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Pourquoi me senté-je tout à coup très fatigué ? :icon_up:

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Pourquoi me senté-je tout à coup très fatigué ?

Tu as trop mangé de loukoum ?

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La gestion dans l'intérêt publique du bien commun. Le bien commun est tout ce qui concerne une communauté définie et ne peut être financé par une entreprise: la police, le judiciaire, la gestion de l'espace urbain, la gestion des transports publics (du moins dans l'état actuel de la Belgique mais ça changera sûrement prochainement), l'administratif (passeport, identité, recensement, permis de conduire,…),…

Chitah, étonné, leva les yeux vers la date d'inscription de Skit et son nombre de messages:

"Messages : 15".

N'écoutant que son coeur, Chitah posta derechef un lien salvateur pour Skit : http://www.wikiberal.org/wiki/Biens_publics

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avance quelque chose de plus concret si tu veux réfuter ce que j'ai dit.

J'ai une très bonne expérience du milieu, j'en sors et j'ai eu des professeurs qui savaient faire une excellente autocritique de leur enseignement et de leur condition d'enseignement.

J'ai eu le bonheur d'avoir l'option laboratoire et le matériel mis à disposition par la communauté française ne valait rien; tout au plus quelques thermomètres déglingués et quelques burettes fuyantes (particulièrement agréable sur les doigts quand elles sont remplies d'acide).

Bref, si mes professeurs, comme tout ceux de la région de charleroi à ma connaissance, ne payait pas de leur poche; l'enseignement serait impossible.

Quand à l'enseignement "gratuit", il fait payer le prêt du livre, les sorties obligatoires,… J'ai vu de nombreux collègues de classe devoir s'arranger avec la direction pour ne pas participer à tel ou tel voyage par manque de moyen.

Il y a des choses qui sont certaines; l'école publique souffre d'un sous-financement et d'un manque terrible d'organisation des horaires des cours.

Toute personne voulant faire des études avec un haut niveau de math doivent suivre des cours supplémentaires en dehors de l'école et généralement organisé par les professeurs gratuitement en soutien.

Pareil pour les sciences. En rhéto; 43h du lundi au samedi. la limite du nombre d'heures de cours permises par l'état est actuellement de 36h. Il faut l'augmenter et mieux axer les matières traîtées, le cas que j'ai vécu est très loin d'être isolé.

Bon j'arrête de déborder sur un hors sujet.

IL N'EXISTE PAS D'ENSEIGNEMENT "GRATUIT" !!! (lis Bastiat)

Et l'école publique de la Communauté française ne souffre pas de sous-financement : elle est déjà l'une des plus chères du monde pour le contribuable, et l'une des plus nulles (enquête Pisa à l'appui). Il y a donc comme un hiatus, là. Et puis, à quoi cela sert-il de décréter un nombre maximum d'heures par semaine si c'est pour y fourguer, en sus, des cours d'éducation civique, de gym, de code de la route ou de flûte à bec ?

D'accord et alors qui s'occupe des routes? Qui organise un feux d'artifice le 1er janvier? Qui finance la police?

Une société? Elle n'aurait aucun intérêt à y gagner donc autant être tous plein de frics mais que nos routes soient impraticables, que notre héritage et patrimoine culturel se casse la gueule. T'es pas plus capitaliste que libéral?

Pour les routes, des entreprises privées peuvent très bien s'en charger.

Pour le feu d'artifice, si une entreprise privée juge rentable de l'organiser à l'intention de clients prêts à débourser des euros, pourquoi pas ? Sinon, c'est inutile.

Pour la police, ça se discute. Un minarchiste te dira que les impôts peuvent y contribuer ; un anarcap ne sera pas du même avis. En tout état de cause, il faut que le service soit à la hauteur de la contribution de l'individu imposé/payeur (ce qui reste, Rothbard l'a démontré, difficile à quantifier).

Donc tu désapprouves le minarchisme au profit de l'anarchisme?

Mais alors, qui empêchera une entreprise de frauder le marché ou le spéculateur de jouer de délits d'initié?

La fraude et le délit d'initié sont-ils des délits au sens de la justice ? Notre ami Jean-Louis Caccomo a récemment pondu de formidables articles à ce sujet. Mais dans un monde libre où l'argent relève uniquement de la sphère privée, on suppose que chacun fait ce qu'il veut de ses deniers (puisque aucun argent n'est "public"), et que les conflits se règlent devant les tribunaux entre les deux parties.

J'ai vérifié, c'est bien la Finlande qui a le meilleur niveau pour la qualité de l'éducation mais pas pour ce qui est du suivi, du développement ou de la fréquentation de l'éducation: là c'est la suède.

J'avoue c'est intéressant de privatiser les écoles et je suis plutôt partisan de l'idée mais j'ai peur de voir le modèle américain ressurgir avec ses publicités, sa malbouffe sponsorisée par des industries externes, son enseignement parfois vite fait parfois bien fait pour attirer ceux qui veulent un diplôme facilement et qui amène à la hiérarchisation des gens selon l'endroit où ils ont étudié plutôt que le degré de leur diplôme.

Tu as raison, l'enseignement américain sponsorisé par Mc Donald's, c'est de la merde. D'ailleurs les écoles américaines n'ont jamais produit un seul prix Nobel, ces cent dernières années. :icon_up:

As-tu suivi un cursus aux Etats-Unis pour être si péremptoire ?

La gestion dans l'intérêt publique du bien commun. Le bien commun est tout ce qui concerne une communauté définie et ne peut être financé par une entreprise: la police, le judiciaire, la gestion de l'espace urbain, la gestion des transports publics (du moins dans l'état actuel de la Belgique mais ça changera sûrement prochainement), l'administratif (passeport, identité, recensement, permis de conduire,…),…

Le "bien commun" est une fanfaronnade inventée par l'Etat pour accroître son pouvoir. [EDIT : grillé par Chitah]

Tout cela peut être financé par des fonds privés.

Et tout le monde peut très bien se passer de ce que tu appelles "l'administratif".

Posté
C'est juste un mot qui n'existe pas. Comme communistaliste, par exemple. Ou socialistologue … encore que.

Un expert de l'histoire et du fonctionnement du Parti Socialiste pourrait être appelé socialistologue, non ? :icon_up:

La gestion dans l'intérêt publique du bien commun. Le bien commun est tout ce qui concerne une communauté définie et ne peut être financé par une entreprise: la police, le judiciaire, la gestion de l'espace urbain, la gestion des transports publics (du moins dans l'état actuel de la Belgique mais ça changera sûrement prochainement), l'administratif (passeport, identité, recensement, permis de conduire,…),…

Ah, on est tous passés par là : un beau jour tu découvres que l'impôt est un vol tout ce qu'il y a de plus classique, tu découvres que l'intérêt général est un non-sens, et enfin tu comprends que sans l'Etat la vie est possible ! Et là c'est plus violent que quand t'as appris que le Père Noël n'existait pas, mais qu'est-ce que c'est bon…

Posté

Chitah>Merci pour le lien mais je suis dans un milieu fort socialisé, j'ai du mal à comprendre comment tu veux gérer ces points sans l'état. Ouvre moi l'esprit. Ne crois pas que je soutienne la présence de l'état mais je ne connais aucune alternative.

IL N'EXISTE PAS D'ENSEIGNEMENT "GRATUIT" !!! (lis Bastiat)

Et l'école publique de la Communauté française ne souffre pas de sous-financement : elle est déjà l'une des plus chères du monde pour le contribuable, et l'une des plus nulles (enquête Pisa à l'appui). Il y a donc comme un hiatus, là. Et puis, à quoi cela sert-il de décréter un nombre maximum d'heures par semaine si c'est pour y fourguer, en sus, des cours d'éducation civique, de gym, de code de la route ou de flûte à bec ?

Je lis Bastiat, je m'exprime juste un peu mal.

Si c'est le cas alors il faut penser à revoir clairement le financement des établissements car c'est que ça devient ridicule.

Justement, le problème actuel est que les matières importantes qui nécessitent plus d'heures sont remplacées par des bêtises totalement inutiles, j'ai eu surtout l'impression de perdre mon temps ces 6 années.

Pour les routes, des entreprises privées peuvent très bien s'en charger.

Pour le feu d'artifice, si une entreprise privée juge rentable de l'organiser à l'intention de clients prêts à débourser des euros, pourquoi pas ? Sinon, c'est inutile.

Pour la police, ça se discute. Un minarchiste te dira que les impôts peuvent y contribuer ; un anarcap ne sera pas du même avis. En tout état de cause, il faut que le service soit à la hauteur de la contribution de l'individu imposé/payeur (ce qui reste, Rothbard l'a démontré, difficile à quantifier).

J'aimerai savoir ce qu'y gagnerait une entreprise privée? C'est souvent des sommes colossales à dépenser.

Et puis quelle entreprise aurait un intérêt à cirer la butte du lion?

A ce niveau là je me range du côté minarchiste, il faut une intervention de l'état minimale et un minimum de règles. :doigt:

La fraude et le délit d'initié sont-ils des délits au sens de la justice ? Notre ami Jean-Louis Caccomo a récemment pondu de formidables articles à ce sujet. Mais dans un monde libre où l'argent relève uniquement de la sphère privée, on suppose que chacun fait ce qu'il veut de ses deniers (puisque aucun argent n'est "public"), et que les conflits se règlent devant les tribunaux entre les deux parties.
Un impôt minimal et un système au moins minarchiste est donc nécessaire :mrgreen:
Tu as raison, l'enseignement américain sponsorisé par Mc Donald's, c'est de la merde. D'ailleurs les écoles américaines n'ont jamais produit un seul prix Nobel, ces cent dernières années. :icon_up:

As-tu suivi un cursus aux Etats-Unis pour être si péremptoire ?

Absolument pas mais je sais juste que les universités européennes sont plus réputées en général que les universités américaines d'après ce qu'on dit dans les milieux scolaires.

Posté
Je lis Bastiat, je m'exprime juste un peu mal.

Si c'est le cas alors il faut penser à revoir clairement le financement des établissements car c'est que ça devient ridicule.

Justement, le problème actuel est que les matières importantes qui nécessitent plus d'heures sont remplacées par des bêtises totalement inutiles, j'ai eu surtout l'impression de perdre mon temps ces 6 années.

Avec ses objectifs de rentabilité et ses impératifs de résultats, une école privée ne perdrait pas son temps (et son argent) à enseigner des inepties. Chaque élève en C.F. coûte, si je ne m'abuse, quelque 5.000 euros par an à la collectivité. Rendons cet argent aux parents pour qu'ils inscrivent leur progéniture dans l'école qu'ils estiment être la meilleure. La voilà, la véritable égalité des chances !

J'aimerai savoir ce qu'y gagnerait une entreprise privée? C'est souvent des sommes colossales à dépenser.

Et puis quelle entreprise aurait un intérêt à cirer la butte du lion?

A ce niveau là je me range du côté minarchiste, il faut une intervention de l'état minimale et un minimum de règles. :mrgreen:

Et les routes payantes, ça n'existe pas ? Tu n'as jamais mis les pieds en France ? :icon_up:

S'il n'y a aucun intérêt à cirer la butte du lion (de Waterloo, j'imagine que tu parles de cela), une entreprise privée ne le fera pas.

Maintenant, on peut très bien imaginer que le privé finance entièrement le site de la bataille et réclame, en contrepartie de l'entretien, un prix d'entrée ad hoc. Prends l'exemple du parc Paradisio, qui s'est bâti avec des fonds privés. Ca s'appelle un investissement.

Un impôt minimal et un système au moins minarchiste est donc nécessaire :mrgreen:

Qui a dit ça ?

L'impôt, c'est un vol. Le vol est illégitime. Donc, pour les anarcaps, un impôt minimal est inutile.

Pour les minarchistes, cf mon message supra.

Absolument pas mais je sais juste que les universités européennes sont plus réputées en général que les universités américaines d'après ce qu'on dit dans les milieux scolaires.

:mrgreen:

Car il n'existe évidemment pas, selon toi, d'université privée en Europe ? :doigt:

Lis un peu le Wikibéral, renseigne-toi, et on peut en reparler, d'accord ?

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Désolé, je suis jeune et je manque horriblement de références.

Néanmoins le vol en est-il réellement un si l'argent, au lieu d'être donné ou investit inutilement comme le fait un système socialiste, est investi pour le bien et l'intérêt de la personne qui le perd? Il le récupère sous une autre forme mais maintenant c'est vrai qu'il n'en a pas nécessairement le choix sauf en cas de référendum.

De toute façon, comment veux-tu prôner ça à charleroi sans passer pour un détraqué, égoïste et malade? Ca me décourage.

Posté
Désolé, je suis jeune et je manque horriblement de références.

Néanmoins le vol en est-il réellement un si l'argent, au lieu d'être donné ou investit inutilement comme le fait un système socialiste, est investi pour le bien et l'intérêt de la personne qui le perd?

Mais oui suis-je bête! D'ailleurs ce serait bien qu'on me laisse gérer ton argent. Ne t'inquiète pas, je ferai en sorte que ce soit pour ton bien :icon_up:

Posté
Désolé, je suis jeune et je manque horriblement de références.

Nooooon ? :doigt:

Une seule référence ici, pour débuter : Wikibéral.

Néanmoins le vol en est-il réellement un si l'argent, au lieu d'être donné ou investit inutilement comme le fait un système socialiste, est investi pour le bien et l'intérêt de la personne qui le perd? Il le récupère sous une autre forme mais maintenant c'est vrai qu'il n'en a pas nécessairement le choix sauf en cas de référendum.

Règle n°1 de Friedman : "Personne ne dépense l'argent des autres avec autant de soin que le sien propre."

Sur l'impôt.

De toute façon, comment veux-tu prôner ça à charleroi sans passer pour un détraqué, égoïste et malade? Ca me décourage.

Tu as oublié "kapitalisss" et "mangeur d'enfants"… :icon_up:

Posté
Désolé, je suis jeune et je manque horriblement de références.

Néanmoins le vol en est-il réellement un si l'argent, au lieu d'être donné ou investit inutilement comme le fait un système socialiste, est investi pour le bien et l'intérêt de la personne qui le perd? Il le récupère sous une autre forme mais maintenant c'est vrai qu'il n'en a pas nécessairement le choix sauf en cas de référendum.

De toute façon, comment veux-tu prôner ça à charleroi sans passer pour un détraqué, égoïste et malade? Ca me décourage.

donne-moi ta montre et je te donnerai l'heure :icon_up:

Posté

Désolé je manque terriblement de bases, je suis entreint de passer pour un gros noob ridicule et c'est pas agréable du tout d'autant que j'enfonce Vivant plutôt que d'expliquer les principes.

Je vais retourner potasser du bastiat, hayek et le wikilibéral

Pfiou

Posté
Un impôt minimal et un système au moins minarchiste est donc nécessaire :icon_up:

Il existe des tribunaux privés. Ca s'appelle l'arbitrage. Après, la question est : l'arbitrage peut-il remplacer l'intégralité de la justice actuelle ? Les réponses varient.

Absolument pas mais je sais juste que les universités européennes sont plus réputées en général que les universités américaines d'après ce qu'on dit dans les milieux scolaires.

Ca se confirme. Le milieu dont tu es issu est prodigieusement coupé de la réalité. Mais rassure-toi, contrairement aux socialistes, la plupart des gens ici croient que le milieu n'est qu'un facteur parmi beaucoup d'autres, et que l'on peut être libéral en provenant de n'importe quel milieu. Mais ça ne demande pas les mêmes efforts. :doigt:

Posté
Désolé je manque terriblement de bases, je suis entreint de passer pour un gros noob ridicule et c'est pas agréable du tout d'autant que j'enfonce Vivant plutôt que d'expliquer les principes.

Je vais retourner potasser du bastiat, hayek et le wikilibéral

Pfiou

Tu as cependant trois avantages pour toi :

- tu es resté poli

- tu sembles courtois

- tu sembles vouloir apprendre.

C'est la bonne attitude. Partant de là, beaucoup ici s'emploieront à te donner quelques judicieux pointeurs. Bon courage.

Posté
Désolé je manque terriblement de bases, je suis entreint de passer pour un gros noob ridicule et c'est pas agréable du tout d'autant que j'enfonce Vivant plutôt que d'expliquer les principes.

Je vais retourner potasser du bastiat, hayek et le wikilibéral

Pfiou

Bah tout s'apprend, moi j'étais bien protectionniste il y à 15 ans :icon_up:

Je te propose un critére d'évaluation de l'"impôt".

Classe le en deux catégories. L'impôt proprement dit et les contribution volontaires.

Sa "légitimité" dépend des modalités employées pour s'assurer d'un consentement valide des gens, par exemple en prenant la décision la plus locale possible et en essayant de se rapprocher de l'unanimité.

L'impôt absolu est celui qui est pris sans vergogne par le pouvoir sans le moindre soucis de légitimité. Nos impôts nationaux avec un vague accord intéressés de la moitié de la population s'en rapprochent pas mal.

La contribution absolue est pleinement consentie, c'est le don ou le payement que tu effectue librement ou selon des modalités de décision acceptées par toi pour un usage collectif. Les charges de copropriétés bien que les modalités soient organisées par la loi s'en rapprochent.

Ainsi des pays n'ont que de l'impôt même à taux faible, sont les plus corrompus et les plus pauvres. Ce ayant surtout des contributions sont les plus riches même s'il peut arrivé que les taux soient relativement élevés.

La France à beaucoup des 2…

Ensuite vient le critére de qualité du mode de prelévement.

Voici la proposition d'impot faite par Pascal Salin, un expert en la matière s'il en est.

Elle est destinée a affecter le moins possible les préférences des gens.

http://blog.laissez-faire.eu/index.php/200…ar-pascal-salin

l'impot sur la dépense

Certifié 100% compatible Flat Tax

1 L'épargne financière

Au cours de l'année 1, Jean reçoit, à titre de rémunération de son travail ou de rendement de son patrimoine, un revenu égal à 100 000 francs. S'il consomme intégralement ce revenu, qui constitue sa seule ressource, il sera imposé sur la base de 100 000 francs, comme il le serait dans le cas de l'actuel impôt sur le revenu. De son côté, Laurent, qui reçoit également un revenu égal à 100 000 francs, décide d'en épargner 20 000. Seule la partie consommée, c'est-à-dire celle qui lui procure des satisfactions au cours de l'année fiscale, sera imposée. L'assiette de l'impôt est donc égale à 80 000 francs pour Laurent. Son impôt est inférieur à celui de Jean parce que sa consommation est plus faible que la sienne. Les 20 000 francs épargnés par Laurent lui servent peut-être à acheter des actions d'une entreprise qui a ainsi la possibilité d'accroître son capital «productif». Si le taux de rendement réel est de 5 %, c'est-à-dire que son placement rapportera 1 000 francs chaque année, en francs constants, ses ressources de l'année 2 seront égales à 100 000 francs + 1 000 francs, soit 101 000 francs (en supposant que le revenu de son travail et de son capital antérieurement accumulé reste constant). Si, par exemple, il n'épargne pas au cours de l'année 2, cette somme constituera l'assiette de l'impôt sur la dépense globale. Laurent, qui disposait initialement d'un revenu égal à celui de Jean (100 000 francs), a payé moins d'impôts que lui au cours de la période 1 parce qu'il épargnait une partie de son revenu, mais il paie plus d'impôts par la suite parce que son épargne lui rapporte plus de rendement. Avec l'impôt sur le revenu - ainsi qu'on le conçoit généralement - Laurent aurait payé autant d'impôts que Jean pour l'année 1 et davantage par la suite, c'est¬à-dire qu'il y aurait eu surtaxation de l'épargne, ou en d'autres termes une distorsion de prix relatifs entre les biens présents et les biens futurs.

2 L'épargne immobilière

Martin reçoit un revenu annuel égal à 100 000 francs. Il désire acheter un appartement au cours de l'année 1, mais n'ayant pas de ressources disponibles suffisantes, il souhaite emprunter pour payer la plus grande partie du prix de l'appartement. Supposons que l'appartement coûte 320 000 francs et que Martin emprunte 300 000 francs (20 000 francs étant prélevés sur son revenu courant). Compte tenu de la formule de l'impôt sur la dépense présentée antérieurement, ses ressources totales de l'année 1 sont égales à 400 000 francs (revenu + emprunt). La valeur de l'appartement correspond à une accumulation d'épargne, soit 320 000 francs. L'assiette de l'impôt est donc de 80 000 francs (400 000 - 320 000), qui représentent sa consom¬mation. Au cours de l'année 2, les ressources de Martin seront constituées par les 100 000 francs de revenu qu'il perçoit régulièrement et par le rendement de son appartement. S'il l'habite lui-même, le rendement est non pécuniaire et il implique donc d'avoir recours à une estimation, soit à partir de l'évaluation d'une valeur locative, soit à partir de toute autre méthode (2).

Laissant de côté ces problèmes pratiques d'évaluation, supposons que le rendement soit égal à 15 000 francs par an. Les ressour¬ces totales de Martin au cours de l'année 2 sont donc égales à 115 000 francs. Si, par ailleurs, il rembourse 20 000 francs à titre d'amortissement de sa dette (remboursement du capital et paiement des intérêts), et s'il ne déclare aucune accumulation supplémentaire d'épargne, sa dépense globale sera estimée à 115 000 francs (montant de ses ressources) moins 20 000 francs, soit 95 000 francs. C'est cette dernière somme qui constituera l'assiette de l'impôt. Bien entendu, lorsqu'il aura remboursé son emprunt, il devra continuer à déclarer le rendement de son appartement, mais il ne pourra plus déduire l'amortissement de sa dette. Il sera imposé sur la base de 115 000 francs s'il n'épargne pas. Dans cet exemple, le montant de l'amortissement de la dette est supérieur au rendement de l'appartement, pendant plusieurs années. Il y a alors chaque année un sacrifice de consommation accepté en vue du surcroît de satisfactions obtenu ultérieurement, c'est-à-dire lorsque l'emprunt aura été remboursé. La différence, positive ou négative, entre le rendement du capital et l'amortis¬sement de l'emprunt qui a permis de le constituer dépend de la rapidité de l'amortissement, du niveau du taux d'intérêt et du taux de rendement du capital. Mais tout acte d'accumulation provient de l'espérance d'un gain net actualisé.

3 L'héritage

Simon reçoit lui aussi un revenu annuel égal à 100 000 francs, Au cours de l'année 1, il reçoit en outre un héritage valant 300 000 francs. S'il a un tempérament de «cigale» et qu'il désire profiter de cet héritage pour «faire la fête», il dépensera toutes ses ressources de l'année - soit 400 000 francs - en dépenses de consommation et l'assiette de l'impôt sur la dépense sera donc égale à cette somme. L'impôt qu'il aura à payer sera donc élevé, surtout si l'impôt sur la dépense est de type progressif (comme l'actuel impôt sur le revenu). Si, par contre, Simon a un tempérament de «fourmi» et qu'il conserve l'héritage reçu, la valeur de cet héritage entrera comme épargne du point de vue de l'utilisation de ses ressources et l'assiette de l'impôt sera égale à 100 000 francs (en supposant qu'il consomme tout son revenu annuel). Autrement dit on aura:

W= 100 000 ® + 300 000 (DR) = F= 100 000 © + 300 000 (S)

Seule la partie consommée est taxée. Par ailleurs, le capital reçu par héritage fournit un rendement, pécuniaire ou non pécuniaire, qui s'ajoutera par la suite aux ressources annuelles de Simon. Si le produit de ce rendement est consommé, il sera taxé. Le capital reçu en héritage par Simon a évidemment été accumulé par quelqu'un, par exemple son père. Si l'impôt sur la dépense avait existé depuis longtemps, le père de Simon n'aurait pas payé d'impôt sur l'épargne qui a servi à constituer ce capital, mais il en aurait payé sur les rendements successifs de ce capital, dans la mesure où ils auraient été consommés. Il en sera de même pour Simon, aussi longtemps qu'il ne consommera pas tout ou partie de ce capital (3).

4 Les plus-values en capital

De manière similaire, l'impôt sur la dépense globale rend inutile l'impôt sur les plus-values. Supposons, par exemple, que Pierre ait acheté un capital valant 100 000 francs en l'année 1. Il paye un impôt sur le rendement de ce capital de l'année 2 à l'année 6, puis il vend ce capital au cours de l'année 6. Si le prix de vente est alors de 150 000 francs en prix constants - c'est-à-dire qu'une «plus-value» est apparue pour une raison quelconque - c'est cette somme qui entre dans le calcul des ressources totales de l'année 6. S'il n'épargne pas cette res¬source, totalement ou partiellement, il paiera donc un impôt sur cette valeur accrue. L'impôt sur la dépense globale donne donc ipso facto une évaluation des plus-values et implique donc la suppression de l'impôt sur les plus-values.

2) Ceci n'est d'ailleurs pas propre à l'impôt sur la dépense globale. Jamais le revenu réel ne pourra correspondre au revenu imposable, et ceci pour la bonne et simple raison que le percepteur ne pourra jamais rentrer dans la tête des gens pour savoir comment se forme la valeur réelle de leur revenu, qui est, par nature, purement individuelle et subjective.

3) L'impôt sur la dépense globale règle ipso facto le problème de la transmission d'entreprise que les droits de succession rendent si destructrice d'emploi et de richesse.

Posté
Tu as cependant trois avantages pour toi :

- tu es resté poli

- tu sembles courtois

- tu sembles vouloir apprendre.

C'est la bonne attitude. Partant de là, beaucoup ici s'emploieront à te donner quelques judicieux pointeurs. Bon courage.

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