phantom_opera Posté 16 octobre 2006 Signaler Posté 16 octobre 2006 Bonjour à tous! C'est re-moi, Phantom Opera, le forumeur qui a prétendu quitté le forum! Je revenais en fait rapido sur le forum pour parler des salaires en France, ayant touché enfin mon premier "vrai" salaire (je veux dire par là autre qu'un salaire de stagiaire ). Juste par curiosité, je suis tombé sur ce site: http://management.journaldunet.com/dossier…ires_5000.shtml C'est un comparatif de salaire assez intéressant! Qu'en pensez-vous? Pour ma part, étant donné que c'est ma vie privée, et que même si je suis "anonyme" sur le web, je ne révèlerai ni mon salaire ni ce que je fais évidemment. Mais disons que je fais partie de la tranche des 2000-3000 (c'est juste pour me situer par rapport à ce comparatif). Je le trouve vraiment très intéressant! Car j'avais quand même pas mal d'idées reçues sur les salaires! Par exemple, dans la tranche 3000-5000 euros par mois (disons entrée de la classe moyenne supérieure), on trouve des métiers manuels tels que décorateurs, chef cuisinier, antiquaire, carreleur (!!!), boulanger ou encore brasseur! Ce sont des métiers plutôt bien payés, et pourtant on dit que l'artisanat (la première entreprise de France lol) a du mal à recruter! C'est un fait, le métier manuel, pourtant pas si mal rémunéré que ça pour certains, est malheureusement dévalorisé. Je m'interroge en fait sur les moyens que peuvent proposer les libéraux (et en partie aux leaders d'AL) pour remédier à ce problème, qui semble être pour moi un gros problème français! En fait, comme je l'avais souvent dit (sur lib.org entre autres), j'ai l'impression qu'en plus d'un héritage historique (aristocratisation de la société française) il y a aussi un problème dans le système éducatif. La passion, c'est ce qui manque le plus en France. En réfléchissant longtemps sur des questions d'ordre existentiel, je me suis rendu compte que la réussite d'une vie a pour moteur principal la passion. Ce que je veux dire par là, c'est qu'en général, ceux qui s'en sortent le mieux dans la vie ne sont pas ceux qui visent avant tout l'argent, mais ceux qui ont une grande passion (avec un peu de chance aussi). Pour la réussite d'un livre par exemple (ayant eu à un moment une envie d'écrire un roman, comme peut-être pour certains d'entre vous aussi), je crois que ce ne sont pas tellement ceux qui maîtrisent la technique littéraire, qui ont fait une kâgne, ou qui veulent plaire à maman en devenant un écrivain célèbre en tant que professionnel qui réussissent le mieux. On remarque que ce sont souvent des romans populaires qui marchent le mieux, des expressions de vie qui provoquent une alchimie avec le public. Dan Brown et son fameux Da Vinci Code n'était pas un génie de l'écriture, tout juste partageait-il en partie son expérience vécue de spécialiste d'histoire de l'art. Récemment, un bouquin écrit par un chômeur pour raconter sa vie de chômeur professionnel a sans doute mieux marché que le dernier ouvrage d'un normalien sur l'histoire d'un philosophe du XIXe siècle par exemple. C'est pareil aussi pour les entrepreneurs, Bill Gates avant d'être milliardaire était avant tout un très grand passionné d'informatique! Et c'est sa passion de l'informatique qui l'a enrichi, un peu par "chance" si on veut. Bien sûr, il faut quand même du travail pour être récompensé, Dan Brown a quand même dû beaucoup écrire et devait avoir un niveau littéraire minimum, et Bill Gates était quand même un ingénieur en informatique. Mais ce que j'ai voulu dire, c'est que la passion restait avant tout le principal moteur de la réussite! Et justement, j'ai l'impression que c'est de ça qu'il faut qu'on s'interroge aujourd'hui (alors peut-être est-ce un trip personnel sur la question, peut-être suis-je en train de me poser trop de questions plus ou moins inutiles, et que surtout cette question revient souvent dans ma réflexion et dans mes posts), comme on est sur un forum politique et qu'on est donc de fait un peu rêveur et idéaliste, je crois personnellement (j'insiste sur le personnellement car je n'impose rien du tout, c'est juste ma perception des choses) que pour la France, étant donné que nous sommes à une période charnière où on en est à réfléchir sur un projet de société, qu'il faudrait qu'on rebâtisse ensemble un modèle de société où la passion serait enfin mis au coeur de nos préoccupations, où on ne chercherait plus comme le veut la pensée républicaine à faire des hommes avec des têtes pleines, mais des hommes avec de gros coeurs. Car je crois que pendant trop longtemps, l'école, et je dirais même le mythe de l'éducation (qu'on retrouve plus dans les cultures asiatiques, entre autres) a plus détruit qu'il n'a construit. Bien sûr, je ne dis pas que l'école ne sert à rien, je dis juste que l'éducation ne doit pas être une fin au système, que la réussite ne passe pas toujours par l'école. Car je crois qu'à force de vouloir toujours plus dans le système éducatif, on finit par culpabiliser des gens, à oublier la vocation au détriment d'un mérite mécanique, et à affaiblir l'estime de ceux qui ne s'y retrouve pas toujours. Il est vrai qu'on parle beaucoup des aspects mécaniques de notre éducation nationale, des réformes techniques, etc. Mais je pense que nos problèmes vont outre ces considérations techniques, qu'ils sont profonds, et que peut-être les libéraux ont leur mot à dire pour changer la société française. Voilà, en souhaitant un bonjour à nos amis boulangers et carreleurs Ca changera un jour, je l'espère en tout cas de tout coeur! Paf, je retourne dans mon trou
phantom_opera Posté 16 octobre 2006 Auteur Signaler Posté 16 octobre 2006 A noter que dans ce tableau, le chercheur débutant au CNRS ne touche que 1553 euros par mois! C'est quand même assez impressionnant… Moi je vous dis, devenez boulanger
Punu Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 D'autant plus qu'un plombier peut faire très facilement du noir, ce qui est beaucoup plus difficile pour ceux qui bossent dans les services. Ces salaires me semblent toutefois peu crédibles : je connais pas mal de traducteurs français qui sont proches de la faillite personnelle, qui gagnent certains mois à peine 700 EUR, et ici on leur attribue près de 2.000 net… EDIT : un chauffeur de taxi qui gagne 2400 net ? C'est quoi ce délire ? Un de mes anciens collègues a été chauffeur, il bossait 12h/jour et gagnait royalement 1400 net. EDIT : voleur à la tire : 6000 EUR par mois !
h16 Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 D'autant plus qu'un plombier peut faire très facilement du noir, ce qui est beaucoup plus difficile pour ceux qui bossent dans les services.Ces salaires me semblent toutefois peu crédibles : je connais pas mal de traducteurs français qui sont proches de la faillite personnelle, qui gagnent certains mois à peine 700 EUR, et ici on leur attribue près de 2.000 net… EDIT : un chauffeur de taxi qui gagne 2400 net ? C'est quoi ce délire ? Un de mes anciens collègues a été chauffeur, il bossait 12h/jour et gagnait royalement 1400 net. EDIT : voleur à la tire : 6000 EUR par mois ! J'ai toujours trouvé ces études de salaires farfelues. Ainsi, elles ne tiennent pas compte de l'expérience, du lieu de vie, des avantages en nature, des disparités hommes-femmes. En gros, on peut très bien gagner nettement plus ou moins que le chiffre avancé et avoir un niveau de vie égal, selon que l'on est en région parisienne ou pas, par exemple. Le fait d'annoncer "le salaire moyen pour plombier est de 4000 EUR" me paraît fantaisiste pour quelqu'un installé dans le Larzac ou en pleine agglomération, seul ou dans une PME, débutant ou pas. Bref, un indicateur flou et mal cadré, c'est comme pas d'indicateur du tout.
Calembredaine Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 J'ai toujours trouvé ces études de salaires farfelues. Ainsi, elles ne tiennent pas compte de l'expérience, du lieu de vie, des avantages en nature, des disparités hommes-femmes. En gros, on peut très bien gagner nettement plus ou moins que le chiffre avancé et avoir un niveau de vie égal, selon que l'on est en région parisienne ou pas, par exemple. Le fait d'annoncer "le salaire moyen pour plombier est de 4000 EUR" me paraît fantaisiste pour quelqu'un installé dans le Larzac ou en pleine agglomération, seul ou dans une PME, débutant ou pas. Bref, un indicateur flou et mal cadré, c'est comme pas d'indicateur du tout. Exactement. Les plus grandes disparités se trouvent d'ailleurs chez les artisans ou dans les PME. Il y a des plombiers qui font faillite et d'autres qui gagnent confortablement leur vie. Dans le bâtiment, des salaires de 3000€ nets sont courants… Pour ceux qui ont du métier (peintres, plâtrier, charpentier, etc.) car les débutants sont au smic et doivent trimer pour faire leur preuve et apprendre le métier. Alors forcément, le jeune gus qui, BEP ou CAP en poche s'attend à être payé 3000€ pour 35 heures de travail pépère, tombe de haut quand il sait qu'il touchera le smic pour un boulot harassant, par tous les temps, avec une pause sandwich à la mi-journée (de 12 heures…)
Nick de Cusa Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 En tout cas, j'ai un collègue qui, après plus de 15 ans dans les bureaux de multinationales diverses en région parisienne, a décidé de se reconvertir comme chauffagiste indépendant en Bretagne. Il a droit à un an de formation dans le cadre d'un plan social et après il se lance à son compte (enfin, dans une boîte familiale). Ça ne signifie pas que c'est le début d'un raz de marée, mais c'est une reconversion originale. Je suis curieux de voir comment ça va marcher pour lui.
vincponcet Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 D'autant plus qu'un plombier peut faire très facilement du noir, ce qui est beaucoup plus difficile pour ceux qui bossent dans les services.Ces salaires me semblent toutefois peu crédibles : je connais pas mal de traducteurs français qui sont proches de la faillite personnelle, qui gagnent certains mois à peine 700 EUR, et ici on leur attribue près de 2.000 net… EDIT : un chauffeur de taxi qui gagne 2400 net ? C'est quoi ce délire ? Un de mes anciens collègues a été chauffeur, il bossait 12h/jour et gagnait royalement 1400 net. EDIT : voleur à la tire : 6000 EUR par mois ! pour le chauffeur de taxi, cela change tout si tu es propriétaire de ta license de taxi ou si tu la loues. Un proprio gagne très bien sa vie. un locataire de license doit la louer à un propriétaire. Et le top du top, c'est que les plus gros loueurs de licenses sont des entreprises qui ne les ont jamais payés ! ya pas bonheur en boite, là ? Encore une merveille de corporatisme d'Etat qui créé des rentes de privilèges et des armées de larbins qui, pour la même raison, ne gagnent que dalle.
Invité jabial Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 pour le chauffeur de taxi, cela change tout si tu es propriétaire de ta license de taxi ou si tu la loues. Un proprio gagne très bien sa vie. un locataire de license doit la louer à un propriétaire. Et le top du top, c'est que les plus gros loueurs de licenses sont des entreprises qui ne les ont jamais payés ! ya pas bonheur en boite, là ? Encore une merveille de corporatisme d'Etat qui créé des rentes de privilèges et des armées de larbins qui, pour la même raison, ne gagnent que dalle.
h16 Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 pour le chauffeur de taxi, cela change tout si tu es propriétaire de ta license de taxi ou si tu la loues. Un proprio gagne très bien sa vie. Certains oui. D'autres non. En région parisienne, c'est encore différent du Lubéron ou de la Creuse…
Calembredaine Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 Et le top du top, c'est que les plus gros loueurs de licenses sont des entreprises qui ne les ont jamais payés ! ya pas bonheur en boite, là ? Comment ça?
Harald Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 Comment ça? On en apprend de bonnes en lisant l'Huma. « L’ESCLAVAGISME ça suffit ! On ne discutera que lorsqu’ils auront réintégrés nos quatre camarades ! » Malaise. Devant le garage des taxis G7 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), fatigués mais déterminés, ils ont plantés une tente, déployé des banderoles, et entre deux courses, ils se relaient depuis hier matin. Après le 25 avril et le 17 mai, c’est la troisième fois que les chauffeurs de taxis locataires - au nombre de 6.000 en région parisienne contre 9.000 artisans, détenteurs de plaques ou de « licences » attribuées par la préfecture - expriment leur colère. Face à eux 550 sociétés de location, parmi lesquelles la Slota et la G7, le groupe d’André Rousselet.Entre ces travailleurs « indépendants » et ces sociétés le contentieux est lourd. Président de l’association de défense des chauffeurs locataires du taxi parisien, Jules, Franklin Robine explique que « depuis vingt ans les loueurs auraient du payer les charges patronales. Mais ils les ont fait payer par les chauffeurs locataires suivant l’article L.241-8 du Code de la Sécurité sociale qui prévoit la contribution de l’employeur ». C’est à cause de cette « anomalie » que, dans l’espoir d’être remboursés, quatre de ces chauffeurs locataires ont déposé plainte au tribunal de grande instance de Nanterre, et qu’ils ont été aussitôt licenciés par la G7. Les juges devraient se prononcer sur le fond le 6 septembre prochain. De fait ces chauffeurs locataires se retrouvent exclus des garanties du Code du travail, « alors que nous subissons des conditions de boulot déplorables pour un revenu de misère » précise Jules, Franklin Robine. Qu’on en juge. La location de la voiture et de la plaque leur coûte 5.000 francs par semaine, sans compter le carburant (500 francs par semaine minimum) et les accessoires indispensables (CB, radio) également à leur charge. Résultat, pour payer l’ensemble de ces charges (dont les charges sociales qui devraient être acquittées par le loueur) il faut comptabiliser une recette quotidienne de 700 francs. Or un taxi parisien tourne à moins de 1.000 francs par jour. Ce qui peut pousser ces chauffeurs locataires à dépasser la durée de travail et les temps de conduite autorisé pour gagner un pécule de 3.000 ou 4.000 francs par mois, sans garantie de conserver son emploi. Ces mêmes chauffeurs dénoncent aussi ce qu’ils appellent la « mafia du taxi » parlant de dessous de table pour obtenir une licence, d’intimidations diverses et de blanchiment d’« argent sale ». Il reste que leur situation précaire illustre bien les inconvénients graves d’un système de travail indépendant qui place ces chauffeurs de taxi à la merci de leurs loueurs. On imagine l’éclatement du droit du travail que cela entraînerait, si à l’instar des projets développés notamment par des hommes comme le ministre de l’Economie et des Finances Alain Madelin (dans le cadre de son club Idées et Actions), ce type de travail « indépendant » - en place aussi avec le télé-travail gagnait d’autres secteurs de l’économie. http://www.humanite.presse.fr/journal/1995-07-04/1995-07-04-729018
pankkake Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 Non, Plombier. A une époque j'avais pensé faire informaticien-plombier.
A.B. Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 Non, Plombier. qui repare la tuyauterie sur les plateaux de cinema pour avoir le statut d'intermittent :0) A une époque j'avais pensé faire informaticien-plombier. mkfifo
Xav76 Posté 17 octobre 2006 Signaler Posté 17 octobre 2006 Meme constat il faut prendre ces chiffres avec des pincettes.
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