Punu Posté 21 avril 2006 Signaler Posté 21 avril 2006 http://les.guillotines.free.fr/ Les miens étaient malins, ils ne se firent donc pas attraper (de toute façon, ils n'étaient pas en France).
Etienne Posté 21 avril 2006 Signaler Posté 21 avril 2006 Ah, j'en ai un. Il faudrait vérifier mais a priori, si le nom - branche maternelle - et la région correspondent, ça devrait être bon. PRADELLE Jean Pierre, médecin, âgé de 40 ans, natif d'Espallion, département de l'Aveyron, domicilié à Bordeaux département de la Gironde, condamné à mort le 24 messidor an 2, par la commission militaire de Bordeaux, comme contre-révolutionnaire, ayant été membre du club monarchique et de la société Bordelaise, et ses propos n'ayant eu pour but que la dissolution de l'unité de la République. Le motif est si bien formulé, on ne perçoit pas du tout l'arbitraire de l'affaire…
La Fougère Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Bon je vais tricher car il ne s'agit pas d'un patronyme… Depuis tout petit on me raconte que l’on a un lien avec une illustre ancêtre… J’ai un peu oublié les détails mais il devait être collatéral ce lien, puisqu’elle est morte sans enfant… En plus je n’ai pas le même nom du tout… Pourtant, je n’ai jamais douté de la véracité de l’information, sans avoir non plus cherché à la vérifier, car les arbres généalogiques ont été fait et que personne dans la famille n’a jamais démentit cette relation. En tout cas je n’en suis pas peu fier, et j’espère toujours m’en montrer digne… Il s’agit de : CORDAY Marie Anne Charlotte, ci-devant d'Armans, âgée de 25 ans, ex noble, native de St Saturnin-des-Lignerets, domiciliée à Caen, département du Calvados, assassin de Marat, condamnée à mort le 17 juillet 1793, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d'avoir fait exprès le voyage de Paris pour assassiner Marat le 13 juillet 1793. http://les.guillotines.free.fr/corday.htmGniark gniark Bon à savoir pendant les périodes de commémoration de la révolution française, enfin en tout cas si vous souhaitez commémorer à votre façon… en rendant hommage aux victimes de la Terreur : Le ruban à la victime Une pratique est née tout de suite après Thermidor (chute de Robespierre) très probablement dans les milieux royalistes (donc pas nécessairement des nobles) et sur un plan privé lors de réceptions. Il s’agissait pour les femmes de porter autour du cou, à la place du ruban, un fil rouge, suffisamment gros pour être bien visible et ne pas irriter la peau. Cette pratique fut passagère et disparut pendant les premières années du Directoire. Nous fûmes quelques uns, mauvais esprits que nous sommes, à faire la promotion de cet usage lors des dernières commémorations… Pendant que j’y suis, c’est Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont… Retirer le « de » est assez mesquin… Mais je peux me contenter d’un «Charlotte de Corday» http://www.vimoutiers.net/charlotte_corday.htm Charlotte Corday (27 Juillet 1768-17 Juillet 1793), noble sans fortune, née aux Champeaux, un hameau à quelques cinq kilomètres de Vimoutiers, descendante de Pierre Corneille par les femmes, élève des philosophes Plutarque, Tacite et Rousseau, sympathisante des Girondins modérés, durant la Révolution française, voulut sauver sa patrie en assassinant Jean-Paul Marat, Jacobin radical, qu'elle considérait comme un tyran responsable du règne de la Terreur. Charlotte se rend chez lui, demande audience sous prétexte de révèler, pour le salut de la République, le nom de Girondins siégeant à Caen. Marat souffrant de maladie de peau, travaille fréquemment dans un bain … Il la reçoit, elle le poignarde dans sa baignoire. Charlotte est arrêtée par les amis de Marat sans avoir le temps de fuir. Elle est condamnée par le Tribunal Révolutionnaire. Je laisse le dernier mot à cette grande dame, qui quelque part me fait un peu penser à V… (Vous retrouverez les 2 textes ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_Corday ) « Pardonnez-moi, mon cher papa, d’avoir disposé de mon existence sans votre permission. J’ai vengé bien d’innocentes victimes, j’ai prévenu bien d’autres désastres. Le peuple, un jour désabusé, se réjouira d’être délivré d’un tyran. Si j’ai cherché à vous persuader que je passais en Angleterre, c’est que j’espérais garder l’incognito, mais j’en ai reconnu l’impossibilité. J’espère que vous ne serez point tourmenté. En tout cas, je crois que vous auriez des défenseurs à Caen. J’ai pris pour défenseur Gustave Doulcet : un tel attentat ne permet nulle défense, c‘est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m’oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort, la cause en est belle. J’embrasse ma sœur que j’aime de tout mon cœur, ainsi que tous mes parents. N’oubliez pas ce vers de Corneille :Le Crime fait la honte, et non pas l’échafaud ! C’est demain à huit heures, qu’on me juge. Ce 16 juillet. » Adresse aux Français amis des lois et de la paix.« Jusqu’à quand, ô malheureux Français, vous plairez-vous dans le trouble et dans les divisions ? Assez et trop longtemps des factieux, des scélérats, ont mis l’intérêt de leur ambition à la place de l’intérêt général ; pourquoi, victimes de leur fureur, vous anéantir vous-mêmes, pour établir le désir de leur tyrannie sur les ruines de la France ? « Les factions éclatent de toutes parts, la Montagne triomphe par le crime et l’oppression, quelques monstres abreuvés de notre sang conduisent ces détestables complots […] Nous travaillons à notre propre perte avec plus de zèle et d'énergie que l'on n'en mit jamais à conquérir la liberté ! Ô Français, encore un peu de temps, et il ne restera de vous que le souvenir de votre existence ! « Déjà les départements indignés marchent sur Paris, déjà le feu de la discorde et de la guerre civile embrase la moitié de ce vaste empire ; il est encore un moyen de l'éteindre, mais ce moyen doit être prompt. Déjà le plus vil des scélérats, Marat, dont le nom seul présente l'image de tous les crimes, en tombant sous le fer vengeur, ébranle la Montagne et fait pâlir Danton, Robespierre, ces autres brigands assis sur ce trône sanglant, environnés de la foudre, que les dieux vengeurs de l'humanité ne suspendent sans doute que pour rendre leur chute plus éclatante, et pour effrayer tous ceux qui seraient tentés d'établir leur fortune sur les ruines des peuples abusés! « Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Marchez ! que la Montagne anéantie ne laisse plus des frères, des amis ! J'ignore si le ciel nous réserve un gouvernement républicain, mais il ne peut nous donner un Montagnard pour maître que dans l'excès de ses vengeances […] Ô France ! ton repos dépend de l'exécution des lois ; je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi. Quel tribunal me jugera ? Si je suis coupable, Alcide l'était donc lorsqu'il détruisait les monstres ! […] « Ô ma patrie ! Tes infortunes déchirent mon cœur ; je ne puis t'offrir que ma vie ! et je rends grâce au ciel de la liberté que j'ai d'en disposer ; personne ne perdra par ma mort ; je n'imiterai point Pâris (le meurtrier de Lepeletier de Saint-Fargeau) en me tuant. Je veux que mon dernier soupir soit utile à mes concitoyens, que ma tête portée dans Paris soit un signe de ralliement pour tous les amis des lois ! que la Montagne chancelante voie sa perte écrite avec mon sang ! que je sois leur dernière victime, et que l'univers vengé déclare que j'ai bien mérité de l'humanité ! Au reste, si l'on voyait ma conduite d'un autre œil, je m'en inquiète peu : Qu'à l'univers surpris cette grande action, Soit un objet d'horreur ou d'admiration Mon esprit, peu jaloux de vivre en la mémoire, Ne considère point le reproche ou la gloire. Toujours indépendante et toujours citoyen, Mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien, Allez, ne songez plus qu'à sortir d'esclavage!… « Mes parents et mes amis ne doivent point être inquiétés, personne ne savait mes projets. Je joins mon extrait de baptême à cette adresse, pour montrer ce que peut être la plus faible main conduite par un entier dévouement. Si je ne réussis pas dans mon entreprise, Français ! Je vous ai montré le chemin, vous connaissez vos ennemis; levez-vous ! Marchez! Frappez ! »
Dardanus Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Après tout, la moindre bataille napoléonienne a tué plus de pauvres Français que la Terreur n'en a guillotiné. Et la Terreur ce n'est pas uniquement la guillotine. A Lyon, le brave Fouché trouvait la guillotine trop lente et a mitraillé joyeusement les fédéralistes. Quant à l'espiègle Carrier, il préférait le principe de la noyade dans la Loire à Nantes.
La Fougère Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Après tout, la moindre bataille napoléonienne a tué plus de pauvres Français que la Terreur n'en a guillotiné. Rrroooh… Je m'étonne de lire un tel argument sous votre plume… Et la Terreur ce n'est pas uniquement la guillotine. A Lyon, le brave Fouché trouvait la guillotine trop lente et a mitraillé joyeusement les fédéralistes. Quant à l'espiègle Carrier, il préférait le principe de la noyade dans la Loire à Nantes. Bien entendu… pas question ici de parler de "point de détail"… Je crois que tout le monde est d'accord pour inclure dans la notion de Terreur toutes les méthodes les plus barbares "utilisées" contre les Chouans. Edit: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vend%C3%A9e (pas encore lu) Bien entendu, je ne mets pas les liens wiki pour vous Dardanus, mais plutôt pour les lecteurs de passage n'ayant pas votre maîtrise de l'Histoire de France.
Legion Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Pas d'ancêtre guillotiné, par contre ils paraît que deux de mes ancêtres étaient des gardes du corps de Louis XVI.
Messer Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Pas de guillotinés dans ma famille… J'ai des ancêtres loosers
Toast Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Ancêtres inconnus et non français pour ma part, donc aucun risque qu'il y ait eu des guillotinés…
DiabloSwing Posté 22 avril 2006 Signaler Posté 22 avril 2006 Mes ancêtres paysans catalans ou espagnols pour la plupart (ou ouvrier, pour tordre le coup aux libéraux bourgeois), donc que des gens qui n'ont pas vu autre chose que le petit lopin de terre qui faisait vivre la famille.
José Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 http://les.guillotines.free.fr/ Ce qui seraient vraiment intéressant - mais rêve pas ma choute - ce serait l'équivalent pour les victimes du socialisme dans le monde depuis 1917. Cela m'aiderait à connaître le sort d'un gros tiers de ma famille, zigouillée, volatilisée, laminée par les bons cocos soviétiques.
Cédric Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 J'ai trouvé les deux branches, le seul truc est que ce sont des noms un peu trop fréquents pour être certain que ce sont mes aïeux : LE COZ ClaudePrélat français né au village de Rodou-Glaz en Plounévez-Porzay, Bretagne en 1740, décédé à Villevieux, jura, en 1815. Évêque constitutionnel de Rennes en 1791, il fut élu député à l’Assemblée législative, où il siégea au centre, fut emprisonné sous la Terreur et libéré en 1795. Village rattaché à Locronan Finistère en 1936 SENES Jean Baptiste, perruquier, âgé de 42 ans, natif de Solier, département du Var, domicilié à Lyon, département du Rhône, condamné à mort comme contre-révolutionnaire, le 1er nivôse an 2, par la commission révolutionnaire de Lyon.
Dardanus Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 Rrroooh… Je m'étonne de lire un tel argument sous votre plume… Bien entendu… pas question ici de parler de "point de détail"… Je crois que tout le monde est d'accord pour inclure dans la notion de Terreur toutes les méthodes les plus barbares "utilisées" contre les Chouans. Edit: http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Vend%C3%A9e (pas encore lu) Bien entendu, je ne mets pas les liens wiki pour vous Dardanus, mais plutôt pour les lecteurs de passage n'ayant pas votre maîtrise de l'Histoire de France. Attention de ne pas mélanger victimes de la Terreur, Vendéens et Chouans. La Vendée a pris la forme d'une atroce guerre civile qui a fait un grand nombre de victimes. La chouanerie en Bretagne s'est développée après la Terreur. Quant aux guilotinés proprement dit, ils sont (relativement) peu nombreux. AInsi donc, il y a plus de chance (!!!) pour un Français d'avoir un ancêtre victime des guerres napoléoniennes que victime de la guillotine. Ceci pour éclaircir mon précédent message. Mais au-delà des exécutés, il faut songer aux arrestations arbitraires qui ont touché infiniment plus de monde.
WALDGANGER Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 Attention de ne pas mélanger victimes de la Terreur, Vendéens et Chouans. La Vendée a pris la forme d'une atroce guerre civile qui a fait un grand nombre de victimes. La chouanerie en Bretagne s'est développée après la Terreur. Quant aux guilotinés proprement dit, ils sont (relativement) peu nombreux. AInsi donc, il y a plus de chance (!!!) pour un Français d'avoir un ancêtre victime des guerres napoléoniennes que victime de la guillotine. Ceci pour éclaircir mon précédent message. Mais au-delà des exécutés, il faut songer aux arrestations arbitraires qui ont touché infiniment plus de monde. JE ne voudrais pas détourner le post mais puisqu'on parle de napoléon on peut retrouver les soldats qui ont reçu L"a médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, qui récompense les 405000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815" Cela permet de retrouver le régiment de votre ancètre et parfois les campagnes auxquels il a participé, et ça se passe ici
melodius Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 J'en ai trouvé deux, à Arras, mais ce sont des parents, pas des ascendants. Je connaissais déjà leur existence. Cathos et très friqués. Un aller-simple pour l'échafaud quoi. La révolution a d'ailleurs ruiné cette branche de la famille. Sinon un homonyme à Toulouse, mais ce doit être un hasard. Je me renseigne quand même.
Ash Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 Personne et ça ne me surprend pas, aucun n'était "français" à cette époque. Et tout ceci me rappelle que la Révolution Française n'est devenue qu'une vaste boucherie sans aucune légitimité. Le tout était de savoir quand tourner sa veste ou, plus exactement, de devenir un sans-culotte.
Dardanus Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 Personne et ça ne me surprend pas, aucun n'était "français" à cette époque.Et tout ceci me rappelle que la Révolution Française n'est devenue qu'une vaste boucherie sans aucune légitimité. Le tout était de savoir quand tourner sa veste ou, plus exactement, de devenir un sans-culotte. En 1795, il valait mieux être un muscadin : les sans-culottes étant à leur tour victimes de la Terreur Blanche.
Ronnie Hayek Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 Le tout était de savoir quand tourner sa veste ou, plus exactement, de devenir un sans-culotte. Schnappi, lui, tombe la veste pour devenir un sans-culotte.
von Hayek Posté 24 avril 2006 Signaler Posté 24 avril 2006 Pas de guillotinés dans ma famille… J'ai des ancêtres loosers Idem pour moi. Encore que la majorité de mes ancètres vivaient à cet époque dans le Saint Empire Romain germanique, soit sous les Habsbourg, soit sous les Hohenzollern, alors ils y auraient échappés le cas échéant.
Dardanus Posté 25 avril 2006 Signaler Posté 25 avril 2006 La "terreur blanche", ouarf. ça c'est de l'argumentation !
melodius Posté 25 avril 2006 Signaler Posté 25 avril 2006 Je suis tout à fait d'accord. "Terreur Blanche", non mais !
Dardanus Posté 25 avril 2006 Signaler Posté 25 avril 2006 Je suis tout à fait d'accord. "Terreur Blanche", non mais ! C'est le principe même de la Terreur, vous faire pâlir au point de vous rendre blanc comme un mort.
melodius Posté 25 avril 2006 Signaler Posté 25 avril 2006 Rrroooh… Je m'étonne de lire un tel argument sous votre plume… Moi pas. Je trouve par ailleurs que ce fil illustre bien une certaine identité européenne; un Belge se "découvre"* deux parents français guillotinés par la gueuse alors que la plupart des citoyens de la république ci-présents n'ont pas d'ascendants français à cette époque. Notez que si on remonte un gros siècle encore, mes parents sont à nouveau "Belges". Salopard de Louis XIV va ! * dans la mesure où on peut découvrir un truc qu'on savait déjà.
Etienne Posté 25 avril 2006 Signaler Posté 25 avril 2006 Idem pour moi. Encore que la majorité de mes ancètres vivaient à cet époque dans le Saint Empire Romain germanique, soit sous les Habsbourg, soit sous les Hohenzollern, alors ils y auraient échappés le cas échéant. Les ancêtres d'Hayek ?
von Hayek Posté 25 avril 2006 Signaler Posté 25 avril 2006 Les ancêtres d'Hayek ? J'ai des ancètres autrichien mais je ne pense pas. . Peut être de Menger ou de Mises avec un peu de chance.
Dardanus Posté 26 avril 2006 Signaler Posté 26 avril 2006 Moi pas. Je trouve par ailleurs que ce fil illustre bien une certaine identité européenne; un Belge se "découvre"* deux parents français guillotinés par la gueuse alors que la plupart des citoyens de la république ci-présents n'ont pas d'ascendants français à cette époque. Notez que si on remonte un gros siècle encore, mes parents sont à nouveau "Belges". Salopard de Louis XIV va ! * dans la mesure où on peut découvrir un truc qu'on savait déjà. N'oublions pas mon cher Mélodius que je suis un horrible jacobin. Une partie de mes aïeux sont originaires d'Europe centrale (Pologne, royaume de Bohême). C'est vrai qu'il faut être belge pour avoir des ancêtres français !
Taranne Posté 26 avril 2006 Signaler Posté 26 avril 2006 C'est vrai qu'il faut être belge pour avoir des ancêtres français ! Rigolez, rigolez, moi je suis français et mes ancêtres du côté maternel sont belges pur jus.
Hellboy Posté 28 avril 2006 Signaler Posté 28 avril 2006 Attention de ne pas mélanger victimes de la Terreur, Vendéens et Chouans. La Vendée a pris la forme d'une atroce guerre civile qui a fait un grand nombre de victimes. La chouanerie en Bretagne s'est développée après la Terreur. Quant aux guilotinés proprement dit, ils sont (relativement) peu nombreux. AInsi donc, il y a plus de chance (!!!) pour un Français d'avoir un ancêtre victime des guerres napoléoniennes que victime de la guillotine. Ceci pour éclaircir mon précédent message. Mais au-delà des exécutés, il faut songer aux arrestations arbitraires qui ont touché infiniment plus de monde. Il ne s’agit pas de mélanger mais de considérer les différentes répressions dirigées contre les mouvements d'insurrections (de la dite «contre-révolution»), comme des épisodes de la Terreur. Je ne crois pas être le seul à considérer que les Vendéens et les Chouans, persécutés par le pouvoir en place, furent des victimes de la Terreur, à moins que vous ne souhaitiez imposer une définition restrictive. Vous le disiez vous-même un peu plus haut: «la Terreur ce n'est pas uniquement la guillotine». Au passage… J’avais oublié le lien sur la Chouannerie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chouannerie Edit Bon, en fait, il y a effectivement une définition de la terreur au sens stricte (juin 1793 à juillet 1794), et ce que l’on appelle des épisodes de la Terreur (guerre de Vendée et Chouannerie) qui échappent à ce cadre. Je pense que l’on peut accepter deux approches, l’une restrictive et l’autre plus large. N'oublions pas mon cher Mélodius que je suis un horrible jacobin. … C’est vrai que pour parler de terreur blanche… faut vraiment êt’e gonflé. Relativiste va!… Ca c'est de la provocation ou je ne m'y connais pas. A terreur blanche sur wikipedia, on a : Liste des terreurs blanches de l'Histoire• Terreur blanche : sous la Convention thermidorienne, et notamment en 1795, mouvements de vengeance spontanée des royalistes contre les anciens jacobins, appelés terroristes à cause de la terreur. Persécutions verbales et physiques, allant parfois jusqu'au meurtre, en dehors de toute légalité. Elles ont surtout lieu dans le Sud-Est de la France. • Terreur légale française à la chute du Premier Empire (1814-1816), les Ultras se vengent des révolutionnaires. … Persécutions verbales et physiques allant parfois jusqu’au meurtre… pauv’tits choux… Et si j’en crois le wiki, il s’agirait de mouvements spontanés en plus… Y s’rait ti pas en train d’me chercher l’Dardanus?… …Je trouve par ailleurs que ce fil illustre bien une certaine identité européenne; un Belge se "découvre"* deux parents français guillotinés par la gueuse alors que la plupart des citoyens de la république ci-présents n'ont pas d'ascendants français à cette époque. Notez que si on remonte un gros siècle encore, mes parents sont à nouveau "Belges". Salopard de Louis XIV va ! * dans la mesure où on peut découvrir un truc qu'on savait déjà. La gueuse… … Dans mes bras… Ca mérite un verre… René, vous mettrez l’prochain verre de melodius sur mon ardoise!
Dardanus Posté 28 avril 2006 Signaler Posté 28 avril 2006 Persécutions verbales et physiques allant parfois jusqu’au meurtre… pauv’tit chous…Et si j’en crois le wiki, il s’agirait de mouvements spontanés en plus… Y s’rait ti pas en train d’me chercher l’Dardanus?… La gueuse… … Dans mes bras… Ca mérite un verre… Comme beaucoup criaient vengeance contre les jacobins, la municipalité eut l’idée de convoquer le peuple le 13 floréal (2 mai 1795) à la maison commune pour se prononcer sur la mise en liberté ou le maintien en prison des détenus et sur les anciens terroristes à surveiller de près : sur 35 accusés, 21 étaient acquittés et 1 ajourné, 4 surveillés et 9 emprisonnés. Le 15 floréal (4 mai) un des jacobins à surveiller, Drillon, fût assassiné dans la rue de Lyon. Trois jours plus tard, dans la nuit du 17 au 18 floréal (6-7 mai), l’ancien maire (jacobin) Johannot était retrouvé mort rue des Fossés, victime d’assassins inconnus pendant son transfert d’une prison à une autre. La garde nationale avait été épurée des éléments jacobins et réorganisée sous la direction de Jourjon-Robert, beau-frère d’Antoine Neyron (ancien maire et fédéraliste) : elle allait jouer son rôle dans les mystérieux assassinats du mois de juin. Le 14 prairial (3 juin), Robert dit la Guille arrêté et traité inhumainement dans la rue du Chambon devait être ensuite massacré par une foule de jeunes gens de la compagnie de Jésus. Le même soir du 3 juin, la prison Ste-Marie fût prise d’assaut. Deux cents à trois cents individus munis d'un ordre de Courbon de Montviol (du District) ordonnant le transfert des prisonniers à Feurs enfonçaient la porte, barricadée par les détenus, instruits qu'on devait venir cette nuit pour les assassiner. Les assaillants possédaient une liste : un des appelés, Ducros, originaire de Jonzieux, résista, avec un petit couteau, blessant quatre des assassins avant d'être massacré à coup de pistolets, de sabres et de baïonnettes. Une douzaine de détenus étaient attachés deux à deux et emmenés au Treuil pour y être assassinés : fusillés à bout portant, avant d'être achevés à l'arme blanche. Le 16 prairial, le conseil était ouvert aux cris de Vive la République et le citoyen maire après avoir fait quelques réflexions sur les malheureux événements de la veille a derechef invité de la manière la plus pressante les citoyens assemblées à écouter la voix de leurs magistrats (…) pour renoncer à toute vengeance personnelle contre des hommes que la loi seule doit punir. (…) La rue était aux mains des muscadins qui chantaient le Réveil du peuple et d’autres couplets pacifiques du style Frappons donc, mes amis, frappons donc sur les coquins de Mathevons (=jacobins). Le texte est de moi : je suis en train de préparer avec quelques collègues une Histoire des maires de ma bonne ville.
Hellboy Posté 28 avril 2006 Signaler Posté 28 avril 2006 Le texte est de moi : je suis en train de préparer avec quelques collègues une Histoire des maires de ma bonne ville. Bon ok… J’l’ai pas volé… Quand y’a mort d’hommes, j’ai plus envie de rigoler. Votre texte n’est cependant pas réellement en contradiction avec l’article du wikipedia que j’ai cité. Maintenant, vous possédez peut-être des liens vers des textes relatant les massacres commis par la foule en sens inverse, et qui furent autrement plus barbares et plus meurtriers (tuileries, bastille, etc.)… Je ne vais pas en chercher, ce serait puéril de ma part… Une seule observation tout de même: Je crois vraiment que l’on peut faire une différence entre les débordements d’une foule, ou l’organisation d’une sorte de milice (reformée sur la garde nationale si j’ai bien compris), et les barbaries commises froidement par un système, et au nom d’idées. Vous m’accorderez bien ça non? Ah oui… et pour la gueuse, histoire de détendre un peu l’atmosphère… Saviez-vous que Mitterrand lui-même utilisait ce terme en privé?
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