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Des Malheurs De L’afrique Ou


Harald

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De loin en loin, j'aime à faire les poubelles et je suis tombé là-dessus:

http://www.libertyvox.com/article.php?id=190

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Des malheurs de l’Afrique

L’Afrique n’est-elle pas avant tout malade d’elle-même? Peut-elle faire l’économie de son examen de conscience avant de se faire accusatrice? Voilà quelques éléments de ce petit billet d’humeur de Jean-Gérard Lapacherie.

Au tout début des années 1950, les experts de la FAO, l’organisation des Nations Unies chargée de l’alimentation et de l’agriculture, prévoyaient que quelques pays connaîtraient à court ou moyen terme des disettes graves et même des famines à répétition: c’était, entre autres pays, la Corée du Sud (la Corée du Nord étant pourvue d’immenses richesses), le Japon, l’Inde. La méthode consistait à corréler l’explosion démographique inquiétante qui était alors constatée dans les pays d’Asie et les chiffres de la production alimentaire, stable ou en baisse. La Corée du Sud n’avait quasiment pas de ressources; le Japon dispose de trop peu de terres arables pour les quelque cent millions d’habitants qu’il comptait alors; l’Inde produisait trop peu de céréales ou de riz pour nourrir une population qui a plus que triplé en un demi-siècle.

Ces prévisions étaient minées par des erreurs de raisonnement. L’Inde a résolu les disettes grâce à la “révolution verte”, en introduisant des variétés de céréales mieux adaptées au climat et en recourant à des techniques nouvelles. Le Japon et la Corée du Sud ont choisi la voie du développement industriel: grâce aux revenus qu’ils tirent des biens qu’ils exportent, ils peuvent importer toute la nourriture dont ils ont besoin. En revanche, dans les prévisions de ces experts, les pays d’Afrique étaient censés ne pas connaître de disette, encore moins de famine, ni même de difficultés d’approvisionnement.

Quarante ans plus tard, les prévisions sont avérées, mais pas dans les pays où il était annoncé qu’elles se produiraient. Le beau schéma rationnel et en apparence parfait a été démenti par les faits et même totalement renversé. Pourquoi?

Les pays d’Afrique, qui sont aujourd’hui menacés dans leur existence même par des crises de toutes sortes, économiques, sanitaires, ethniques, nationales, ont tous ou quasiment tous choisi, à partir du début des années 1960, à peine indépendants, la voie socialiste du développement. Qu’ils soient situés au Nord ou au Sud, tous ont été socialistes, à la manière soviétique ou à la manière chinoise. En Afrique noire, la Tanzanie, la Zambie, la Guinée, le Mali, le Ghana, la Haute-Volta, le Soudan, l’Ethiopie, la Somalie, le Bénin, le Congo, l’Angola, le Mozambique. En Afrique du Nord, l’Algérie, la Tunisie (pendant quelques années), la Libye, l’Egypte. Dans l’Océan indien, Madagascar. Là où le socialisme a été refusé, on a opté pour les nationalisations à outrance, comme au Maroc, ou, comme au Zaïre, la confiscation des richesses du pays, non pas par un parti unique, mais par un clan familial ou par un groupe ethnique, et au seul profit de ses membres.

Partout dans le monde, les mêmes causes ont produit les mêmes effets. Partout dans le monde, la socialisation des moyens de production et d’échange (c’est-à-dire l’appropriation des richesses par le Parti tunique, un clan, une famille, une ethnie) a produit la misère, la haine de tous contre tous, la corruption, le vol généralisé, la gabegie, l’effondrement de la production agricole, etc. En quelques années, Madagascar qui exportait une grande partie de sa production de riz a dû en importer pour nourrir sa population. Le socialisme est scientifique, dit-on. Il est fondé sur des lois. Après un demi-siècle d’application en Afrique, il apparaît que la grande loi qui régit le socialisme et qui se vérifie partout (de l’URSS à Cuba, de la Chine au Ghana), ce n’est pas la socialisation des moyens de production et d’échange, c’est partout, sous quelque latitude ou climat que ce soit, le même désastre. L’effondrement de la production accentue le caractère policier des régimes en place (il faut terroriser la population de peur qu’elle se révolte) et la xénophobie maladive (tout est de la faute des étrangers). Voyager au Mali au temps où ce pays était socialiste, c’était s’exposer, quand on était étranger, à d’incessantes vexations, à des conduites intempestives au poste, à des arrêts interminables et humiliants aux barrages de police établis sur la route tous les 40 ou 50 Km. Cela ne retient pas les Maliens de donner des leçons de “tolérance” à la France ou d’accuser un Ministre de la République, en voyage officiel chez eux, de racisme.

Que les Africains accusent la France est de bonne guerre. Ainsi ils peuvent sommeiller sereinement sur le mol oreiller de la bonne conscience bouffie. Ils n’ont pas à se flageller, cela les dispense de tout examen de conscience, ce qui est excellent pour la santé. Le cocasse de l’affaire, c’est que des Français mêlent leur voix aux Africains pour accuser la France ou le Nord d’être responsable des malheurs de l’Afrique. Or, ces accusateurs sont tous marxistes léninistes maoïstes enragés: accusant la France ou le Nord ou le libéralisme, ils s’exonèrent de toute responsabilité dans le désastre africain. C’est la grande parade: ils peuvent parader, danser dans les medias la pavane, tout en parant les coups qui pourraient leur être portés. Ils ont recours au vieil et archaïque bouc émissaire. Ils détournent ainsi sur d’autres qu’eux la colère des Africains.

Jean-Gérard Lapacherie pour LibertyVox

J'avoue que le dernier paragraphe dépasse de loin en saloperie tout ce que j'avais pu lire sur ce sujet, et Dieu sait combien ont pu s'y attarder lourdement. Bien sûr qu'une partie des ennemis de l'Afrique sont précisément des africains, mais je trouve qu'il y a dans ce texte une pirouette particulièrement dégueulasse.

Ainsi donc la France serait blanche comme neige? Quelle blague.

Bien entendu la France ne joue plus aucun rôle en Afrique!

Bien entendu elle ne s'offre pas des présidents ripous qu'elle rétribue à coups de pourboires plus ou moins importants pour continuer à piller les ressources naturelles de ses ex-colonies, montrant qu'il est encore et toujours moins cher de s'offrir un roi nègre que de payer le prix fort ou de se lancer dans une guerre coûteuse en liquidités et en vies.

Bien entendu elle ne s'est jamais appuyée sur des Messieurs bons offices comme Jacques Koch-Foccart (personnage on ne peut plus trouble co-fondateur du SAC) pour influer sur la vie politique de ces pays et le cas échéant aider à la disparition d'opposants.

Bien entendu la France n'a jamais "aidé" des hommes comme Bob Denard lorsqu'ils partaient oeuvrer au Bénin, au Gabon, au Zaïre, etc.

Monsieur Lapacherie lave assurément plus blanc et ce faisant se fout de la gueule du monde. A moins que ce ne soit encore un de ces attardés (j'ose croire qu'il ne s'agit que de cela) qui croient à la mission civilisatrice et émancipatrice qui était soi-disant celle de la France coloniale.

Posté

Il y a beaucoup de voix en Afrique aujourd'hui qui appellent à ne pas blâmer autrui et à résoudre entre Africains les problèmes bien identifiés de l'Afrique, par exemple la corruption. Ce M. Lapacherie a raté qq épisodes.

Posté

Non, ce M.Laparcherie fait exprès de ne retenir de l'actualité que ce qui le conforte dans sa thèse, il doit certainement parler des vociférations actuelles de Bouteflika en Algérie.

Posté
  Harald a dit :
Monsieur Lapacherie lave assurément plus blanc et ce faisant se fout de la gueule du monde. A moins que ce ne soit encore un de ces attardés (j'ose croire qu'il ne s'agit que de cela) qui croient à la mission civilisatrice et émancipatrice qui était soi-disant celle de la France coloniale.

Pas bien malin ce monsieur… le couplet habituel sur les africains incapables de s'en sortir seuls alors que la France et consorts sont partis depuis tellement longtemps, si c'est pas une preuve!

N'importe quoi.

Posté
  alex6 a dit :
Pas bien malin ce monsieur… le couplet habituel sur les africains incapables de s'en sortir seuls alors que la France et consorts sont partis depuis tellement longtemps, si c'est pas une preuve!

N'importe quoi.

Je vois plutôt un salaud de la plus belle eau. Sur LibertyVox, la voix est libre de conchier l'islam, l'immigration, etc. Avisez-vous de porter la contradiction et vous aurez droit à l'habituel refrain "collabo, vendu au parti de l'étranger, mauvais français,…".

Posté

Si tant de pays africains furent ou sont encore socialo-marxistes, c'est peut-être aussi un peu parce qu'ils ont suivi l'exemple de certains de leurs colonisateurs….

Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
Si tant de pays africains furent ou sont encore socialo-marxistes, c'est peut-être aussi un peu parce qu'ils ont suivi l'exemple de certains de leurs colonisateurs….

oooh…et comme par hasard les pays africains colonisés par les anglo saxons sont un poil moins socialisant…curieuse coïncidence n'est-il pas ?

Posté
  Harald a dit :
De loin en loin, j'aime à faire les poubelles et je suis tombé là-dessus:

http://www.libertyvox.com/article.php?id=190

J'avoue que le dernier paragraphe dépasse de loin en saloperie tout ce que j'avais pu lire sur ce sujet, et Dieu sait combien ont pu s'y attarder lourdement. Bien sûr qu'une partie des ennemis de l'Afrique sont précisément des africains, mais je trouve qu'il y a dans ce texte une pirouette particulièrement dégueulasse.

Ainsi donc la France serait blanche comme neige? Quelle blague.

Bien entendu la France ne joue plus aucun rôle en Afrique!

Bien entendu elle ne s'offre pas des présidents ripous qu'elle rétribue à coups de pourboires plus ou moins importants pour continuer à piller les ressources naturelles de ses ex-colonies, montrant qu'il est encore et toujours moins cher de s'offrir un roi nègre que de payer le prix fort ou de se lancer dans une guerre coûteuse en liquidités et en vies.

Bien entendu elle ne s'est jamais appuyée sur des Messieurs bons offices comme Jacques Koch-Foccart (personnage on ne peut plus trouble co-fondateur du SAC) pour influer sur la vie politique de ces pays et le cas échéant aider à la disparition d'opposants.

Bien entendu la France n'a jamais "aidé" des hommes comme Bob Denard lorsqu'ils partaient oeuvrer au Bénin, au Gabon, au Zaïre, etc.

Monsieur Lapacherie lave assurément plus blanc et ce faisant se fout de la gueule du monde. A moins que ce ne soit encore un de ces attardés (j'ose croire qu'il ne s'agit que de cela) qui croient à la mission civilisatrice et émancipatrice qui était soi-disant celle de la France coloniale.

Vous avez raison. Et on voit les mêmes excès de l'autre côté où tous les malheurs africains s'expliquent par l'oeuvre criminelle de l'occident.

Posté
  Harald a dit :
Tout n'est pas tout blanc ou tout noir :warez:

:ninja: ( Il fallait que je choisisse un autre Smiley) et puis tenez: :icon_up::doigt::warez:

Posté
  melodius a dit :
Ca s'adresse également à toute la clique des néocons.

Ils ne parlent que le blanc!

Posté
  melodius a dit :
Encore des adeptes de l'authenticité ?

Il y a de ça. Pour peu qu'un poil de nostalgie s'y glisse…

  Citation
Moi monsieur j'ai fait la colo,

Dakar, Conakry, Bamako.

Moi monsieur, j'ai eu la belle vie,

Au temps béni des colonies.

Les guerriers m'appelaient Grand Chef

Au temps glorieux de l'A.O.F.

J'avais des ficelles au képi,

Au temps béni des colonies.

On pense encore à toi, oh Bwana.

Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence

En France, mais des idées, ça on en a.

Nous on pense,

On pense encore à toi, oh Bwana.

Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Pour moi monsieur, rien n'égalait

Les tirailleurs Sénégalais

Qui mouraient tous pour la patrie,

Au temps béni des colonies.

Autrefois à Colomb-Béchar,

J'avais plein de serviteurs noirs

Et quatre filles dans mon lit,

Au temps béni des colonies.

On pense encore à toi, oh Bwana.

Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence

En France, mais des idées, ça on en a.

Nous on pense,

On pense encore à toi, oh Bwana.

Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Moi monsieur j'ai tué des panthères,

A Tombouctou sur le Niger,

Et des Hypos dans l'Oubangui,

Au temps béni des colonies.

Entre le gin et le tennis,

Les réceptions et le pastis,

On se s'rait cru au paradis,

Au temps béni des colonies.

On pense encore à toi, oh Bwana.

Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence

En France, mais des idées, ça on en a.

Nous on pense,

On pense encore à toi, oh Bwana.

Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Posté

Juste un exemple de ce que des Africains écrivent sur l'Afrique. Ici, le sujet est la corruption qui freine la croissance.

'Corruption Holding Africa Back' - AfDB

Business in Africa (Johannesburg)

NEWS

May 22, 2006

Posted to the web May 22, 2006

Kigali

The African Development Bank's president has said that although Africa's growth is the highest its been in 30 years, corruption is holding back growth significantly.

Donald Kaberuka said that GDP of 5.5 percent was as a result of reforms that have caused lower inflation, while improving trade.

However, he said although "I am convinced that Africa is turning the corner", growth cannot be sustained without dealing with "the scourge of corruption".

The former Rwandan finance minister said: "Corruption is pervasive in our region. It has deeply corroded the integrity and performance of the very institutions on which future prosperity rests. It is a disease that only we can cure, and our efforts must begin at home."

Rwandan President Paul Kagame last week said that one survey puts the cost of corruption in Africa at $148bn every year.

Kagama added that although corruption was a global problem, this did not mean that African governments should not be doing their best to contain graft. A 2003 report by the AfDB said that up to 50 percent of tax revenue was lost to graft.

Kaberuka said that the bank was working to realign itself as a leading institution in Africa's economic development. He said that the bank would continue to invest in essential infrastructure projects as well as increasing support to small and medium-sized enterprises in middle-income countries.

The bank has financed clean water projects to more than 300 million Africans totaling $700mn across Benin, Ethiopia, Ghana, Madagascar, Mali, Rwanda, Senegal and Uganda.

Invité jabial
Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
Si tant de pays africains furent ou sont encore socialo-marxistes, c'est peut-être aussi un peu parce qu'ils ont suivi l'exemple de certains de leurs colonisateurs….
  BlackJack a dit :
oooh…et comme par hasard les pays africains colonisés par les anglo saxons sont un poil moins socialisant…curieuse coïncidence n'est-il pas ?

:icon_up:

Posté
  BlackJack a dit :
oooh…et comme par hasard les pays africains colonisés par les anglo saxons sont un poil moins socialisant…curieuse coïncidence n'est-il pas ?

I wish that were true.

Demandez aux victimes du Maoïste Mugabe ce qu'ils en pensent. Quant au plus gros de tous, le Nigéria, il est écrasé sous le poids des nationalisées (auto détruites, délabrées, corrompues, tout ce que vous pouvez imaginer), les privatisations sont programmées depuis 1999, sans grand résultat, et le libre échange est si favorisé qu'il faut payer des taxes sur les produits… exportés (comment se tirer une balle dans le pied).

Non, la principale différence entre la FrRrancophonie et l'Afrique Anglophone, c'est que les barbouzes Britanniques interviennent moins (voire plus du tout, aujourd'hui) pour maintenir en place les dictateurs.

La France, par contraste, continue sa guerre froide (contre les "Anglos Saxons", cf. le complexe de Fashoda) avec la fameuse devise inventée par un président US (Johnson?): "c'est peut -être un salopard, mais c'est NOTRE salopard". Ce fut encore le cas l'année dernière avec le fils Eyadema, et cette année avec Deby.

Bref, notre pays a une bonne trentaine d'années de retard (plutôt mieux que dans le domaine de la politique économique interne, donc).

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