Libéralisateur Posté 19 mars 2006 Signaler Posté 19 mars 2006 Quand on voit les tenants de ces idées intervenir contre l'intervention américaine en Irak, on pourrait penser que nous avons à faire à des pacifistes. Mais quand on voit les mêmes vouloir imposer leurs vues minoritaires aux décisions d'un parlement démocratiquement élu, en tentant d'ameuter le maximum d'affidés à casser et intimider la France si on ne leur céde pas, on peut se poser des questions. Et pourtant, la France ne fera pas l'économie d'aller elle-aussi vers plus de libéralisme quelques spasmes réactionnaires que la rue cherche à imposer. Mais pour clarifier les débats il importe que les termes de la réflexion soient sans équivoques pour être compris par le plus grand nombre. EURO92 propose une conférence en ce sens le 29 mars prochain : Mercredi 29 Mars 2006, ?Au 126, rue de l’université 75007 Paris-inscrivez-vous avant le 29 mars, midi. ?Notre ami Alain Laurent va revenir pour nous sur un point lexical essentiel : Aux Etats-Unis, le « liberalism » est tout le contraire de ce que communément l’on ?croit de ce côté-ci de l’Atlantique. Non pas le si décrié « ultra-libéralisme », mais une transposition et une adaptation locale parfois passablement gauchisée de la ?social-démocratie à l’européenne – en contradiction flagrante avec l’identité historique de la tradition libérale. Et j'ai été voir sur un lien une réflexion de la philosophe Monique Canto-Sperber Socialisme et libéralisme Quelqu'un a-t-il lu ces ouvrages (moi pas encore est-ce que cela vaut la peine ?) ?
Sous-Commandant Marco Posté 19 mars 2006 Signaler Posté 19 mars 2006 Quand on voit les tenants de ces idées intervenir contre l'intervention américaine en Irak, on pourrait penser que nous avons à faire à des pacifistes.[…]Oui, mais justement, les Démocrates américains furent pour l'essentiel en faveur de la guerre. La social-démocratie étant un régime intrinsèquement corrompu et en déficit, la guerre ne sera jamais très loin, soit pour satisfaire des intérêts privés minoritaires, soit pour remplir les caisses. La social-démocratie française n'en donne-t-elle pas la preuve avec ses satellites africains? Néanmoins, les guerres socio-démocrates seront surtout menées à la périphérie de l'empire car le régime démocratique est politiquement très stable.
Domi Posté 19 mars 2006 Signaler Posté 19 mars 2006 La question de Libéralisateur est plutôt: "la sociale-démocratie est-elle démocratique?" Ce à quoi on peut répondre au vu de la situation de la France aujourd'hui: non! Il ne manquerait plus qu'elle ne soit même pas sociale…
Libéralisateur Posté 19 mars 2006 Auteur Signaler Posté 19 mars 2006 Oui, mais justement, les Démocrates américains furent pour l'essentiel en faveur de la guerre. La social-démocratie étant un régime intrinsèquement corrompu et en déficit, la guerre ne sera jamais très loin, soit pour satisfaire des intérêts privés minoritaires, soit pour remplir les caisses. La social-démocratie française n'en donne-t-elle pas la preuve avec ses satellites africains? Néanmoins, les guerres socio-démocrates seront surtout menées à la périphérie de l'empire car le régime démocratique est politiquement très stable. Le régime démocratique est politiquement très stable, jusqu'au jour où la "majorité" tire trop sur la corde au détriment d'une minorité qui risque à la fin de se sentir injustement exploitée. Comment sortir de ce "comble démocratique" lorsque la démocratie devient par trop l'exploitation d'une minorité ? Cela revient à se poser la question que pose DOMI, est-elle et va-t-elle rester vraiment démocratique lorsque cela conduit à rompre un équilibre dans le "vivre ensemble" ?
Sous-Commandant Marco Posté 19 mars 2006 Signaler Posté 19 mars 2006 Le régime démocratique est politiquement très stable, jusqu'au jour où la "majorité" tire trop sur la corde au détriment d'une minorité qui risque à la fin de se sentir injustement exploitée. Comment sortir de ce "comble démocratique" lorsque la démocratie devient par trop l'exploitation d'une minorité ?Cela revient à se poser la question que pose DOMI, est-elle et va-t-elle rester vraiment démocratique lorsque cela conduit à rompre un équilibre dans le "vivre ensemble" ? On en sort par les frontières ou les pieds devant…Sérieusement, je ne vois pas d'issue pacifique. La majorité de la population, même si elle ne participe plus qu'épisodiquement aux décisions, approuve ou accepte le système, pour des raisons diverses: -par intérêt personnel, -par résignation ou par absence d'une autre perspective ("la démocratie est le pire de tous les systèmes, à l'exception de tous les autres"), -par je m'enfoutisme ou par passivité. Comment une (infime) minorité peut-elle faire valoir ses droits dans un tel contexte? Dès lors, que faire à part se barrer, la fermer ou tenter d'être heureux tout de même en attendant la mort?
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