Antoninov Posté 29 janvier 2006 Signaler Posté 29 janvier 2006 Voilà, j'ai vu ça hier à Bruxelles. Mes impressions en vrac: Au niveau théâtral, je referai la même critique que ci-dessous, je trouvais que les comédiens passaient beaucoup de temps à crier. C'était fatiguant et énervant à la fois. C'est un peu lié au fait que le style est très direct. Il y a peu ou pas de distance par rapport à ce qui est dénoncé, le texte est en lui-même un pamphlet relativement explicite. Sinon, le jeu d'acteur était excellent et la mise ne scène aussi. Sur le fond, je suis un peu déçu par ce manque de distance. J'ai peur qu'avec un titre aussi provocateur et un contenu aussi explicite, l'auteur ne convaincra personne. Il n'aura qu'un public de convaincus. Une approche plus subtile de sa critique du pouvoir aurait pu toucher plus de gens, mais en demandant un effort d'analyse plus important évidemment. Les faits dénoncés ne sont pas trop exagérés selon moi et portent sur deux aspects: - l'érosion des libertés individuelles, avec un pouvoir qui s'étend, - une forme d'aveuglement de la population où l’ombre du patriotisme à l’américaine occulte la vérité. C'est sur cet aspect que le rapprochement est fait avec l'Allemagne Nazie. Cependant ce rapprochement n'est pas central à la pièce et de ce fait le titre est (inutilement) trop provocateur. Ah, également critique du complexe militaro-industriel (discours d'Eisenhower, etc). Mais très peu ou pas d'attaques contre "le privé" en général. Aucune mention du libéralisme, ni ultra, ni néo, ni regular. L'un ou l'autre point m'ont plutôt fait tiquer: - la toile de fond est une université américaine, et à un certain moment le professeur mis en cause se voit critiqué pour ses opinions politiques un peu trop de gauche. C'est un peu malheureux puisque, (corrigez-moi), les universités sont sans doute un bastion pour la gauche. D'un autre côté, cela situe peut-être l'action dans un futur plus lointain… - certaines références: Marx, … et aussi une brève image du Che projetée, au milieu de Gandhi, Luther King, …, et le fait que l'auteur semble penser que c'est la gauche contre "les conservateurs - républicains - néo cons". Donc en conclusion, pas déçu de l'avoir vu. J'imagine que tout le monde ne sera pas d'accord ici, m c'est selon moi un bon point que des auteurs essaient de dire autrement ce qu'on peut voir dans l'actualité ou l'histoire. Et une fois de plus, ça rappelle que les libéraux ont une place à prendre au dessus du conflit gauche-droite. Dommage que dans un plaidoyer pour les droits individuels, le mot libéralisme ne soit même pas mentionnée une seule fois… Thriller politique haletant inspiré de l’univers du Procès de Kafka et de 1984 de George Orwell, Mythe, Propagande et Désastre en Allemagne nazie et en Amérique contemporaine met en abîme le Patriot Act de Bush et pose la question de l’atteinte aux droits démocratiques fondamentaux. Cette pièce provocante et audacieuse nous fait glisser d’un auditoire universitaire à l’humidité d’une cave d’interrogatoire et nous plonge dans un univers où l’ombre du patriotisme à l’américaine occulte la vérité. "Have you seen the play? No, but I've read the title." So ran an old joke about Peter Weiss's conveniently shortened Marat-Sade. The same gag could be applied to Stephen Sewell's play. Its title refers to a book written by its hero, an Australian academic at an Ivy League university. The hero, needless to say, can't get his book published. Happily, Sewell's play, feted in its native Australia, has made it here, where it galvanised its first-night audience.The play has such energy, vitality, anger and topicality that I feel a heel to pick holes, but pick I must. Would a political scientist like Talbot Finch, with his Pilgerish views, even get in the door of a modern American university? Were he seriously seeking tenure, would he tell his potential employers over cocktails that America is sustained by "the myth of its own righteousness"? Would he barely have heard of, let alone read, The Trial, which his own life comes to resemble? And is American academic life so universally corrupt that even the college dean is caught watching child porn on the website? But, even if it is filled with improbabilities, Sewell's play is both fictionally gripping and politically stimulating. With its echoes of Kafka, Oleanna and Pakula's The Parallax View, it shows Talbot being falsely accused of harassment, persecuted by an anonymous, pistol-packing heavy and professionally destroyed. What Sewell is clearly saying is that America is now a country in which the Socratic quest for truth is subordinate to iron certainty. And, although he underplays the surviving itch of dissent, he is right to point to "certain cultural similarities" between 1930s Germany and contemporary America. Because it's such a heated play, I feel Sam Walters' production could afford to be cooler. Physically, it's very well staged, in its equation of Talbot's academic office with a prison cell, but it too often becomes a shouting match. However, Jonathan Guy Lewis as the beleaguered hero, Amanda Royle as his screenwriter wife and Julia Sandiford as a Chomsky-esque student are all first rate and, like it or not, the play sends you out into the night passionately arguing.
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