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Un Pôle De Développement Logiciel Libre Français ?


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Le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, a reçu au début de cette semaine le rapport sur "l'Economie de l'immatériel" qu'il avait commandé en mars dernier à Jean-Pierre Jouyet, chef de l'inspection générale des finances, et à Maurice Lévy, le président de Publicis. Ce rapport a pour but de définir les grandes tendances de l'économie susceptibles de redynamiser, à terme, la croissance française.

Et il apparaît que l'un des principaux moteurs de cette croissance serait symbolisé par le modèle des logiciels libres. Thierry Breton s'est ainsi avoué favorable à la création d'un "pôle de compétitivité du logiciel libre et de l'open source". Selon le rapport, si la France se donne les moyens de développer ce type de services immatériels, la croissance pourra gagner un point supplémentaire ces prochaines années et atteindre les 3 ou 4%.

Dans un discours prononcé à l'occasion de la remise de ce rapport, le ministre de l'Economie a précisé : "C'est une opportunité majeure […] qui peut changer la donne de l'édition et remettre en cause des positions dominantes acquises dans l'industrie du logiciel depuis quinze ans. La France doit saisir cette chance dans un secteur où elle bouillonne de talents". Ce pôle de compétitivité prôné par Thierry Breton permettra de regrouper et de mobiliser les acteurs du logiciel français.

Parmi ces grands acteurs du monde de l'open source, on peut citer l'Association des Sociétés de Services en Logiciels Libres (ASS2L) qui regroupe une cinquantaine d'entreprises de logiciels libres. Des laboratoires informatiques publics vont également rejoindre le nouveau pôle.

Ainsi, ce pôle de compétitivité dédié à l'open source aura pour but de développer des projets qui pourront être labellisés afin d'obtenir des financements et les moyens techniques associés. Ce dispositif devrait débuter dans le courant du premier semestre 2007.

Un bureau provisoire assurera la direction du pôle. Il est composé de Robert Di Cosmo, professeur à l'université de Paris VII, de François Bancilhon, P-DG de Mandriva, d'Alexandre Zapolsky, P-DG de Linagora et de Stéphane Fermigier, le P-DG de Nuxeo.

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Ils auraient voulu tuer le logiciel libre en France qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. :icon_up:

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  Rincevent a dit :
Ils auraient voulu tuer le logiciel libre en France qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement. :icon_up:

Ca me rappelle furieusement ce qui arriva jadis au … jeu vidéo.

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ah c'est sur si l'Etat va s'en mêler ça sera du ligociel libre labélisé, estampillé, vérifié par la censure.

Mais en fait, je pense, l'Etat y voit la une oportunité de réduction des couts comme ils ont fait avec open office, donc je pense que c'est surtout dans un but d'économie étatique que cet intéressement soudain apparait!

Posté

L'INRIA fait déjà des recherches intéressantes en informatique. Et leurs logiciels sont très souvent open source…

Mais tout cela n'est rien sans industrialisation de ces solutions. Et là nous avons un problème culturel entre industrie, recherche et investisseurs. Les solutions développés par les chercheurs correspondent à des besoins exprimés dans l'industrie. Mais les logiciels fournis sont brut de fonderie. Ils répondent à des probèmes algorithmiques, mais ne sont pas intégrés en solutions logicielles complètes. Il sont donc industriellement inexploitables. C'est comme si en automobile on laissait le client devoir construire sa voiture selon ses propres plans avec le marché des pièces détachés!

Pour développer jusqu'au stade commercial les logiciels, il faut du travail qui nécessite forcément des fonds. Et là on peut faire une critique de l'open source… Car il n'est pas certain qu'un investisseur acceptera de miser sur un logiciel gracieusement mis à disposition du public ou des concurrents! D'ailleurs, à ma connaissance, les rares exploitations commerciales de logicels développés à l'INRIA ont nécessité l'abandon de l'open source (par exemple SCADE basé sur le projet Lustre). De fait, un modèle de développement open source ne peut être viable que s'il pré-existe un vivier d'entreprises logicielles habituées à faire la transition entre la recherche et l'industrie. Or je ne pense pas que nous en disposions en France, notamment parce que le protectionnisme économique et social entraine aussi un protectionnisme technique…

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