Taranne Posté 24 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 24 novembre 2006 OK, on n'est pas du tout d'accord . C'est pas grave, c'est ton droit le plus absolu d'avoir tort. Tu m'enlèves les mots du clavier. Un point sur lequel on se rejoindra : le fait que c'est nous qu'on paye la Femis et Louis Lumière est un véritable scandale. Oui. Je suis d'ailleurs contre les écoles de cinéma par principe: c'est un art qui doit s'apprendre sur le tas. Aveu : je n'ai pas vu ni Perceval ni sous le Soleil de Satan, à partir de là… J'ai vu les deux, Sous le Soleil est assez visible pour un Pialat. Mais Perceval par contre… et le pire c'est que la photo est de Nestor Almendros, un an après Days of Heaven. Devait vraiment être fatigué. Autre chose : j'aime pas Godard : je m'emmerdais tellement en regardant Pierrot le fou que je me suis cassé avant la fin. Pas vu Pierrot, mais Détective m'avait bien fait marrer (ce qui n'était certainement pas l'intention de JPG)
Ash Posté 24 novembre 2006 Signaler Posté 24 novembre 2006 Festival du film de merde. L'art, c'est une acte révolutionnaire. C'est pourquoi les révolutionnaires marxistes souhaitent s'en débarrasser en toute fin. L'artiste est considéré comme un parasite.
melodius Posté 24 novembre 2006 Signaler Posté 24 novembre 2006 Le seul Godard à peu près regardable est "à bout de souffle".
Punu Posté 24 novembre 2006 Signaler Posté 24 novembre 2006 C'est ce que je pensais aussi, mais en fouillant plus loin dans ses oeuvres des années 60 j'ai trouvé Masculin féminin et Le mépris, qui valent plus que la peine d'être vus.
Salatomatonion Posté 24 novembre 2006 Signaler Posté 24 novembre 2006 Iest zeen, den geluuve. Den mo je het doon. Ceci est cent mille fois plus intelligible pour moi qu'un film de GODARD, c'est vous dire.
Taranne Posté 25 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 25 novembre 2006 Ceci est cent mille fois plus intelligible pour moi qu'un film de GODARD, c'est vous dire. Essaie Détective. Un grand moment de cinéma avec un Johnny Hallyday transfiguré.
Invité jabial Posté 25 novembre 2006 Signaler Posté 25 novembre 2006 Amélie Poulain n'est pas un mauvais film, et certainement pas d'un point de vue technique. Je crois surtout que son succès a poussé tout le monde à le surinterpréter : on y a d'abord vu du crypto-fascisme (on en avait discuté ici d'ailleurs) maintenant du crypto-socialisme, alors qu'il s'agit finalement et tout simplement d'un chick-flick bien foutu. J'ai même plus loin : ce que beaucoup de gens haïssent dans AP, c'est son côté "faire le bien pour le plaisir". Ce sont souvent des gens qui haïssent le bien qui critiquent ce film, mais personne n'ose le leur dire.
Giacomo Posté 25 novembre 2006 Signaler Posté 25 novembre 2006 Ceci est cent mille fois plus intelligible pour moi qu'un film de GODARD, c'est vous dire. Dans le genre drôle et incompréhensible, et pour faire plaisir à Ash, un moment majeur de la télévision française, qui influence encore l'intellengentsia française et les sorbonniqueurs toutes tendances confondues : le .
Nick de Cusa Posté 25 novembre 2006 Signaler Posté 25 novembre 2006 J'ai même plus loin : ce que beaucoup de gens haïssent dans AP, c'est son côté "faire le bien pour le plaisir". Ce sont souvent des gens qui haïssent le bien qui critiquent ce film, mais personne n'ose le leur dire. Tout faux. J'ai un orgasme chaque fais que je fais le bien. Et ma prostate, du béton.
Punu Posté 25 novembre 2006 Signaler Posté 25 novembre 2006 Perso, je n'ai jamais vraiment compris le sens de la critique "on ne voit pas d'Arabes et Jamel s'appelle Lucien" (lancée, comme de bien entendu, par un éminent critique ciné de Libé). Il me semble qu'il y a une contradiction performative dans la phrase, mais je me rends compte qu'on n'est plus à cela près.
Taisei Yokusankai Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Perso, je n'ai jamais vraiment compris le sens de la critique "on ne voit pas d'Arabes et Jamel s'appelle Lucien" (lancée, comme de bien entendu, par un éminent critique ciné de Libé). Il me semble qu'il y a une contradiction performative dans la phrase, mais je me rends compte qu'on n'est plus à cela près. 1) C'est Serge Kaganski des Inrocks qui a dit ça. 2) C'était plutôt "on y voit une France sans étranger, à l'exception de Jamel. Pas de bol, il s'appelle Lucien". 3) C'est très con, on est bien d'accord. Sinon, AP: beurk. Je suis arrivé à regarder une heure avant que les couleurs me rendent malade et l'histoire ne m'endorme. Si c'est ça le grand film français, je comprends pourquoi je ne vais plus en voir. Heureusement, depuis, j'ai vu l'un ou l'autre Audiard fils. Ca n'a rien avoir, mais je m'apprête à peut-être relire des romans français contemporains en 2007. On s'adoucit avec l'âge.
Nick de Cusa Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Perso, je n'ai jamais vraiment compris le sens de la critique "on ne voit pas d'Arabes et Jamel s'appelle Lucien" (lancée, comme de bien entendu, par un éminent critique ciné de Libé). Il me semble qu'il y a une contradiction performative dans la phrase, mais je me rends compte qu'on n'est plus à cela près. Ca m'a choqué en voyant le film et je ne lis ni les inrocks ni libé. Ca fait de moi un con d'après Taseï. Remerciement. Ce n'est pas tant ce détail tout à fait mineur mais sa présence dans une accumulaiton de négations de tout ce qu'il peut y avoir d'aspérités dans la vie. Bon, il semble que cette fuite, caractéristiquement française, séduit même des gens normalement intelligents.
Taisei Yokusankai Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Ca fait de moi un con d'après Taseï. Remerciement. Ce qui est con, c'est d'en faire l'élément central de sa critique. Kaganski ne critiquait pas, à mon souvenir, un film qui se débarrassait des "aspérités de la vie", mais un film "Le Peniste" où le seul étranger était francisé. Faire d'AP, un film que je trouve mauvais, un spot publicitaire du FN (encore Kaganski), c'est bien ça l'idiotie.
Taranne Posté 26 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 26 novembre 2006 Ca m'a choqué en voyant le film et je ne lis ni les inrocks ni libé. Ca fait de moi un con d'après Taseï. Remerciement. Mais non, mais non, l'erreur est humaine c'est tout. Ce n'est pas tant ce détail tout à fait mineur mais sa présence dans une accumulaiton de négations de tout ce qu'il peut y avoir d'aspérités dans la vie. Si Jeunet a envie de faire un film où tout le monde se tient la tête en bas et parle à l'envers, il n'y a rien à y redire d'un point de vue artistique; la seule question est de savoir s'il a réussi, c.à.d. si son film est bon selon ses propres critères. Et ce n'est pas le cas d'Amélie Poulain qui se veut un feel good movie mais, en ce qui me concerne du moins, tient plutôt du snore fest. (Et les couleurs, berk!!!)
Nick de Cusa Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Ce qui est con, c'est d'en faire l'élément central de sa critique. Kaganski ne critiquait pas, à mon souvenir, un film qui se débarrassait des "aspérités de la vie", mais un film "Le Peniste" où le seul étranger était francisé. Faire d'AP, un film que je trouve mauvais, un spot publicitaire du FN (encore Kaganski), c'est bien ça l'idiotie. Je n'en fais pas un élément central de ma critique. Mais non, mais non, l'erreur est humaine c'est tout. Si Jeunet a envie de faire un film où tout le monde se tient la tête en bas et parle à l'envers, il n'y a rien à y redire d'un point de vue artistique; la seule question est de savoir s'il a réussi, c.à.d. si son film est bon selon ses propres critères. Et ce n'est pas le cas d'Amélie Poulain qui se veut un feel good movie mais, en ce qui me concerne du moins, tient plutôt du snore fest. (Et les couleurs, berk!!!) De fait, les feel good movies réussis montrent les côtés déplaisants de la vie pour créer un contraste, c'est l'arc narratif de base. Ce n'est pas la mièvrerie qui tue Amélie, c'est la monomanie mièvre. Trouver des défenseurs de cette roserie sur lib.org, parmi les âmes aiguisées et les lames cruelles qui se croisent ici, c'est un monde qui s'effondre. Il y aurait donc parmi nous des coeurs tendres, des âmes d'enfants, et tous ces combats à la mort ne seraient que façades pour dissimuler nos besoins d'amour inavoués. Noooooooooon, moi qui pensait avoir découvert le royaume de la méchanceté.
Giacomo Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Moi, je n'ai jamais voulu le regarder : c'est pour vous dire à quel point il est mauvais !
Ronnie Hayek Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Je n'en fais pas un élément central de ma critique.De fait, les feel good movies réussis montrent les côtés déplaisants de la vie pour créer un contraste, c'est l'arc narratif de base. Ce n'est pas la mièvrerie qui tue Amélie, c'est la monomanie mièvre. Trouver des défenseurs de cette roserie sur lib.org, parmi les âmes aiguisées et les lames cruelles qui se croisent ici, c'est un monde qui s'effondre. Il y aurait donc parmi nous des coeurs tendres, des âmes d'enfants, et tous ces combats à la mort ne seraient que façades pour dissimuler nos besoins d'amour inavoués. Noooooooooon, moi qui pensait avoir découvert le royaume de la méchanceté. Les Tontons flingueurs boivent désormais de la camomille, et non plus cette drôlerie qu'on buvait dans une petite tôle de Biên Hoa pas très loin de Saigon. O tempora o mores !
Le martien Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Le seul Godard à peu près regardable est "à bout de souffle". Oui c'est un beau film même s'il m'a paradoxalement plongé dans une forte déprime. "Le mépris" et "Pierrot le fou" sont quand même très bien également. "Vivre sa vie" aussi, dans un registre différent. Concernant AP, je n'y plaque aucune visée idéologique, ça ne m'intéresse pas. C'est juste, à mon sens, un film plutôt niais.
Punu Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 1) C'est Serge Kaganski des Inrocks qui a dit ça.2) C'était plutôt "on y voit une France sans étranger, à l'exception de Jamel. Pas de bol, il s'appelle Lucien". 3) C'est très con, on est bien d'accord. Sinon, AP: beurk. Je suis arrivé à regarder une heure avant que les couleurs me rendent malade et l'histoire ne m'endorme. Si c'est ça le grand film français, je comprends pourquoi je ne vais plus en voir. Heureusement, depuis, j'ai vu l'un ou l'autre Audiard fils. Ca n'a rien avoir, mais je m'apprête à peut-être relire des romans français contemporains en 2007. On s'adoucit avec l'âge. 1) en effet, mais il l'a écrit dans la rubrique "Rebonds" de Libé ; 2) mais est-ce que tu ne vois pas une contradiction totale dans "sans étrangers" et "à l'exception de Jamel" ? Je sais que l'expression latine exceptio probat regulam a été mal traduite en français par l'exception confirme la règle au lieu de l'exception met la règle à l'épreuve, mais si Jamel joue dans le film, comment peut-on dire que ce dernier est "sans étrangers" ? Par ailleurs, est-ce qu'il faut désormais compter le nombre de femmes, d'hommes, d'enfants, d'étrangers, de débiles mentaux, de chiens, de chats, etc., dans la population et faire apparaître précisément les mêmes proportions à l'écran ? Ca n'a aucun sens. L'art n'a rien à voir avec la propagande.
Invité Arn0 Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 La contradiction serait de dire : il n'y a pas d'arabe et il y a Jamel. Mais dire "il n'y pas d'arabe sauf jamel" n'est pas contradictoire. D'ailleurs, pour s'en rendre compte, on peut remplacer cette formule avec une phrase strictement synonyme : "il n'y a seulement qu'un seul arabe : Jamel". (Je ne vois pas l'intérêt de mon post mais bon )
Yozz Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Ce qui me dérange avec le cinéma français, c'est que j'attends toujours de me prendre une claque comme en voyant Easy Rider, The Graduate, Being John Malkovich, Lost in Transalation, High Fidelity, Ice Storm, Midnight in the Garden of Good and Evil, etc. Au mieux, quelques films agréables, mais jamais de révelation qui m'a fait dire "Waaaaouw!" (sauf Eternal Sunshine of a spotless mind, si on le compte comme français, mais c'est de la triche). Et au niveau divertissement pur, où sont les Star Wars ou LOTR? Finalement, il n'y a que certaines comédies (généralement vieilles) qui valent le détour.
Nick de Cusa Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Ce qui me dérange avec le cinéma français, c'est que j'attends toujours de me prendre une claque comme en voyant Easy Rider, The Graduate, Being John Malkovich, Lost in Transalation, High Fidelity, Ice Storm, Midnight in the Garden of Good and Evil, etc. Au mieux, quelques films agréables, mais jamais de révelation qui m'a fait dire "Waaaaouw!" (sauf Eternal Sunshine of a spotless mind, si on le compte comme français, mais c'est de la triche).Et au niveau divertissement pur, où sont les Star Wars ou LOTR? Finalement, il n'y a que certaines comédies (généralement vieilles) qui valent le détour. Et voilà, 25% de Charlie Kaufmann. Pour Yozz, hip hip hip. Ceci dit, Adaptation est aussi bien que les deux autres, mais volontairement antipathique, ce qui le rend… moins sympathique.
Punu Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Extrêmement surfait Kaufman. Regardez-moi comme j'écris bien et comme je suis super créatif ; un petit tour de passe-passe à droite et une mise en abîme à gauche, et le tour est joué. Le seul scénario vraiment intéressant de sa part, c'est Confessions of a dangerous mind, parce qu'il ne se sent pas obligé de montrer à quel point il est génial (ce qu'il n'est pas, au demeurant). Concernant le cinéma français, ce que fait Jacques Audiard est vraiment bon, surtout Un héros très discret, qui est une merveille, un film avec une histoire passionnante et des acteurs parfaits. Et si tu aimes les claques, Yozz, pourquoi ne pas regarder les oeuvres de Gaspar Noé ? Irréversible est un tour de force incroyable.
Timur Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Ce qui me dérange avec le cinéma français, c'est que j'attends toujours de me prendre une claque Comme a dit giacomo, il serait bon de préciser l'époque. Car cela ne fait pas très sérieux de dire ce que vous dites en ayant à l'esprit des films comme La Passion de Jeanne d'Arc, La Grande Illusion, La Règle du Jeu, Les Enfants du Paradis, Les 400 coups, La Ronde, Les Diaboliques… Concernant le cinéma français, ce que fait Jacques Audiard est vraiment bon, surtout Un héros très discret, qui est une merveille, un film avec une histoire passionnante et des acteurs parfaits. Et son remake de Mélodie pour un tueur est superbe. Et si tu aimes les claques, Yozz, pourquoi ne pas regarder les oeuvres de Gaspard Noé ? Irréversible est un tour de force incroyable. Tout à fait. Et injustement sifflé à Cannes d'ailleurs…
Taranne Posté 26 novembre 2006 Auteur Signaler Posté 26 novembre 2006 Comme a dit giacomo, il serait bon de préciser l'époque. Car cela ne fait pas très sérieux de dire ce que vous dites en ayant à l'esprit des films comme La Passion de Jeanne d'Arc, La Grande Illusion, La Règle du Jeu, Les Enfants du Paradis, Les 400 coups, La Ronde, Les Diaboliques… Et Le Corbeau…
Largo Winch Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Le cinéma est aussi un art pictural, la forme importe autant que le fond - je dirais même qu'elle prime le fond. Visiblement, peu de personnes sont ici d'accord avec ça. En effet, on nous explique que "Amélie Poulain", qui, à mon avis, est l'archétype du film qui mise tout sur la forme, est une grosse daube en raison de son scénario indigent (tu m'étonnes…). Et on nous présente comme un très bon film "Un Héros très discret", film dont on ne peut pas dire que la réalisation, la photo, etc., soient exceptionnelles.
Nick de Cusa Posté 26 novembre 2006 Signaler Posté 26 novembre 2006 Extrêmement surfait Kaufman. Regardez-moi comme j'écris bien et comme je suis super créatif ; un petit tour de passe-passe à droite et une mise en abîme à gauche, et le tour est joué. Le seul scénario vraiment intéressant de sa part, c'est Confessions of a dangerous mind, parce qu'il ne se sent pas obligé de montrer à quel point il est génial (ce qu'il n'est pas, au demeurant).Concernant le cinéma français, ce que fait Jacques Audiard est vraiment bon, surtout Un héros très discret, qui est une merveille, un film avec une histoire passionnante et des acteurs parfaits. Et si tu aimes les claques, Yozz, pourquoi ne pas regarder les oeuvres de Gaspar Noé ? Irréversible est un tour de force incroyable. Gadrel dans son rôle.
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