Sous-Commandant Marco Posté 25 mai 2006 Signaler Posté 25 mai 2006 Faut pas sursauter pour si peu. Au fait, tu connais J-P FITOUSSI ? Pas personnellement, mais le peu que j'ai lu de lui m'a suffi. Il n'est peut-être pas socialiste (encore qu'il conseilla Jospin, si je ne m'abuse) mais c'est un keynésien de la pire espèce. Un qui croit qu'il faut absolûment faire le grand écart entre la terre ferme (le marché) et un bateau qui coule (la démocratie).
Saragator Posté 25 mai 2006 Signaler Posté 25 mai 2006 Pas personnellement, mais le peu que j'ai lu de lui m'a suffi. Il n'est peut-être pas socialiste (encore qu'il conseilla Jospin, si je ne m'abuse) mais c'est un keynésien de la pire espèce. Un qui croit qu'il faut absolûment faire le grand écart entre la terre ferme (le marché) et un bateau qui coule (la démocratie). Et que penses-tu de Daniel Cohen ?
Sous-Commandant Marco Posté 25 mai 2006 Signaler Posté 25 mai 2006 Et que penses-tu de Daniel Cohen ?Si c'est d'Elie Cohen dont tu veux parler, la seule chose que j'en pense, c'est que sa tignasse est plus fournie que celle de Fitoussi. A part ça…EDIT: ha oui, je me souviens vaguement d'un Daniel Cohen, dont j'ai commencé à lire un livre. Mais il m'est tombé des mains au bout d'un ou deux chapitres…
Saragator Posté 25 mai 2006 Signaler Posté 25 mai 2006 Si c'est d'Elie Cohen dont tu veux parler, la seule chose que j'en pense, c'est que sa tignasse est plus fournie que celle de Fitoussi. A part ça…EDIT: ha oui, je me souviens vaguement d'un Daniel Cohen, dont j'ai commencé à lire un livre. Mais il m'est tombé des mains au bout d'un ou deux chapitres… Pourquoi aurais-je confondu avec le médiatique Élie Cohen dont seule la tignasse est fournie… Pour Daniel COHEN, qui est professeur d'économie à l'ENS d'Ulm et de Cachan il représente en quelque sorte l'avenir de la France au plan intellectuel : il forme les futurs professeurs d'économie des plus grandes facultés. Ses livres sont remarquables d'intelligence rhétorique et son style est véritablement lumineux. Pour le coup, ces idées ne sont pas totalement gauchistes et son amour pour le libre-échange et la mondialisation pourrait même le rendre attachant à certains d'entres nous. Il est peut-être temps d'en relire quelques extraits : je te conseille "Richesses du monde,Pauvreté des nations" ou "Nos temps modernes" qui apportent un regard éclairant sur la société contemporaine. En retour j'attends de toi des conseils littéraires : moi qui n'ai été éduqué que dans ce moule étatiste que sont les grandes écoles…
DoM P Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 En retour j'attends de toi des conseils littéraires : moi qui n'ai été éduqué que dans ce moule étatiste que sont les grandes écoles… Si je peux me permettre… Je te conseillerais de te plonger à corps perdu dans les oeuvres de Revel et de Bastiat. Pour ce dernier, il y en a même une partie gratuite sur bastiat.org. Ceci n'est pas exclusif, bien sûr (un p'tit peu de Hayek ne ferait pas de mal )
Bastiat Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Je sais que le thème est celui des armes à feu. Cependant, une question me vient à l'esprit concernant d'autres types d'armes : les voitures. Doit-on limiter les vitesses, sur la route comme c'est le cas en France, ou à la production comme certains le souhaite ? Puisque l'objectif c'est de minimiser les morts, doit-on prendre en compte l'irresponsabilité des conducteurs et légiférer comme nous le faisons actuellement ? Même réponse que pour les armes à feu. Les propriétaires des routes choisissent les règles de fonctionnement et leur responsabilité pour un accident peut être mise en cause s’ils ne font pas bien leur job. Il est vraisemblable que les gestionnaires de routes adopteront partout des règles voisines (quoique les différences de comportement existent d'un pays à l'autre) et devraient pouvoir mètre fin au contrat qui les lie à un usagé qui ne respecte pas les règles contractuelles. Le contrôle se ferait comme pour la vignette, un macaron sur le pare-brise ou des nouvelles technos plus sophistiquées.
Calembredaine Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Ok alors dans ce cas j'ai le droit de rouler à gauche si je le souhaite puisque personne ne doit rien m'imposer. Excellent exemple: tu ferais bien de te demander pourquoi l'Etat doit déployer tant de moyen pour faire respecter une vitesse arbitraire et pourquoi tout le monde, a de très très rares exceptions près, roule à droite.
Invité jabial Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Bon, j'allais répondre à Saratagor mais je réalise que c'est un troll, j'interrompt donc sa nutrition.
Saragator Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Bon, j'allais répondre à Saratagor mais je réalise que c'est un troll, j'interrompt donc sa nutrition. Je croyais que les attaques personnelles étaient prohibés de cette saine discussion. Ah moins que Troll soit un nom affectueux… Va voir un peu la réponse sur l'État d'Israël ça te mettra un peu de plomb dans la tête….
Pericles Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Fitou n'est pas crédible. J'avais lu un interview de lui à propos de la dette française et il n'arretait pas d'essayer de rassurer par tous les moyens possibles et imaginables. Or une dette de fonctionnement est préoccupante, il devrait le savoir.
Saragator Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Fitou n'est pas crédible.J'avais lu un interview de lui à propos de la dette française et il n'arretait pas d'essayer de rassurer par tous les moyens possibles et imaginables. Or une dette de fonctionnement est préoccupante, il devrait le savoir. En ce qui concerne la dette, un des faits les plus importants à retenir concerne la réaction des marchés financiers vis-à-vis des Bons du Trésor. Partant du principe que les marchés se trompent rarement, il faut bien avoué que ceux-ci ne semblent pas vraiment effrayé par notre dette "relativement" collossale. Si les marchés raffolent de Bons du Trésor à 30 ans c'est bien qu'ils ont confiance dans l'État français et dans la soutenabilité de la dette (et pourtant, eux comme nous ont lu le rapport Pébereau…) Ceci dit, je ne veux pas dire qu'il faut laisser la dette croître au même rythme…mais la situation est loin d'être aussi catastrophique qu'on veut bien le laisser croire…
Pericles Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 mais la situation est loin d'être aussi catastrophique qu'on veut bien le laisser croire… A mon sens, une dette de fonctionnement n'est pas justifiable, c'est comme un "pret à la consommation". C'est un trés mauvais calcul, les générations futures auront à rembourser une dette (et ses interets) qui n'aura rien rapporter du tout. C'est du gaspillage pur et simple. Meme keynes n'aurait pas justifier une chose pareille.
DoM P Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 En ce qui concerne la dette, un des faits les plus importants à retenir concerne la réaction des marchés financiers vis-à-vis des Bons du Trésor. Partant du principe que les marchés se trompent rarement, il faut bien avoué que ceux-ci ne semblent pas vraiment effrayé par notre dette "relativement" collossale. Si les marchés raffolent de Bons du Trésor à 30 ans c'est bien qu'ils ont confiance dans l'État français et dans la soutenabilité de la dette (et pourtant, eux comme nous ont lu le rapport Pébereau…)Ceci dit, je ne veux pas dire qu'il faut laisser la dette croître au même rythme…mais la situation est loin d'être aussi catastrophique qu'on veut bien le laisser croire… C'est inexact, ou, du moins, incomplet. En fait, pour pallier le manque de confiance des marchés face à cette dette colossale, les intérêts proposés ont été augmentés. Comme le retour sur investissement est un quotient de type risque / gain, si risque augmente, gain doit suivre pour maintenir le même quotient, ce qui permet de maintenir sa valeur boursière.
Saragator Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 A mon sens, une dette de fonctionnement n'est pas justifiable, c'est comme un "pret à la consommation". C'est un trés mauvais calcul, les générations futures auront à rembourser une dette (et ses interets) qui n'aura rien rapporter du tout. C'est du gaspillage pur et simple.Meme keynes n'aurait pas justifier une chose pareille. Attention, tu fais de lourdes erreurs conceptuelles. Tous les pays ont des dettes de fonctionnement comme tu dis. Et le nouveau rapport est juste venu posé un chiffre sur celle-ci. La dette d'un État n'a rien à voir avec celle d'une entreprise ou celle d'un particulier. Pour de nombreuses raisons, mais je vais t'en donner une seule : les actifs de l'État ne sont pas comptabilisés car très difficilement évaluables (combien vaut le Louvre, Versailles, les autoroutes,… ). En ce sens, l'endettement de l'État n'est pas dramatique. Par ailleurs, une dette s'évalue à la richesse qu'elle est capable de créer (simple calcul coût/avantage). Il s'agit alors d'en calculer la soutenabilité : car c'est bien cela qui nous intéresse. Il faut alors savoir si l'écart critique (taux d'intérêt / taux de croissance) est positif. Reste à savoir si le déficit primaire (recettes - dépenses) est structurel. Et sur ce point, je peux te rejoindre : le problème actuel risque de s'empirer avec, entre autre, le problème des retraites. Et les prochaines générations pourraient morfler si une réforme radicale n'est pas opérer immédiatement… Mais si Fitou a du mal à faire passer le message, c'est que le message est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît. Et comme tu le sais, la complexité et les médias ça fait deux. Je te conseille de lire ses écrits…lumineux !
Fredo Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Par ailleurs, une dette s'évalue à la richesse qu'elle est capable de créer (simple calcul coût/avantage). Il s'agit alors d'en calculer la soutenabilité : car c'est bien cela qui nous intéresse. Il faut alors savoir si l'écart critique (taux d'intérêt / taux de croissance) est positif. Reste à savoir si le déficit primaire (recettes - dépenses) est structurel. Et sur ce point, je peux te rejoindre : le problème actuel risque de s'empirer avec, entre autre, le problème des retraites. Et les prochaines générations pourraient morfler si une réforme radicale n'est pas opérer immédiatement… Actuellement : dette = 66% PIB. D'après le numéro de mars de Capital, il y a plusieurs scénarios possibles selon qu'on ne fait rien ou qu'on réforme un peu, beaucoup. (Et encore je trouve que les solutions n'étaient pas assez radicales). Au pire, il faudrait s'attendre à 130% du PIB d'ici une quinzaine d'années si on ne fait rien, puis le taux d'endettement augmenterait de 100% chaque décennie : 200%, 300%…
flavien Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Même réponse que pour les armes à feu.Il est vraisemblable que les gestionnaires de routes adopteront partout des règles voisines (quoique les différences de comportement existent d'un pays à l'autre) . Ce n'est qu'une hypothèse. Rien ne permet de l'affirmer. Si tel n'est pas le cas, il serait alors impossible de conduire si chaque propriétaire fait appliquer son propre code de la route.
Yozz Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Ce n'est qu'une hypothèse. Rien ne permet de l'affirmer. Si tel n'est pas le cas, il serait alors impossible de conduire si chaque propriétaire fait appliquer son propre code de la route. Ce qui est précisément la raison pour laquelle ils finiraient par se mettre d'accord sur les grandes lignes. Je veux bien admettre avec toi qu'il pourrait y avoir une petite phase chaotique pour commencer, mais les choses s'ajusteraient rapidement, c'est dans leur intérêt.
h16 Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Par ailleurs, une dette s'évalue à la richesse qu'elle est capable de créer (simple calcul coût/avantage). Il s'agit alors d'en calculer la soutenabilité : car c'est bien cela qui nous intéresse. Il faut alors savoir si l'écart critique (taux d'intérêt / taux de croissance) est positif. Reste à savoir si le déficit primaire (recettes - dépenses) est structurel. Et sur ce point, je peux te rejoindre : le problème actuel risque de s'empirer avec, entre autre, le problème des retraites. Et les prochaines générations pourraient morfler si une réforme radicale n'est pas opérer immédiatement… Quand la dette produite actuellement couvre à 9% des investissements et 91% des remboursements de dette, on peut légitimement se demander quelle richesse elle crée.
Saragator Posté 26 mai 2006 Signaler Posté 26 mai 2006 Actuellement : dette = 66% PIB. D'après le numéro de mars de Capital, il y a plusieurs scénarios possibles selon qu'on ne fait rien ou qu'on réforme un peu, beaucoup. (Et encore je trouve que les solutions n'étaient pas assez radicales). Au pire, il faudrait s'attendre à 130% du PIB d'ici une quinzaine d'années si on ne fait rien, puis le taux d'endettement augmenterait de 100% chaque décennie : 200%, 300%… Ce genre de calculs est clairement inquiétant, et comme je l'ai dit le dette doit être combattu dans les dérives futures potentielles. Néanmoins, les chiffres sont très difficiles à établir et il est donc très dangereux à interpréter sans une étude préalable. Ainsi, 66% de dette c'est entre autre beaucoup moins que le Japon (or, la question de la dette n'y ait même pas posé là-bas). Pour la plupart des entreprises, la dette représente entre 30 et 70% des actifs. Or, un État, je le répète n'est pas une entreprise est possède une capacité d'endettement largement supérieure. Alors, ce que je dis c'est que la sciences économiques nous permet de ne pas faire de catastrophisme à l'heure actuelle. Ce qui ne veut pas dire rien faire du tout… En ce qui concerne les retraites par exemples je suis pour une transition rapide vers la capitalisation…(si c'est pas radical ça). Quand la dette produite actuellement couvre à 9% des investissements et 91% des remboursements de dette, on peut légitimement se demander quelle richesse elle crée. Est-ce que tu pourrais être plus précis ? Je pense que tu confonds "dette" qui est un stock et "déficit" qui est un flux annuel de ressources. Que signifie qu'une dette couvre à 91% des remboursements de dette ? Ma question n'a rien d'hautaine, je ne comprend pas la phrase simplement.
h16 Posté 27 mai 2006 Signaler Posté 27 mai 2006 Est-ce que tu pourrais être plus précis ?Je pense que tu confonds "dette" qui est un stock et "déficit" qui est un flux annuel de ressources. Que signifie qu'une dette couvre à 91% des remboursements de dette ? Ma question n'a rien d'hautaine, je ne comprend pas la phrase simplement. Je ne confonds pas (enfin, je ne pense pas). 91% de la dette nouvellement créé sert pour rembourser une dette déjà existante. C'est, typiquement, de la cavalerie. Mais l'état ayant ce droit là, il en profite allègrement. Ainsi, tous les ans, la dette globale est elle alourdie de la dette nouvellement créée qui permet de rembourser de la dette déjà contractée (à l'image d'un ménage qui emprunte à nouveau pour rembourser un emprunt). Et sur la dette nouvellement créée, seule 9% sert à injecter des fonds dans des projets d'investissements (R&D par exemple). Ainsi, sur 100 EUR de dette créé par an (la France en créé tous les ans à cause de son déficit budgétaire chronique, entre autre), 91 servent par vases communicants à rembourser 91 EUR de dette créé les années précédentes et échue à ce moment. Accessoirement, il est étonnant de constater que si la dette française n'était pas aussi catastrophique, S&P n'aurait pas émi un avertissement en novembre 2005 pour placer sa note de AAA à AA…
Saragator Posté 27 mai 2006 Signaler Posté 27 mai 2006 Je ne confonds pas (enfin, je ne pense pas). 91% de la dette nouvellement créé sert pour rembourser une dette déjà existante. C'est, typiquement, de la cavalerie. Mais l'état ayant ce droit là, il en profite allègrement. Ainsi, tous les ans, la dette globale est elle alourdie de la dette nouvellement créée qui permet de rembourser de la dette déjà contractée (à l'image d'un ménage qui emprunte à nouveau pour rembourser un emprunt). Et sur la dette nouvellement créée, seule 9% sert à injecter des fonds dans des projets d'investissements (R&D par exemple). Ainsi, sur 100 EUR de dette créé par an (la France en créé tous les ans à cause de son déficit budgétaire chronique, entre autre), 91 servent par vases communicants à rembourser 91 EUR de dette créé les années précédentes et échue à ce moment. Il faut bien distinguer trois choses : - Le déficit primaire qui correspond aux recettes et aux dépenses de l'État - Aux emprunts de l'État - Au remboursement des intérêts de la dette. En fait, ce que tu veux dire c'est que les emprunts réalisés par l'État chaque année servent à 91% à rembourser les intérêts de la dette où les dettes arrivées à échéance. Et il est vrai que cela peut paraître énorme. Mais si l'État le fait c'est qu'il en a la possibilité et ceci est vrai pour la plupart des pays développés. En réalité, ce n'est pas si important que cela puisque ça laisse encore de la marge pour investir avec ces emprunts. Ce qui est plus inquiétant c'est que le premier membre de ce tryptique soit structurellement en déficit. Et là je te rejoins sur les risques potentielles futures (cf. infra). Accessoirement, il est étonnant de constater que si la dette française n'était pas aussi catastrophique, S&P n'aurait pas émi un avertissement en novembre 2005 pour placer sa note de AAA à AA… Cet exemple montre deux choses : 1. Que la France est notée AAA est qu'elle le sera encore jusqu'à nouvel ordre. Ce qui signifie je te le rappelle, risque de défaillance souveraine proche de 0. La notation S&P est le fondement de la confiance que les investisseurs étrangers ont vis-à-vis du remboursement des dettes d'un pays. Or, il est récemment paru dans les Échos que la France n'avait jamais connu autant d'IDE qu'en 2005. Par ailleurs, la France est créancière à son tour de nombreux autres pays. 2. L'avertissement est le fruit des craintes que nous exprimons tous ici (et moi-même) sur les risques de défaillances futurs (la dette implicite dont parle Pébereau dans son rapport est beaucoup plus préoccupante que celle actuelle).
h16 Posté 27 mai 2006 Signaler Posté 27 mai 2006 En réalité, ce n'est pas si important que cela puisque ça laisse encore de la marge pour investir avec ces emprunts. Le tout, c'est d'y croire. Cet exemple montre deux choses :1. Que la France est notée AAA est qu'elle le sera encore jusqu'à nouvel ordre. Tout le monde est en vie avant de mourir. Autrement dit, la FrRrance sera en AAA avant d'être en AA. Symétriquement, ça veut dire qu'ayant émis un avertissement, ce AAA n'est pas aussi solide qu'il y paraît. Ce qui signifie je te le rappelle, risque de défaillance souveraine proche de 0. Non. Ca veut dire que le risque n'est pas nul, mais est plus faible que ceux qui ont un AA ou un A, ou un C. C'est sensiblement différent. La notation S&P est le fondement de la confiance que les investisseurs étrangers ont vis-à-vis du remboursement des dettes d'un pays. Or, il est récemment paru dans les Échos que la France n'avait jamais connu autant d'IDE qu'en 2005. Par ailleurs, la France est créancière à son tour de nombreux autres pays. 2. L'avertissement est le fruit des craintes que nous exprimons tous ici (et moi-même) sur les risques de défaillances futurs (la dette implicite dont parle Pébereau dans son rapport est beaucoup plus préoccupante que celle actuelle). Un peu de prospective : imaginons que S&P dégrade la note - ok, je sais, on est en pleine scifi de bas étage, tout le monde sait bien, ici, que la capacité de remboursement française est d'une robustesse tellet qu'à côté, un cuirassé Potemkine passe pour une barcasse de débutant. Que se passe-t-il immédiatement ? (disons, dans les semaines qui suivent)
Fredo Posté 27 mai 2006 Signaler Posté 27 mai 2006 Quoi qu'il en soit, la France a encore violé cette année ses engagements européens par rapport au taux dette/PIB, et autres. Après, on veut donner des leçons aux autres états-membres, et on continue de fanfaronner…
Invité thomas Posté 2 juin 2006 Signaler Posté 2 juin 2006 Quipic, voici quelques idées pour tes prochains fils:"Libéraux, pour ou contre la drogue?" "Libéraux, pour ou contre la peine de mort?" "Libéraux, pour ou contre des milices privées?" Etc. On affûte ses arguments? Ces titres je ne sais vraiment s'ils se veulent provoc…. Que dire de plus sur la mauvaise foi française typique….. En gros si je résume la situation française en matière d'armes à feux : - interdiction d'acheter une arme à feux (mais en attendant vous pouvez toujours vous présenter dans une armurerie et acheter un pistolet calibre 44 à six coup sans remplir le moindre formulaire ni la moindre déclaration avec les munitions nécessaires; pour dézinguer une personne pas besoin d'un automatique) à tout public, cependant qui va croire que nos "gangsters" se fournissent dans leur amurerie de quartier… - législation sur la légitime défense abbérante quant à la défense contre les agressions physiques et encorepire en ce qui concerne la défense des biens (selon la loi si la fuite est possible en cas d'agression aux biens ce doit être la seule défense possible) Si à celà vous ajoutez un contexte sécuritaire déplorable pas étonn
h16 Posté 3 juin 2006 Signaler Posté 3 juin 2006 - interdiction d'acheter une arme à feux (mais en attendant vous pouvez toujours vous présenter dans une armurerie et acheter un pistolet calibre 44 à six coup sans remplir le moindre formulaire ni la moindre déclaration avec les munitions nécessaires; pour dézinguer une personne pas besoin d'un automatique) à tout public, cependant qui va croire que nos "gangsters" se fournissent dans leur amurerie de quartier… … Poudre noire, seulement, et armes dites "de collection". Harald pourrait infirmer/confirmer. Si à celà vous ajoutez un contexte sécuritaire déplorable pas étonn Plus d'électricité ? La décroissance qui frappe, déjà ?
DoM P Posté 3 juin 2006 Signaler Posté 3 juin 2006 Plus d'électricité ? La décroissance qui frappe, déjà ? Nan… Il vient de se faire toucher par une balle perdue
Invité Arn0 Posté 12 juin 2006 Signaler Posté 12 juin 2006 Sur les ADM Un argument souvent entendu, surtout dans la bouche des conservateurs, est que les armes modernes avec leur effroyable capacité de tuer (bombes nucléaires, missiles, armes bactériologiques, etc.) ne représentent qu’une différence de degré, et non de nature par rapport aux armes plus simples du passé. Une première réponse est évidemment que la différence est capitale quand le degré se mesure en nombre de vies humaines. Mais une réplique plus typiquement libertarienne serait plutôt qu’avec l’arc et même avec le fusil, on pouvait, si on le voulait, viser seulement les vrais criminels, alors que les armes nucléaires modernes ne permettent plus ce pointage précis. Voilà une différence de nature qui est cruciale. Il est vrai que l’arc pouvait servir à des fins agressives, mais il demeure que la flèche pouvait aussi être dirigée sur les seuls agresseurs. Les armes nucléaires et même les bombes classiques larguées d’un avion ne peuvent être aussi précisément dirigées. Ces armes sont, de par leur nature même, des engins aveugles de destruction de masse. (La seule exception concernerait le cas rarissime où un vaste territoire ne serait habité que par une horde de criminels) La conclusion s’impose donc que l’emploi ou la menace d’armes nucléaires ou d’armes du même genre n’est qu’un crime contre l’humanité qui ne se justifie d’aucune manière.Voilà pourquoi on doit rejeter le vieux cliché selon lequel ce ne seraient pas les armes mais l’intention de leur utilisateur qui compte dans les questions de guerre et de paix. Car la caractéristique des armes modernes est justement qu’on ne peut pas les employer de manière sélective, d’une manière libertarienne. Par conséquent, on doit s’opposer à leur existence même, et l’objectif du désarmement nucléaire devient une fin en soi. En fait, de toutes les formes de lutte pour la liberté, le désarmement nucléaire représente la plus valable politiquement dans le monde moderne. Car de même que l’assassinat est un crime plus odieux que le larcin, de même l’assassinat de masse — et, en l’occurrence, sur une échelle telle que la civilisation et la survie même de l’humanité sont en cause — est le pire crime qu’un homme puisse commettre. Et ce crime est aujourd’hui possible. Les libertariens s’indigneront-ils devant les contrôles de prix ou l’impôt sur le revenu tout en considérant avec indifférence voire approbation le crime suprême d’assassinats de masse ?
leprof Posté 12 juin 2006 Signaler Posté 12 juin 2006 Pour moi il ne fait aucun doute que les questions de sécurité doivent rester l'exclusivité de l'état, même dans un système ultra-libéral. Donc ni milice privée, ni arme à feu pour les personnes privées. Je ferais aussi remarquer que les états unies ont le record de mort par arme à feu, et de très loin. On voit donc le peu d'intéret de libéraliser le port de ces engins.
Roniberal Posté 12 juin 2006 Signaler Posté 12 juin 2006 Pour moi il ne fait aucun doute que les questions de sécurité doivent rester l'exclusivité de l'état, même dans un système ultra-libéral. Donc ni milice privé, ni arme à feu pour les personnes privés. Je ferais aussi remarquer que les états unis ont le record de mort par arme à feu, et de très loin. On voit donc le peu d'intéret de libéraliser le port de ses engins. Pour un prof, tu sembles bien maîtriser les règles grammaticales à ce que je vois… Plus sérieusement, ce fil dispose aujourd'hui d'une certaine longueur et a fait l'objet d'un long débat où nous avons exposé nos arguments. Je te recommande le livre de John Lott "More guns, less crimes" qui montre de façon assez détonante, l'inanité de ces arguments…
leprof Posté 12 juin 2006 Signaler Posté 12 juin 2006 Pour un prof, tu sembles bien maîtriser les règles grammaticales à ce que je vois…Plus sérieusement, ce fil dispose aujourd'hui d'une certaine longueur et a fait l'objet d'un long débat où nous avons exposé nos arguments. Je te recommande le livre de John Lott "More guns, less crimes" qui montre de façon assez détonante, l'inanité de ces arguments… Merci pour ces remarques sur ma grammaire, qui apportent beaucoup au débat, je suis sûr que sur l'écran d'un ordinateur tu est un champion de la langue française. J'ai édité pour ne pas choquer ta vue. Je n'avais pas compris que le fait que le post soit long impliquait que les nouveaux venus ne pouvaient pas s'exprimer… Ce n'est pas seulement à l'aide des livres (dans lesquels tu pourras toujours trouver des arguments pour et contre) qu'il faut réfléchir, mais aussi par rapport à des faits : en France il y très peu de violence avec arme à feu, même au JT on a du mal à en trouver tous les jours. Je travaille dans les quartiers dits "difficiles" d'une ville du sud, et je n'ai jamais perçu comme une atteinte fondamentale à mes libertés individuelles le fait de ne pas porter un "flingue" sur moi.
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