bernadette Chirac a fait savoir que son titre de présidente honoraire était tout ce qu'il y a de plus honorifique, n'ayant jamais participé à la moindre réunion de la fondation. Dans la foulée, le PS d'Asnières dénonçait une «machination politique de l'UMP». Saisie en appel, la cour de Versailles a reporté sa décision, les deux parties s'écharpant sur la prise en compte, ou pas, du rapport des RG dont nul n'a obtenu copie, en dehors d'extraits publiés dans la presse. Il ferait état d'une nébuleuse internationale usant de prête-noms. Aeschlimann plastronne : «Je ne suis pas l'affreux du village qui veut se farcir une association locale. Le problème dépasse aujourd'hui Asnières.» Jugement en janvier.
Calembredaine Posted December 28, 2005 Report Posted December 28, 2005 Complément = article du 28/12 dans libération à propos de Manuel Aeschliman**************************************************************
Guest Citoyen_Vigilant Posted January 19, 2006 Report Posted January 19, 2006 Un effet collatéral hallucinant de cette histoire : le dépôt de bilan de la société Mayetic. Voir http://membrado.blogs.com/thoughts/2006/01…dation_may.html http://www.silicon.fr/getarticle.asp?ID=13387 10 ans de boulot de deux entrepeneurs innovants et de 23 salariés foutus en l'air par une manoeuvre politique immonde d'un proche de Sarkozy, Manuel Aeschlimann. Qui c'est qui parlait d'encouragement à l'innvation en France et à la création d'entreprise ? Tout cela me donne la nausée.
Dilbert Posted January 20, 2006 Report Posted January 20, 2006 De quel droit peut-on ainsi jeter gratuitement le discrédit et l'opprobre sur des citoyens, une entreprise, ses salariés, ses clients, ses partenaires, ses fournisseurs ? Savez-vous que Bruno reçoit régulièrement des menaces de morts ? Il faut tout de même que quelqu'un le dise! Nous ne sommes pourtant pas dans une dictature où seule la terreur a force de loi ! Ben si, Msieur ! Que croyez-vous que soit l'Etat, sinon une dictature où la racaille politicienne fait sa loi ?
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