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[dévié][modéré]Non à La Christianophobie


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Non, c'est plus complexe que cela. Tu t'en tiens à l'expulsion, mais si on pousse ton raisonnement, on peut considérer que toute atteinte à l'intégrité du corps de l'enfant est punissable. Vu que tout ce que consomme la mère est également consommé par l'enfant, et que la propriété du corps de l'enfant doit être respectée, la mère ne dispose plus des droits naturels sur son propre corps, puisqu'un autre corps, une autre individualité dotée de droits naturels, vit en elle. Tu considères donc que le fait de créer un enfant induit une perte des droits naturels de la mère sur son propre corps au bénéfice de l'enfant.

Si ça t'amuse de voir la situation comme un zero-sum game, OK, c'est exactement ce que je pense.

Mais cette perte est consentie volontairement, de par l'acte de procréer, du moins en principe. D'où l'exception pour le viol.

Posté
Ne viens pas polluer la discussion avec des éléments religieux, Walter et, si je me rappelle bien, Sylvain ont la même opinion que moi à ce sujet et ils sont aussi athées que toi.

Je ne pollue pas, je dis juste que si l'ameexiste et qu'elle tombe en une fois dans le corps, tu as ton élément fondamental nécessaire à tirer la ligne de démarcation avant/après (y a plus qu'à connaitre la date) C'est d'ailleurs la base de la position officielle de l'Eglise. Ca veut pas dire qu'il n'y a pas d'autres arguments.

L'entre-deux que tu sembles voir découle à mon avis surtout d'un refus de la réalité, et il faut bien trouver une manière de composer. Je ne te jette pas la pierre, mais je crois que tu es, comme la plupart des gens, victime d'une culture inhumaine.

:icon_up: Si tu veux partir dans le refus de la réalité, c'est pas moi qui imagine des petits angelos dodus en train de fabriquer une petite couronne en néon 40 Watt pour après la mort. Ce genre d'arguments tu te le gardes.

Posté

D'ailleurs, je tiens à mentionner que c'est sous le régime de Vichy que l'avortement (et les "faiseuses d'anges") a été le plus férocement combattu. Mais je ne dis pas pour autant que tout ceux qui y sont opposés sont des fascistes dans l'âme. Je mentionne simplement.

Posté
Si ça t'amuse de voir la situation comme un zero-sum game, OK, c'est exactement ce que je pense.

Mais cette perte est consentie volontairement, de par l'acte de procréer, du moins en principe.

Et qui va veiller à ce que les droits de l'enfants soient respectés ? Et qui va édicter les mesures (alimentaires, entre autres) auxquelles la mère devra se conformer ? Et qui va vérifier que ces mesures seront bien suivies ? De quel droit, au fait ? Le foetus peut-il également mandater quelqu'un pour assurer sa protection ? Ou peut-être un tiers peut-il le faire ? Les grands-parents, par exemple, pour s'assurer que les droits naturels de leur petit-enfant en devenir seront bien respectés ?

Posté

Je n'ai pas eu le courage de lire tout le fil.

Une femme donne la vie et je ne vois pas au nom de quel droit une personne extérieure pourrait juger de ce qu'elle à décidé de faire de son propre corps. Pour moi c'est l'atteinte à la liberté la plus scandaleuse qui soit, et aussi la plus irresponsable. D'autant plus que je crois savoir que c'est toujours une décision grave et qu'il n'y a pas d'avortement heureux. Je pense qu'une femme capable de faire un enfant est aussi capable de décider si il est préférable ou non de le mettre au monde…. en tout cas plus que le Pâpe ou n'importe quel autre gros macho.

On pourrait aussi violement condamner la masturbation… combien de bon spermatozoïdes, autant d'enfants potentiels condamnés se retrouvent chaque soir dans les siphons de salles de bain.

Posté

Pareil que jojo sur la fin..

Ce que j'en pense..

Mis à part les parents, qui pourrait porter plainte ?

Ca me dégoute de me dire que des bébés puissent être tués à 9, 6 voir 3 mois, mais pas tellement plus que 2 pds qui s'enculent, ou ceux qui plantent leur enfant devant la téloche pour être tranquille. Donc j'arrête là mon raisonnement, :icon_up:

Voilà, je ne vois pas pourquoi il faudrait intervenir quelque soit la situation. La mère fait ce qu'elle veut. A mon avis, on arrive au problème des droits de l'enfant qu'il soit dans le ventre de la mère ou non.

Invité Pentium
Posté

Je dois être mal réveillé, mais je ne vois pas de rapport entre la branlette, deux homos qui s'enculent et l'avortement.

Jojo : on ferme les yeux, on se bouche les oreilles, et on balance la litanie habituelle.

Posté
Je dois être mal réveillé, mais je ne vois pas de rapport entre la branlette, deux homos qui s'enculent et l'avortement.

Rolanddezar doit vouloir dire qu'il a autant envie de porter plainte contre les parents qui laissent leur gosse devant la télé ou contre les homos qui font crac-crac que contre les gens qui recourrent à l'avortment ( après/avant? le délai légal)….

Posté
Ce que tu appelles la légalisation de l'infanticide, je l'appelle l'abolition de l'esclavage des mères.

Il est vrai que l'accès aux contraceptifs est toujours aussi délicat de nos jours que dans les années 50. :icon_up: Une nana qui n'est pas foutue de prendre la pilule ou de mettre un préservatif à son jules n'a qu'à assumer son inconséquence jusqu'au bout, les avortements contraceptifs sont une réelle honte. Je ne nie pas le droit à l'avortement mais je fustige celles qui se font culbuter sans penser aux conséquences. Sans elles il y aurait certainement pas ou tout du moins beaucoup moins de débiles pour s'enchaîner aux portes des CHu ou pour saccager des blocs opératoires.

Posté
Rolanddezar doit vouloir dire qu'il a autant envie de porter plainte contre les parents qui laissent leur gosse devant la télé ou contre les homos qui font crac-crac que contre les gens qui recourrent à l'avortment ( après/avant?  le délai légal)….

Pas du tout. Au même tire qu'une femme qui consomme de l'alcool ou de la drogue pendant sa grossesse, au même titre que des parents qui ne font pas attention à l'éducation de leurs enfants, au même titre que des pds qui s'enculent, et au même titre qu'une femme qui avorte, ca me paraît répugnant, mais ca reste purement un jugement personnel et je ne vois pas de quel droit je pourrais interférer dans la vie de ses personnes.

Je pense juste qu'il est question ici des droits de l'enfant, qu'il soit dans le ventre ou non est un faux problème à mon avis.

Invité Pentium
Posté
je ne vois pas de quel droit je pourrais interférer dans la vie de ses personnes.

Le problème c'est qu'elles, elles interfèrent dans la vie d'autres personnes.

Je pense juste qu'il est question ici des droits de l'enfant, qu'il soit dans le ventre ou non est un faux problème à mon avis.

Hein ?

Posté
Le problème c'est qu'elles, elles interfèrent dans la vie d'autres personnes.

Oui ok, mais quels droits ont ces personnes? On en sait rien.

Ben quelle est la différence entre un bébé J-1, et un bébé J+1 ?

Invité Pentium
Posté
Oui ok, mais quels droits ont ces personnes? On en sait rien.

C'est justement ce dont il est question…

Ben quelle est la différence entre un bébé J-1, et un bébé J+1 ?

Bon, moi je n'en vois pas, mais comment en déduire que la question du droit des enfants est un faux problème ?

Posté
Ben quelle est la différence entre un bébé J-1, et un bébé J+1 ?

Capitale, dans un cas il est un prolongement de la mère, pas dans l'autre.

Je n'ai pas trop réfléchi au problème, mais je suis assez d'accord avec Rothbard :

Chapitre 14.  Les enfants et les Droits

Commençons avec l’enfant en gestation. De quelle sorte de Droit de propriété sur le foetus le parent -ou plus exactement la mère- est-elle titulaire ? Notons d’abord que, souvent, on rejette trop cavalièrement la position catholique conservatrice selon laquelle le foetus est une personne vivante et que, par conséquent, l’avortement est un meurtre et doit être mis hors la loi à ce titre. A cela, on répond que c’est la naissance qui marque la ligne à partir de laquelle commence un être vivant jouissant de Droits naturels, dont celui de ne pas être assassiné, et qu’avant ce moment, on ne peut considérer l’enfant comme une personne vivante. L’Eglise catholique réplique que le foetus est vivant et constitue une personne en puissance immédiate, argument troublant puisqu’il est très proche de l’idée générale qu’on ne peut agresser un nouveau-né justement parce qu’il est un adulte en puissance. La naissance est bien la ligne de démarcation correcte, mais l’argument usuel la fait paraître comme arbitraire et sans fondements rationnels dans la théorie de la propriété de soi.

L’analyse de l’avortement doit s’ancrer dans la propriété absolue de chaque être humain sur sa propre personne. Cela implique que chaque femme est titulaire d’un Droit absolu sur son propre corps, qu’elle jouit d’un empire sans partage sur son corps et tout ce qui se trouve à l’intérieur. Ce qui inclut le foetus. Le foetus est généralement dans le ventre de sa mère parce qu’elle y a consenti ; mais c’est par la seule vertu de ce consentement libre qu’il y est. Si la mère décide qu’elle ne veut plus du foetus, celui-ci devient ipso facto une sorte de parasite envahissant pour sa mère, qui est tout à fait dans son Droit de l’expulser de son domaine. Il faut voir l’avortement non pas comme le “meurtre” d’une personne vivante mais comme l’éviction d’un intrus du corps de la mère. Toute loi limitant ou interdisant l’avortement constitue donc une violation des Droits de la mère.

On objecte à cela que la mère ayant au départ acquiescé à la conception, elle a pour ainsi dire conclu un contrat avec le foetus concernant le statut de celui-ci, et qu’elle ne peut se faire avorter sans violer ce “contrat”. Cette théorie regorge de sophismes. Premièrement, comme nous le verrons plus bas, une simple promesse n’a pas la force exécutoire du contrat, qui n’est justement exécutoire que si son non-respect implique un vol implicite ; or, de toute évidence, tel n’est pas le cas ici. Deuxièmement, on n’a rien qui ressemble à un contrat puisque l’on ne peut guère considérer le foetus (ou l’ovule fécondé ?) comme une partie contractante agissant librement et consciemment. Troisièmement, comme nous l’avons vu plus haut, un élément fondamental de la théorie libertarienne est l’inaliénabilité de la volonté et, par conséquent, l’illicéité de l’exécution d’un contrat d’esclavage volontaire. Donc, même s’il y avait eu ici contrat, on ne pourrait le faire exécuter puisque la volonté de la mère est inaliénable et que ce serait la réduire en esclavage que de la forcer à porter et à donner naissance à un bébé.

Les adversaires de l’avortement nous présentent aussi l’argument que le foetus, étant un être vivant, est titulaire de tous les Droits des êtres humains. Très bien, concédons aux fins de la discussion que le foetus est un être humain — ou plutôt un être humain en puissance — et donc pleinement titulaire de tous les Droits de l’homme. Mais quels êtres humains ont donc le Droit de s’imposer de force comme parasites dans le corps d’un hôte humain non consentant ? Il est clair qu’aucun homme ne jouit de ce Droit et que, a fortiori, le foetus non plus.

Les adversaires de l’avortement présentent généralement leur argument en termes d’un “droit à la vie” qui appartiendrait au foetus comme à tous les hommes. Le présent ouvrage évite ce concept d’une part parce qu’il est ambigu et que, d’autre part, les vrais Droits que ses tenants en déduisent se trouvent déjà dans notre idée de propriété de soi — qui est le Droit de protéger sa personne contre l’agression. Même le professeur Judith Thomson, dont la thèse retient le concept de droit à la vie en même temps que celui de propriété privée de la personne, ce qui n’est pas cohérent, fait lucidement apparaître les pièges et les erreurs de la doctrine :

“Certains soutiennent qu’être titulaire d’un droit à la vie implique le droit de se faire donner au moins le minimum essentiel au maintien de la vie. Mais supposons que ce qui constitue le minimum vital d’un homme est quelque chose dont il n’a pas le Droit de forcer le don. Si j’agonise et que la seule chose qui puisse me sauver la vie est la douce main de Henry Fonda sur mon front brûlant, je n’ai quand même pas le Droit de forcer Henry Fonda à toucher de sa main douce mon front brûlant. Certes, ce serait merveilleusement gentil de sa part de prendre l’avion et de venir de la Côte Ouest pour le faire… Mais je n’ai aucun Droit de forcer qui que ce soit à faire cela pour moi.

Autrement dit, on ne peut légitimement interpréter le droit à la vie de quelqu’un comme lui conférant le Droit exécutoire d’imposer à une autre personne d’accomplir une action visant au maintien de sa vie . Il s’agirait là, dans notre terminologie, d’une violation illicite du Droit d’auto-propriété de cette personne. Pour reprendre l’argument implacable du professeur Thomson, “le droit à la vie ne signifie ni la garantie de se faire donner l’usage du corps d’une autre personne ni l’autorisation d’en faire usage indéfiniment.

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Je pense que le vieux Murray utilise ici un argument inhumain: "on a le droit d'expulser qqn qu'on a librement consenti à accueillir" même si ceci signifie la mort immédiate de cette personne, et ce dans un souci de cohérence idéologique.

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Capitale, dans un cas il est un prolongement de la mère, pas dans l'autre.

Bof, je ne vois pas trop de différences entre un bébé J-1 agrippé au cordon ombilical, et un bébé J+1 constamment agrippé au sein de sa mère..

Posté

La suite du texte de Rothbard, après la naissance:

Que se passe-t-il quand le bébé est né ? Etablissons d’abord que les parents — ou plutôt la mère, qui est le seul parent visiblement certain — deviennent, en tant que créateurs du bébé, ses propriétaires. Il n’y aurait aucun sens à dire qu’un nouveau-né est un être propriétaire de soi. Donc, c’est soit la mère, soit quelqu’un d’autre qui est propriétaire du bébé ; mais reconnaître un Droit de propriété à une tierce partie conférerait à celle-ci le Droit d’arracher de force le bébé à son propriétaire naturel, à son “premier utilisateur”, à savoir sa mère. La mère est donc la propriétaire naturelle et légitime du bébé, et toute tentative de le lui enlever par la force constitue une violation de son Droit de propriété.

Certes, la mère ou les parents ne reçoivent pas la propriété de l’enfant sans conditions, ce qui créerait cette situation bizarre où un adulte de cinquante ans serait soumis à l’empire absolu et incontesté de ses parents de soixante-dix ans. Le Droit de propriété parental doit donc être limité dans le temps. Mais, sans aucun doute, il est aussi limité dans sa nature : il serait grotesque pour un libertarien, qui croit au Droit de propriété sur soi-même, de plaider pour le Droit des parents de tuer ou de torturer leur enfant.

Force nous est donc de reconnaître que, même après la naissance, la propriété des parents sur leurs enfants n’est pas absolue mais plutôt de la nature d’une fiducie ou d’une relation de garde. Autrement dit, à partir du moment où il naît et sort du ventre de sa mère, le bébé devient un être séparé et un adulte en puissance ; comme tel, il est titulaire du Droit de propriété de soi. Toute agression de ses parents contre sa personne, mutilation, torture, assassinat, etc., constitue donc une violation illégale de ses Droits. D’un autre côté, le concept même de “Droits” est défini négativement, il délimite le domaine d’action d’une personne où nul ne peut s'immiscer. Aucun homme n'a donc le Droit de forcer quelqu’un à accomplir un geste positif puisque l’individu ainsi contraint subirait une violation de son Droit sur sa personne et sa propriété. Ainsi, nous pouvons dire qu’un homme détient un Droit sur sa propriété — c’est-à-dire le Droit qu’elle ne soit pas occupée ou envahie —, mais nous ne pouvons pas dire que quiconque a le “droit à” un salaire décent, car cela exigerait que quelqu’un soit forcé de le lui payer aux dépens de ses propres Droits, qui seraient violés par cette contrainte. Il s’ensuit que, dans la société libre, personne ne serait légalement forcé de faire quoi que ce soit pour autrui puisque toute obligation d’assistance violerait ses Droits ; la seule obligation légale d’un homme envers quiconque est de respecter ses Droits.

Posté

Ceux qui sont favorables à l'avortement sur des bases rothbardiennes devrait accpeter le droit pour les parents de délaisser leur enfant et de l'enfermer dans une chambre sans le nourrir.

C'est grotesque. Personne ne pense cela.

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Je pense que le vieux Murray utilise ici un argument inhumain: "on a le droit d'expulser qqn qu'on a librement consenti à accueillir" même si ceci signifie la mort immédiate de cette personne, et ce dans un souci de cohérence idéologique.

"argument inhumain" : comme on l'a dit mille fois, ne mélangeons pas justice et éthique.

à partir du moment où il naît et sort du ventre de sa mère, le bébé devient un être séparé et un adulte en puissance ; comme tel, il est titulaire du Droit de propriété de soi.

A mon avis, c'est la seule position libertarienne cohérente.

Posté
Portenawak !

Un bébé de J+1 (jusqu'à 1 an je crois) n'a même pas conscience de lui-même!

La question n'est pas là, toi aussi quand tu es en sommeil profond tu n'as pas conscience de toi-même, ça ne suspend pas pour autant tes droits.

Le bébé est bien un être séparé et un adulte en puissance.

Posté
Ceux qui sont favorables à l'avortement sur des bases rothbardiennes devrait accpeter le droit pour les parents de délaisser leur enfant et de l'enfermer dans une chambre sans le nourrir.

C'est grotesque. Personne ne pense cela.

Tu n'as pas compris, le bébé une fois né étant un adulte en puissance, et non plus un prolongement de la mère, a droit au respect de son droit à la vie.

PS : c'est Rothbard ta référence, ou mère Térésa ?

Posté

Je pensais qu'on pouvait parler d'adulte lorsqu'on avait atteint l'âge de la raison (en gros 18 ans).

Le bébé, l'enfant est dépendant de ses parents/tuteurs jusqu'à cet âge, je crois que malheureusement, il n'y a que les parents qui puissent décider de la vie (où, qd, comment, pkoi, et donc mort) de leurs enfants..

Posté
Je pensais qu'on pouvait parler d'adulte lorsqu'on avait atteint l'âge de la raison (en gros 18 ans).

Le bébé, l'enfant est dépendant de ses parents/tuteurs jusqu'à cet âge, je crois que malheureusement, il n'y a que les parents qui puissent décider de la vie (où, qd, comment, pkoi, et donc mort) de leurs enfants..

Tssss ! adulte en puissance, on a dit.

Posté
La question n'est pas là, toi aussi quand tu es en sommeil profond tu n'as pas conscience de toi-même, ça ne suspend pas pour autant tes droits.

Le bébé est bien un être séparé et un adulte en puissance.

Pour parler d'adulte, je pense qu'il faut :

1 - Avoir son cerveau physiquement terminé

2 - Avoir conscience de soi (par ex: savoir se suicider)

3 - Savoir vivre indépendamment des autres

Bref, avoir pleinement la liberté de conduire sa vie.

Je pense qu'on n'a pas atteint ses 3 conditions avant d'avoir atteint un certain âge (16-20 ans) pour la majorité des gens. Certaines exceptions bien avant, d'autres jamais.

Et donner des droits à l'enfant signifierait en retirer aux parents.

Posté
p-e que je ne comprends pas ton "en puissance".

Avant d'être adulte, on est forcément un "adulte en puissance", puisque les êtres humains ne viennent pas au monde comme Minerve tout armés et en pleine possession de leurs moyens.

Rothbard à nouveau :

A la naissance de son enfant, la mère en devient donc possesseur “à titre fiduciaire”, avec pour seule obligation légale de ne pas commettre d’agression contre sa personne puisque l’enfant dispose en puissance de la propriété de soi. Cela étant, aussi longtemps que l’enfant vit à la maison, il relève forcément de la juridiction de ses parents puisqu’il vit dans un endroit qui leur appartient. Or, les parents ont le Droit d’établir des règles gouvernant l’usage de leur maison et de leur propriété et qui s’imposent à tous ceux qui y vivent, leurs enfants inclus.

Mais à quel moment dans le temps fixer la fin de cette juridiction fiduciaire des parents sur leurs enfants ? Le choix d’un âge particulier (21 ans, 18 ans, etc.) ne saurait être que tout à fait arbitraire. La clé de ce problème difficile se trouve dans le Droit de propriété des parents sur leur demeure. En effet, l’enfant accède à la plénitude de ses Droits de propriété sur lui-même quand il démontre qu’il en est détenteur de fait, autrement dit quand il quitte la maison ou quand il s’en enfuit. On doit reconnaître à tout enfant, quel que soit son âge, le Droit de quitter sa maison, soit pour trouver de nouveaux parents volontairement disposés à l’adopter, soit pour essayer de vivre par ses propres moyens. Les parents peuvent essayer la persuasion pour faire revenir un enfant qui s’est enfui, mais l’emploi de la force pour le ramener constituerait un asservissement et une transgression tout à fait illicites de son Droit de propriété sur lui-même Le Droit absolu de s’enfuir constitue l’expression ultime du Droit de propriété de l’enfant sur lui-même, quel que soit son âge.

Posté

Je précise ma position personnelle :

1) au plan de la justice : en tant que libertarien qui reconnaît le droit naturel, avant la naissance, le bébé est propriété de la mère, après la naissance, pour citer Rothbard : il devient un être séparé et un adulte en puissance ; comme tel, il est titulaire du Droit de propriété de soi. Pour les pointilleux, au cours de la naissance, le droit de la mère me semble prévaloir : c'est donc "gardez la mère !" et non pas "gardez l'enfant !".

2) au plan de l'éthique personnelle : en tant que bouddhiste respectueux de la vie, pour moi la vie commence dès la conception. Mais c'est une vue personnelle qu'en aucun cas je ne peux imposer à ceux qui ne la partagent pas.

Le professeur Sureau, éminent spécialiste du sujet, disait qu'en tant que catholique il ne pouvait être pour l'avortement, mais qu'en tant que médecin il se devait de respecter le choix de ses patients.

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