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La Meilleure école D'ingénieurs (à Prépa Intég') De France ....


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Posté
En France l'école a énormément d'importance "travaille bien à l'école et tu auras une belle carrière". J'ai déjà vu des offres d'emplois "justifiant 15 ans d'expérience dans le domaine X et diplomé de l'école Y ou Z". :icon_up:

Ca m'a l'air d'être une tendance bien française de donner une étiquette "école machin" qui vous colle à vie.

On m'a dit que la progression était différente en Angleterre: qu'importe le nombre d'années d'études, si les compétences sont là on n'hésite pas à vous confier les responsabilités qui vont avec.

tu retrouves ça aussi dans les entreprises anglo-saxonnes implantées en France.

Un diplôme de grande école est plus important à Alcaltel (franco-français) qu'à Nortel par exemple.

Même si les corps des grandes écoles françaises ont infiltrés ces boites aussi, la sélection par le statut d'école y est quand même important.

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Je crois qu'on parle des ecoles a prepa integre

Cet article du Point présente deux classements pour écoles d'ingénieur après prépa: les 15 plus professionalisantes et les 15 meilleures à l'international, et ils ne citent pas Polytechnique.

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Cet article du Point présente deux classements pour écoles d'ingénieur après prépa: les 15 plus professionalisantes et les 15 meilleures à l'international, et ils ne citent pas Polytechnique.

Tant mieux, c'est la source l'orgueil scientiste et positiviste en France, le coeur de l'ingenierie sociale… brrrr

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Tant mieux, c'est la source l'orgueil scientiste et positiviste en France, le coeur de l'ingenierie sociale… brrrr

Je ne soulevais pas la question de la contribution de l'Ecole Polytechnique au culte bicentenaire de l'état, mais celle de la conformité du résultat de ce classement avec les critères qu'il s'était lui-même donnés.

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Je ne soulevais pas la question de la contribution de l'Ecole Polytechnique au culte bicentenaire de l'état, mais celle de la conformité du résultat de ce classement avec les critères qu'il s'était lui-même donnés.

Vivi je faisais juste une blagounette.

Edit: j'ai regardé leur classement… l'École polytechnique est inconnue a l'international, donc il est normal qu'elle ne figure pas dans ce classement, et elle n'est pas professionalisante puisqu'elle confie cette tache aux écoles d'applications, le classement est donc cohérent.

Posté
oui, on est d'accord, une école, ça sert avant à s'acheter un statut social.

Alors du fait, il faut voir comment ces magiciens oracles de RHs valorisent les écoles, et pour cela, il suffit juste de regarder les stats de sortie.

Moi, j'ai pas appris grand chose en école. ce qui compte, c'est avant tout toi-même, ta compréhension du marché, des tendances, etc…

mais bien sûr, il te faut un diplôme d'ingé. Aussi, si tu fais une école super côtée, tu auras beau être un mec moyen, et bien, tu t'en sortiras.

(surtout dans les domaines techniques, sinon, t'es un larbin, la société de statut est ainsi faite)

Moi non plus je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose en école (je le dis de manière exagéré évidemment), et je crois que c'est l'impression de tous ceux qui ont fait une grande école. Comme je l'avais dit dans un autre post, je crois que l'enseignement supérieure en France est avant tout un test pour savoir qui a la plus grande intelligence brute, et une recherche du prestige sociale.

Je ne connais personne qui aime vraiment le cursus prépa-grande école (surtout la prépa), on le fait juste par devoir et suivisme parce que c'est la pression sociale qui le veut. Certes il y a toujours en classe 2 ou 3 mecs qui aiment ça et sont vraiment passionnés par les maths et la physiques, qui ont une curiosité débordante, mais c'est extrêmement rare quand même, pour beaucoup la meilleure matière c'est le sport (ou comme moi SHS). J'en ai vu plein qui sont tombés rongés par la tristesse, surtout durant la première année où ceux qui ne s'en sortent pas dépriment à mort, j'étais vraiment très triste pour eux car à la fin ils s'isolaient beaucoup. Pour eux c'était l'horrible et méchante fac qui les guettait… Moi aussi j'ai connu un échec à la fin en ratant Polytechnique, mais à la différence de beaucoup ça ne m'a pas tant fait mal que ça, et peut-être aussi parce que c'était les premiers moments où j'ai commencé à me poser des questions existentielles. Il y a des vies que je ne suis pas prêt à assumer car j'en n'ai pas le tempérament. Je suis du genre tranquille et une vie avec beaucoup de responsabilités n'est pas faite pour moi, je suis comme ça.

J'avais envie d'écrire un livre sur ce sujet, car j'ai l'impression que c'est un sujet dont personne ne parle et qui concerne pourtant une grande partie de la jeunesse d'aujourd'hui. Une certaine jeunesse certes, pas toute la jeunesse, mais écrire un livre relativement académique nécessite quand même des sources, je ne peux faire tout un bouquin à partie de mon expérience. Car j'ai l'impression que le système a fait de nous des jeunes si prévisibles. Toujours les mêmes chemins selon son efficacité dans le système, du droit, de la médecine, de la pharmacie, de la psycho, à croire que nous avons tous eu une même vie et avons acquis les mêmes goûts. Ca m'embête d'être plus tard soigné par un médecin dont je sais d'avance que son seul désir est de rentrer chez lui jouer à la playstation, arrivé là où il en est par pression sociale. Les jeunes opticiens, pharmaciens, dentistes, me font bien sourir, juste des loosers qui ont pour la quasi totalité d'entre eux ratés médecine.

Je connais juste une seule personne dans mon entourage qui a non seulement réussi à vaincre le système, mais qui est en plus une vraie winneuse. Une fille qui pendant longtemps, depuis que je la connais, rêvait de faire vétérinaire car elle aimait les animaux, et elle l'est devenue. Tel que le disait Nietszche, elle est devenue ce qu'elle est, elle vaut bien mieux que tous ces Polytechniciens réunis, et des gens comme elle, on aimerait en voir partout.

Posté
Moi non plus je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose en école (je le dis de manière exagéré évidemment), et je crois que c'est l'impression de tous ceux qui ont fait une grande école. Comme je l'avais dit dans un autre post, je crois que l'enseignement supérieure en France est avant tout un test pour savoir qui a la plus grande intelligence brute, et une recherche du prestige sociale.

Je ne connais personne qui aime vraiment le cursus prépa-grande école (surtout la prépa), on le fait juste par devoir et suivisme parce que c'est la pression sociale qui le veut. Certes il y a toujours en classe 2 ou 3 mecs qui aiment ça et sont vraiment passionnés par les maths et la physiques, qui ont une curiosité débordante, mais c'est extrêmement rare quand même, pour beaucoup la meilleure matière c'est le sport (ou comme moi SHS). J'en ai vu plein qui sont tombés rongés par la tristesse, surtout durant la première année où ceux qui ne s'en sortent pas dépriment à mort, j'étais vraiment très triste pour eux car à la fin ils s'isolaient beaucoup. Pour eux c'était l'horrible et méchante fac qui les guettait… Moi aussi j'ai connu un échec à la fin en ratant Polytechnique, mais à la différence de beaucoup ça ne m'a pas tant fait mal que ça, et peut-être aussi parce que c'était les premiers moments où j'ai commencé à me poser des questions existentielles. Il y a des vies que je ne suis pas prêt à assumer car j'en n'ai pas le tempérament. Je suis du genre tranquille et une vie avec beaucoup de responsabilités n'est pas faite pour moi, je suis comme ça.

J'avais envie d'écrire un livre sur ce sujet, car j'ai l'impression que c'est un sujet dont personne ne parle et qui concerne pourtant une grande partie de la jeunesse d'aujourd'hui. Une certaine jeunesse certes, pas toute la jeunesse, mais écrire un livre relativement académique nécessite quand même des sources, je ne peux faire tout un bouquin à partie de mon expérience. Car j'ai l'impression que le système a fait de nous des jeunes si prévisibles. Toujours les mêmes chemins selon son efficacité dans le système, du droit, de la médecine, de la pharmacie, de la psycho, à croire que nous avons tous eu une même vie et avons acquis les mêmes goûts. Ca m'embête d'être plus tard soigné par un médecin dont je sais d'avance que son seul désir est de rentrer chez lui jouer à la playstation, arrivé là où il en est par pression sociale. Les jeunes opticiens, pharmaciens, dentistes, me font bien sourir, juste des loosers qui ont pour la quasi totalité d'entre eux ratés médecine.

Je connais juste une seule personne dans mon entourage qui a non seulement réussi à vaincre le système, mais qui est en plus une vraie winneuse. Une fille qui pendant longtemps, depuis que je la connais, rêvait de faire vétérinaire car elle aimait les animaux, et elle l'est devenue. Tel que le disait Nietszche, elle est devenue ce qu'elle est, elle vaut bien mieux que tous ces Polytechniciens réunis, et des gens comme elle, on aimerait en voir partout.

le truc qui me désespérait, c'était le décalage entre les tendances du marché dans mon secteur, d'une part, et le contenu des cours d'autre part.

c'était flippant. d'autant plus flippant, que je savais être le seul à lire toutes ces revues hebdo spécifiques de mon secteur, tout le monde s'en foutait, profs et élèves compris.

Et tout aussi flippant, le fait que les étudiants se fichaient éperdument de savoir sur quelle techno, il fallait viser, quel marché s'ouvrait, grandissait ou s'effondrait, etc…

Le mantra était : "je fais une école d'ingé, on me doit un emploi".

Posté
Et tout aussi flippant, le fait que les étudiants se fichaient éperdument de savoir sur quelle techno, il fallait viser, quel marché s'ouvrait, grandissait ou s'effondrait, etc…

Le mantra était : "je fais une école d'ingé, on me doit un emploi".

Rassure-moi, l'info c'est bien une valeure sure ? Parceque c'est vraiment quelque chose dans lequel je me sens alaise et que j'apprécie (g33K inside ; ). Et l'écologie, que tant de mes camarades veulent faire, …..

Une fille qui pendant longtemps, depuis que je la connais, rêvait de faire vétérinaire car elle aimait les animaux, et elle l'est devenue.

C'est surement un peu un looser, mais mon encien véto avait réussit médecine avant de faire des études de veto :doigt:. Il a perdu quelques années de sa vie quoi :icon_up:

Posté
Rassure-moi, l'info c'est bien une valeure sure ? Parceque c'est vraiment quelque chose dans lequel je me sens alaise et que j'apprécie (g33K inside ; ). Et l'écologie, que tant de mes camarades veulent faire, …..

"l'info", c'est pas un métier, ni même un secteur d'activité.

c'est très large comme domaine.

de l'informatique de gestion à l'info embarquée/industrielle, en passant par la programmation système, ya un monde colossal

et il y a des multitudes d'autres domaines.

Il faut que tu saches dans tout ce magma ce qui te fait le plus vibrer.

Posté
Mais si les meilleurs posts sont réservé au début à ceux qui sortent des meilleurs écoles … au bout de 15 ans, ceux qui ont les meilleurs expériences (donc les meilleurs posts) sont ceux qui ont fait les meilleurs écoles ?

N'est ce pas Freud qui disait que tout se joue avant 5 ans? Et bien j'affirme que la réussite d'une carrière professionnelle se joue avant 25 ans :doigt: . J'exagére évidemment (comme Freud?), je crois que cela dépend aussi des qualités (ambition, relationnel etc) de chacun et d'un facteur chance/réussite non négligeable. Et enfin tout le monde n'a pas la même idée de la réussite.

Sinon j'aime bien ce que tu dis Phantom Opera. Si on exclue certaines classes préparatoires militaires US, il me semble que le système des prépa est une particularité française. Avec le recul, j'ai l'impression d'être rentré dans un tunnel à sens unique à la suite de mon Bac. Au risque de passer pour un petit privilégié qui se plaint injustement d'avoir pu bénéficier de bonnes études, je suis dérangé par la sensation de n'avoir pas contrôlé mes choix et d'avoir effectivement cédé à une pression sociale à la quelle il est quasiment impossible de résister lorsqu'on a 18 ans (aller en prépa parce qu'on se débrouille au lycée, et choisir telle école parce qu'elle est la moins mal classée de celles auxquelles on peut prétendre).

Pour les étudiants australiens et suédois (et surement pour d'autres), il est fréquent de prendre une année sabatique à l'étranger en y faisant un "petit boulot". C'est l'occasion pour eux de découvrir une autre culture, s'ouvrir à d'autres idées et peut-être de réfléchir à ce qui les intéresse vraiment. Je trouve dommage que cela ne soit pas pratiqué en France. Ce serait assez mal perçu par l'environnement social je crois et pourtant c'est une année qui des fois pourrait permettre d'en sauver plusieurs.

Les jeunes opticiens, pharmaciens, dentistes, me font bien sourir, juste des loosers qui ont pour la quasi totalité d'entre eux ratés médecine.

Pas trés sympa pour eux :icon_up: (Et les kinés! les kinés! :warez: )

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Vivi je faisais juste une blagounette.

Edit: j'ai regardé leur classement… l'École polytechnique est inconnue a l'international, donc il est normal qu'elle ne figure pas dans ce classement, et elle n'est pas professionalisante puisqu'elle confie cette tache aux écoles d'applications, le classement est donc cohérent.

En fait, X n'est pas une école d'ingénieur. Elle ne délivre pas de titre.

Seulle l'école d'application délivre le titre d'ingé et donne l'orientation.

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Il faut que tu saches dans tout ce magma ce qui te fait le plus vibrer.

La sécurité, tout simplement parceque j'y connais rien :icon_up:

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Moi non plus je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose en école (je le dis de manière exagéré évidemment), et je crois que c'est l'impression de tous ceux qui ont fait une grande école. Comme je l'avais dit dans un autre post, je crois que l'enseignement supérieure en France est avant tout un test pour savoir qui a la plus grande intelligence brute, et une recherche du prestige sociale.

Assez d'accord. En ce qui me concerne j'ai surtout appris des choses dans ma première année (c'était peut être aussi qu'avant je n'avais jamais fait d'informatique pour ainsi dire), sur les deux suivantes j'ai plus eu une impression de rabachage.

Cependant, et là je dois avouer mon grand âge, l'école m'a fourni un environnement de travail au top : j'y suis rentré en 92 et on avait déjà internet en accès libre (hé oui j'ai connu la préhistoire du net…), la bibliothèque était accessible 24/24, les profs disponibles. Donc plus que les cours se sont surtout les conditions qui étaient différentes.

Posté
En fait, X n'est pas une école d'ingénieur. Elle ne délivre pas de titre.

Seulle l'école d'application délivre le titre d'ingé et donne l'orientation.

Si, l'X delivre un diplome d'ingenieur de l'École polytechnique en 3ieme annee et un diplome de formation polytechnicienne apres l'école d'application.

Posté
le truc qui me désespérait, c'était le décalage entre les tendances du marché dans mon secteur, d'une part, et le contenu des cours d'autre part.

c'était flippant. d'autant plus flippant, que je savais être le seul à lire toutes ces revues hebdo spécifiques de mon secteur, tout le monde s'en foutait, profs et élèves compris.

Et tout aussi flippant, le fait que les étudiants se fichaient éperdument de savoir sur quelle techno, il fallait viser, quel marché s'ouvrait, grandissait ou s'effondrait, etc…

Le mantra était : "je fais une école d'ingé, on me doit un emploi".

Les employeurs aussi s'en foutent! Ils ont besoin d'un informaticien? Faut prendre un mec qu'a fait une école d'ingé. Point. C'est aussi ça la pression sociale…

Posté
Pas trés sympa pour eux :icon_up: (Et les kinés! les kinés! :doigt: )

Pardon, par "looser", je ne voulais pas l'utiliser dans un sens péjoratif pour mépriser ou pour dire "espèce de nul", je voulais juste dire que ce sont des gens qui se sont laissés guider par la vie et que malgré leur statut social relativement prestigieux n'en demeure pas moins que ce sont des perdants au regard du système. Evidemment c'est vraiment très dur ce que j'ai dit car au fond nous sommes presque tous perdants dans la vie, moi le premier, car on s'est plus ou moins laissé guider par la vie.

Posté
Les employeurs aussi s'en foutent! Ils ont besoin d'un informaticien? Faut prendre un mec qu'a fait une école d'ingé. Point. C'est aussi ça la pression sociale…

n'empeche que quand je suis sorti de l'école, le marché a commencé à s'enfondrer, et bizarrement, ya des types qui ont mis 6 mois, voire plus pour trouver un taff, et moi, j'avais un contrat de travail en poche avant de finir mon stage de fin d'étude, histoire de partir en vacances, l'esprit tranquille.

La posture attentiste ne te fera tomber que justement dans des boites de merdes, qui te disent "oui, j'ai besoin d'un informaticien, donc je prend un ingé". et au moindre retournement de marché, plouf, chômage, et puis question salaire, ça ramponnera très vite.

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La posture attentiste ne te fera tomber que justement dans des boites de merdes, qui te disent "oui, j'ai besoin d'un informaticien, donc je prend un ingé". et au moindre retournement de marché, plouf, chômage, et puis question salaire, ça ramponnera très vite.

J'ai voulu faire l'école d'ingé à la française parce que ça fait bien. Après avoir vu le désastre de l'intérieur (attentisme, ignorance, niveau à la sortie insuffisant pour la plupart - dans la mienne il y a de plus une proportion de tricheurs hallucinante, et aussi plein de gens qui apprennent par coeur sans rien comprendre). Les discours pour me convaincre de rester m'ont plutôt fait pitié (et ça fait du bien d'entrendre ce que tu dis).

Je pense continuer malgré tout dans un Bac+5 (sans croire que ça puisse m'apporter plus qu'un bouquin à 40€), mais les écoles d'ingénieur on ne m'y reprendra plus.

Posté
J'ai voulu faire l'école d'ingé à la française parce que ça fait bien. Après avoir vu le désastre de l'intérieur (attentisme, ignorance, niveau à la sortie insuffisant pour la plupart - dans la mienne il y a de plus une proportion de tricheurs hallucinante, et aussi plein de gens qui apprennent par coeur sans rien comprendre). Les discours pour me convaincre de rester m'ont plutôt fait pitié (et ça fait du bien d'entrendre ce que tu dis).

Je pense continuer malgré tout dans un Bac+5 (sans croire que ça puisse m'apporter plus qu'un bouquin à 40€), mais les écoles d'ingénieur on ne m'y reprendra plus.

Comme je disais, un bac +5 t'apportera plus qu'un bouquin à 40 euros, car le bac+5 te permet d'accéder à un statut social, des emplois, etc…

bien sûr, ya des bac+5 qui ne valent rien, mais du point de vue de la marketabilité du diplôme, il y a beaucoup plus de bac+5 qui ne valent rien à l'université que pour les écoles d'ingés. L'association des anciens vend l'annuaire des anciens aux RHs, chasseurs de têtes & co, et j'ai eu pas mal de propositions d'emplois grâce à ce biais.

Moi, je savais bien que je n'apprenais rien et que ça me coûtait du fric, mais je voyais ça uniquement par rapport au retour sur investissement. et aujourd'hui, je pense que j'ai fait le bon choix.

Posté
J'ai voulu faire l'école d'ingé à la française parce que ça fait bien. Après avoir vu le désastre de l'intérieur (attentisme, ignorance, niveau à la sortie insuffisant pour la plupart - dans la mienne il y a de plus une proportion de tricheurs hallucinante, et aussi plein de gens qui apprennent par coeur sans rien comprendre). Les discours pour me convaincre de rester m'ont plutôt fait pitié (et ça fait du bien d'entrendre ce que tu dis).

Je pense continuer malgré tout dans un Bac+5 (sans croire que ça puisse m'apporter plus qu'un bouquin à 40€), mais les écoles d'ingénieur on ne m'y reprendra plus.

Faut pas exagérer quand même, l'école où t'as été était probablement une "petite" grande école. Il y a beaucoup de grandes écoles en tout genre, certaines même se prétendent école d'ingénieur alors qu'elles ne sont pas reconnues par le CIT (je ne me souviens plus du nom), genre EPITA pour citer l'une des plus anciennes, ou d'autres dont on voit les pubs dans les magazines. Même si d'autres voies professionnelles tels que les iup etc. ont un certain succès, les grandes écoles d'ingénieur garantissent toujours un relatif niveau de vie par rapport à d'autres voies d'enseignement.

Le mantra était : "je fais une école d'ingé, on me doit un emploi".

Bah en fait je crois que ça a toujours été l'idée reçue des écoles d'ingé, et des grandes écoles en général. Même si je n'avais pas de vocation particulière durant le lycée, j'avais quand même voulu faire une grande école, peu importe laquelle, car je me disais que je ne serais alors jamais au chômage (vu à quel point on parle de ce fléau y'avait de quoi avoir peur!).

Je comprend tout à fait tes préoccupations de l'époque Vincent. Moi aussi j'avais envie brièvement de me spécialiser en informatique car j'aimais l'informatique. Au collège je m'amusais à programmer avec le basic ST de l'Atari ST sans avoir beaucoup approfondi, et au lycée on faisait des mini-jeux sur les Texas Instrument (Morpion, Puissance 4, etc.). Et puis comme pour tout le monde, dont toi même (puisqu'on fait partie de la même génération), on fait partie de la génération jeu vidéo, donc l'informatique était logique. Mais malgré tout j'ai laissé tombé l'idée de me professionnaliser dans le domaine car je savais que la fillière était assez irrégulière. On avait un prof de maths qui était autrefois un ingénieur en informatique, c'était un prof très sympa avec qui on sympathisait , et une fois on avait parlé de l'informatique et il nous avait dit que le secteur était en crise depuis plusieurs années et qu'il avait dû se reconvertir. Bien sûr c'était à nuancer car c'était avant le boom internet et il s'était un peu trompé, le secteur embauchait beaucoup. Et j'ai l'impression que tout le monde s'est incrusté dans laa brèche à cette époque, y'en avait plein qui se préparaient pour une école d'informatique. Mais moi bof ça ne me tentait pas trop, peut-être parce que ce n'était pas très original. Je visais en fait l'Ecole de l'Air car j'aimais bien l'univers de l'aéronautique et tout ce qui tournait autour des avions de chasse, même si je savais que je n'aurais pas pu devenir pilote de chasse (à cause de ma vue et de mes conditions physiques), au moins je voulais traîner dans cet univers, même pour n'être qu'un mécano!!! (si si, je vous jure!). Mais malheureusement j'ai été recalé (ça m'a sûrement fait plus de peine que d'avoir râté Polytechnique), du coup je suis devenu aujourd'hui ingénieur en aménagement et construction (bâtiment pour aller vite lol) et je suis en relation avec les écoles d'archi et les agences d'archi sur Bastille (c'est une situation temporaire). Le secteur est plutôt tranquille et stable par rapport à l'informatique, l'inconvénient pour moi c'est que ce n'était pas tellement ce que j'espérais pour mon avenir, j'ai un peu cet amertune de m'être laissé guider par la vie. L'avantage par contre, c'est que je n'ai pas eu besoin de trop me déplacer, tandis que la plupart de mes camarades sont parti ailleurs et ont quitté Paris, moi je suis resté ici (en fait je me demande si c'était vraiment un avantage…).

Moi je crois Vincent que tu t'es bien organisé, que tu as su gérer ton parcours professionnel malgré la crise internet. Car malheureusement pour beaucoup d'ingénieur en informatique d'aujourd'hui, beaucoup sont devenus administrateurs réseaux, un peu sous-qualifié par rapport à leur diplôme et c'est bien dommage. Tu demeures quand même un winner car tu ne t'es jamais écarté du chemin que tu avais choisi au départ, c'est sans doute le plus important. Et puis aujourd'hui tu mènes une association, tu as une activité sérieuse en dehors du boulot, c'est plutôt bien, moi j'aime bien tes interventions et tes propos zélés m'ont bien fait rire. :icon_up:

Y'a aussi autre chose qui m'embête de mon côté, c'est que j'ai du mal à voir une perspective d'avenir, en théorie il y a possibilité d'évolution dans ma carrière, mais dans la pratique il y a beaucoup de gens qui ne bougent pas durant toute leur vie et ça ça m'inquiète un peu. Je touche aujourd'hui un peu moins de 2200euros net par mois et je travaille depuis moins d'un an, ce n'est pas extraordinaire mais c'est bien au-dessus du salaire moyen français donc a priori je ne devrais pas me plaindre, et c'est plus qu'honnête pour un ingénieur débutant. D'autant plus qu'habitant encore chez mes parents je ne paie pas encore de loyer, donc je ne me permettrai de faire un caprice sur l'argent. Mais j'ai l'impression que je suis déjà figé au stade où j'en suis, et y'a des chances pour que ma situation reste la même dans plusieurs années. Par rapport à mon amie véto, j'ai des raisons de m'inquiéter. Certes mon amie, qui est pour l'instant vétérinaire-assistant (et non pas assistante-vétérinaire!) travaille dans un cabinet et touche 1500 euros par mois, ce qui n'est vraiment pas terrible, mais à la différence de moi elle n'a pas à se soucier de son avenir car il y a une énorme possibilité d'évolution dans sa carrière. Un étudiant véto qui vient d'avoir sa carte de l'ordre n'est pas encore inscrit dans le tableau de l'ordre des vétérinaires et est obligé de travailler en tant que vétérinaire assistant (une forme scandaleuse de stage de longue durée, mais bon…), mais une fois que l'ordre a accepté de l'inscrire dans son tableau, elle deviendra une véritable vétérinaire et son salaire passera de 1500 à 3500, rien que ça, et tout au long de sa vie ça pourra monter jusqu'à 6000 si elle prend d'autres responsabilités administratives. Je n'aurais probablement pas ce privilège de mon côté, et en dehors de l'aspect pécunier, le simple fait que je vais sans doute devoir faire toujours la même chose jusqu'à la fin de ma vie m'embête beaucoup. :doigt:

Posté
La sécurité, tout simplement parceque j'y connais rien :icon_up:

dans cette partie, le domaine qui marche bien, c'est la gestion des identités.

càd avoir un seul système global de gestion des droits pour toutes les applis, les OS et systèmes de l'entreprise, du SAP, au badge qui ouvre la porte du building en passant par l'accès VPN, dans une dimension réseau, applis, systèmes et aussi métier, avec les process RH (embauche, démission, lancement de projets, etc…)

en ce moment, ça déchire.

c'est à la croisé de la sécurité et de l'info de gestion, qui autrefois étaient plutôt séparés, et là, ça va commencer à merger du fait de ces solutions.

cherche les docs du gartner, forrester et IDC et des blogs sur "identity management IdM", "user provisionning", "identity and access management IAM"

il me semble que les acteurs leaders là dedans sont sun, computer associates, oracle et ibm (tivoli)

tiens, je viens de trouver un blog

http://identityaccessmanagement.blogspot.com/

Invité jabial
Posté
Moi, je savais bien que je n'apprenais rien et que ça me coûtait du fric, mais je voyais ça uniquement par rapport au retour sur investissement. et aujourd'hui, je pense que j'ai fait le bon choix.

Je confirme : je ne cherche même pas de boulot et j'ai des coups de fils de recruteurs. Etre ingé, ça paie.

Posté
La posture attentiste ne te fera tomber que justement dans des boites de merdes, qui te disent "oui, j'ai besoin d'un informaticien, donc je prend un ingé". et au moindre retournement de marché, plouf, chômage, et puis question salaire, ça ramponnera très vite.

On peut avoir toute la volonté du monde, toute l'envie du monde, on est confronté à la demande du client. Les préjugés sont d'autant plus forts que les connaissances du client sont faibles.

Sans oublier non plus, spécialité française, les politiques RH. Comment juger/préselectionner quelqu'un pour un métier dont on ignore tout? Les solutions vont du plus exotique (graphologie, astrologie) au plus binaire (pas d'expérience professionnelle= pas de savoir-faire, senior = pas dynamique, etc). Et finalement, on demande 3-5 ans d'expérience au candidat pour être sûr qu'il saura reproduire ce qu'on attend de lui.

Je n'ai pas fait d'école ingé. J'ai suivi la filière universitaire. Le programme enseigné est un quasi copié-collé des cursus de software engineering des universités américaines. Mais l'université est très mal vue en France, et il faut justifier à chaque fois sa formation…

Posté
pas d'expérience professionnelle= pas de savoir-faire

Je suis plutôt d'accord avec ça.

Bien sûr, tu peux justifier d'une expérience non profesionnelle (réalisations personelles). Mais quelqu'un avec juste des études et un stage pas très intéressant, je n'aurais clairement pas envie de l'embaucher.

Posté
J'ai suivi la filière universitaire. Le programme enseigné est un quasi copié-collé des cursus de software engineering des universités américaines. Mais l'université est très mal vue en France, et il faut justifier à chaque fois sa formation…

Et après on relis dans la propagange de l'ONISEP que les RH quiffent les gens qui sortent de la fac parcequ'ils sont autonomes.

Posté
Je suis plutôt d'accord avec ça.

Bien sûr, tu peux justifier d'une expérience non profesionnelle (réalisations personelles). Mais quelqu'un avec juste des études et un stage pas très intéressant, je n'aurais clairement pas envie de l'embaucher.

mais c'est pas toi qui embauche ;-)

tu es plutôt à chercher à te faire embaucher.

Posté
Je suis plutôt d'accord avec ça.

Bien sûr, tu peux justifier d'une expérience non profesionnelle (réalisations personelles). Mais quelqu'un avec juste des études et un stage pas très intéressant, je n'aurais clairement pas envie de l'embaucher.

Oui et non. Entre un type qui aura écrit un CV pourri, et un autre, sans expérience celui-ci, qui aura su mettre en valeur le contenu de son CV, il n'y aura pas photo.

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