Antoninov Posté 17 janvier 2007 Signaler Posté 17 janvier 2007 "Le chaos intellectuel et politique qui règne dans le monde arabe, personne ne veut y faire face, car il nous mène tout droit aux mensonges les plus éhontés. Pour nous, il demeure plus facile de rejeter la faute sur les Américains, les Européens et les sionistes que d'avoir l'honnêteté de reconnaître nos responsabilités. Et nous risquons d'aller à la catastrophe. Ce désordre intellectuel tient par exemple au fait que le gouvernement palestinien du Hamas s'accroche au pouvoir au nom de la démocratie et du respect de la souveraineté du peuple, par ailleurs affamé par l'occupation et le blocus, alors qu'en réalité, il n'est pas plus capable de gouverner que de gérer la crise. Le même genre de confusion intellectuelle est entretenue au Liban par l'opposition, qui veut faire tomber le gouvernement par des méthodes extraparlementaires et anticonstitutionnelles en occupant la rue, en paralysant la vie économique, en appauvrissant un peu plus le pays, en ruinant ses structures sociales et en l'exposant aux conflits régionaux et internationaux.Et c'est le même chaos qui sévit en Irak, où certaines factions politiques, qui avaient monté les Américains contre le régime de Saddam Hussein et sont arrivées ou pouvoir grâce à leur alliance avec l'occupant américain, faisant tout pour qu'il y reste le plus longtemps possible, exploitent la présence de ces mêmes troupes d'occupation pour transformer la lutte du pouvoir en guerre ethnico-confessionnelle. Le plus étrange dans tout cela, c'est que le "gouvernement" palestinien, "l'opposition" libanaise et la "résistance" irakienne avancent derrière le bouclier de la religion, se présentant comme l'incarnation de l'islam, représentants des musulmans et des partis de Dieu. Cela rappelle les années 1950, quand la destruction politique du monde arabe se faisait sous couvert de slogans révolutionnaires et nationalistes panarabes. C'est à en devenir fou! Aucun pays ne peut vivre avec ce degré de folie. Et, au milieu de cette démence où tous poussent des cris de victoire, il y a un vrai perdant : la patrie." [Tarek Massarwa, Al-Raï, Amman]
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