Nick de Cusa Posted September 8, 2006 Report Posted September 8, 2006 Je trouve passionants les ouvrages d'un certain psychologue du nom de Roy Baumeister: Evil et Losing Control. Une idée clé qu'il exprime tourne autour de la capacité des individus à accepter une récompense retardée pour leurs actions plutôt qu'une récompense immédiate. Il associe la quête de la récompense immédiate (traduction disgracieuse de ma part de "instant gratification") à la tendance à la violence (accéder au pouvoir ou à la richesse sans avoir à travailler pour) et aux accoutumances, par exemple. Il cite une étude où a demandé a des petits enfants: "préfères-tu un bonbon maintenant ou plusieurs bonbons dans une heure?" On a pu suivre ces enfants jusqu'à l'âge adulte et on a vu que ceux qui savaient attendre pour avoir plus sont arrivés à de meilleures situations dans la vie. La capaciter à accepter une récompense retardée serait donc un clé de la réussite. Or, je viens de lire, dans Europe, a History, de Norman Davies, un délicieux billet sur l'évolution des moeurs, listant par exemples, au sujet du crachat, des recommandations de savoir vivre du Moyen Age à nos jours (on passe de ne "ne crache pas de l'autre côté de la table", à "crache dans ton mouchoir et replie le sans regarder le contenu" à "tu ne cracheras point"). Davies y conclut en faisant un parallèle entre la capacité à réprimer ses pulsions et l'avancement de la civilsation. Je me suis dit, il y a là un lien. De fait, pensez vous qu'il y a un lien? Peut on faire un parallèle entre l'évolution d'une société ou d'une économie d'une part, et le progrès de ce trait psychologique dans la population: la capacité à accepter une récompense retardée?
Antoninov Posted September 8, 2006 Report Posted September 8, 2006 Tu préfères une réponse retardée tout de suite ou une réponse intelligente retardée? Plus sérieusement, as-tu pensé à un lien avec la notion de préférence temporelle? http://en.wikipedia.org/wiki/Time_preference
h16 Posted September 8, 2006 Report Posted September 8, 2006 Je trouve passionants les ouvrages d'un certain psychologue du nom de Roy Baumeister: Evil et Losing Control.Une idée clé qu'il exprime tourne autour de la capacité des individus à accepter une récompense retardée pour leurs actions plutôt qu'une récompense immédiate. Il associe la quête de la récompense immédiate (traduction disgracieuse de ma part de "instant gratification") à la tendance à la violence (accéder au pouvoir ou à la richesse sans avoir à travailler pour) et aux accoutumances, par exemple. Il cite une étude où a demandé a des petits enfants: "préfères-tu un bonbon maintenant ou plusieurs bonbons dans une heure?" On a pu suivre ces enfants jusqu'à l'âge adulte et on a vu que ceux qui savaient attendre pour avoir plus sont arrivés à de meilleures situations dans la vie. La capaciter à accepter une récompense retardée serait donc un clé de la réussite. Or, je viens de lire, dans Europe, a History, de Norman Davies, un délicieux billet sur l'évolution des moeurs, listant par exemples, au sujet du crachat, des recommandations de savoir vivre du Moyen Age à nos jours (on passe de ne "ne crache pas de l'autre côté de la table", à "crache dans ton mouchoir et replie le sans regarder le contenu" à "tu ne cracheras point"). Davies y conclut en faisant un parallèle entre la capacité à réprimer ses pulsions et l'avancement de la civilsation. Je me suis dit, il y a là un lien. De fait, pensez vous qu'il y a un lien? Peut on faire un parallèle entre l'évolution d'une société ou d'une économie d'une part, et le progrès de ce trait psychologique dans la population: la capacité à accepter une récompense retardée? Autant l'étude de Baumeister peut tenir la route, autant faire un lien entre des traits psychologiques (modelés par les expériences et surtout par les gènes sur des millions d'années) et la société préhistorique ou historique (quelques milliers d'années) me semble hasardeux. Ou je n'ai pas bien compris le propos…
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