christophe Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Le Time et le Newsweek ont des éditions dans plusieurs langues. The Economist, non. Je suppose que c'est une décision stratégique de leur part qu'il ne voudront pas en changer. Et pourtant, au lieu de réinventer la roue, si on pouvait lancer une version française de The Economist ça aurait de l'impact.Est-ce là une idée à déveloper? Si oui, comment? Approcher Pearsons ou approcher des groupes de presse Français pour identifier celui qui serait intéressé, et ensuite approcher Pearsons? (Après tout, Pearsons a quand même lancé le FT Deutschland auf Deutsch) Oui ça c'est une idée. Parce que créer son truc ex-nihilo comme le proposent certains rêveurs de ce forum ne me paraît pas sérieux. Par contre The Economist en français, ça aurait de l'impact. Tu nous fais une étude sur le sujet? Y'a tellement de connaisseurs sur lib.org que les journalistes sont tous trouvés! Alors, au-delà des mots, qui reprend cette bonne idée? (enfin une…)
A.B. Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Allons bon, on en a pas besoin, on est beaucoup plus malin en France, on a deja Alternatives Economiques…
Ronnie Hayek Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Alors, au-delà des mots, qui reprend cette bonne idée? (enfin une…) Au lieu de nous refaire le sempiternel numéro du "y en a qui causent et d'autres qui font", tu proposes quoi, toi Christophe ?
christophe Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Au lieu de nous refaire le sempiternel numéro du "y en a qui causent et d'autres qui font", tu proposes quoi, toi Christophe ? Moi je suis honnête Ronny. Je suis à fond dans LC. J'essaie d'obtenir des passages médias. J'essaie de diffuser les idées libérales du mieux que je peux. J'élabore les messages. J'essaie de tisser un réseau d'influence pour LC. Mais…nous en sommes au succès que tu connais. C'est à dire que c'est un succès sympathique pour une jeune association mais qu'on est loin d'avoir transformé la France en anarcapie. Encore une fois, l'honnêteté prévaut: je n'ai pas la solution. Le mieux que je puisse proposer est ce que je fais. Si d'autres ont de meilleures idées, je suis preneur. Beaucoup critiquent. Qu'ils proposent. Je suis vraiment avides d'idées qui cassent la baraque. AL, LC, l'Aleps, etc. Rien n'a cassé la baraque à ce jour. Je n'ai pas la solution miracle. Par contre, je salue l'initiative de Pierre Yves et je me dis que le libre échange entre nos idées stratégiques pourrait ne pas être inintéressant. Car au delà des idées de fond, il faut penser à la stratégie, aspect qui a souvent été trop souvent abandonné à mon goût.
Ronnie Hayek Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Moi je suis honnête Ronny. Je suis à fond dans LC. J'essaie d'obtenir des passages médias. J'essaie de diffuser les idées libérales du mieux que je peux. J'élabore les messages. J'essaie de tisser un réseau d'influence pour LC. Mais…nous en sommes au succès que tu connais. C'est à dire que c'est un succès sympathique pour une jeune association mais qu'on est loin d'avoir transformé la France en anarcapie.Encore une fois, l'honnêteté prévaut: je n'ai pas la solution. Le mieux que je puisse proposer est ce que je fais. Si d'autres ont de meilleures idées, je suis preneur. Beaucoup critiquent. Qu'ils proposent. Je suis vraiment avides d'idées qui cassent la baraque. AL, LC, l'Aleps, etc. Rien n'a cassé la baraque à ce jour. Je n'ai pas la solution miracle. Par contre, je salue l'initiative de Pierre Yves et je me dis que le libre échange entre nos idées stratégiques pourrait ne pas être inintéressant. Car au delà des idées de fond, il faut penser à la stratégie, aspect qui a souvent été trop souvent abandonné à mon goût. Il en a déjà été question plusieurs fois sur le forum. Bon, je reprends quelques suggestions déjà anciennes: - Parlez un langage sincère, ne travestissez pas vos idées derrière un emballage "cool sympa" ou "centriste raisonnable". - Défendez vos positions avec humour en n'ayant pas peur d'être provocants (ce qui ne dispense pas d'être documentés). - Ensuite, n'oubliez jamais que vous ne serez jamais suivis par le grand nombre; essayez plutôt de trouver qui sont les perdants du système actuel, susceptibles d'êtres réceptifs aux idées de liberté.
christophe Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Il en a déjà été question plusieurs fois sur le forum. Bon, je reprends quelques suggestions déjà anciennes:- Parlez un langage sincère, ne travestissez pas vos idées derrière un emballage "cool sympa" ou "centriste raisonnable". - Défendez vos positions avec humour en n'ayant pas peur d'être provocants (ce qui ne dispense pas d'être documentés). - Ensuite, n'oubliez jamais que vous ne serez jamais suivis par le grand nombre; essayez plutôt de trouver qui sont les perdants du système actuel, susceptibles d'êtres réceptifs aux idées de liberté. OK, mais encore une fois, on en reste à la forme. Je suis d'accord avec cette forme, avec l'humour, avec le fait de montrer que ceux qui sont les perdants sont les plus faibles etc. Mais il nous manque l'essentiel: quelle stratégie adopter pour avoir accès aux grands canaux de distribution de l'information? Tes propositions sont intéressantes mais elles sont pertinentes à partir du moment où l'on a cet accès.
KaptN Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 LC a-t-elle déjà tenté d'obtenir une tribune sur BFM (radio ou TV), si tant est qu'il y en ait à pourvoir…
Rincevent Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 […] J'essaie de tisser un réseau d'influence pour LC. […] LC a-t-elle déjà tenté d'obtenir une tribune sur BFM (radio ou TV), si tant est qu'il y en ait à pourvoir… On tourne autour du pot, les enfants ! La liberté c'est beau, mais il faut des appuis, des caisses de raisonnance, des "medias amis" comme on disait dans le temps. On touche le problème des libéraux en France : gueuler, ça on sait faire. Mais ce n'est pas parce que ce que l'on dit est vrai que ça passe. Tant que le marché des idées, en France, sera lourdement entravé, il faudra adopter des tactiques subversives, développer notre influence, appliquer les méthodes bien connues de l'agit'prop. Par contre, je salue l'initiative de Pierre Yves et je me dis que le libre échange entre nos idées stratégiques pourrait ne pas être inintéressant. Car au delà des idées de fond, il faut penser à la stratégie, aspect qui a souvent été trop souvent abandonné à mon goût. Bon, je vais faire mon militaire de base… Dans un affrontement sans supériorité écrasante, une stratégie gagnante possède toujours deux caractéristiques. Elle veille à préserver la liberté d'action tout en faisant preuve d'économie des moyens. On concentre nos efforts pour taper là où c'est mou et où une victoire sera la plus profitable, et on veille à ne pas se laisser piéger (ni dans le discours, ni dans notre image, ni en s'aliénant nos "amis"). Plus de détails ? Y a des livres pour ça, je pense au Traité de Stratégie de Coutau-Bégarie, ou plus simplement à L'art de la Guerre ou, de manière plus ouvertement conflictuelle, aux Trente-Six Stratagèmes. Les références sont très accessibles, il n'y a qu'à se baisser… Et à s'imprégner de centaines de pages, suffisament pour décliner les principes exposés et les appliquer aux affrontements non-militaires.
Invité jabial Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Expliquer que telle ou telle chose est de l'esclavage, oui. Utiliser le mot esclavage sans prévenir à la place d'un mot plus approprié, c'est une bonne recette pour passer pour des dingues.
Ronnie Hayek Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 OK, mais encore une fois, on en reste à la forme. Je suis d'accord avec cette forme, avec l'humour, avec le fait de montrer que ceux qui sont les perdants sont les plus faibles etc.Mais il nous manque l'essentiel: quelle stratégie adopter pour avoir accès aux grands canaux de distribution de l'information? Tes propositions sont intéressantes mais elles sont pertinentes à partir du moment où l'on a cet accès. Je pense plutôt qu'elles servent d'armature à toute démarche publique visant à faire avancer nos idées. Autrement dit, ce n'est pas au moment d'accéder aux caméras et autres relais médiatiques qu'il faut s'interroger sur la "forme", mais avant. L'accés aux médias suivra : il y aura bien un journaliste ou l'autre qui viendra vous poser des questions sur votre opinion en tel ou tel domaine. Vu la rareté de cette chance, il faut que le discours soit bien peaufiné pour être prêt à frapper l'opinion.
christophe Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 LC a-t-elle déjà tenté d'obtenir une tribune sur BFM (radio ou TV), si tant est qu'il y en ait à pourvoir… Tu remarqueras qu'on a déjà du mal à ce qu'ils reprennent nos communiqués de presse… Ceci dit, il y a évidemment une piste à explorer chez certains médias pour obtenir des tribunes. Fillias l'a fait sur RMC. En fait, l'idée d'entrer dans le systême médiatique est une idée intéressante, pas facile à réaliser mais intéressante. Il faut avoir accès aux bons réseaux. On tourne autour du pot, les enfants ! La liberté c'est beau, mais il faut des appuis, des caisses de raisonnance, des "medias amis" comme on disait dans le temps. On touche le problème des libéraux en France : gueuler, ça on sait faire. Mais ce n'est pas parce que ce que l'on dit est vrai que ça passe. Tant que le marché des idées, en France, sera lourdement entravé, il faudra adopter des tactiques subversives, développer notre influence, appliquer les méthodes bien connues de l'agit'prop.Bon, je vais faire mon militaire de base… Dans un affrontement sans supériorité écrasante, une stratégie gagnante possède toujours deux caractéristiques. Elle veille à préserver la liberté d'action tout en faisant preuve d'économie des moyens. On concentre nos efforts pour taper là où c'est mou et où une victoire sera la plus profitable, et on veille à ne pas se laisser piéger (ni dans le discours, ni dans notre image, ni en s'aliénant nos "amis"). Plus de détails ? Y a des livres pour ça, je pense au Traité de Stratégie de Coutau-Bégarie, ou plus simplement à L'art de la Guerre ou, de manière plus ouvertement conflictuelle, aux Trente-Six Stratagèmes. Les références sont très accessibles, il n'y a qu'à se baisser… Et à s'imprégner de centaines de pages, suffisament pour décliner les principes exposés et les appliquer aux affrontements non-militaires. Ouais, enfin là tu parles d'affrontement sans supériorité écrasante. Avec le retard qu'ont pris les libéraux, il y a supériorité écrasante. Donc là, notre vrai dilemne stratégique est: "comment renverser la vapeur". Or, on sait que ce ne sont pas avec des mots, avec des expressions, de la rhétorique comme le laisse penser ton "On concentre nos efforts pour taper là où c'est mou et où une victoire sera la plus profitable, et on veille à ne pas se laisser piéger (ni dans le discours, ni dans notre image, ni en s'aliénant nos "amis")". A mon avis, il y a plutôt un travail de networking à faire pour tenter effectivement d'obtenir des tribunes, voir pour devenir animateur d'un programme. Sans cautionner ce que fait AL mais sans les critiquer non plus, je remarque juste que ce que fait Fillias aux Grandes Gueules va certainement dans ce sens. Je pense plutôt qu'elles servent d'armature à toute démarche publique visant à faire avancer nos idées. Autrement dit, ce n'est pas au moment d'accéder aux caméras et autres relais médiatiques qu'il faut s'interroger sur la "forme", mais avant. L'accés aux médias suivra : il y aura bien un journaliste ou l'autre qui viendra vous poser des questions sur votre opinion en tel ou tel domaine. Vu la rareté de cette chance, il faut que le discours soit bien peaufiné pour être prêt à frapper l'opinion. Ecoute, chez LC, on travaille énormément à la forme, à la manière de présenter les choses. Nos argumentaires en ligne (voir sur la page Idée) sont tournés ainsi. L'humour est utilisé (voir le jeu Monopole Public), la provocation aussi (rappelle toi il y a quelques années à quel point cela aurait été inenvisageable d'avoir des contre-manifestations). Se dire libéral, déblatérer nos idées sans complexe: rien que ça est provocant, interpelant. Des passages médias on en a eu plein. Les médias nous connaissent. Et ils ne sont pas si cons: ils connaissent nos idées. Mais je ne suis pas certain qu'ils aient intérêt ni le droit de nous laisser nous exprimer si souvent. Très honnêtement, et sans chercher à t'attaquer, je pense que si tu étais dans l'action (chez LC ou ailleurs), tu te rendrais compte que ta proposition (peaufinez la forme et les médias viendront) n'est pas fausse mais limitée. Les médias viennent certes: mais ils viennent à la fréquence que tu vois chez LC et AL. Ils viennent de temps en temps lorsqu'ils n'ont personne ou qu'ils ont besoin d'un reportage exotique (regarde par exemple les reportages de Canal + sur Fillias --> celui où ils font état de l'annonce de sa campagne de lancement et celui où ils le présentent en parallèle avec le candicat dictateur républicain…). Donc, en gros, je crois qu'il faut faire plus que "peaufiner" notre message que nous peaufinons déjà beaucoup. Christophe
Ronnie Hayek Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Très honnêtement, et sans chercher à t'attaquer, je pense que si tu étais dans l'action (chez LC ou ailleurs), tu te rendrais compte que ta proposition (peaufinez la forme et les médias viendront) n'est pas fausse mais limitée. Les médias viennent certes: mais ils viennent à la fréquence que tu vois chez LC et AL. Ils viennent de temps en temps lorsqu'ils n'ont personne ou qu'ils ont besoin d'un reportage exotique (regarde par exemple les reportages de Canal + sur Fillias --> celui où ils font état de l'annonce de sa campagne de lancement et celui où ils le présentent en parallèle avec le candicat dictateur républicain…).Donc, en gros, je crois qu'il faut faire plus que "peaufiner" notre message que nous peaufinons déjà beaucoup. Christophe D'abord, je connais "un peu" l'action politique. De plus, notre blog CPS s'est impliqué à sa manière dans le débat public en Belgique lors des dernières élections municipales. Ensuite, vous passez de temps en temps à la télé; je ne vois pas ce que tu veux de plus.
christophe Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 D'abord, je connais "un peu" l'action politique. De plus, notre blog CPS s'est impliqué à sa manière dans le débat public en Belgique lors des dernières élections municipales. Ensuite, vous passez de temps en temps à la télé; je ne vois pas ce que tu veux de plus. Ben attends, je m'en fous moi de passer "de temps en temps" à la TV. Ce que je veux c'est que des mecs (moi ou d'autres) passent régulièrement à la TV, que les idées libérales soient diffusées, qu'elles soient connues de tous et non plus caricaturées. Passer à la TV de temps en temps comme le fait AL ou LC ou d'autres a un impact quasi nul. Donc soit on trouve une bonne stratégie pour élargir notre impact ou on laisse tomber et on se casse de ce pays qui finira par se réformer lorsqu'il s'écroulera…
Ronnie Hayek Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Ben attends, je m'en fous moi de passer "de temps en temps" à la TV. Ce que je veux c'est que des mecs (moi ou d'autres) passent régulièrement à la TV, que les idées libérales soient diffusées, qu'elles soient connues de tous et non plus caricaturées. Passer à la TV de temps en temps comme le fait AL ou LC ou d'autres a un impact quasi nul. Donc soit on trouve une bonne stratégie pour élargir notre impact ou on laisse tomber et on se casse de ce pays qui finira par se réformer lorsqu'il s'écroulera… Si les gens veulent connaître le libéralisme, ils peuvent lire des bouquins et aller sur le web. D'autre part, beaucoup de gens en France n'accepteront le libéralisme qu'une fois votre pays au bord du précipice - et encore ! Ils ont trop de choses à y perdre. Désolé d'être aussi pessimiste pour l'évolution en France, mais je me dois d'être franc.
christophe Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Si les gens veulent connaître le libéralisme, ils peuvent lire des bouquins et aller sur le web. D'autre part, beaucoup de gens en France n'accepteront le libéralisme qu'une fois votre pays au bord du précipice - et encore ! Ils ont trop de choses à y perdre.Désolé d'être aussi pessimiste pour l'évolution en France, mais je me dois d'être franc. Force est de constater que les gens ne lisent pas ces bouquins. Ils n'en connaissent même pas l'existence. C'est donc à nous de leur révéler cette existence. Et là, on en revient à notre problème initial de stratégie auquel peu de monde répond, même si quelques réponses intéressantes ont été apportées depuis hier.
Ronnie Hayek Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Force est de constater que les gens ne lisent pas ces bouquins. Ils n'en connaissent même pas l'existence. C'est donc à nous de leur révéler cette existence. Et là, on en revient à notre problème initial de stratégie auquel peu de monde répond, même si quelques réponses intéressantes ont été apportées depuis hier. Ce n'est pas qu'ils ne les connaissent pas, mais plutôt parce qu'ils n'en veulent pas. Je le répète, si le libéralisme est si impopulaire, ce n'est pas nécessairement parce qu'il est mal connu mais parce qu'il est perçu par des tas de gens comme une menace pour leurs privilèges - et il l'est effectivement.
John Loque Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Ca vaut la peine d'essayer d'avoir quelque chose sur BFM. Il faut contacter une de ses vedettes, Philippe Manière. Il connaît bien les idées libérales et est libéral lui-même (même si il reste soft à l'antenne).
christophe Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Ce n'est pas qu'ils ne les connaissent pas, mais plutôt parce qu'ils n'en veulent pas. Je le répète, si le libéralisme est si impopulaire, ce n'est pas nécessairement parce qu'il est mal connu mais parce qu'il est perçu par des tas de gens comme une menace pour leurs privilèges - et il l'est effectivement. Faux. Va tracter dans les rues comme on l'a fait à Marseille. Tu verras que les gens sont intuitivement libéraux. Je me souviens encore une fois de la journaliste de La Chaine Marseille qui nous a suivi pour faire un reportage et qui m'interviewe. Je lui dis alors que je suis pour la concurrence dans les transports. Juste après, elle prend une pauvre dame à partie, au hasard. Une dame qui de toute évidence ne lit pas. Une dame qui a de toute évidence un faible niveau d'érudition. La journaliste lui pose la même question qu'à moi, en espérant que la dame dira le contraire. Je me dis: "putain, me voilà dans la merde". Que dit la dame? "Ah ben oui moi je trouve que c'est bien ce qu'il dit le monsieur. Je trouce que c'est bien si on a le choix. Je voudrais avoir le choix". Combien de fois en tractant ou en discutant avec des gens dans le métro, dans le café, chez le coiffeur, je suis tombé sur des gens qui pensent qu'effectivement les hommes politiques sont pourris, qu'ils se battent tous pour le pouvoir mais qu'ils se foutent de l'intérêt général, qu'il y a une caste de privilégiés. Je suis chargé d'affaires entreprise chez BNP Paribas: combien de mes entrepreneurs qui se sont formés sur le tas, qui n'ont lu ni Marx ni Rothbard, en ont marre de dépendre d'un bureaucrate pour obtenir un permis de construire pour étendre leur entrepot? Combien sont perdus dans les méandres de la fiscalité? Combien sont désemparés et fustigent les problématiques de succession? Tu les entendrais parler (je ne sais pas ce que tu fais comme métier --> j'imagine que tu as peut être des expériences similaires), tu aurais parfois l'impression d'entendre du Bastiat. Moi je ne crois pas que les gens ne veulent pas entendre nos idées. Je crois que ceux qui ont le pouvoir ne veulent pas entendre nos idées: les médias qui dépendent des subventions et du pouvoir politique, les politiciens qui vivent de l'Etat, les grandes entreprises qui baignent dans le capitalisme d'Etat. Mais pas les gens. Très honnêtement, viens tracter, adresse toi à monsieur "tout le monde" dans le métro, d'un air naif, et tu verras: les gens en ont marre. Les gens veulent de la liberté. Ils ne savent pas ce qu'est le libéralisme. Ils ont envie de s'accrocher à une autre idéologie que la pensée unique. Du coup ils votent Le Pen, l'extrême gauche car le blanc bonnet bonnet blanc de l'UMP, de l'UDF ou du PS, ils n'en veulent plus. Il suffit d'une chose: leur expliquer ce qu'est le libéralisme, car comme le disait cette gentille dame à Marseille: ils veulent "avoir le choix".
KaptN Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Tout à fait d'accord avec toi, Christophe, je connais beaucoup de gens anesthésiés par l'étatisme, ils n'osent pas réfléchir à de nouvelles possibilités, et tout ce que nous avons à faire, c'est leur enlever ces oeillères. Je le fais avec mes proches, je le fais sur les forum sur Internet, et j'admire le courage des membres de Liberté Chérie qui osent dire autre chose que de l'étatisme, dans la rue, devant des gens qui n'ont rien de marxistes ou de fascistes, qui n'aspirent qu'à vivre librement, mais qui sont emprisonnés par les paroles politiciennes, par les moralisateurs à la petite semaine, par les intellectuels qui peuplent l'antenne de Rance Télévision ( ). On n'essaie pas de convertir le gentil fonctionnaire adepte de la solidarité obligatoire, lui il peut aller se faire voir, non, ce qui compte, c'est de convaincre ceux qui en ont marre.
Metropolis Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 La première des stratégies à mettre en oeuvre ne serait elle pas de s'assurer d'un minimum de cohésion entre les différents acteurs de la mouvance libérale en France ? A force de voyager aux quatre coins du site, on peut sans mal s'apercevoir que les libéraux gaspillent une partie de leurs énergies à se tirer dans les pattes (AL vs LC …).Certe, on va sûrement me répondre que la concurrence ne peut qu'être bénéfique, mais je commence à en douter à la vue de ses querelles de chapelles..Personnellement, je cherche à m’engager de façon plus soutenue dans la propagation des idées libérales, tant dans le champ politique que au sein de la société civile. Cependant, je dois avouer que je n’ai aucune envie de perdre mon temps avec ces querelles en m’engageant au sein d’une association libérale.Je ne milite aucunement pour une unicité de la mouvance libérale mais un peu de cohésion serait peut être la bienvenue.
Ronnie Hayek Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Faux. Va tracter dans les rues comme on l'a fait à Marseille. Tu verras que les gens sont intuitivement libéraux. Je me souviens encore une fois de la journaliste de La Chaine Marseille qui nous a suivi pour faire un reportage et qui m'interviewe. Je lui dis alors que je suis pour la concurrence dans les transports.Juste après, elle prend une pauvre dame à partie, au hasard. Une dame qui de toute évidence ne lit pas. Une dame qui a de toute évidence un faible niveau d'érudition. La journaliste lui pose la même question qu'à moi, en espérant que la dame dira le contraire. Je me dis: "putain, me voilà dans la merde". Que dit la dame? "Ah ben oui moi je trouve que c'est bien ce qu'il dit le monsieur. Je trouce que c'est bien si on a le choix. Je voudrais avoir le choix". Combien de fois en tractant ou en discutant avec des gens dans le métro, dans le café, chez le coiffeur, je suis tombé sur des gens qui pensent qu'effectivement les hommes politiques sont pourris, qu'ils se battent tous pour le pouvoir mais qu'ils se foutent de l'intérêt général, qu'il y a une caste de privilégiés. Je suis chargé d'affaires entreprise chez BNP Paribas: combien de mes entrepreneurs qui se sont formés sur le tas, qui n'ont lu ni Marx ni Rothbard, en ont marre de dépendre d'un bureaucrate pour obtenir un permis de construire pour étendre leur entrepot? Combien sont perdus dans les méandres de la fiscalité? Combien sont désemparés et fustigent les problématiques de succession? Tu les entendrais parler (je ne sais pas ce que tu fais comme métier --> j'imagine que tu as peut être des expériences similaires), tu aurais parfois l'impression d'entendre du Bastiat. Moi je ne crois pas que les gens ne veulent pas entendre nos idées. Je crois que ceux qui ont le pouvoir ne veulent pas entendre nos idées: les médias qui dépendent des subventions et du pouvoir politique, les politiciens qui vivent de l'Etat, les grandes entreprises qui baignent dans le capitalisme d'Etat. Mais pas les gens. Très honnêtement, viens tracter, adresse toi à monsieur "tout le monde" dans le métro, d'un air naif, et tu verras: les gens en ont marre. Les gens veulent de la liberté. Ils ne savent pas ce qu'est le libéralisme. Ils ont envie de s'accrocher à une autre idéologie que la pensée unique. Du coup ils votent Le Pen, l'extrême gauche car le blanc bonnet bonnet blanc de l'UMP, de l'UDF ou du PS, ils n'en veulent plus. Il suffit d'une chose: leur expliquer ce qu'est le libéralisme, car comme le disait cette gentille dame à Marseille: ils veulent "avoir le choix". J'aimerais partager ton bel optimisme, mais je crois que tu ne vois que ce qui t'arrange. Tout le monde rouspète contre la rage taxatoire ou le manque de choix… mais les mêmes veulent généralement plus de services publics et votent en conséquence. Pareil en Belgique, tout le monde déclare en avoir assez des magouilles socialistes, mais celui-ci augmente chaque fois son score aux élections ou du moins conforte sa situation. L'étatisme ne persiste pas à la suite d'on ne sait quelle malédiction, mais à la suite… d'un choix d'une grande masse d'électeurs. Si la plupart des gens étaient intuitivement libéraux, eh bien, ton pays ne serait pas englué dans une telle mouise.
Rincevent Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 […] Ouais, enfin là tu parles d'affrontement sans supériorité écrasante. Avec le retard qu'ont pris les libéraux, il y a supériorité écrasante. Donc là, notre vrai dilemne stratégique est: "comment renverser la vapeur". Or, on sait que ce ne sont pas avec des mots, avec des expressions, de la rhétorique comme le laisse penser ton "On concentre nos efforts pour taper là où c'est mou et où une victoire sera la plus profitable, et on veille à ne pas se laisser piéger (ni dans le discours, ni dans notre image, ni en s'aliénant nos "amis")".A mon avis, il y a plutôt un travail de networking à faire pour tenter effectivement d'obtenir des tribunes, voir pour devenir animateur d'un programme. Sans cautionner ce que fait AL mais sans les critiquer non plus, je remarque juste que ce que fait Fillias aux Grandes Gueules va certainement dans ce sens. […] Quand je parlais de supériorité écrasante, je sous-entendais "le pouvoir de mettre le paquet et de tout raser en face sans trop de coût". C'est rarement le cas sur le marché des idées, et je crois que ce n'est pas le cas de nos adversaires, d'autant que leurs forces sont constamment mobilisées à se tirer dans les pattes les uns des autres pour la prochaine élection. Nous pouvons donc adopter une stratégie "du faible au fort", comme on dit. Les tactiques qui en découlent sont assez spécifiques mais bien documentées, et marchent d'autant mieux que l'on peut, sans faire des efforts démesurés, apparaître comme une minorité faible auprès des non convaincus (i.e. ceux qui ne sont ni gagnés d'avance, ni perdus d'avance). Si les gens veulent connaître le libéralisme, ils peuvent lire des bouquins et aller sur le web. […] Les libéraux, et ça se vérifie sur le thread "Type de Personnalité des Libéraux", sont des gens autrement plus assoiffés de savoir que la plupart des gens. La plupart des gens non convaincus vont ressentir une gêne en regardant la télé, mais ils ne sauront pas précisément pourquoi. Ils ne chercheront pas à savoir pourquoi… D'autant qu'ils ne savent même pas où chercher ! C'est la grande tâche des libéraux que de vulgariser leurs idées : puisque les gens n'iront pas spontanément à nous, c'est à nous d'aller à eux. La première des stratégies à mettre en oeuvre ne serait elle pas de s'assurer d'un minimum de cohésion entre les différents acteurs de la mouvance libérale en France ?A force de voyager aux quatre coins du site, on peut sans mal s'apercevoir que les libéraux gaspillent une partie de leurs énergies à se tirer dans les pattes (AL vs LC …). Certe, on va sûrement me répondre que la concurrence ne peut qu'être bénéfique, mais je commence à en douter à la vue de ses querelles de chapelles.. Personnellement, je cherche à m’engager de façon plus soutenue dans la propagation des idées libérales, tant dans le champ politique que au sein de la société civile. Cependant, je dois avouer que je n’ai aucune envie de perdre mon temps avec ces querelles en m’engageant au sein d’une association libérale. Je ne milite aucunement pour une unicité de la mouvance libérale mais un peu de cohésion serait peut être la bienvenue. Absolument d'accord avec toi. Chaque association peut avoir sa stratégie, mais rien ne devrait empêcher des réunions entre dirigeants des plus grosses associations libérales pour mettre en oeuvre une ébauche de stratégie commune (arrêter de se tirer dans les pattes , tous mettre la pression sur un même sujet durant 4 ou 6 mois…). On peut adopter une ébauche de stratégie de cartel, d'entente, puisque ce n'est pas répréhensible sur le marché des idées !
christophe Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 J'aimerais partager ton bel optimisme, mais je crois que tu ne vois que ce qui t'arrange. Tout le monde rouspète contre la rage taxatoire ou le manque de choix… mais les mêmes veulent généralement plus de services publics et votent en conséquence. Pareil en Belgique, tout le monde déclare en avoir assez des magouilles socialistes, mais celui-ci augmente chaque fois son score aux élections ou du moins conforte sa situation. L'étatisme ne persiste pas à la suite d'on ne sait quelle malédiction, mais à la suite… d'un choix d'une grande masse d'électeurs.Si la plupart des gens étaient intuitivement libéraux, eh bien, ton pays ne serait pas englué dans une telle mouise. Les gens en ont ras le bol. Beaucoup sont des libéraux intuitifs. Tu ne contredis pas ce point mais tu me dis que les gens continuent à voter pour les socialo-étatistes. Je ne suis que moyennement d'accord avec toi: 1- il y a des taux d'abstention record. Les gens ne voient même plus l'intérêt de voter. Ca se trouve, ce sont tous des anarcaps :-) Plus sérieusement, il y a tout un tas de gens qui ne votent pas car ils n'y croient plus et car ça ne les intéresse pas toutes ces lois compliquées. Je suis sur que dans ce vivier, il y a la majeur partie des libéraux intuitifs dont je parlais. Car cette attitude est proche de l'attitude libérale, au moins envers le pouvoir. 2- pour les autres qui votent. Tu me dis qu'ils continuent à voter "étatiste". Tu as raison. Mais le marché politique ne propose que cela! Donc les gens votent forcément étatiste. De l'extrême gauche à l'extrême droite en passant par le PS et l'UMP, il n'y a que des étatistes. Et lorsqu'on a une candidature libérale, soit elle est complètement ignorée (Fillias), soit elle est conduite par un mec qui n'a pas l'âme d'un manager (Madelin) et qui doit aussi lutter contre les médias qui fricotent avec l'Etat (Madelin aussi). Donc c'est plus par absence de choix et par obstacle en terme de visibilité médiatique que les gens continuent de voter étatiste, pour ceux qui votent encore. Je maintiens donc que les gens ont envie que ça change et qu'ils sont pour beaucoup d'entre eux des libéraux intuitifs. Le problème est qu'il faut leur montrer la voie du libéralisme. Or, cela n'est pas évident car il faut pouvoir diffuser nos idées sur une grande échelle. Internet nous le permet de plus en plus. Les NTIC en général vont nous le permettre de plus en plus. La mondialisation également. Nous savons ce qu'il y a à dire. Nous avons les idées. Nous avons un peuple qui a envie de changement. Nous avons un peuple bourré de libéraux intuitifs. Il ne faut pas louper cette opportunité. Le peuple gronde. Et c'est pour cela qu'à mon sens, il faut effectivement vraiment s'interroger sur la stratégie à adopter. Car laisser passer cela sous le sempiternel prétexte du "c'est foutu, on n'y arrivera pas, les gens ont qu'à lire des bouquins de Rothbard", ce serait cautionner l'avancée des extrêmes et l'avènement de désastres, au moins en France. Quand je parlais de supériorité écrasante, je sous-entendais "le pouvoir de mettre le paquet et de tout raser en face sans trop de coût". C'est rarement le cas sur le marché des idées, et je crois que ce n'est pas le cas de nos adversaires, d'autant que leurs forces sont constamment mobilisées à se tirer dans les pattes les uns des autres pour la prochaine élection.Nous pouvons donc adopter une stratégie "du faible au fort", comme on dit. Les tactiques qui en découlent sont assez spécifiques mais bien documentées, et marchent d'autant mieux que l'on peut, sans faire des efforts démesurés, apparaître comme une minorité faible auprès des non convaincus (i.e. ceux qui ne sont ni gagnés d'avance, ni perdus d'avance). Les libéraux, et ça se vérifie sur le thread "Type de Personnalité des Libéraux", sont des gens autrement plus assoiffés de savoir que la plupart des gens. La plupart des gens non convaincus vont ressentir une gêne en regardant la télé, mais ils ne sauront pas précisément pourquoi. Ils ne chercheront pas à savoir pourquoi… D'autant qu'ils ne savent même pas où chercher ! C'est la grande tâche des libéraux que de vulgariser leurs idées : puisque les gens n'iront pas spontanément à nous, c'est à nous d'aller à eux. Absolument d'accord avec toi. Chaque association peut avoir sa stratégie, mais rien ne devrait empêcher des réunions entre dirigeants des plus grosses associations libérales pour mettre en oeuvre une ébauche de stratégie commune (arrêter de se tirer dans les pattes , tous mettre la pression sur un même sujet durant 4 ou 6 mois…). On peut adopter une ébauche de stratégie de cartel, d'entente, puisque ce n'est pas répréhensible sur le marché des idées ! Sur ton premier point: je n'ai rien compris. Sur ton deuxième point: je suis d'accord avec toi. Sur ton troisième point: je suis on ne peut plus d'accord avec toi. D'où l'importance des réunions de coalition organisées par Pierre Yves, l'auteur de ce fil. Tu remarqueras d'ailleurs que depuis un an et demi, Liberté Chérie n'est pas la dernière association à travailler de concert avec les autres et à solliciter cette entraide. Quelques exemples: la Fête de la Liberté, c'est de l'initiative de LC et ça a pour vocation de souder les partenaires entre eux. Les contre manifs lors du blocage des facs: c'était LC…mais avec le soutien obtenu de Contribuables Associés et de l'iFRAP et aussi de SOS Education. C'est un travail en commun! Sur ce dernier point, je me permet donc d'affirmer que non seulement LC est d'accord avec ta proposition mais qu'en plus elle est le catalyseur qui permet justement cette coopération. C'est quasiment à chaque fois de LC que vient l'initiative de communiquer en commun. Vous verrez d'ailleurs une nouvelle démonstration de cette affirmation lors de la prochaine grève SNCF du 8 novembre. Travailler ensemble, unir nos forces ponctuellement lorsqu'on a un sujet qui entre dans l'objet de plusieurs des associations est plus que nécessaire. Ca nous a réussi. Ce n'est pas suffisant en terme de stratégie mais c'est une des conditions nécessaires à la réussite d'un plan stratégique global.
pierreyves Posté 2 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 2 novembre 2006 Voilà de bonnes idées, un socle pour partir. Toutefois, ne pas abuser des "règles négatives" : si nous voulons rassembler, nous ne pouvons pas nous payer le luxe du sectarisme (même si c'est diablement bon !). Des "règles négatives" en nombre limité, formulées simplement, et incontestables. Ce qu'il nous faut répandre, de même, ce sont de grandes idées, simples et justes. Il faut bien sûr éviter le sectarisme. Il faut que je réfléchisse à ces deux axes un peu plus. Autre idée : des réunions à intervalles réguliers. Rien ne vaut une vraie rencontre entre militants pour se soutenir les uns les autres. Cela existe sous différentes formes. LC utilise aussi beaucoup Skype… Encore une idée (que je poursuis depuis un certain temps… j'espère bien la rattrapper !) : prioriser les réformes que nous voulons en établissant des étapes intermédiaires dans chaque domaine, en étudiant l'éventuelle présence de "passages obligés" (de type "si on fait A avant B, ça posera beaucoup de problèmes que si l'on faisait B avant A"), en comparant la facilité à faire passer chaque réforme (mesurable à la fois par la force de l'opposition et par notre capacité à mobiliser des soutiens)… En somme, utiliser des techniques bien éprouvées de management de projet ! Là je suis plus prudent : il me semble qu'il vaut mieux prendre le point de vue de l'entrepreneur, qui se prépare plus à saisir l'opportunité qu'à suivre un plan. Enfin, utiliser les forces des uns et des autres. Hop, tout le monde passe un test MBTI et on affecte les gens selon leurs aptitudes (mais pas seulement ; il faut éviter à la fois le groupthink et la constitution d'une équipe de 20 théoriciens pour 3 hommes de terrain !). chacun trouvera sa place
pierreyves Posté 2 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 2 novembre 2006 Les règles négatives à adopter son pour moi évidentes : il faut refuser la compromission. La compromisson, c'est défendre une réforme qui diminuerait la liberté (au sens libéral) de qui que ce soit, même si "c'est bon dans l'ensemble". Il est naturel que ce sujet vienne dans les premiers. Mon avis est que nous devons avoir des démarches d'entrepreneur, et donc savoir manier le compromis dans l'action. Cependant, le danger est de faire des compromis tels que nous nous éloignons finalement de l'objectif. Mon point de vue est de ne faire des compromis que de temps et d'énergie, pas sur les objectifs et les moyens de l'action. Du point de vue d'un entrepreneur, cela revient à n'investir que sur des projets pour lesquels il y a un gain potentiel clair pour la liberté (et ce dans les limites de l'énergie et du temps apportés). "gain clair pour la liberté" cela exclut les compromis sur les moyens et les objectifs.
pierreyves Posté 2 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 2 novembre 2006 il y a le pb de l'ordre des réformes à adopter, aussi bien pour question de principe que de conviction[…] Je pense qu'il faut d'abord supprimer les privilèges des puissants et ensuite s'occuper des privilèges des plus faibles. Je pense que c'est une erreur de voir les choses comme ça. Quand il y a un problème d'ordre, le mieux est de supprimer les deux à la fois. Ca peut se faire en une seule loi, pas toujours, mais bien plus souvent qu'on ne pense. J'ai un doute sur la possibilité concrète de la révolution par les armes de faire l'un après l'autre sans finir par rajouter plus de lois qu'on en a retiré, et je pense que l'Histoire me donne raison. Cette question de l'ordre aussi revient souvent… et je ne suis pas sûr qu'elle soit pertinente. N'oublions pas qu'il est globalement impossible pour un entrepreneur de plannifier ses activités. Il lui faut saisir l'opportunité. Pour plus de réflexion sur la question, je vous conseille "Renaissance" de Vaclav Klaus. Historiquement, tous ceux qui ont voulu faire du graduel s'y sont cassés les dents. Impossible de trouver l'ordre idéal, alors on finit par créer une nouvelle injustice et on déçoit tout le monde. A l'élection suivante, les socialistes rempilent.De même, tous ceux qui ont voulu faire une révolution libérale (au sens insurrection armée) ont créé un régime encore plus antilibéral. Je pense que la solution de réforme brutale mais démocratique mérite peut-être d'être essayée. Pour faire une révolution démocratique (ce qui déjà suppose donner son aval à la démocratie), il faut des hommes politiques, et donc sans doute un parti. Quel pourrait forme pourrait prendre un parti politique libéral ? Une autre question stratégique de fond… Choisir entre une réforme graduelle et une réforme brutale me paraît un peu simplificateur. En fait, il y a plutôt deux axes selon lesquels on peut classer les réformes : la largeur et la profondeur. La largeur de la réforme reflète la quantité de sujets touchés par la réforme. La profondeur indique l'ampleur de la modification subie par chaque domaine. J'utiliserais aussi deux autres catégories : faire des réformes politique ou éduquer ? Vaclav Klaus est d'avis que les individus sont toujours prêt et que prendre le pouvoir politique suffit : l'action des hommes politiques ne pourrait pas être entravées par l'incompréhension des individus. J'avoue que je ne crois pas qu'il soit possible de voir un homme politique libéral élu sans une certaine assise dans la société… et donc le travail d'information est essentiel. Il y a une grand différence entre mettre des priorités temporelles et mettre des priorités éthiques. Dans le premier cas, c'est normal et je ne le voyais pas autrement. Dans le second, tu sacrifies le droit de X pour faire avancer celui de Y. C'est mal, même si le droit de X est bien moins important.Je pense que l'incompréhension de cette règle morale basique est la raison de l'échec des partis libéraux. On est d'accord. Notons que comme personne n'est infaillible, il faut s'attendre à ce qu'un jour ou l'autre la meilleure façon de défendre la règle morale ce soit de reconnaître et assumer une erreur. Et une fois que tu as dit ça, tu fais comment pour que ça soit repris sur les ondes? C'est ça la question que soulève Pierre Yves… La proposition (utiliser les mots vrais) de RH me semble juste. Simplement le mot juste tient aussi compte de la sensibilité émotionnelle de son interlocuteur. Choquer ne sert que lorsque c'est à raison. Remarque, pierreyves peut aussi montrer en quoi son idée originelle est différente de LC. LC a beaucoup changé (pour le meilleur) depuis que je n'y suis plus. En ce qui concerne cette initiative, je ne compte pas monter une association militante…. à la rigueur pourquoi pas une asso de service en stratégie Je remarque qu'on en reste à "comment dire les choses" alors qu'on n'a pas (encore) l'opportunité d'avoir la parole (ou en tout cas pas dans les "tuyaux" de masse).J'en reviens donc à ma question précédente et je rejoins la question initiale de Pierre Yves sur la stratégie, à laquelle personne n'a répondu. Tu mets le doigt sur un élément important. Je n'ai pas encore de réponse… Le Time et le Newsweek ont des éditions dans plusieurs langues. The Economist, non. Je suppose que c'est une décision stratégique de leur part qu'il ne voudront pas en changer. Et pourtant, au lieu de réinventer la roue, si on pouvait lancer une version française de The Economist ça aurait de l'impact.Est-ce là une idée à déveloper? Si oui, comment? Approcher Pearsons ou approcher des groupes de presse Français pour identifier celui qui serait intéressé, et ensuite approcher Pearsons? (Après tout, Pearsons a quand même lancé le FT Deutschland auf Deutsch) Amusant : j'avais proposé la même chose à Alain Madelin lors de notre première rencontre (j'étais très très bleu à l'époque). Et il m'avait répondu : "ya pas de marché, c'est pour cela que The Economist n'existe pas en version Française". Maintenant, c'est une idée à creuser… A mon avis, il y a plutôt un travail de networking à faire pour tenter effectivement d'obtenir des tribunes, voir pour devenir animateur d'un programme. Sans cautionner ce que fait AL mais sans les critiquer non plus, je remarque juste que ce que fait Fillias aux Grandes Gueules va certainement dans ce sens. le networking c'est une règle positive à développer… et je m'interroge sur ce qu'il ne faut pas faire en terme de networking ? Ben attends, je m'en fous moi de passer "de temps en temps" à la TV. Ce que je veux c'est que des mecs (moi ou d'autres) passent régulièrement à la TV, que les idées libérales soient diffusées, qu'elles soient connues de tous et non plus caricaturées. Passer à la TV de temps en temps comme le fait AL ou LC ou d'autres a un impact quasi nul. Donc soit on trouve une bonne stratégie pour élargir notre impact ou on laisse tomber et on se casse de ce pays qui finira par se réformer lorsqu'il s'écroulera… Une idée au passage : un façon de contourner cet obstacle est de compter sur la croissance du mouvement… sur le recrutement de proche en proche. Pour cela il me semble que l'aspect financier est déterminant. Force est de constater que les gens ne lisent pas ces bouquins. Ils n'en connaissent même pas l'existence. C'est donc à nous de leur révéler cette existence. Et là, on en revient à notre problème initial de stratégie auquel peu de monde répond, même si quelques réponses intéressantes ont été apportées depuis hier. "Mettre les bouquins libéraux dans les bibliothèques" voilà peut-être un objectif concret. La première des stratégies à mettre en oeuvre ne serait elle pas de s'assurer d'un minimum de cohésion entre les différents acteurs de la mouvance libérale en France ? A force de voyager aux quatre coins du site, on peut sans mal s'apercevoir que les libéraux gaspillent une partie de leurs énergies à se tirer dans les pattes (AL vs LC …).Certe, on va sûrement me répondre que la concurrence ne peut qu'être bénéfique, mais je commence à en douter à la vue de ses querelles de chapelles..Personnellement, je cherche à m’engager de façon plus soutenue dans la propagation des idées libérales, tant dans le champ politique que au sein de la société civile. Cependant, je dois avouer que je n’ai aucune envie de perdre mon temps avec ces querelles en m’engageant au sein d’une association libérale.Je ne milite aucunement pour une unicité de la mouvance libérale mais un peu de cohésion serait peut être la bienvenue. Je suis d'accord, même on ne parvient pas toujours à éviter les clashs. C'est humain. La cohésion s'obtient par l'échange et l'action coordonnée (que ce soit ce type de discussion stratégique ou l'exécution de projet concret). Pas question de plannifier la cohésion, elle émerge de la convergence des intérêts (dans le respect de la propriété). Certaines initiatives peuvent faciliter les échanges et donc cette cohésion, c'est le cas des réunions de type coalition/partenariat. Nous pouvons donc adopter une stratégie "du faible au fort", comme on dit. Les tactiques qui en découlent sont assez spécifiques mais bien documentées, et marchent d'autant mieux que l'on peut, sans faire des efforts démesurés, apparaître comme une minorité faible auprès des non convaincus (i.e. ceux qui ne sont ni gagnés d'avance, ni perdus d'avance). Intéressant, peux tu développer stp ? Absolument d'accord avec toi. Chaque association peut avoir sa stratégie, mais rien ne devrait empêcher des réunions entre dirigeants des plus grosses associations libérales pour mettre en oeuvre une ébauche de stratégie commune (arrêter de se tirer dans les pattes , tous mettre la pression sur un même sujet durant 4 ou 6 mois…). S'il s'agit d'une entente ponctuelle et circonstanciée OK, s'il s'agit de mettre tous ses oeufs dans le même panier non, sauf opportunité exceptionnelle…
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Il est naturel que ce sujet vienne dans les premiers.Mon avis est que nous devons avoir des démarches d'entrepreneur, et donc savoir manier le compromis dans l'action. Cependant, le danger est de faire des compromis tels que nous nous éloignons finalement de l'objectif. Mon point de vue est de ne faire des compromis que de temps et d'énergie, pas sur les objectifs et les moyens de l'action. Du point de vue d'un entrepreneur, cela revient à n'investir que sur des projets pour lesquels il y a un gain potentiel clair pour la liberté (et ce dans les limites de l'énergie et du temps apportés). "gain clair pour la liberté" cela exclut les compromis sur les moyens et les objectifs. Exact. Example: on ne va pas se lancer dans une grande campagne pour le libre commerce des organes. 1- Parce ce que ce n'est pas ce qui bloque le plus la société 2- Parce que c'est plus difficile à vendre 3- Parce que dans le temps qui est le notre, il est préférable de s'attaquer aux syndicats, à l'éducation etc.
John Loque Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 "Mettre les bouquins libéraux dans les bibliothèques" voilà peut-être un objectif concret. Ca à l'air con mais c'est peut-être le genre d'action qui peut payer à long terme. Je crois qu'il faut s'imposer sur le marché des idées avant de créer un parti ou de vouloir en découdre dans la rue avec les syndicats. Mettre les bouquins dans les bibliothèques universitaires et autres, traduire plus d'articles et de bouquins (car quel que soit le niveau d'anglais de la personne, ça reste un obstacle).
Invité jabial Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Mon avis est que nous devons avoir des démarches d'entrepreneur, et donc savoir manier le compromis dans l'action. Cependant, le danger est de faire des compromis tels que nous nous éloignons finalement de l'objectif. Mon point de vue est de ne faire des compromis que de temps et d'énergie, pas sur les objectifs et les moyens de l'action. En ce qui concerne les bibliothèques, le marché des idées des gens moyens n'est pas là. D'ailleurs le vrai pouvoir n'est pas politique, il est administratif. Si nous voulons remplacer leur propagande par la nôtre il faut coloniser l'enseignement. Si nous voulons remplacer leur justice par la nôtre, il faut coloniser l'ENM. Si nous voulons remplacer leurs réglements par les nôtres, il faut coloniser l'ENA. C'est ça, rentrer dans le système ; la création d'un parti est finalement secondaire, à ce stade ça se ferait tout seul.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Ca à l'air con mais c'est peut-être le genre d'action qui peut payer à long terme. Je crois qu'il faut s'imposer sur le marché des idées avant de créer un parti ou de vouloir en découdre dans la rue avec les syndicats. Mettre les bouquins dans les bibliothèques universitaires et autres, traduire plus d'articles et de bouquins (car quel que soit le niveau d'anglais de la personne, ça reste un obstacle). LC a une bibliothèque en ligne avec plus de bouquins que 99,99% des gens n'auront le temps de lire dans leur vie. Ta proposition n'est pas valable parce que: - le format "bouquin" n'est pas adapté à tout le monde. Va parler du bouquin au mec des cités, au paysan, au chef d'entreprise qui bosse comme un taré et qui n'a pas le temps de lire etc. Trop intellectuel pour certain, trop aculturel pour d'autres, trop time-consuming pour d'autres encore. - le format "bouquin" est dépassé. Aujourd'hui les idées se véhiculent par du visuel et par des messages appréhendables en quelques secondes. Attention: je ne dis pas que les idées ne peuvent plus se véhiculer par des bouquins mais que ce format est devenu secondaire dans l'ensemble des supports de diffusion des idées. Vivons avec notre temps! Faisons du court, du fun, du visuel comme souhaite le faire LC! Accrochons les gens pour ensuite les diriger vers nos bouquins et notre bibliothèque en ligne! Enfin, je pense que tu prends le problème à l'envers. Tu me dis qu'il faut mettre des bouquins dans les bibliothèques. Là, non seulement tu ne t'adresses qu'à une élite mais en plus tu ne parviendras jamais à remplir, dans le contexte actuel, les bibliothèques de France de bouquins libéraux: - quelle est ta stratégie pour cela? Comment fais tu pour convaincre les bibliothèques de France d'acheter des bouquins d'Hayek et de Mises? En fait ce ne sera possible qu'à partir du moment où on aura rendu populaires les idées. Ce sera possible à partir du moment où on aura accroché le public avec des visuels, avec des slogans, avec des communiqués courts etc. A ce moment là, il y aura une demande d'approfondissement. A ce moment là, il y aura un marché. Et à ce moment là seulement ton projet sera possible et se fera d'ailleurs naturellement. Ta proposition, bien que constructive et honnête, est une grave erreur stratégique, à la source de l'échec des libéraux depuis des decennies. En ce qui concerne les bibliothèques, le marché des idées des gens moyens n'est pas là. D'ailleurs le vrai pouvoir n'est pas politique, il est administratif. Si nous voulons remplacer leur propagande par la nôtre il faut coloniser l'enseignement. Si nous voulons remplacer leur justice par la nôtre, il faut coloniser l'ENM. Si nous voulons remplacer leurs réglements par les nôtres, il faut coloniser l'ENA. C'est ça, rentrer dans le système ; la création d'un parti est finalement secondaire, à ce stade ça se ferait tout seul. La colonisation des divers corps d'influence a été réalisée avec succès par nos opposants. Ils se sont bougés le cul, eux. Je rejoins donc ton analyse.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.