Fredo Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Nous sommes d'accord, il faut son accord. C'est ce que j'essaie de faire comprendre à jabial. C'était sous-entendu quand il disait qu'on achetait une parcelle près de son champ. Si on peut acheter c'est qu'il ne s'y oppose pas et donc génère de l'antériorité.
Invité Arn0 Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Nous sommes d'accord, il faut son accord. C'est ce que j'essaie de faire comprendre à jabial.Sauf que Jabial voulait juste dire que certains accords sont implicite et qu'il ne faut pas oublier le principe d'antériorité.Pour revenir sur le sujet des droits de passage : si je construit une maison quelque part ou il n'y a aucun droit de propriété alors j'acquière non seulement cette maison, mais aussi les moyens d'y accéder. En effet je dois bien me rendre de l'extérieur de ma propriété à l'intérieur. Si quelqu'un arrive et cultive le champ qui entoure ma maison il n'aura pas le droit de m'interdire d'avoir aces à ma maison, sauf avec mon accord, puisque je traversais le terrain avant qu'il ne se l'approprie. J'ai un droit de propriété partiel sur son terrain (une sorte de servitude). Même dans une zone totalement appropriée ces droits de propriété partiels n'ont pas disparu.
Timur Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Sauf que Jabial voulait juste dire que certains accords sont implicite et qu'il ne faut pas oublier le principe d'antériorité. Quel accord implicite? Si vous voulez créer une usine qui va faire du bruit dans une propriété privée vous devez avoir l'accord du propriétaire. Vous devez lui demander et il doit vous répondre favorablement. Pour revenir sur le sujet des droits de passage : si je construit une maison quelque part ou il n'y a aucun droit de propriété alors j'acquière non seulement cette maison, mais aussi les moyens d'y accéder. S'il n'y a pas de droits de propriété vous pouvez tout vous approprier… En effet je dois bien me rendre de l'extérieur de ma propriété à l'intérieur. Si quelqu'un arrive et cultive le champ qui entoure ma maison il n'aura pas le droit de m'interdire d'avoir aces à ma maison, sauf avec mon accord, puisque je traversais le terrain avant qu'il ne se l'approprie. J'ai un droit de propriété partielle sur son terrain (une sorte de servitude). Même dans une zone totalement appropriée ces droits de propriété partiels n'ont pas disparu. Exceptionnel! Vous dites que c'est au propriétaire de vous demander le droit de vous interdire de passer sur sa propriété? Je suis désolé mais si quelqu'un achète un terrain entourant votre propriété et que dans le contrat il n'est pas spécifié que vous avez le droit de passer dessus, le propriétaire a le droit de vous interdire de passer sur sa propriété.
Invité Arn0 Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Exceptionnel! Vous dites que c'est au propriétaire de vous demander le droit de vous interdire de passer sur sa propriété? Je suis désolé mais si quelqu'un achète un terrain entourant votre propriété et que dans le contrat il n'est as spécifié que vous avez le droit de passer dessus, le ppriétaire a le droit de vous interdire de passer sursa propriété.Bien sur que oui. Je m'installe dans un endroit désert et sans droit de propriété. Je passe tout les jours sur un terrain, mais pas suffisamment pour me l'approprier totalement. Celui qui veut s'approprier ce terrain doit respecter le principe d'antériorité, et est donc contraint de me laisser un passage.Ensuite cet espace à beau devenir une grande ville dans le futur cela n'y change rien. S'il n'y a pas de droits de propriété vous pouvez tout vous approprier… On s'approprie pas un terrain en marchant dessus.
Invité jabial Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Quel accord implicite? Si vous voulez créer une usine qui va faire du bruit dans une propriété privée vous devez avoir l'accord du propriétaire. Vous devez lui demander et il doit vous répondre favorablement. Oui, si tu veux. S'il n'y a pas de droits de propriété vous pouvez tout vous approprier… Non. On ne s'approprie que ce qu'on utilise, sans quoi le premier qui pose le pied en Amérique déclare que tout le continent est à lui. Exceptionnel! Vous dites que c'est au propriétaire de vous demander le droit de vous interdire de passer sur sa propriété? Je suis désolé mais si quelqu'un achète un terrain entourant votre propriété et que dans le contrat il n'est pas spécifié que vous avez le droit de passer dessus, le propriétaire a le droit de vous interdire de passer dessus. Non, certainement pas. Il existe des règles implicites, et les servitudes en font partie.
Libérus Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Tu ne crois pas que la question est un peu plus difficile à traiter que de dire si simplement: "la période du Second Empire a constitué l'apogée du libéralisme économique", non? Me voici accusé de simplisme! J'assume !!Quand on rédige un post, on se doit de faire court. Il s'agissait simplement de remettre Haussmann dans son époque, de le détacher de l'arrière fond "socialiste" dans lequel il aurait baigné jusqu'au cou selon certains. Si j'avais à faire un cours d'histoire, j'aurais aussi mentionné le règne de Louis-Philippe comme faisant partie de cette période économiquement libérale, mais pas la Seconde République. Napoléon III, à mon sens trop dénigré, a eu l'immense mérite de suivre les conseils de Bastiat en matière de libre-échange. Pendant son séjour en Angleterre, il avait déja auparavant subi l'influence de Cobden. Ceci n'est pas suffisament connu dans les milieux libéraux. Sans en faire une idole, je rectifie son image lorsque j'en ai l'occasion. Tu es dur de comprenure, toi! Scrogneugneu, les expropriations sont à l'opposé de l'idéal libéral libertarien, donc même si l'anarcapie te paraît être, à tort, une utopie, devons-nous soutenir ces dernières comme tu le fais? Oui, vous pouvez vous donner une morale provisoire, en attendant le Grand Soir. Vous pourriez très bien, au nom de cette morale provisoire, condamner la démocratie mais aller quand même voter en 2007. De plus, vous vous contredisez furieusement car, dans un précédent post, vous nous disiez "ne confondez pas libertarianisme et libéralisme" et aujourd'hui, vous nous dîtes que le libertarianisme n'a pas souhaité couper les ponts avec les libéraux classiques. Non, non, relisez moi. Il n'y a nulle contradiction. Je voulais vous montrer que le libertarianisme de Rothbard qualifie de libertariens des libéraux classiques du 19ème siècle, tels que Spencer. Pourquoi ? Parce qu'il considère que le mot "libéral" a été accaparé par une certaine gauche. Il se considère sincèrement comme un disciple de Locke. Maintenant , c'est à nous de dire dans quelle mesure il l'est effectivement. Brièvement : 1) Il l'est en ce que il reprend très largement sa conception du droit naturel , et sa théorie de l'origine de la propriété. Notez que d'autres libertariens, comme David Friedman, ne sont pas du tout sur cette ligne là. Pour eux, la rupture avec Locke est totale. 2) Par contre, il a complètement oublié le deuxième moment de la philosophie de Locke : le pacte social qui crée une communauté politique supérieure à l'état de nature. Donc on peut dire que Rothbard est un fils infidèle de Locke, un fils sympathique mais qui, comme je le disais, ne mérite pas de toucher l'héritage.
Timur Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Non. On ne s'approprie que ce qu'on utilise, sans quoi le premier qui pose le pied en Amérique déclare que tout le continent est à lui. Je suis d'accord. Je n'ai pas dit que tout était à lui mais qu'il pouvait tout s'approprier car il pouvait tout utiliser. Bien sur que oui. Je m'installe dans un endroit désert et sans droit de propriété. Je passe tout les jours sur un terrain, mais pas suffisamment pour me l'approprier totalement. Celui qui veut s'approprier ce terrain doit respecter le principe d'antériorité, et est donc contraint de me laisser un passage. Notez bien que vous réfléchissez à partir d'un désert sans droit de propriété… Ensuite, s'il n'y a pas de droit de propriété et qu'il passe tous les jours dessus alors il utilise cette propriété donc il en devient propriétaire.
Invité Arn0 Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Je suis d'accord. Je n'ai pas dit que tout était à lui mais qu'il pouvait tout s'approprier car il pouvait tout utiliser.Notez bien que vous réfléchissez à partir d'un désert sans droit de propriété… Ensuite, s'il n'y a pas de droit de propriété et qu'il passe tous les jours dessus alors il utilise cette propriété donc il en devient propriétaire. Pas forcement tout les jours. Si tu passe une fois par mois sur un terrain vierge tu t'en rend propriétaire? De quel droit tu empêcherais quelqu'un de cultiver ce terrain si il ne t'empêche pas de passer? De quel droit celui qui cultive ce terrain t'empêcherais de passer dessus alors que tu le faisait avant même qu'il ne vienne? La propriété c'est un principe simple, mais pas simpliste. Il existe des notions de copropriété de fait, d'accord tacites ou de servitudes. Cela ne pose pas particulièrement de problème quand on ne vit pas dans un monde imaginaire.
Stranger Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Si quelqu'un a acquis par contrat toute la propriété entourant celle d'un tiers, et que dans ce contrat il n'est pas spécifié que le tiers a le droit de passer sur sa propriété, alors ce quelqu'un a pleinement le droit de refuser tout passage. Refuser cela ce serait ne pas respecter la propriété privée. J'ai toujours de la difficulté à comprendre ce scénario de terreur. Pourquoi acheter toutes les propriétés entourant ma propriété quand on peut m'acheter directement et épargner beaucoup d'argent?
Libérus Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 C'est quoi, ça, l'expropriation au pays des anges?Elle ne se fait jamais au prix du marché. En droit français, La valeur vénale du bien est la référence: Voir ici les principes généraux Dans cette source complémentaire , on voit que des indemnités supplémentaires peuvent être versées. Pour plus de précisions, voir le Code de l'Expropriation sur le site de Légifrance. il est rare qu'une personne refuse absolument de vendre son bien, surtout si la compagnie y met le prix. Dans ce cas même, les détours envisagés sont minimes. Sur le tracé d'une ligne TGV telle que Paris-Strasbourg, vous trouveriez facilement cinq M. Boudu et cinq M. Muller qui camperaient sur leur petit lopin de 200 mètres carrés et qui vous empêcheraient de ne rien faire. Vous imaginez les virages que devrez faire ? Dans un système où toute propriété serait considérée comme sacrée il existe bien des raisons pour un propriétaire de bloquer en refusant les sommes mêmes mirobolantes qui leur sont proposées, en dehors de l'attachement sentimental à une maison ou un lopin de terre. 1) Dans la Sarthe, les écolos ont réussi à bloquer pendant 10 ans la construction de l'autoroute parce qu'elle devait passer sur le territoire d'un petit scarabée protégé par l'Union Européenne, le pique-prune. 2) Dans la Somme (si ma mémoire est bonne), des Britanniques courroucés ont réussi à empêcher le transfert avec les honneurs d'un cimetière de soldats anglais morts pendant la seconde guerre mondiale. 3) J'ai connu un cas amusant. Il s'agit d'un ensemble immobilier assez important situé en plein centre-ville dans un endroit d'une haute importance esthétique. Le propriétaire, mécontent de la couleur politique de la municipalité a refusé de vendre pendant 25 ans, quelle que soit la somme qu'on lui proposait, uniquement pour emmerder le maire. Inhabité, l'ensemble est tombé très rapidement à l'état de ruine, que le propriétaire se refusait hautement à entretenir. Etant situé en face de la mairie, le maire pouvait contempler le spectacle en arrivant à son bureau chaque matin, avc la rage qu'on peut imaginer, et c'est cela d'ailleurs que recherchait le propriétaire. Finalement, ce type est mort et ses hériters ont vendus (au prix du terrain). En résumé, votre raisonnement suppose que les gens soient rationnels,alors que souvent ils ne le sont pas. Après le droit au logement, le droit aux routes? Pour les libéraux classiques, il n'y a pas de "droit aux routes", il y a un devoir de l'Etat de construire des routes, ce qui est tout à fait différent. Comme le dit Adam Smith: « Dans le système de la liberté naturelle, le souverain n’a que trois devoirs à remplir, trois devoirs, à la vérité, d’une haute importance , mais clairs, simples et à la portée d’une intelligence ordinaire. Le premier, c’est le devoir de défendre la société de tout acte de violence ou d’invasion de la part des autres sociétés indépendantes. Le second, c’est le devoir de protéger, autant qu’il est possible, chaque membre de la société contre l’injustice ou l’oppression de tout autre membre, ou bien le devoir d’établir une administration exacte de la justice. Et le troisième, c’est le devoir d’ériger et d’entretenir certains ouvrages publics et certaines institutions que l’intérêt privé d’un particulier ou de quelques particuliers ne pourraient jamais les porter à ériger ou à entretenir » (La Richesse des Nations, Livre IV, Chapître IX) Vous m'avez demandé innocemment quels sont aujourd'hui les pays libéraux. Bien entendu je ne vous répondrai pas :en toute rigueur, une telle catégorie n'existe pas. Il n'existe que des degrés dans le libéralisme. La perfection n'est pas de ce monde. Bien que le libéralisme politique et le libéralisme économique soient conceptuellement liés, certains pays peuvent diverger. Il n'est pas possible à mon sens de définir actuellement un index unique couvrant les deux aspects. Vous pouvez trouver un excellent indice de libéralisme économique sur Heritage foundation Pour le libéralisme politique, il y a l'index de Daniel Kaufmann. Mais je n'ai pas la référence sous la main.
Invité jabial Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Dans le cas du TGV, on trouvera cinq ou six personnes qui refusent absolument de vendre. Et alors? On changera légèrement le trajet partout pour passer à côté. On se retrouvera facilement avec un truc droit, c'est un problème d'optimisation classique. Il est évident qu'on n'entame pas la construction avant d'avoir la vente de tout le monde. En plus de ça, on n'aura pas le problème actuel des écolos, qui ont bel et bien utilisé le système actuel pour bloquer le passage du train, qui ne posait aucun problème aux propriétaires. Tu me conforte donc dans l'idée que notre système poserait plutôt moins de problèmes que l'actuel.
pankkake Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Le seul véritable changement à mon avis, c'est que les indemnisations seraient vraiment justes. Se faire exproprier et en plus perdre de l'argent (genre se faire rembourser à peine le prix d'achat !), c'est pas super.
Timur Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Comme le dit Adam Smith:Ah bah si Adam Smith le dit… C'est pas lui aussi qui parlait de valeur travail?Il n'existe que des degrés dans le libéralisme. Je suis d'accord mais que vous brûliez une personne au premier ou au troisième degré cela reste toujours immoral.
Roniberal Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Néanmoins, je tiens à préciser que du point de vue des idées, on peut être beaucoup plus sceptique sur une éventuelle apogée des idées libérales en France. OK, discutons-en. Comme je l'ai dit à Libérus et Taranne, je m'interroge également. Il y a eu quelques progrès sous Napoléon III (comme l'accord de libre-échange signé avec le Royaume-Uni) mais, à côté de ça, j'ai du mal à percevoir les mesures libérales prises par l'Empereur: Napoléon III, c'est un peu une sorte de capitalisme d'Etat ( http://www.herodote.net/motNapoleonIII.htm : " L'empereur prend lui-même en main la politique économique et sociale du gouvernement."), l'Union Latine, un embryon d'"enseignement laïc, gratuit et obligatoire", les nombreuses guerres, la colonisation… J'ai un peu l'impression que certaines dérives auxquelles on a pu assister par la suite dtent de Napoléon III. De plus, Libérus nous a racontés la manière dont on expropriait en croyant que ça allait nous persuader de "soutenir a posteriori" l'action de l'Empereur mais cela m'a plus refroidi qu'autre chose. Dans un système où toute propriété serait considérée comme sacrée il existe bien des raisons pour un propriétaire de bloquer en refusant les sommes mêmes mirobolantes qui leur sont proposées, en dehors de l'attachement sentimental à une maison ou un lopin de terre. C'est le droit du propriétaire et tu n'as pas à juger des raisons pour lesquelles il refuserait de céder sa propriété. Tu es un adepte de "l'intérêt général qui prime l'intérêt individuel" ou quoi?
Etienne Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 OK, discutons-en. Outre le traité de libre-échange déjà cité, on peut citer la légalisation du droit de grêve en 1864, l'autorisation de la création de sociétés mutuelles en 1863 (dans les deux cas, c'est la loi Le Chapelier qui est abolie), la construction des voies ferrées qui se fait en dehors de la tutelle de l'Etat (ce qui n'est pas le cas en Allemagne ou en Russie, par exemple), un certain nombre de lois sur la liberté de la presse. Je vois mal comment la période précédente, de 1789 à 1830, peut être qualifiée de plus libérale, sachant que les entraves majeures à la liberté à cette époque-là sont précisement celles qui ont été abolies sous le Second Empire et sous la Monarchie de Juillet. Le mouvement de réglementation ne se fera vraiment sentir très vivement que sous la IIIe République, et encore pas à ses débuts immédiats.
Stranger Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Le seul véritable changement à mon avis, c'est que les indemnisations seraient vraiment justes. Se faire exproprier et en plus perdre de l'argent (genre se faire rembourser à peine le prix d'achat !), c'est pas super. Si les indemnisations étaient justes, ont aurait pas besoin d'utiliser la force.
A.B. Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Si les indemnisations étaient justes, ont aurait pas besoin d'utiliser la force. Justement il me semble que pankkake se place dans le cas ou le chemin de fer achete les terres sans exproprier… dans ce cas il est gratanti que l'indemnisation est juste (puisqu'elle est consentie)
Libérus Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Si les indemnisations étaient justes, ont aurait pas besoin d'utiliser la force. Faites moi le plaisir de me lire. J'ai donné plus haut QUATRE exemples du contraire. Outre le traité de libre-échange déjà cité, on peut citer la légalisation du droit de grêve en 1864, l'autorisation de la création de sociétés mutuelles en 1863 (dans les deux cas, c'est la loi Le Chapelier qui est abolie), la construction des voies ferrées qui se fait en dehors de la tutelle de l'Etat (ce qui n'est pas le cas en Allemagne ou en Russie, par exemple), un certain nombre de lois sur la liberté de la presse. Je vois mal comment la période précédente, de 1789 à 1830, peut être qualifiée de plus libérale, sachant que les entraves majeures à la liberté à cette époque-là sont précisement celles qui ont été abolies sous le Second Empire et sous la Monarchie de Juillet. Le mouvement de réglementation ne se fera vraiment sentir très vivement que sous la IIIe République, et encore pas à ses débuts immédiats. Tout à fait d'accord. Evidemment, il faut bien préciser, notamment quand on parle de liberté de la presse, que du point de vue politique, le Second Empire avait fort mal commencé. Mais progressivement il est devenu plus libéral. Et il a fini par une belle catastrophe, dans laquelle les libéraux ont eu leur part de responsabilité. Notre vision de cette période a été complètement obscurcie par l'historiographie républicaine définitvement prévenue par Victor Hugo. Ah bah si Adam Smith le dit… C'est pas lui aussi qui parlait de valeur travail? Oui, il s'est planté sur la "valeur travail" et sur les "emplois improductifs". Personne n'est parfait. Il fallait bien laisser quelque chose à faire à Jean-Baptiste Say, is it not ?
Etienne Posté 31 octobre 2006 Signaler Posté 31 octobre 2006 Evidemment, il faut bien préciser, notamment quand on parle de liberté de la presse, que du point de vue politique, le Second Empire avait fort mal commencé. Mais progressivement il est devenu plus libéral. Et il a fini par une belle catastrophe, dans laquelle les libéraux ont eu leur part de responsabilité. Effectivement.
Roniberal Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Outre le traité de libre-échange déjà cité, on peut citer la légalisation du droit de grêve en 1864, l'autorisation de la création de sociétés mutuelles en 1863 (dans les deux cas, c'est la loi Le Chapelier qui est abolie), la construction des voies ferrées qui se fait en dehors de la tutelle de l'Etat (ce qui n'est pas le cas en Allemagne ou en Russie, par exemple), un certain nombre de lois sur la liberté de la presse. Je vois mal comment la période précédente, de 1789 à 1830, peut être qualifiée de plus libérale, sachant que les entraves majeures à la liberté à cette époque-là sont précisement celles qui ont été abolies sous le Second Empire et sous la Monarchie de Juillet. Le mouvement de réglementation ne se fera vraiment sentir très vivement que sous la IIIe République, et encore pas à ses débuts immédiats. J'avais noté tous ces exemples que tu donnes mais est-ce que, par exemple, la construction de voies ferrées s'est réellement faite sans aucune tutelle étatique (pour ne citer que ce cas-là)? Oui, il s'est planté sur la "valeur travail" et sur les "emplois improductifs". Personne n'est parfait. Il fallait bien laisser quelque chose à faire à Jean-Baptiste Say, is it not ? Oui, donc, comme vous le dis Timur, Smith peut se tromper et ce n'est pas parce qu'il a un avis (pas si tranché que ce que vous croyez d'ailleurs…) assez particulier sur les routes qu'il a raison sur ce point, non?
Etienne Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 J'avais noté tous ces exemples que tu donnes mais est-ce que, par exemple, la construction de voies ferrées s'est réellement faite sans aucune tutelle étatique (pour ne citer que ce cas-là)? Sans aucune tutelle étatique, oui (si on se tient correctement au sens du terme "tutelle"). Sans aucune intervention étatique, non, puisque c'est l'Etat qui a octroyé les concessions/tracés, et de manière général qui a mis en oeuvre l'expropriation pour la construction des chemins de fer (comme ça s'est fait d'ailleurs dans l'intégralité des pays du monde à cette époque), mais le réseau n'était pas public pas plus que les compagnies d'exploitation, ce qui n'était pas le cas dans tous les pays. D'ailleurs, la construction des chemins de fer commence à partir de Louis-Philippe (loi Guizot, la date m'échappe - le fameux réseau en étoile) et se poursuit sous le Second Empire.
h16 Posté 1 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 1 novembre 2006 Sans aucune tutelle étatique, oui (si on se tient correctement au sens du terme "tutelle"). Sans aucune intervention étatique, non, puisque c'est l'Etat qui a octroyé les concessions/tracés, et de manière général qui a mis en oeuvre l'expropriation pour la construction des chemins de faire (comme ça s'est fait d'ailleurs dans l'intégralité des pays du monde à cette époque), mais le réseau n'était pas public pas plus que les compagnies d'exploitation, ce qui n'était pas le cas dans tous les pays. D'ailleurs, la construction des chemins de fer commence à partir de Louis-Philippe (loi Guizot, la date m'échappe - le fameux réseau en étoile) et se poursuit sous le Second Empire. Il y avait des lignes totalement privées et obtenues sans le soutien de l'Etat avant ça…
Etienne Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Il y avait des lignes totalement privées et obtenues sans le soutien de l'Etat avant ça… De manière epsilonesque. Que tu le veuilles ou non, dans tous les pays du monde, tout du moins à cette époque-là, il n'y a eu de construction massive de chemins de fer qu'à partir du moment où l'Etat a permis un minimum d'expropriation. C'est comme ça. pas mal Le dire, c'est bien, mais le faire, c'est mieux.
Stranger Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 De manière epsilonesque. Que tu le veuilles ou non, dans tous les pays du monde, tout du moins à cette époque-là, il n'y a eu de construction massive de chemins de fer qu'à partir du moment où l'Etat a permis un minimum d'expropriation. C'est comme ça. Et comment sais-t-on que ces lignes de chemin de fer étaient massivement nécessaires?
A.B. Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Le dire, c'est bien, mais le faire, c'est mieux. Rire d'un métal c'est encore mieux. (Attention elle est nulle mais subtile)
Etienne Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Et comment sais-t-on que ces lignes de chemin de fer étaient massivement nécessaires? Je n'ai jamais écrit cela. Rire d'un métal c'est encore mieux.(Attention elle est nulle mais subtile) Arrête de ressortir les blagues de mon prof de physique de Terminale.
A.B. Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Arrête de ressortir les blagues de mon prof de physique de Terminale. Tu avais un prof de physique objectiviste?
Libérus Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Patrick Poivre d'Arvor : "Comment expliquez vous , Monsieur le Président, que Napoléon III a pu réaliser la ligne Paris-Strasbourg en un an, avec les moyens qui étaient ceux de l'époque, et que nous n' avons pas encore réalisé la même ligne TGV au bout de trente ans ? Jacques Chirac : "Monsieur Poivre d'Arvor, je ne veux pas entrer dans une polémique. Et d'ailleurs, je ne ferai aucun commentaire".
A.B. Posté 1 novembre 2006 Signaler Posté 1 novembre 2006 Faites moi le plaisir de me lire. J'ai donné plus haut QUATRE exemples du contraire. Et vous commettez la même erreur que Smith à savoir de croire à une valeur absolue et non à une valeur subjective des biens. Ce que dit Stranger est en fait quasiment tautologique… une compensation est juste si elle est librement consentie, autrement elle ne peut pas être juste. Quand bien même l'intention serait d'ennuyer la société ferroviaire, une expropriation ne couvrira pas la valeur qu'a pour cet individu le fait d'ennuyer la compagnie.
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