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Puce électronique Pour Délinquant Sexuel


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Didier Reynders, un "libéral" belge:

Le libéral que je suis respecte les droits individuels mais il songe aussi à la protection de la société et principalement de ses enfants. Le sénateur Jacques Brotchi défend le principe de la castration chimique pour les cas les plus graves: je trouve sa proposition sensée. Elle doit en tout cas pouvoir faire partie de l'arsenal thérapeutique proposé. Je défends aussi son projet d'assurer une traçabilité des personnes libérées par l'implantation d'une puce électronique. Cela me paraît préférable à l'enfermement.

Notez que le sénateur "libéral" Jacques Brotchi est également neurochirurgien de renom.

Le sénateur Jacques Brotchi (MR) a déposé une proposition de loi visant à créer un système de surveillance électronique pour localiser les personnes ayant été condamnées pour des délits sexuels et les personnes internées pour de tels faits. Un traitement hormonal visant à réduire leurs pulsions sexuelles est également prévu. C'est le degré de dangerosité de la personne concernée et l'évaluation des risques de réitération de faits identiques, ainsi que la nature des faits et les circonstances propres à sa personnalité et à son comportement qui seront pris en considération dans la décision de mettre l'agresseur sexuel sous surveillance et/ou traitement hormonal. L'idée est d'implanter une puce. Le groupe européen d'éthique des sciences et des nouvelles technologies de la Commission européenne considère que l'utilisation des implants TIC (technologies de l'information et de communication) à des fins de surveillance ne saurait être autorisée que si le législateur estime que la société démocratique en a un besoin urgent et justifié et qu'il n'existe pas de méthode moins intrusive. Le sénateur MR dit être conscient des enjeux hautement éthiques de sa proposition. Il considère cependant que "la protection de la liberté de notre société mérite que nous puissions entamer en toute sérénité un débat clair et productif sur la surveillance et le traitement des agresseurs sexuels".

Et un avis parmi d'autre:

http://www.conspiration.cc/control/puce_pour_pedophiles.html

Qu'en pensez-vous?

Posté

Sans rupture de paradigme, dans 50 ans on implantera d'office une puce à la naissance (ou l'équivalent de cette époque d'un système d'identification). Le ciel se couvre les amis.

Posté

Je pense qu'il faudrait se demander d'abord ce qui a poussé au développement du PSE en France (placement sous surveillance électronique). En gros à qui profite le crime business.

Invité jabial
Posté

Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à punir les criminels. En ce qui me concerne, un violeur une balle.

Posté

L'idée c'est que l'on essaie de nous faire croire à l'intérêt possible du PSE par rapport à la récidive, ou en termes d'individualisation et d'aménagement de la peine.

Il semblerait que l'on ait construit le problème à l'envers. Qui finance la mesure, qui fabrique le bracelet ? En échange de quoi a-t-on décidé de s'y intéresser ? Quels étaient les acteurs en jeu ?

Ensuite les politiques ont réfléchi à des justifications sur l'intérêt du PSE.

Posté

Quand aux "traitements médicaux", je pense que cela peut devenir une solution d'avenir, d'autant que les délinquants sexuels peuvent parfaitement consentir à de tels traitements.

Posté
Une critique intéressante du PSE :

http://prison.rezo.net/article.php3?id_article=6326

Mwouais… Ca fait très surveiller et punir de Foucault. On en oublierait presque que crime il y a eu.

On est tjs dans l'alternative entre justice punitive et justice réparatrice. La théorie libertarienne ne traite jamais que ce deuxième phénomène. Il n'y a pas de bonne réflexion sur la nature d'une peine servant à expier le crime, plus qu'à le réparer. Est-ce que quelqu'un connait un bon bouquin sur le sujet.

Posté
Sans rupture de paradigme, dans 50 ans on implantera d'office une puce à la naissance (ou l'équivalent de cette époque d'un système d'identification). Le ciel se couvre les amis.

C'est bien ce qui me fait peur, quand je vois que certains pensent déjà à castrer ou placer sous surveillance des pédophiles abstinents, c'est-à-dire qui n'ont jamais touché à un enfant…

Les politiciens exploitent à fond la haine pour certains types de criminels, et je trouve ça à vomir.

Quand aux "traitements médicaux", je pense que cela peut devenir une solution d'avenir, d'autant que les délinquants sexuels peuvent parfaitement consentir à de tels traitements.

Pour avoir eu le témoignage de certains les ayant subis, je ne serai pas aussi positif…

Posté
Les politiciens exploitent à fond la haine pour certains types de criminels, et je trouve ça à vomir.

+1

Particulièrement le peu de précautions pour assimiler certains comportements de voyeurisme morbide comme porteur de passage à l'acte imminent.

Pour avoir eu le témoignage de certains les ayant subis, je ne serai pas aussi positif…

Oui, j'y ai réfléchi et plusieurs arguments affaiblissent mon idée:

1/ Les criminels ont-ils cherchés à se faire soigner avant de passer à l'acte? Accepteraient-ils vraiment après?

2/ Le traitement (préventif ou post-PAA) n'est-il pas trop humiliant ou dévalorisant pour être librement accepté?

3/ Quelle est l'efficacité réelle des traitements?

Invité jabial
Posté
C'est bien ce qui me fait peur, quand je vois que certains pensent déjà à castrer ou placer sous surveillance des pédophiles abstinents, c'est-à-dire qui n'ont jamais touché à un enfant…

Aucun politicien n'a proposé de mesure de ce type. Le problème qui nous occupe est celui des violeurs pédophiles, et je dois dire qu'il n'y a pas de place pour eux sur la planète.

Invité Aurel
Posté

C'est vrai qu'une forme de police de la pensée se développe. Le fait d'avoir de mauvaises pensées devient un délit. A quand le contrôle de nos rêves ?

Pour ne prendre que l'exemple de la pédophilie, entre l'homme qui se branle chez lui devant des images d'enfants, celui qui rôde devant les écoles en développant ses fantasmes, l'exhibitionniste qui franchit une étape supplémentaire et celui qui craque et viole un enfant, où placer le curseur de la sanction ? Et quel type de sanction ?

Aux Pays-Bas d'ailleurs, un parti politique est né pour défendre ce que, à titre personnel, je trouve odieux. Le risque, lorsqu'on choque trop l'air du temps, c'est d'avoir des réactions collectives violentes, radicales et qui ont des répercussions bien plus graves sur les libertés individuelles par le biais démocratique.

La même question se pose pour les nazillons, les islamistes fanatisés et tous les comportements dont l'excès peut présenter un danger pour autrui.

Posté
où placer le curseur de la sanction ? Et quel type de sanction ?

Il y a aussi une question de controle social. Tout le monde rêve de pouvoir agir avant qu'il y ait victime. ce n'est donc plus une question de sanction à proprement parler

Posté
Il y a aussi une question de controle social. Tout le monde rêve de pouvoir agir avant qu'il y ait victime. ce n'est donc plus une question de sanction à proprement parler

De manière beaucoup plus générale, ce n'est pas avant qu'il n'y ait une victime qu'on veut agir, mais avant qu'il y ait une infraction …

Posté
De manière beaucoup plus générale, ce n'est pas avant qu'il n'y ait une victime qu'on veut agir, mais avant qu'il y ait une infraction …

Finalement Minority report est un film hautement philosophique ! :icon_up:

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