John Loque Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 LC a une bibliothèque en ligne avec plus de bouquins que 99,99% des gens n'auront le temps de lire dans leur vie. Ta proposition n'est pas valable parce que:- le format "bouquin" n'est pas adapté à tout le monde. Va parler du bouquin au mec des cités, au paysan, au chef d'entreprise qui bosse comme un taré et qui n'a pas le temps de lire etc. Trop intellectuel pour certain, trop aculturel pour d'autres, trop time-consuming pour d'autres encore. - le format "bouquin" est dépassé. Aujourd'hui les idées se véhiculent par du visuel et par des messages appréhendables en quelques secondes. Attention: je ne dis pas que les idées ne peuvent plus se véhiculer par des bouquins mais que ce format est devenu secondaire dans l'ensemble des supports de diffusion des idées. Vivons avec notre temps! Faisons du court, du fun, du visuel comme souhaite le faire LC! Accrochons les gens pour ensuite les diriger vers nos bouquins et notre bibliothèque en ligne! Enfin, je pense que tu prends le problème à l'envers. Tu me dis qu'il faut mettre des bouquins dans les bibliothèques. Là, non seulement tu ne t'adresses qu'à une élite mais en plus tu ne parviendras jamais à remplir, dans le contexte actuel, les bibliothèques de France de bouquins libéraux: - quelle est ta stratégie pour cela? Comment fais tu pour convaincre les bibliothèques de France d'acheter des bouquins d'Hayek et de Mises? A la base de toute réflexion stratégique, il faut une analyse du fonctionnement du marché des idées, de la formation des croyances collectives. Puisque tu parles justement d'Hayek et de Mises, leur théorie élite => média => masse me semble tout à fait réaliste et colle au principe de division du travail. Pour les livres dans les bibliothèques, il faut que les libéraux les financent et proposent un contrat aux bibliothèques.
vincponcet Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Cette question de l'ordre aussi revient souvent… et je ne suis pas sûr qu'elle soit pertinente. N'oublions pas qu'il est globalement impossible pour un entrepreneur de plannifier ses activités. Il lui faut saisir l'opportunité. Pour plus de réflexion sur la question, je vous conseille "Renaissance" de Vaclav Klaus. Non, la question de l'ordre n'est pas stratégique, mais sur le fond de la justesse d'une réforme vers plus de liberté. Si tu as 2 lois liberticides A et B et que A restreint le pouvoir liberticide de B, si tu supprimes A avant B, tu perds en liberté, donc tu ne vas pas dans le bon sens. Sur le fond, non en stratégie, il faut voir qu'il y a un ordre un respecter sinon, tu t'éloignes du but et tu donnes un mauvais signal. Saisir les "opportunités" sans prendre conscience de cet ordre, ça serait faire une compromission. Ex: la fixation des prix des médicaments par la sécu, tu peux dire 'bouh contrôle des prix, c'est pas libéral", soit, mais dans un contexte où c'est la sécu qui rembourse via le pouvoir de taxation, si la sécu ne contrôle pas les prix, vu que les consommateurs sont subventionnés à quasi 100%, la demande est artificiellement boostée, donc sans contrôle des prix, les prix augmenteraient, donc les dépenses explosent, la taxation augmente, et tu perds en liberté. et question signal, les gens comprendront "super le libéralisme, ça fait augmenter les prix et exploser les dépenses". Il faut donc d'abord supprimer les remboursement par la sécu et ensuite supprimer le contrôle des prix, si tu fais le contraire, tu y perds. Donc soit, un entrepreneur doit saisir les opportunités, mais il doit savoir dans quelle configuration il peut agir pour que cela aille dans le sens qu'il s'est définit. La colonisation des divers corps d'influence a été réalisée avec succès par nos opposants. Ils se sont bougés le cul, eux. Je rejoins donc ton analyse. ils ont fait pire que ça. Ils ont obtenu de l'Etat la création de ces corps pour y placer leur personnel et leur donner un pouvoir d'influence. une grande partie de nos malheurs actuels en France date de la fin de la deuxième guerre mondiale. Côté français, les vainqueurs sont les communistes et les gaullistes, ils ont négocié un partage du pouvoir. Sur certains plans, les gaullistes ont obtenus ce qu'ils voulaient (il y a un max d'étatisme là dedans), sur d'autres les communistes ont gagné des points. Ex : - l'ENA, c'est une volonté des étatistes-gaullistes d'avoir une école de l'élite administrative pour former des experts du contrôle absolu de tout le pays. ce serait l'héritage De Gaulle et sa formation militaire, il aimait les écoles militaires, et il voyait donc l'Etat comme une armée ce qui n'est pas ce qu'il y a de plus libéral. - l'EN, le collège unique, les IUFMs, cela fait partie du plan des communistes depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, peut-être même avant, pour justement contrôler l'éducation des jeunes. - l'école de journalisme, le statut du journaliste et du syndicat du libre. à la fin de la guerre, toute la presse était tenu par les cocos, il s'agissait des journaux de résistants, ils ont négocié le privilège de primauté de leurs structures en créant un cartel syndical puis la suite est arrivée toute seule. - la sécu, c'est une récup d'un truc de Vichy que les cocos trouvaient bien, et hop, prélèvement plus grand que l'Etat sous contrôle direct des syndicats. - le pouvoir des syndicats, gain des cocos - etc… Donc nos opposants n'ont pas "saisi les opportunités d'infiltrer ces corps influents", non, ils les ont tout simplement créé. Et sur ce plan, on ne peut pas lutter, on ne va pas créer des instances étatiques pour faire du libéralisme. Ce n'est qu'après coup que constatant l'existence d'un machin immonde qui a un pouvoir d'influence et contrôlé par les étatistes que l'on peut se dire qu'il faudrait l'infiltrer. On arrive donc forcément après eux, dans tous les cas.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 A la base de toute réflexion stratégique, il faut une analyse du fonctionnement du marché des idées, de la formation des croyances collectives. Puisque tu parles justement d'Hayek et de Mises, leur théorie élite => média => masse me semble tout à fait réaliste et colle au principe de division du travail. Pour les livres dans les bibliothèques, il faut que les libéraux les financent et proposent un contrat aux bibliothèques. Ah là là…c'est pas gagné… Comme tu dis leur théorie…est une théorie. Les bouquins s'adressent aux élites et ça n'a pas du tout fonctionné. Comment peut on être à ce point aveugle??? "Pour les livres dans les bibliothèques, il faut que les libéraux les financent et proposent un contrat aux bibliothèques." --> concrètement tu t'y prends comment pour obtenir les financements? (moi qui suis en charge aussi du fund raising à LC, je me demande quelles sont tes pistes stratégiques de ce point de vue…). Et après tu fais comment pour faire accepter ces bouquins dans les bibliothèques alors que tu vas tomber sur des fonctionnaires qui s'en foutent de tes bouquins et qu'ils n'ont aucun intérêt à ce qu'ils soient lus? Le "il faut que" ou les "y'a qu"à" en deux lignes me semblent toujours plus proches de la naiveté que du pragmatisme. Non, la question de l'ordre n'est pas stratégique, mais sur le fond de la justesse d'une réforme vers plus de liberté. Si tu as 2 lois liberticides A et B et que A restreint le pouvoir liberticide de B, si tu supprimes A avant B, tu perds en liberté, donc tu ne vas pas dans le bon sens. Sur le fond, non en stratégie, il faut voir qu'il y a un ordre un respecter sinon, tu t'éloignes du but et tu donnes un mauvais signal. Saisir les "opportunités" sans prendre conscience de cet ordre, ça serait faire une compromission. Ex: la fixation des prix des médicaments par la sécu, tu peux dire 'bouh contrôle des prix, c'est pas libéral", soit, mais dans un contexte où c'est la sécu qui rembourse via le pouvoir de taxation, si la sécu ne contrôle pas les prix, vu que les consommateurs sont subventionnés à quasi 100%, la demande est artificiellement boostée, donc sans contrôle des prix, les prix augmenteraient, donc les dépenses explosent, la taxation augmente, et tu perds en liberté. et question signal, les gens comprendront "super le libéralisme, ça fait augmenter les prix et exploser les dépenses". Il faut donc d'abord supprimer les remboursement par la sécu et ensuite supprimer le contrôle des prix, si tu fais le contraire, tu y perds. Donc soit, un entrepreneur doit saisir les opportunités, mais il doit savoir dans quelle configuration il peut agir pour que cela aille dans le sens qu'il s'est définit. ils ont fait pire que ça. Ils ont obtenu de l'Etat la création de ces corps pour y placer leur personnel et leur donner un pouvoir d'influence. une grande partie de nos malheurs actuels en France date de la fin de la deuxième guerre mondiale. Côté français, les vainqueurs sont les communistes et les gaullistes, ils ont négocié un partage du pouvoir. Sur certains plans, les gaullistes ont obtenus ce qu'ils voulaient (il y a un max d'étatisme là dedans), sur d'autres les communistes ont gagné des points. Ex : - l'ENA, c'est une volonté des étatistes-gaullistes d'avoir une école de l'élite administrative pour former des experts du contrôle absolu de tout le pays. ce serait l'héritage De Gaulle et sa formation militaire, il aimait les écoles militaires, et il voyait donc l'Etat comme une armée ce qui n'est pas ce qu'il y a de plus libéral. - l'EN, le collège unique, les IUFMs, cela fait partie du plan des communistes depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, peut-être même avant, pour justement contrôler l'éducation des jeunes. - l'école de journalisme, le statut du journaliste et du syndicat du libre. à la fin de la guerre, toute la presse était tenu par les cocos, il s'agissait des journaux de résistants, ils ont négocié le privilège de primauté de leurs structures en créant un cartel syndical puis la suite est arrivée toute seule. - la sécu, c'est une récup d'un truc de Vichy que les cocos trouvaient bien, et hop, prélèvement plus grand que l'Etat sous contrôle direct des syndicats. - le pouvoir des syndicats, gain des cocos - etc… Donc nos opposants n'ont pas "saisi les opportunités d'infiltrer ces corps influents", non, ils les ont tout simplement créé. Et sur ce plan, on ne peut pas lutter, on ne va pas créer des instances étatiques pour faire du libéralisme. Ce n'est qu'après coup que constatant l'existence d'un machin immonde qui a un pouvoir d'influence et contrôlé par les étatistes que l'on peut se dire qu'il faudrait l'infiltrer. On arrive donc forcément après eux, dans tous les cas. Je suis évidemment d'accord avec toi. Cela dit, pour la presse par exemple: rien ne nous empêche (et c'est même plutôt libéral) de concurrencer toutes les merdes actuelles par un Economist en Français. Tu me diras que pour cela il faut un marché. On en revient donc toujours au même problème: la nécessité de diffuser les idées libérales en dehors du cercle des convaincus. Diffuser les idées libérales auprès de la masse. Et cela ne se fera pas à coup de bouquins dans les bibliothèques comme nous le propose Looping-Molinari. Dans un premier temps, on ne peut pas faire comme si l'Etat n'existait pas. Il faudrait obtenir une certaine aura dans des médias existants, fussent-ils d'Etat comme France 2. Le problème reste toujours le même et je vois que personne n'a de vraies solutions à apporter: comment diffusons nous nos idées en dehors du cercle? Comment faire mieux que LC? On a du mal à répondre à la question de la mise en oeuvre des moyens. On en reste à des buts éloignés, des objectifs du genre "remplir les bibliothèques", "créer the Economist en français". OK mais on fait comment une fois qu'on a dit ça?. C'est fou d'avoir autant de personnes aussi brillantes intellectuellement (sur ce forum comme dans les différents think tanks français ou étrangers) et de ne pas trouver une personne capable de nous pondre une stratégie meilleure que celle de LC…avec toutes les limites que l'on sait…mais que l'on essaie de résoudre.
John Loque Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Ah là là…c'est pas gagné…Comme tu dis leur théorie…est une théorie. Les bouquins s'adressent aux élites et ça n'a pas du tout fonctionné. Comment peut on être à ce point aveugle??? « Nous venons vous offrir une admirable occasion d'appliquer votre… comment dirons-nous? votre théorie? non, rien n'est plus trompeur que la théorie; votre doctrine? votre système? votre principe? mais vous n'aimez pas les doctrines, vous avez horreur des systèmes, et, quant aux principes, vous déclarez qu'il n'y en a pas en économie sociale; nous dirons donc votre pratique, votre pratique sans théorie et sans principe.» On ne peut pas dire que ça n'a pas du tout fonctionné. La conversion des élites est certes encore insuffisante mais il est clair aussi que la tendance ne se renverse pas du jour au lendemain. Quand ton jardinier te dit qu'il vaut mieux planter tel graine plutôt qu'une autre dans ton jardin, tu étudies l'encyclopédie du jardinage ou tu lui fais confiance ? C'est la même chose en politique, la masse suit les avis de ceux qu'elle considère comme des experts dans ce domaine. Si je suis un industriel dans les graines, je n'envoie pas mes dépliants à tous les consommateurs finaux (qui le foutront au bac), je les envoie aux jardiniers. Je le répète, ce raisonnement n'est qu'une simple déduction du principe économique de spécialisation.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 On ne peut pas dire que ça n'a pas du tout fonctionné. La conversion des élites est certes encore insuffisante mais il est clair aussi que la tendance ne se renverse pas du jour au lendemain.Quand ton jardinier te dit qu'il vaut mieux planter tel graine plutôt qu'une autre dans ton jardin, tu étudies l'encyclopédie du jardinage ou tu lui fais confiance ? C'est la même chose en politique, la masse suit les avis de ceux qu'elle considère comme des experts dans ce domaine. Si je suis un industriel dans les graines, je n'envoie pas mes dépliants à tous les consommateurs finaux (qui le foutront au bac), je les envoie aux jardiniers. Je le répète, ce raisonnement n'est qu'une simple déduction du principe économique de spécialisation. Comment peux tu dire que la masse suit les élites alors que la masse s'abstient ou vote pour des partis extrêmes qui ne sont pas au pouvoir. Il y a une défiance incroyable aujourd'hui envers les élites dont tu parles. "La conversation des élites": mais de quoi me parles tu? Ils sont tous des défenseurs de l'étatisme! Il n'y a pas un seul libéral en France! Certes la tendance ne se renverse pas du jour au lendemain. Mais va t-elle se renverser par des bouquins dans des bibliothèques? Suivant un plan stratégique que tu n'es pas capable de me donner? (voir les questions que je soulève dans mon dernier post et auxquelles tu ne réponds pas).
John Loque Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Comment peux tu dire que la masse suit les élites alors que la masse s'abstient ou vote pour des partis extrêmes qui ne sont pas au pouvoir. Il y a une défiance incroyable aujourd'hui envers les élites dont tu parles. Un dirigeant de LC qui traduit élite par politiciens, il faut le lire pour le croire ! "La conversation des élites": mais de quoi me parles tu? Ils sont tous des défenseurs de l'étatisme! Il n'y a pas un seul libéral en France! N'as-tu pas perçu un léger changement dans le monde des idées politiques au cours des trente dernières années ?… Certes la tendance ne se renverse pas du jour au lendemain. Mais va t-elle se renverser par des bouquins dans des bibliothèques? Suivant un plan stratégique que tu n'es pas capable de me donner? (voir les questions que je soulève dans mon dernier post et auxquelles tu ne réponds pas). Je ne me focalise pas sur cette idée et les difficultés que tu énonces sont loins d'être infranchissables. Je suis assez favorable à l'action de LC mais j'aimerais qu'elle évalue sa stratégie à l'aulne de mon argument. Ce qui devrait se traduire par l'abandon de l'activité tractage/baston de rue avec les syndicats.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Un dirigeant de LC qui traduit élite par politiciens, il faut le lire pour le croire ! N'as-tu pas perçu un léger changement dans le monde des idées politiques au cours des trente dernières années ?… Je ne me focalise pas sur cette idée et les difficultés que tu énonces sont loins d'être infranchissables. Je suis assez favorable à l'action de LC mais j'aimerais qu'elle évalue sa stratégie à l'aulne de mon argument. Ce qui devrait se traduire par l'abandon de l'activité tractage/baston de rue avec les syndicats. Et donc tu proposes quoi? On se lance à l'attaque des bibliothèques d'Etat? Sinon depuis 30 ans, en France, j'ai plutôt l'impression que ça empire.
Aurel Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 C'est amusant que certains souhaitent s'adresser aux "élites" alors qu'ils ne cessent de les traiter de collabos du système, qui les fait d'ailleurs bien mieux vivre que ce que vous leur laissez espérer. Ensuite, les "élites" trotskos qui ont de l'influence ont bossé comme des brutes pendant des décenies pour optimiser leur productivité militante, pour disposer de moyens financiers (profs mis à disposition, locaux publics, subventions…) et pour constituer des réseaux bien au-delà du cercle "orthodoxe" un peu sectaire. Tous les dimanche matin sur les marchés, tous les mouvements de gauche et d'extrême gauche sont sur le terrain à distribuer des tracts simples, clairs. Résultat : même s'ils ne remportent pas les élections, les lecteurs sont influencés par cette pensée; même à droite, on raisonne en collectiviste. Donc ça marche. C'est tout simple, ce n'est pas gratifiant. On est loin des conférences chics "passez-moi les cacahuètes" entre les mêmes 150 têtes qui tournent dans les réunions estampillées "libérales pur porc". Parler d'infiltrer l'ENA et l'ENM alors que personne ne veut vraiment se bouger ni s'organiser avec des objectifs concrets précis, c'est ridicule. S'il y a une vraie guerre un jour, ce que je n'espère pas, je ne me battrai pas à vos côtés, les gars ! C'est le carton rapide assuré.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Un dirigeant de LC qui traduit élite par politiciens, il faut le lire pour le croire ! N'as-tu pas perçu un léger changement dans le monde des idées politiques au cours des trente dernières années ?… Je ne me focalise pas sur cette idée et les difficultés que tu énonces sont loins d'être infranchissables. Je suis assez favorable à l'action de LC mais j'aimerais qu'elle évalue sa stratégie à l'aulne de mon argument. Ce qui devrait se traduire par l'abandon de l'activité tractage/baston de rue avec les syndicats. Je note aussi que ce sont nos actions de rue qui nous ont permis de passer dans les médias un certain nombre d'idées. Et pas autre chose. On est donc pas près d'arrêter…
John Loque Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Sinon depuis 30 ans, en France, j'ai plutôt l'impression que ça empire. Un extrait de "Government : Unnecessary but Inevitable" de Randall Holcombe : In a famous passage of The General Theory of Employment, Interest, and Money,John Maynard Keynes emphasizes the power of ideas: “Indeed, the world is ruled by little else. Practical men, who believe themselves to be quite exempt from any intellectual influences, are usually the slaves of some defunct economist. Madmen in authority, who hear voices in the air, are distilling their frenzy from some academic scribbler of a few years back. I am sure that the power of vested interests is vastly exaggerated compared with the gradual encroachment of ideas” (1936, 383). The American Revolution of 1776 was strongly supported by an ideology of freedom (Bailyn 1992; Holcombe 2002a), as was the fall of the European eastern bloc dictatorships after 1989. At the beginning of the twenty-first century, citizens of governments throughout the world are increasingly coming to accept the libertarian ideas of Mises, Hayek, Friedman, Rothbard, and others. Together, economic and ideological forces are now creating an environment more conducive to the advance of liberty than the environment of the twentieth century. From an economic standpoint, the connection between freedom and prosperity has become universally recognized. Through most of the twentieth century, the conventional wisdom held that a government-controlled economy would be more productive than a market economy, an idea that persisted until the collapse of the Berlin Wall in 1989. Economic realities have not changed, but the generally accepted economic view of freedom has. In the twentieth century, the conventional wisdom held that more freedom came at the cost of a less-productive economy. In the twenty-first century, the generally accepted view is that freedom brings prosperity. From an ideological standpoint, the academic scribbler who had the largest influence on the twentieth century was probably Karl Marx, whereas at the beginning of the twenty-first century the ideas of Mises, Hayek, and Friedman have found greater popular acceptance. A minimal libertarian state would require strong ideological support from its citizens, and both economic and ideological factors are turning in the direction of liberty. As Jeffrey Rogers Hummel says of libertarian ideology, “Although we may never abolish all states, there is little doubt that we can do better at restraining their power if only we can motivate people with the will to be free” (2001, 535).
Invité jabial Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Tous les dimanche matin sur les marchés, tous les mouvements de gauche et d'extrême gauche sont sur le terrain à distribuer des tracts simples, clairs. Résultat : même s'ils ne remportent pas les élections, les lecteurs sont influencés par cette pensée; même à droite, on raisonne en collectiviste. Donc ça marche. C'est tout simple, ce n'est pas gratifiant. On est loin des conférences chics "passez-moi les cacahuètes" entre les mêmes 150 têtes qui tournent dans les réunions estampillées "libérales pur porc". Ce que tu es en train d'écrire, là, c'est "regardez comme je suis plus utile que vous vu que je fais du tractage". Tu connais beaucoup de gens qui lisent les tracts? Faut arrêter avec le mysticisme de l'action politique. Manifester et tracter, ça donne l'impression qu'on fait quelque chose de concret, mais c'est cent fois moins utile que d'avoir un seul des nôtres qui devienne haut-fonctionnaire ou prof, ou un seul livre qui se vende dans les librairies généralistes. Parler d'infiltrer l'ENA et l'ENM alors que personne ne veut vraiment se bouger ni s'organiser avec des objectifs concrets précis, c'est ridicule. S'il y a une vraie guerre un jour, ce que je n'espère pas, je ne me battrai pas à vos côtés, les gars ! C'est le carton rapide assuré. Je crois que tu as attrapé la maladie du militant : ton engagement t'aveugle et chaque critique le renforce.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Un extrait de "Government : Unnecessary but Inevitable" de Randall Holcombe : Ah ben si Randall Holcombe a dit ça… Je crois que ton post va laisser tout le monde coi…
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Ce que tu es en train d'écrire, là, c'est "regardez comme je suis plus utile que vous vu que je fais du tractage".Tu connais beaucoup de gens qui lisent les tracts? Faut arrêter avec le mysticisme de l'action politique. Manifester et tracter, ça donne l'impression qu'on fait quelque chose de concret, mais c'est cent fois moins utile que d'avoir un seul des nôtres qui devienne haut-fonctionnaire ou prof, ou un seul livre qui se vende dans les librairies généralistes. Je crois que tu as attrapé la maladie du militant : ton engagement t'aveugle et chaque critique le renforce. Je ne sais pas si tu tractes beaucoup ou pas mais pour avoir tracté comme un furieux, je sais que les gens lisent les tracts. Encore une fois, il y a des prérequis pour qu'ils lisent effectivement leurs tracts: que le tract ne fasse pas référence à Randall Holcombe, qu'il soit clair, court, concis, lisible, accrocheur. Grâce au travail d'Aurel et d'autres, ici ou là, il y a tout de même des idées qui ont été diffusées sur les ondes, à la TV, dans les journaux. Il y a eu des militants qui ont été formés à LC ou ailleurs. Evidemment qu'il est aussi utile d'avoir des profs qui diffusent les idées. Mais tu remarqueras qu'on en a depuis des décennies, qu'ils ont fait un formidable travail de fond mais que les étatistes ont submergé le marché des idées: ils ont pulvérisé ces professeurs libéraux non pas d'un point de vue idéologique mais stratégique. Les idées de nos professeurs-conférenciers ont été étouffées par manque de savoir-faire en terme de communication. Avoir des professeurs c'est bien. Mais ce n'est pas suffisant. Les 30 dernières années le prouvent. Il faut aussi savoir utiliser ou créer des relais d'opinion, faire du mass-marketing de nos idées. On est en démocratie, donc on a pas le choix. D'ailleurs, puisque tu parles de l'impact qu'aurait la vente d'un livre libéral en librairie généraliste, là encore je te réponds que tu ne t'adresserais qu'à une élite. Et je te réponds aussi que malgré la présence de nombreux brillants professeurs, leurs livres ne se vendent pas dans les librairies généralistes. Va à la FNAC et dis moi combien de bouquins libéraux tu trouves… Au bout d'un moment, il faut passer à autre chose, savoir reconnaître les erreurs d'une stratégie, ne pas s'enfermer dans "les gens n'ont qu'à lire des bouquins". C'est simple: ça ne marche pas.
Invité jabial Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Si on veut toucher le vulgum pecus, il faut passer à la télé. Il ne lit pas les tracts. J'ai peu tracté mais je l'ai fait (je crois même que je l'ai fait une fois pour LC) et ce que j'ai constaté, c'est que la plupart des gens qui les prennent (qui sont déja une petite quantité) les jettent sans lesavoir lus.
Aurel Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 TF1 m'invite tous les jours, mais je suis timide et je refuse systématiquement. Idem pour France 2 et France 3. BFM à la rigueur, parce que je les aime bien. Jabial, tu vis où ? LC passe son temps à appeler les médias. AL a une équipe à quasi plein temps. Tu ccrois qu'on te laisse la place si tu n'es pas sur le terrain ? A Marseilles, on nous a donné la parole parce qu'une équipe de M6 filmait les rues et est tombée sur nous. Passage dans le 6 minutes. En quelques heures, tout le monde nous appelait. Il faut passer à la TV, il faut faire de l'entrisme à l'ENMet dans les IUFM. Tu devrais rajouter : "il faut trouver de l'argent, les enfants. Et puis il vous faut des artistes connus et des intellectuels" Les millions ! Les millions !
vincponcet Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Si on veut toucher le vulgum pecus, il faut passer à la télé. Il ne lit pas les tracts. J'ai peu tracté mais je l'ai fait (je crois même que je l'ai fait une fois pour LC) et ce que j'ai constaté, c'est que la plupart des gens qui les prennent (qui sont déja une petite quantité) les jettent sans lesavoir lus. Nous ne voyons pas le tractage comme un but en soi. Cela sert notre image d'agitateur auprès de la population et surtout, nous faisons cela dans les gares où nous avons le plus de chances de tomber sur des journalistes pour obtenir soit un passage média immédiat, soit à cultiver aussi notre image auprès d'eux, ce qui se traduira plus tard par un passage télé ou un article publié. De même, nous disons aux gens qui nous félicitent d'aller voir les journalistes qui sont dans la gare. Et étonnamment, il me semble que l'on voit plus de gens mécontents des blocages à la télé ou dans la presse, qu'il y a 2 ans, où on avait l'impression que tous les français étaient favorables aux blocages. Quand les collectivistes vont défendre les ouvriers polonais de chantier sans papiers, ce n'est pas tant pour défendre ces ouvriers que d'avoir une justification pour passer à la télé. L'action est un prétexte médiatique. évidemment, on prend une action qui est dans nos buts, mais l'action n'est pas faite pour l'action elle-même. C'est un moyen, pas un but. Il n'empêche que l'on voit beaucoup de gens qui nous félicitent lorsqu'ils reçoivent nos tracts. Il y en a même qui nous demandent une dizaine de tracts pour en donner aux collègues du boulot. Très peu sont contre, mais certes la majorité est indifférente, mais ça c'est normal. Si parmi les favorables, cela permet de récupérer des sympathisants qui vont parler de nous au boulot ou à leurs amis, ou que ça génère des dons, et bien l'opération est déjà un succès.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Si on veut toucher le vulgum pecus, il faut passer à la télé. Il ne lit pas les tracts. J'ai peu tracté mais je l'ai fait (je crois même que je l'ai fait une fois pour LC) et ce que j'ai constaté, c'est que la plupart des gens qui les prennent (qui sont déja une petite quantité) les jettent sans lesavoir lus. Bof…on a pas la même impression. Je crois que ça dépend de la qualité du tract et du sujet. Lors d'un tract pendant une grève SNCF, les gens lisent. Ils n'ont que ça à foutre d'ailleurs. Nous ne voyons pas le tractage comme un but en soi. Cela sert notre image d'agitateur auprès de la population et surtout, nous faisons cela dans les gares où nous avons le plus de chances de tomber sur des journalistes pour obtenir soit un passage média immédiat, soit à cultiver aussi notre image auprès d'eux, ce qui se traduira plus tard par un passage télé ou un article publié. De même, nous disons aux gens qui nous félicitent d'aller voir les journalistes qui sont dans la gare. Et étonnamment, il me semble que l'on voit plus de gens mécontents des blocages à la télé ou dans la presse, qu'il y a 2 ans, où on avait l'impression que tous les français étaient favorables aux blocages.Quand les collectivistes vont défendre les ouvriers polonais de chantier sans papiers, ce n'est pas tant pour défendre ces ouvriers que d'avoir une justification pour passer à la télé. L'action est un prétexte médiatique. évidemment, on prend une action qui est dans nos buts, mais l'action n'est pas faite pour l'action elle-même. C'est un moyen, pas un but. Il n'empêche que l'on voit beaucoup de gens qui nous félicitent lorsqu'ils reçoivent nos tracts. Il y en a même qui nous demandent une dizaine de tracts pour en donner aux collègues du boulot. Très peu sont contre, mais certes la majorité est indifférente, mais ça c'est normal. Si parmi les favorables, cela permet de récupérer des sympathisants qui vont parler de nous au boulot ou à leurs amis, ou que ça génère des dons, et bien l'opération est déjà un succès. Je dirais même qu'un tractage dans une gare se passe comme suit: - les mecs refusent notre tract en hurlant: "vous nous faites chier avec vos grèves" - on rétorque "mais non, nous on dénonce le système, on est pas favorable au blocage, on se bat contre ces syndicats là". - le mec qui est déjà à 10 mètres revient et prend le tract. Souvent il dit "donnez m'en d'autres, je vais en distribuer au boulot". C'est fou! Et c'est vrai que tout cela nous permet d'avoir des passages média. Et c'est vrai que depuis un bout de temps, sous l'impulsion de LC, on voit des mecs à la TV dans des gares qui disent "on en a marre". Par contre, on n'entend toujours pas parler de Randall Holcombe…
h16 Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Il faut passer à la TV, il faut faire de l'entrisme à l'ENMet dans les IUFM. Tu devrais rajouter : "il faut trouver de l'argent, les enfants. Et puis il vous faut des artistes connus et des intellectuels"Les millions ! Les millions ! Faites et vendez un calendrier de Libéraux nus enduits d'huile. Ca se fait beaucoup, ces temps-ci.
Metropolis Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 J’avoue que j’ai du mal à comprendre que certains opposent encore action politique et action au sein de la société civile. Les deux sont indispensables, indissociables. Si la gauche est parvenue au pouvoir en France et à mettre plus ou moins en œuvre son programme, c’est en combinant les deux. Par conséquent, arrêtons de regarder la politique comme un repoussoir et de vouer un culte aux seuls actions « civiles ».On pourra me répondre que la politique, c’est le début des concessions et, en effet, c’est bien cela.Il faut peut être cesser de jouer les idéologues aveugles et s’ouvrir à la réalité : vouloir par exemple démanteler complètement l’Etat est utopique et, surtout, je doute fortement que cela débouche sur quelque chose de mieux. De plus, avec de tels slogans, nous passons pour des extrémistes et renforçons du même coup l’anti libéralisme.Arrêtons de nous voiler la face, une partie de la pensée libérale n’est pas applicable car irréaliste voir potentiellement dangereuse sur certains points…( ne m'en voulez pas si je ne développe pas plus ces points précis dans ce message mais je veux éviter la congestion de celui - ci. Bien sûr, je suis disposé à en parler dans un autre topic mais pas ici car ce n'est pas le sujet principal)Aussi, il serait préférable que nous cessions de rejeter l’action politique et, par la même occasion, éviter de tomber dans le piége de l’idéologie sacrée.Bon, je suis sûr que certains devant leurs ordinateurs sont tombés à la renverse en me lisant. Il y a donc de forte chance que les expressions telles que « faux libéral » me soient adressées. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’essaie plus ou moins d’être réaliste et de ne pas me laisser enfermer dans l’idéologie, aussi attrayante soit elle.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 J’avoue que j’ai du mal à comprendre que certains opposent encore action politique et action au sein de la société civile. Les deux sont indispensables, indissociables. Si la gauche est parvenue au pouvoir en France et à mettre plus ou moins en œuvre son programme, c’est en combinant les deux. Par conséquent, arrêtons de regarder la politique comme un repoussoir et de vouer un culte aux seuls actions « civiles ».On pourra me répondre que la politique, c’est le début des concessions et, en effet, c’est bien cela.Il faut peut être cesser de jouer les idéologues aveugles et s’ouvrir à la réalité : vouloir par exemple démanteler complètement l’Etat est utopique et, surtout, je doute fortement que cela débouche sur quelque chose de mieux. De plus, avec de tels slogans, nous passons pour des extrémistes et renforçons du même coup l’anti libéralisme.Arrêtons de nous voiler la face, une partie de la pensée libérale n’est pas applicable car irréaliste voir potentiellement dangereuse sur certains points…( ne m'en voulez pas si je ne développe pas plus ces points précis dans ce message mais je veux éviter la congestion de celui - ci. Bien sûr, je suis disposé à en parler dans un autre topic mais pas ici car ce n'est pas le sujet principal)Aussi, il serait préférable que nous cessions de rejeter l’action politique et, par la même occasion, éviter de tomber dans le piége de l’idéologie sacrée.Bon, je suis sûr que certains devant leurs ordinateurs sont tombés à la renverse en me lisant. Il y a donc de forte chance que les expressions telles que « faux libéral » me soient adressées. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’essaie plus ou moins d’être réaliste et de ne pas me laisser enfermer dans l’idéologie, aussi attrayante soit elle. OK mais je ne vois pas le rapport ni avec nos conversations précédentes (devons nous être activistes ou lire des bouquins entre nous), ni avec les questions de stratégie que soulevait Perre Yves au début de son post. Là tu nous parles de l'action politique. OK. C'est le rôle de LC que d'influencer le monde politico-médiatique. L'Etat est présent. Le pouvoir aussi. Donc on en prend acte et on essaie d'influencer les choses dans notre sens à partir du contexte. On prend donc en considération l'existence d'une action politique et on l'intègre dans notre stratégie et dans notre démarche. Franchement, je ne comprends pas bien le pourquoi de ton post.
vincponcet Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 OK mais je ne vois pas le rapport ni avec nos conversations précédentes (devons nous être activistes ou lire des bouquins entre nous), ni avec les questions de stratégie que soulevait Perre Yves au début de son post. Là tu nous parles de l'action politique. OK. C'est le rôle de LC que d'influencer le monde politico-médiatique. L'Etat est présent. Le pouvoir aussi. Donc on en prend acte et on essaie d'influencer les choses dans notre sens à partir du contexte. On prend donc en considération l'existence d'une action politique et on l'intègre dans notre stratégie et dans notre démarche. Franchement, je ne comprends pas bien le pourquoi de ton post. Je pense qu'il parlait de l'opposition supposée ici entre un parti politique libéral et des actions associatives libérales. quand tu réponds à propos de LC, tu dois tomber à côté de son propos. enfin, il me corrigera, si je me trompe.
christophe Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Je pense qu'il parlait de l'opposition supposée ici entre un parti politique libéral et des actions associatives libérales. quand tu réponds à propos de LC, tu dois tomber à côté de son propos. enfin, il me corrigera, si je me trompe. OK mais il a du se tromper de fil alors parce qu'on ne parlait pas de ça…
A.B. Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Il faut passer à la TV, il faut faire de l'entrisme à l'ENMet dans les IUFM. Tu devrais rajouter : "il faut trouver de l'argent, les enfants. Et puis il vous faut des artistes connus et des intellectuels"Les millions ! Les millions ! Oui, un open bar AL géant place de la République je pense que ça pourrait aussi faire beaucoup pour le mouvement. Avec pluie de cadeaux à la fin bien entendu. Avec un cortège de dirigeables violets au dessus de Paris, et un concert exclusif en duo de Madonna et Michael Jackson. Passage dans les media assuré en plus.
h16 Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Oui, un open bar AL géant place de la République je pense que ça pourrait aussi faire beaucoup pour le mouvement. Avec pluie de cadeaux à la fin bien entendu. Avec un cortège de dirigeables violets au dessus de Paris, et un concert exclusif en duo de Madonna et Michael Jackson. Passage dans les media assuré en plus. Il faut des femmes topless aussi. Pour un prime avec Cauet.
Rincevent Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 […] Vaclav Klaus est d'avis que les individus sont toujours prêt et que prendre le pouvoir politique suffit : l'action des hommes politiques ne pourrait pas être entravées par l'incompréhension des individus. […] Absolument d'accord, je plussoie donc vigoureusement. Penser que les gens ne sont "pas mûrs", c'est clairement mépriser lesdits gens ; c'est très "énarque". Il suffit de leur montrer l'avantage qu'ils ont à la réforme : c'est de la "micropolitique", c'est ce qui a réussi à Thatcher. "Mettre les bouquins libéraux dans les bibliothèques" voilà peut-être un objectif concret. Il y a livre libéral et livre libéral. Honnêtement, mettre du Rothbard, du Hoppe ou des équivalents dans les bibliothèques, il faut oublier avant d'avoir complêtement infiltré l'EdNat. Trop technique, et surtout beaucoup trop brusque. Imaginez la réaction d'une cervelle engluée dans le prêchi-prêcha collectiviste (typiquement, un lycéen) face à un livre au style illisible et qui justifie par principe la vente d'enfants ou l'anarchie par sécession : autant mettre immédiatement la clé sous la porte. Alors que des livres de Philippe Simonnot, Charles Gave ou Jacques Marseille (ou même François de Closets, à la limite !), c'est beaucoup plus lisible et ça passe beaucoup mieux. Je rêve du jour où les 39 Leçons d'Economie Contemporaine et L'Erreur Economique seront au programme de la licence d'éco-gestion ! Et je ne parle même pas du bac éco… LC a une bibliothèque en ligne avec plus de bouquins que 99,99% des gens n'auront le temps de lire dans leur vie. Ta proposition n'est pas valable parce que:- le format "bouquin" n'est pas adapté à tout le monde. Va parler du bouquin au mec des cités, au paysan, au chef d'entreprise qui bosse comme un taré et qui n'a pas le temps de lire etc. Trop intellectuel pour certain, trop aculturel pour d'autres, trop time-consuming pour d'autres encore. - le format "bouquin" est dépassé. Aujourd'hui les idées se véhiculent par du visuel et par des messages appréhendables en quelques secondes. Attention: je ne dis pas que les idées ne peuvent plus se véhiculer par des bouquins mais que ce format est devenu secondaire dans l'ensemble des supports de diffusion des idées. Vivons avec notre temps! Faisons du court, du fun, du visuel comme souhaite le faire LC! Accrochons les gens pour ensuite les diriger vers nos bouquins et notre bibliothèque en ligne! […] - quelle est ta stratégie pour cela? Comment fais tu pour convaincre les bibliothèques de France d'acheter des bouquins d'Hayek et de Mises? Le format bouquin n'est certes pas adapté à tout le monde, mais ce n'est pas une raison pour l'abandonner. Il faut aussi savoir défendre les bons bouquins : quand on promeut Nozick (encore un illisible) au lieu de Revel, ou Friedman au lieu d'Aron, il ne faut pas s'étonner que les gens n'adhèrent pas immédiatement, et ne lisent plus. Il nous faut, y compris dans notre bibliothèque, des produits d'appel ! A la base de toute réflexion stratégique, il faut une analyse du fonctionnement du marché des idées, de la formation des croyances collectives. […] Tout le monde devrait lire une bonne dose de Raymond Boudon (moi aussi je devrais m'y remettre) pour mieux comprendre le marché des idées. Là encore, pourquoi parler davantage de Rothbard (un libéral qui ose parler de "classes" ! ) que de Boudon ? En plus, l'individualisme méthodologique de Boudon est une excellente introduction au raisonnement autrichien.
Ronnie Hayek Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Il faut des femmes topless aussi. Pour un prime avec Cauet. Aaaaaah, Cécile de Ménibus !
Invité jabial Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Jabial, tu vis où ? LC passe son temps à appeler les médias. AL a une équipe à quasi plein temps. Tu ccrois qu'on te laisse la place si tu n'es pas sur le terrain ? A Marseilles, on nous a donné la parole parce qu'une équipe de M6 filmait les rues et est tombée sur nous. Passage dans le 6 minutes. En quelques heures, tout le monde nous appelait. Il faut passer à la TV, il faut faire de l'entrisme à l'ENMet dans les IUFM. Tu devrais rajouter : "il faut trouver de l'argent, les enfants. Et puis il vous faut des artistes connus et des intellectuels" Les millions ! Les millions ! Aurel, je ne te prend pas pour un crétin, j'ai juste réagi à ta manière de sous-entendre voire d'affirmer carrément que nous-autres qui "ne bougeons pas nos arrière-trains" en devenant un soldat d'AL sommes des inutiles du combat pour la liberté.
Aurel Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Je sais, je sais, j'ai tendance à en rajouter une couche.
Nick de Cusa Posté 2 novembre 2006 Signaler Posté 2 novembre 2006 Amusant : j'avais proposé la même chose à Alain Madelin lors de notre première rencontre (j'étais très très bleu à l'époque). Et il m'avait répondu : "ya pas de marché, c'est pour cela que The Economist n'existe pas en version Française".Maintenant, c'est une idée à creuser… Je suis flatté d'avoir eu une idée de Pierre-Yves. Je ne pense pas que l'analyse que tu cites de Madelin est la bonne. C'est clair que, par rapport aux autres magazines Anglophones que je citais, et par rapport à la BBC et à CNN, The Economist a un choix stratégique d'être un médium mondial publié en une seule langue (rapport coût / efficacité pour toucher le plus grand nombre). Bon, peut-être que d'ici la fin du siècle ils adopteront le chinois. J'imagine que nous avons peu de chance de les détourner d'une telle stratégie d'entreprise. J'imagine que la question revient souvent dans leurs discussions stratégiques de savoir s'ils devraient publier en d'autres langues (comme le font des entreprises similaires) et qu'en plus le Français n'a aucune raison d'être le premier choix par rapport, par exemple à l'espagnol ou même à l'allemand. Je peux les appeler à froid, comme quelqu'un dont la seule expérience du métier est: lecteur moyen. J'imagine que ce sont des gens qui ont le sens de l'humour et que je vais me faire chambrer gentiment sans même m'en rendre compte. En tout cas, ça ne me dérange pas. Ca me titille, même.
pierreyves Posté 3 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 3 novembre 2006 Ca à l'air con mais c'est peut-être le genre d'action qui peut payer à long terme. Je crois qu'il faut s'imposer sur le marché des idées avant de créer un parti ou de vouloir en découdre dans la rue avec les syndicats. Mettre les bouquins dans les bibliothèques universitaires et autres, traduire plus d'articles et de bouquins (car quel que soit le niveau d'anglais de la personne, ça reste un obstacle). Sur ce sujet, je suppose qu'il serait intéressant de prendre contact avec des universitaires et des profs (qui ont déjà dû y penser) … et tenter de trouver de nouvelles idées. Y a t il des personnes de ce secteur sur le forum ? En ce qui concerne les bibliothèques, le marché des idées des gens moyens n'est pas là. D'ailleurs le vrai pouvoir n'est pas politique, il est administratif. Si nous voulons remplacer leur propagande par la nôtre il faut coloniser l'enseignement. Si nous voulons remplacer leur justice par la nôtre, il faut coloniser l'ENM. Si nous voulons remplacer leurs réglements par les nôtres, il faut coloniser l'ENA. C'est ça, rentrer dans le système ; la création d'un parti est finalement secondaire, à ce stade ça se ferait tout seul. Par contre là, pas forcément d'accord, je suis d'avis que tout ce qui est "noyautage" ne joue pas pour les libéraux (on s'y retrouve dans des situations ingérables parce que pas transparentes). Peux tu préciser le sens de "coloniser" ? Il ne faut pas non plus perdre son temps dans la gueule du loup Enfin, je pense que tu prends le problème à l'envers. Tu me dis qu'il faut mettre des bouquins dans les bibliothèques. Là, non seulement tu ne t'adresses qu'à une élite mais en plus tu ne parviendras jamais à remplir, dans le contexte actuel, les bibliothèques de France de bouquins libéraux:- quelle est ta stratégie pour cela? Comment fais tu pour convaincre les bibliothèques de France d'acheter des bouquins d'Hayek et de Mises? En fait ce ne sera possible qu'à partir du moment où on aura rendu populaires les idées. Ce sera possible à partir du moment où on aura accroché le public avec des visuels, avec des slogans, avec des communiqués courts etc. A ce moment là, il y aura une demande d'approfondissement. A ce moment là, il y aura un marché. Et à ce moment là seulement ton projet sera possible et se fera d'ailleurs naturellement. OK, ta remarque est pertinente, mais je trouve que tu broies un peu du noir. A t on vraiment tout essayé ? Je veux dire, on peut acheter ou lire un bouquin parce qu'il nous est conseillé … pas forcément parce qu'il est populaire. La bibliothèque LC est un bon exemple … Non, la question de l'ordre n'est pas stratégique, mais sur le fond de la justesse d'une réforme vers plus de liberté. Si tu as 2 lois liberticides A et B et que A restreint le pouvoir liberticide de B, si tu supprimes A avant B, tu perds en liberté, donc tu ne vas pas dans le bon sens. Sur le fond, non en stratégie, il faut voir qu'il y a un ordre un respecter sinon, tu t'éloignes du but et tu donnes un mauvais signal. Saisir les "opportunités" sans prendre conscience de cet ordre, ça serait faire une compromission. On est d'accord : l'entrepreneur doit savoir reconnaître la vraie opportunité qui est un "gain psychique" pour celui avec qui il échange. Donc s'il détruit une loi liberticide qui en fait restreint le pouvoir liberticide d'une autre il s'est trompé : il n'y avait pas opportunité. Maintenant je ne sais toujours pas si ce cas existe (on en a déjà parlé). ils ont fait pire que ça. Ils ont obtenu de l'Etat la création de ces corps pour y placer leur personnel et leur donner un pouvoir d'influence.[…] Donc nos opposants n'ont pas "saisi les opportunités d'infiltrer ces corps influents", non, ils les ont tout simplement créé. Et sur ce plan, on ne peut pas lutter, on ne va pas créer des instances étatiques pour faire du libéralisme. Ce n'est qu'après coup que constatant l'existence d'un machin immonde qui a un pouvoir d'influence et contrôlé par les étatistes que l'on peut se dire qu'il faudrait l'infiltrer. On arrive donc forcément après eux, dans tous les cas. Donc une règle négative : "pas d'infiltration", "noyautage" etc… Par contre, on peut sans aucun doute garder l'idée de créer les institutions qui nous ressemblent. Le problème reste toujours le même et je vois que personne n'a de vraies solutions à apporter: comment diffusons nous nos idées en dehors du cercle? Comment faire mieux que LC? On a du mal à répondre à la question de la mise en oeuvre des moyens. On en reste à des buts éloignés, des objectifs du genre "remplir les bibliothèques", "créer the Economist en français". OK mais on fait comment une fois qu'on a dit ça?. C'est fou d'avoir autant de personnes aussi brillantes intellectuellement (sur ce forum comme dans les différents think tanks français ou étrangers) et de ne pas trouver une personne capable de nous pondre une stratégie meilleure que celle de LC…avec toutes les limites que l'on sait…mais que l'on essaie de résoudre. Il s'agit d'un problème de pédagogie. Le libéralisme est "vrai" "juste" "cohérent" "bon" etc etc, selon le point de vue… mais il n'est pas inné. Il faut apprendre et je conçoit l'entrepreneur libéral (comme tout entrepreneur dans le domaine humain - par opposition à physique) comme un pédagogue qui sait saisir des opportunité qui s'offrent à lui. La raison pour laquelle il n'existe pas de stratégie bien connue (de description de cette pédagogie), à mon avis, est que la science psychologique nécessaire n'est pas encore bien formulée (je suis de ceux qui pense qu'il n'y a pas de libéralisme sans psychologie individuelle). Comment peux tu dire que la masse suit les élites alors que la masse s'abstient ou vote pour des partis extrêmes qui ne sont pas au pouvoir. Il y a une défiance incroyable aujourd'hui envers les élites dont tu parles."La conversation des élites": mais de quoi me parles tu? Ils sont tous des défenseurs de l'étatisme! Il n'y a pas un seul libéral en France! Je me méfie du terme "élite", comme de celui de "héros". Le héros est mort, l'élite n'a plus rien à prouver pour se différencier, le bon terme est à mon avis celui de "leader"… le leader porte des idées, mais n'est pas une référence pour les autres. D'une certaine façon, le leader à la retraite devient un élite puis un héros … n'empêche que seul le leader est entreprenant. Il est d'ailleurs moins difficile de faire changer un leader d'avis puisqu'il est toujours à la recherche d'un moyen de faire mieux. Je ne me focalise pas sur cette idée et les difficultés que tu énonces sont loins d'être infranchissables. Je suis assez favorable à l'action de LC mais j'aimerais qu'elle évalue sa stratégie à l'aulne de mon argument. Ce qui devrait se traduire par l'abandon de l'activité tractage/baston de rue avec les syndicats. Certains sont convaincus par les bouquins, d'autres par des tractages, d'autres par des manifestations… Ton argument est celui de la génération de libéraux - que je respecte beaucoup - précédente en France, qui n'a pas réussi parce que leur stratégie n'adressait pas assez d'opportunités. Ce que tu es en train d'écrire, là, c'est "regardez comme je suis plus utile que vous vu que je fais du tractage". Je suis d'accord sur le fait que les tracts politiciens ne servent à rien (sinon à se faire élire), mais les tracts comme ceux faits par LC sont d'une autre nature. Je suis d'accord sur le fait que les tracts politiciens ne servent à rien (sinon à se faire élire), mais les tracts comme ceux faits par LC sont d'une autre nature. Tu connais beaucoup de gens qui lisent les tracts? Oui, lorsqu'ils ont du contenu comme ceux de LC. Je suis d'accord sur le fait que les tracts Faut arrêter avec le mysticisme de l'action politique. Manifester et tracter, ça donne l'impression qu'on fait quelque chose de concret, mais c'est cent fois moins utile que d'avoir un seul des nôtres qui devienne haut-fonctionnaire ou prof, ou un seul livre qui se vende dans les librairies généralistes. Beaucoup d'anciens fonctionnaires m'ont dit que la structure était bien souvent trop forte pour pouvoir faire quoiquecesoit une fois dedans. Je suis flatté d'avoir eu une idée de Pierre-Yves. Je suis flatté que tu te foutes de ma gueule Je ne pense pas que l'analyse que tu cites de Madelin est la bonne.Je peux les appeler à froid, comme quelqu'un dont la seule expérience du métier est: lecteur moyen. J'imagine que ce sont des gens qui ont le sens de l'humour et que je vais me faire chambrer gentiment sans même m'en rendre compte. En tout cas, ça ne me dérange pas. Ca me titille, même. Si tu crois pouvoir réussir … vas y. Quelquechose qui me semblerait plus réaliste serait de poser des pubs "The Economist" sur les sites grands publics libéraux (?)… ou tout autre contrat 'gagnant gagnant'.
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