Aller au contenu

Send In The Clown


Taranne

Messages recommandés

Posté
mardi 1 mai 2007, 9h38

Hugo Chavez veut quitter le FMI et la Banque mondiale

HUGO CHAVEZ SOUHAITE QUE LE VENEZUELA QUITTE LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE

agrandir la photo

CARACAS (Reuters) - Dans une allocution prononcée la veille de la fête du travail, Hugo Chavez a annoncé qu'il souhaitait que le Venezuela quitte la Banque mondiale et le FMI, ainsi que la mise en place d'une série de mesures sociales en direction des vénézueliens.

Il compte créer une institution bancaire régionale qui se substituerait aux deux organisations responsables, selon lui, de la pauvreté en Amérique du sud.

Cette banque serait en partie financée par les revenus que le Venezuela tire de ses hydrocarbures.

"Nous n'avons pas besoin de monter jusqu'à Washington (NDLR, le siège du FMI et de la Banque mondiale), (…) nous allons en sortir", a lancé Chavez.

Chavez, qui dirige le pays depuis 1999, annonce ce retrait quelques semaines après que le Venezuela a remboursé ses dernières dettes auprès de la Banque mondiale.

Afin de bâtir cet Etat socialiste qu'il appelle de ses voeux, Chavez a également annoncé que le salaire minimum serait augmenté de 20% pour atteindre 615.000 bolivares (210 euros), malgré l'inflation record de 12% par an qui paralyse l'économie du pays.

La durée légale du travail quotidien sera quant à elle ramenée à six heures d'ici 2010.

"Les travailleurs vénézueliens méritent le meilleur du meilleur", a lancé celui qui considère Fidel Castro comme son mentor.

C
Posté

Bien, il accumule suffisamment de conneries (smic, inflation, controle des prix etc), on pourra rapidement le prendre en exemple de l'échec du socialisme. Ma seule crainte serait qu'il fasse des trucs intelligents au nom du socialisme, heureusement: non.

Posté

Avec les réserves de pétrole qu'il a, Chavez a quand même de sacrés atout de son côté. Dans le figaro économie d'hier, ils disaient qu'avec les hydrocarbures visqueux qu'il possédait le vénézuela passerait devant l'arabie saoudite en ce qui concerne les réserves prouvées!

Dans ces conditions, il peut faire un certain nombre de conneries.

En ce moment, il essaie de nationaliser les ressources pétrolières mais il est obligé de composer avec les majors américaines parce que la compagnie qui doit racheter tout cela est mal gérée et aura du mal à payer.

Wait and see, donc.

Posté
Bien, il accumule suffisamment de conneries (smic, inflation, controle des prix etc), on pourra rapidement le prendre en exemple de l'échec du socialisme. Ma seule crainte serait qu'il fasse des trucs intelligents au nom du socialisme, heureusement: non.

Si vraiment le Venezuela a remboursé ses dettes auprès de la Banque Mondiale, c'est plutôt une bonne chose. Mais ce n'est pas au nom du socialisme, c'est vrai.

Posté

Le mieux, c'est que ce type fait tout pour incarner le bolivarisme. Quelle plaisanterie ! Tout porte à croire que nous verrons encore ce dictateur pérorer pendant des heures en 2025.

Posté
Le mieux, c'est que ce type fait tout pour incarner le bolivarisme. Quelle plaisanterie ! Tout porte à croire que nous verrons encore ce dictateur pérorer pendant des heures en 2025.

Ouf, Castro commençait à me manquer, me voici donc rassuré pour les 18 prochaines années !

Posté
Il compte créer une institution bancaire régionale qui se substituerait aux deux organisations responsables, selon lui, de la pauvreté en Amérique du sud.

C'est pas gagné d'avance, semble-t-il.

Chávez rêve d'une banque plein Sud

Par Chantal RAYES

QUOTIDIEN : vendredi 4 mai 2007

Objectif : délivrer l'Amérique du Sud de la dépendance du FMI et de la Banque mondiale. Initiateur : le président vénézuélien Hugo Chávez. Hier, plusieurs ministres sud-américains des Finances devaient débattre, à Quito (Equateur), de la création d'une «Banque du Sud». Une idée qui peut paraître séduisante, dans une région dont le basculement à gauche est attribué à l'échec des politiques préconisées, dans les années 90, par les deux institutions internationales.

«Châtiment». Tout commence en février, quand Chávez et son homologue argentin, Néstor Kirchner, signent un mémorandum prévoyant la création d'une banque internationale regroupant les Etats d'Amérique du Sud, dans un délai de quatre mois. L'institution serait financée par les réserves internationales des pays de la région, dopées par la hausse des exportations des matières premières. Aujourd'hui placées «dans les banques et les institutions financières du Nord», dixit Chávez, ces réserves seraient ainsi réorientées vers l'Amérique du Sud, afin de financer son développement. Et cela sans les exigences requises par les institutions actuelles qui, en échange de leur secours financier, infligent «un véritable châtiment aux peuples» et «interviennent dans les décisions économiques des pays», selon Kirchner. Une allusion au FMI qui exige des pays qu'il assiste dans la conduite de leur politique économique un excédent budgétaire pour rembourser le service de leur dette.

Le ralliement de l'Argentine au projet de la Banque du Sud s'explique par l'accès limité du pays au marché financier international, depuis le moratoire déclaré sur sa dette à la suite de la crise financière de 2001. La Bolivie, l'Equateur et le Paraguay, parmi les pays les plus pauvres du continent, et, pour les deux premiers, de surcroît gouvernés par la gauche radicale, n'ont pas tardé à suivre. Reste le Brésil, le plus grand pays de la région, sans l'adhésion duquel le projet n'a aucune crédibilité. Or, Lula, qui incarne une gauche modérée, ne cache pas ses réticences : le mois dernier lors d'un sommet régional au Venezuela, Lula a refusé de signer le mémorandum d'adhésion à la Banque du Sud au motif que son rôle exact reste flou.

Critiques tempérées. Depuis plus de quatre ans qu'il est au pouvoir, le président brésilien, ex-icône des altermondialistes, a tempéré ses critiques vis-à-vis du FMI et n'a pas rompu avec les politiques de l'organisation internationale, même après avoir mis fin, en 2005, à l'accord qui liait le Brésil au Fonds. A Quito, son ministre des Finances, Guido Mantega, devait répéter que le Brésil est favorable à une coopération financière qui renforcerait l'intégration et l'autonomie de l'Amérique du Sud, mais qu'il préfère perfectionner les institutions régionales déjà en place, comme la Corporation andine de développement.

En clair : oui à un mécanisme de financement de projets de développement dans la région. Mais pas question, pour Brasília, d'accepter l'emploi des réserves internationales ni l'octroi de prêts sans contreparties. Pour le Brésil, une éventuelle institution régionale de crédit devra «fonctionner selon les normes du marché, et non pas corriger les déficits budgétaires [des pays, ndlr], dit Mantega. Et elle ne doit pas être un instrument politique». Un message clair à Hugo Chávez, qui cherche à s'ériger en leader régional.

Posté

Sortir du FMI et de la banque mondiale c'est sûrement pas la plus grosse bêtise de Chavez, je pense que la France devrait en faire autant.

Sinon il est en train de tuer la poule aux oeufs d'or, le Venezuela n'a qu'un seul avenir: celui de Nauru. Décidément, ces économies de rentes sont bien dangereuses pour les populations.

Histoire récente de Nauru

Après l'indépendance de 1968, le pays était voué à un brillant avenir économique. En effet, les énormes gisements de phosphate avait déjà été exploité abondamment par les étrangers qui ont contrôlé l'île, mais il en restait tout de même le tiers ce qui était amplemment suffisant pour assurer la prospérité à la faible population du pays. Ainsi, le PIB du pays à l'époque était presque trois fois supérieur à celui des États-Unis. Les dirigeants ne sachant pas trop où et comment investir l'argent du pays ont décidé d'offrir aux Nauruans une multitude d'avantages sociaux. Il n'y avait pas de taxes ni d'impôts et le téléphone, l'électricité et le logement étaient financés par l'État. De plus, un jeune désirant poursuivre ses études en Australie pouvait le faire sans frais. Il y avait même un terrain de golf où les habitants pouvaient jouer à volonté et ce gratuitement. Dans cette optique, la majorité des Nauruans ne travaillaient même pas.

Après toutes ces dépenses, il restait encore de l'argent. Le gouvernemet a donc investi dans l'immobilier australien et néo-zélandais. De plus, il s'est doté d'une flotte aérienne de cinq Boeing 737 pour fonder Air Nauru.

Aujourd'hui, le paradis a disparu. Les investissements immobiliers se sont effondrés et l'île est victime des folies de grandeur de ses dirigeants. Le PIB ne vaut plus que le quart de celui des États-Unis. Air Nauru s'est avéré être un véritable gouffre financier. Le président se permettait de monopoliser tous les avions afin de partir en vacances laissant ainsi plusieurs passagers frustrés au sol.

Pour essayer de remonter la pente, le pays s'abandonne au blanchiment d'argent. Pour seulement 25 000 dollars, on peut lancer une banque au Nauru. Ainsi, dans une cabane délabrée on retrouve 400 sièges sociaux de banques. On accepte même les réfugiées australiens en retour de quelques millions de dollars. En sommes, même ces mesures ne sont pas suffisantes pour maintenir l'économie en bonne santé. Le gouvernement est lourdement endetté. L'eau et l'électricité sont rationnées. Le tiers de la fonction publique a été remercié. L'unique appareil que possède encore Air Nauru est cloué au sol.

Le pire serait que Chavez meurt d'un cancer juste avant que le Venezuela finisse de pomper son pétrole. Là on entendrait parler pendant des siècles du socialisme triomphant à la Chavez.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...