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La Dernière Lettre De Môquet


Invité pasmal

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J'ai écouté une longue discussion sur le sujet sur France Cul lundi. Tous les intervenants étaient absourdis du choix de Guy Moquet. Il a été clairement expliqué que les tracts distribués par GM étaient anti de Gaulle et anglophobes, et certainement pas anti allemand, car le PCF ne l'était pas à ce moment là.

Les articles de l'humanité se réjouissant de voir des ouvriers français sympathisant avec les soldats allemands ont été cités.

Détail piquant: la maman de GM a fait partie de l'équipe qui est allée négocier avec l'occupant pour tenter d'obtenir l'autorisation de publier l'huma. Tu parles d'une famille de résistants.

Par contre le lendemain, un article du Parisien parlait du résistant Guy Moquet.

Si vous connaissez des gens qui vont à l'école et subissent ce lavage de cerveau, précisez leur que GM n'était pas résistant, et décrivez lui précisément quelles étaient ses activités.

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J'ai écouté une longue discussion sur le sujet sur France Cul lundi. Tous les intervenants étaient absourdis du choix de Guy Moquet. Il a été clairement expliqué que les tracts distribués par GM étaient anti de Gaulle et anglophobes, et certainement pas anti allemand, car le PCF ne l'était pas à ce moment là.

Les articles de l'humanité se réjouissant de voir des ouvriers français sympathisant avec les soldats allemands ont été cités.

Détail piquant: la maman de GM a fait partie de l'équipe qui est allée négocier avec l'occupant pour tenter d'obtenir l'autorisation de publier l'huma. Tu parles d'une famille de résistants.

Par contre le lendemain, un article du Parisien parlait du résistant Guy Moquet.

Si vous connaissez des gens qui vont à l'école et subissent ce lavage de cerveau, précisez leur que GM n'était pas résistant, et décrivez lui précisément quelles étaient ses activités.

Oui, enfin il n'était pas si collabo que ça si les nazis l'ont fusillé… Il est par contre clair qu'il aurait été plus intéressant de rappeller que la première action de résistance intérieure a été la manifestation interdite du 11 novembre 1940, organisée entre autres par le jeune Griotteray et des camelots du roi.

Mais il est vrai qu'ils sont de droite et moins télégéniques.

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Oui, enfin il n'était pas si collabo que ça si les nazis l'ont fusillé… Il est par contre clair qu'il aurait été plus intéressant de rappeller que la première action de résistance intérieure a été la manifestation interdite du 11 novembre 1940, organisée entre autres par le jeune Griotteray et des camelots du roi.

Mais il est vrai qu'ils sont de droite et moins télégéniques.

C'est vrai. Mais les permiers résistants n'étaient plus là à la Libération pour témoigner.

Posté

Son oncle avait choisi la voie de la clandestinité dès le début de l'Occupation, ce que les Allemands avaient tout de même fort peu apprécié.

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C'est vrai. Mais les permiers résistants n'étaient plus là à la Libération pour témoigner.

Si c'est d'Alain Griotteray qu'il s'agit, il était assez vivant pour écrire "Je ne demande pas pardon" à la suite du discours autoflagellant de Chirac au Vel d'Hiv

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Oui, enfin il n'était pas si collabo que ça si les nazis l'ont fusillé… Il est par contre clair qu'il aurait été plus intéressant de rappeller que la première action de résistance intérieure a été la manifestation interdite du 11 novembre 1940, organisée entre autres par le jeune Griotteray et des camelots du roi.

Mais il est vrai qu'ils sont de droite et moins télégéniques.

Il n'a pas été fusillé parcequ'il était ceci ou celà. Il a été fusillé en tant qu'otage, pratique usuelle de l'armée allemande depuis la 1ère guerre mondiale.

Wow, je ne pensais pas que je le verrais plus défendu ici que sur France Cul.

Je précise que, personnellement, je trouve tragique son éxécution. Mais ça ne justifie en rien de raconter des choses fausses sur son compte.

Son oncle avait choisi la voie de la clandestinité dès le début de l'Occupation, ce que les Allemands avaient tout de même fort peu apprécié.

Je suppose qu'il avait donc quitté le PC (à moins qu'il n'ait jamais été communiste).

En fait, un autre fait cité dans l'émission est que 75% des membres ont quitté le PC au début de l'occupation, dégouttés par son attitude collabo.

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C'est à peu près ça je crois (mais je connais mal l'histoire du PCF) : alors que les dirigeants exécutifs se ralliaient, sinon directement à l'Allemagne nazie, du moins indirectement via le pacte germano-soviétique, la majorité des adhérents / militants a choisi la voie de la clandestinité et trouvait cette alliance contre-nature (elle l'était à mon sens, malgré tous les points communs entre nazisme et communisme, voir les débats Furet / Nolte ; il s'agissait surtout d'une question de géopolitique et d'alliances militaires entre Staline et Hitler).

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Wow, je ne pensais pas que je le verrais plus défendu ici que sur France Cul.

Avez vous réellement lu ce que j'ai écrit? les vrais résistants de la première heure n'étaient pas du bord des communistes…

Posté
Nombre de gens de ma région et de cette époque m'ont conté aussi les assassinats, les viols, les pillages effectués par certains de ces maquisards communistes à l'encontre de ceux qui représentaient à leurs yeux le capitalisme, et le bourgeois.

Cette pourriture révolutionnaire était apparemment plus occupée à satisfaire la lutte des classes qu'à faire la guerre à l'envahisseur.

Comme je l'ai dit en d'autres lieux, ma famille garde un souvenir cuisant ému du maquis communiste. Ma famille paternelle était paysanne et auvergnate, c'est dire si elle cumulait les handicaps. Une nuit de 1943, ils furent gentiment réveillés par l'irruption d'un groupe armé qui avec la délicatesse que l'on imagine sortirent femmes, enfants et vieillard du lit, mitraillette à la main pour les coller face au mur de la grange. Ensuite ils eurent droit au traditionnel laïus patriotique sur la nécessité de la réquisition des denrées alimentaires en faveur des valeureux combattants de la Frânce Libre. Forts de cette autorité, les soudards firent main basse sur la quasi totalité des réserves destinées à nourrir la famille durant l'hiver, sans parler de la razzia dans le poulailler et l'étable qui fut vidée. Celui qui était visiblement le chef de la meute leur laissa pour tout espoir de paiement futur un vague billet dactylographié censé être présenté à la préfecture dès la libération pour paiement de la réquisition. Inutile de préciser que le torche-cul a fait beaucoup rire les fonctionnaires préfectoraux la libération venue.

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Je ne suis pas tout à fait d'accord (chanter les louanges d'un coco, j'ai du mal) avec ce commentaire trouvé chez Koztoujours, mais je trouve qu'il est très pertinent :

Rien d’excessif à dire que ce jeune homme n’est pas mort pour la France, il me semble. Il n’y a pas de honte à ça. Evidemment, en écrivant à Herriot pour demander la libération de son père, il ne crie pas “Vive Moscou”. Notons aussi que cette lettre date d’avant l’occupation (cette information me paraissait pertinente tout à l’heure pour une raison que j’ai oubliée, je la consigne comme un résidu stratigraphique du cours de ma pensée).

Moi je trouve l’exemple assez bien choisi, justement parce qu’il n’y a aucune espèce de morale simple à en tirer. Un jeune homme endoctriné par un parti stalinien et collaborationniste de fait, outré par l’arrestation de son père (par la République, pas par Vichy), arrêté lui-même par la police française (de Vichy cette fois) pour avoir tracté contre la misère et les capitalistes en pleine occupation nazie, tabassé, puis finalement victime par ricochet des représailles de l’occupant suite à un des ces actes de résistance spectaculaires et contreproductifs (pour rester poli) qui ont tant fait pour la gloire sanglante du PCF. La République, les communistes, les nazis, Vichy ont tous pris leur part à cet infanticide absurde. Il n’est pas mort pour la France, Guy Môquet, il est mort pour rien, tout simplement. Ou plutôt par conneries. Au pluriel.

Donc, Guy Môquet, sorte de “soldat connu” de la 2e guerre mondiale, symbole de l’absurdité de la guerre, de l’innocence de la jeunesse et du bordel innommable qu’a été cette période, moi je dis, très bien.

Après, en faire le symbole de “ceux qui ont dit non”, ça n’a pas grand sens.

Et cette histoire de dire “non”, ça m’horripile, aussi. Comme si c’était une vertu en soi. Il n’y a pas de discours plus creux que cette exaltation de la négation. Autant exalter le point-virgule, l’imparfait du subjonctif, ou même les plantes vertes. Faurisson aussi, il dit “non”, après tout. Ca ne veut rien dire ces conneries.

D’autant que dire non, c’est la première chose qu’on apprend quand on est gamin, et qu’il n’y a pas besoin de les y pousser beaucoup, les jeunes. La difficulté, c’est de dire oui, justement, de dire oui aux bonnes choses, et de s’engager derrière. Mais dire “non”, c’est peut-être une vertu très utile quand on est occupés par les nazis, mais voilà, ça n’arrive heureusement pas tous les jours.

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Avez vous réellement lu ce que j'ai écrit? les vrais résistants de la première heure n'étaient pas du bord des communistes…

Je répondais à ta phrase "il n'était pas si collabo que ça". Elle n'était fondée sur aucune réalité.

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Sinon, au cas où il n'est pas clair pour tolut le monde ici que le PCF n'était pas anti nazi en 1940. Il ne l'était pas.

France cul soulignait un autre aspect du pacte germano soviétique:

L'allemagne aurait-elle attaqué à l'Ouest, si elle avait pu craindre l'ouverture d'un front à l'Est?

Si on pense que ça l'aurait fait hésiter, alors ce pacte commence à ressembler à un blanc seing de Staline à Hitler pour nous régler notre compte.

D'autant plus dur de ranger les gens qui croyaient en ce pacte dans le camp des patriotes.

Posté
Sinon, au cas où il n'est pas clair pour tolut le monde ici que le PCF n'était pas anti nazi en 1940. Il ne l'était pas.

France cul soulignait un autre aspect du pacte germano soviétique:

L'allemagne aurait-elle attaqué à l'Ouest, si elle avait pu craindre l'ouverture d'un front à l'Est?

Si on pense que ça l'aurait fait hésiter, alors ce pacte commence à ressembler à un blanc seing de Staline à Hitler pour nous régler notre compte.

D'autant plus dur de ranger les gens qui croyaient en ce pacte dans le camp des patriotes.

Cela ne devrait même plus faire débat, à plus forte raison ici.

Posté
Sinon, au cas où il n'est pas clair pour tolut le monde ici que le PCF n'était pas anti nazi en 1940. Il ne l'était pas.

France cul soulignait un autre aspect du pacte germano soviétique:

L'allemagne aurait-elle attaqué à l'Ouest, si elle avait pu craindre l'ouverture d'un front à l'Est?

Si on pense que ça l'aurait fait hésiter, alors ce pacte commence à ressembler à un blanc seing de Staline à Hitler pour nous régler notre compte.

D'autant plus dur de ranger les gens qui croyaient en ce pacte dans le camp des patriotes.

Euh… Ce sont la France et l'Angleterre qui ont déclaré la guerre, techniquement parlant.

Donc, le blanc seing, je le vois bien pour la liquidation de la Pologne, et même des Sudètes, mais pour nous régler notre compte à nous, il a fallu que nous nous y mettions nous-mêmes.

Cela étant, la guerre éclair n'aurait peut-être pas eu lieu si l'Allemagne avait craint une attaque à l'Est. Mais peut-être seulement.

Posté
Oui, enfin il n'était pas si collabo que ça si les nazis l'ont fusillé… Il est par contre clair qu'il aurait été plus intéressant de rappeller que la première action de résistance intérieure a été la manifestation interdite du 11 novembre 1940, organisée entre autres par le jeune Griotteray et des camelots du roi.

Mais il est vrai qu'ils sont de droite et moins télégéniques.

Tu le dis toi-même : "entre autres". Ils n'étaient pas tous de droite, loin de là. Pour mémoire, concernant par exemple l'Action française :

Charles Maurras qualifie de « divine surprise » l'arrivée au pouvoir du Maréchal Pétain. Il soutient alors activement la politique de Vichy, et en qui il voit le symbole de l'unité, dans le prolongement de l'Union Sacrée de 1914. Cependant, l'Action française se divise profondément :

Posté
Sinon, au cas où il n'est pas clair pour tolut le monde ici que le PCF n'était pas anti nazi en 1940. Il ne l'était pas.

France cul soulignait un autre aspect du pacte germano soviétique:

L'allemagne aurait-elle attaqué à l'Ouest, si elle avait pu craindre l'ouverture d'un front à l'Est?

Si on pense que ça l'aurait fait hésiter, alors ce pacte commence à ressembler à un blanc seing de Staline à Hitler pour nous régler notre compte.

Il est même à peu près certain que Staline espérait la guerre et la victoire de l'Allemagne sur les démocratie bourgeoise d'Europe de l'ouest. L'Urss aurait ensuite attaqué un régime nazi affaibli par les combats et serait apparu comme une force de libération des pays occidentaux occupés par l'Allemagne. Jusqu'au bout, c'est à dire Barbarossa, les soviétiques ont donné un maximum de gages de bonne foi aux nazis, il s'agissait bien d'une coopération militaire active et pas simplememnt d'une neutralité.

Le plan a d'ailleurs finalement plutôt bien fonctionné même si les russes ont dû se contenter de l'Europe de l'Est et d'une moitié d'Allemagne.

Posté
C'est à peu près ça je crois (mais je connais mal l'histoire du PCF) : alors que les dirigeants exécutifs se ralliaient, sinon directement à l'Allemagne nazie, du moins indirectement via le pacte germano-soviétique, la majorité des adhérents / militants a choisi la voie de la clandestinité et trouvait cette alliance contre-nature (elle l'était à mon sens, malgré tous les points communs entre nazisme et communisme, voir les débats Furet / Nolte ; il s'agissait surtout d'une question de géopolitique et d'alliances militaires entre Staline et Hitler).

Je ne suis pas spécialiste non plus, mais de ce que j'ai retenu : en 1939 Daladier fait dissoudre le PC en raison de son approbation du pacte germano-soviétique. Ceux qui partent dans la clandestinité sont donc les dirigeants qui sont sur la ligne demandée par Moscou. Les communistes qui refusent le pacte (il y en a eu sans doute eu, mais une majorité je ne pense pas) n'ont aucune raison de passer dans la clandestinité, ils n'ont qu'à participer à la guerre comme les autres Français… Après la défaite de la France, il y a surement des communistes qui choisissent tout de suite la résistance, mais d'une part je doute fort que ça ait eu une grande importance car ils ne peuvent compter sur aucune aide de la structure clandestine du parti dont on a déjà dit quelle était la position à ce moment, et d'autre part je ne crois pas du tout que ce soit là encore une majorité.

Par ailleurs concernant l'alliance contre-nature qui aurait dû choquer les militants : depuis 1917, la ligne officielle communiste varie beaucoup, il y a eu par exemple la ligne "classe contre classe" qui désigne comme pire ennemi les sociaux-démocrates type SFIO, puis l'alliance dans des fronts populaires allant assez loin à droite, le défaitisme révolutionnaire condamnant toute guerre, la résistance au fascisme rendant au contraire nécessaire l'engagement militaire, les "démocraties bourgeoises" ont été rejetées dos à dos avec les régimes "fascistes" voire considérées comme encore plus dangereuses pour l'URSS, puis au contraire il est devenu nécessaire de les défendre contre la montée du fascisme etc. La seule chose qui n'ait jamais changé : l'URSS (et plus tard avec elle le camarade Staline) a toujours raison, tous les moyens sont bons pour la défendre. Le pacte de non-agression, ça n'est jamais qu'un changement de ligne brutal de plus.

Posté
Euh… Ce sont la France et l'Angleterre qui ont déclaré la guerre, techniquement parlant.

Donc, le blanc seing, je le vois bien pour la liquidation de la Pologne, et même des Sudètes, mais pour nous régler notre compte à nous, il a fallu que nous nous y mettions nous-mêmes.

Cela étant, la guerre éclair n'aurait peut-être pas eu lieu si l'Allemagne avait craint une attaque à l'Est. Mais peut-être seulement.

OK pour la déclaration de guerre. L'honnêteté intellectuelle nous oblige cependant de constater que, comme la drôle de guerre l'a assez démontré, la France et le Royaume Unis n'avaient pas d'intentions offensives.

Sur la Pologne, il n'y a pas eu blanc seing, il y a eu coinvasion avec défilé de triomphe commun Soviétonazi. La différence est nette.

Certes l'histoire fiction ne peut être que cela, de la fiction. Maintenant, ce n'est pas tant ça qui m'intéressait que les attentes de Staline quand il signa. Le post de Bob sur ce point me parait digne d'intérêt.

Posté
Maintenant, ce n'est pas tant ça qui m'intéressait que les attentes de Staline quand il signa. Le post de Bob sur ce point me parait digne d'intérêt.

Je pense que l’analyse de "Bob" est erronée.

Les attentes de Staline étaient simples : comme la grande majorité des observateurs de l’époque, il s’attendait à ce que les boches s’écrasent sur la ligne Maginot et se perdent dans une guerre longue comme en 14 ( sauf quelques-uns comme De Gaulle avaient perçu les conséquences de l’utilisation des blindés).

Rares sont ceux qui voyaient les Allemands vainqueurs, surtout aussi vite, et surtout que quantitativement, l’armée française lui était égale en force.

Bref, l’idée de Staline, qu’expose d’ailleurs Joukov dans ses mémoires, est qu’après s’être neutralisé sur le front, il pourrait intervenir en envahissant l’Allemagne par la Pologne (d’où l’intérêt des territoires récupérés à la suite du pacte, considéré comme une base avancée pour l’invasion future) et établir enfin un démocratie populaire dans cette grande puissance industrielle. Staline, qui n’ignorait rien des volontés d’Hitler de se faire la Russie, s’accommodait très bien des démocraties bourgeoises. Il leur avait d’ailleurs proposé un pacte pour attaquer l’Allemagne dès 37, pacte que refusa d’entériner la Pologne.

Posté
OK pour la déclaration de guerre. L'honnêteté intellectuelle nous oblige cependant de constater que, comme la drôle de guerre l'a assez démontré, la France et le Royaume Unis n'avaient pas d'intentions offensives.

Indiscutablement. C'était d'ailleurs leur principal problème. Il n'empêche que si blanc seing il y eut, il me paraît difficile de défendre qu'il concernait l'attaque de la France, vu que, tout de même, c'est l'Allemagne à qui on a déclaré la guerre.

Si tu remplaces le terme "blanc seing" par "incitation discrète", je serais plus d'accord.

Sur la Pologne, il n'y a pas eu blanc seing, il y a eu coinvasion avec défilé de triomphe commun Soviétonazi. La différence est nette.

Il y a eu blanc seing mutuel, et puis coinvasion. Ce blanc seing mutuel, c'était le traité.

Mais je pinaille… :icon_up:

Certes l'histoire fiction ne peut être que cela, de la fiction.

Pas compris

Posté
Si vous avez le temps, le numéro spécial de l'Huma sur la commémoration de l'assassinat du jeune Guy Môquet vaut son pesant de caviar socialiste :icon_up:

Oui je l'ai trouvé en salle des profs gracieusement mis à disposition. La seule référence au pacte germano-soviétique c'est trois lignes sur un numéro entier et c'est très flou. En gros on comprend que c'est pas important…l'important c'est que Guy Moquet est un héros, et que l'ensemble des communistes coïncide presque entièrement avec l'ensemble des résistants.

Très surprenant non ?

Posté

Non…Pas possible…. :icon_up:

Dîtes moi que je rêve !! Pincez moi !!

Dans la salle des profs ???

Dieu me préserve de cela, je vis heureusement dans un monde parallèle….

Avez-vous droit aux mêmes égards pour Guevara ? Simple curiosité.

Posté
Je pense que l’analyse de "Bob" est erronée.

Les attentes de Staline étaient simples : comme la grande majorité des observateurs de l’époque, il s’attendait à ce que les boches s’écrasent sur la ligne Maginot et se perdent dans une guerre longue comme en 14 ( sauf quelques-uns comme De Gaulle avaient perçu les conséquences de l’utilisation des blindés).

Rares sont ceux qui voyaient les Allemands vainqueurs, surtout aussi vite, et surtout que quantitativement, l’armée française lui était égale en force.

Bref, l’idée de Staline, qu’expose d’ailleurs Joukov dans ses mémoires, est qu’après s’être neutralisé sur le front, il pourrait intervenir en envahissant l’Allemagne par la Pologne (d’où l’intérêt des territoires récupérés à la suite du pacte, considéré comme une base avancée pour l’invasion future) et établir enfin un démocratie populaire dans cette grande puissance industrielle. Staline, qui n’ignorait rien des volontés d’Hitler de se faire la Russie, s’accommodait très bien des démocraties bourgeoises. Il leur avait d’ailleurs proposé un pacte pour attaquer l’Allemagne dès 37, pacte que refusa d’entériner la Pologne.

Ça revient au même pour la discussion que j'avais, si l'on est d'accord qu'il espérait un effet incitatif du pacte pour diriger vers l'Ouest les vélléités allemandes.

C'est sûr que personne ne pouvait s'attendre au degré de coriacité de la France: pour rappel, la Pologne a tenu plus longtemps alors qu'elle était attaqué des deux côtés!

Indiscutablement. C'était d'ailleurs leur principal problème. Il n'empêche que si blanc seing il y eut, il me paraît difficile de défendre qu'il concernait l'attaque de la France, vu que, tout de même, c'est l'Allemagne à qui on a déclaré la guerre.

Si tu remplaces le terme "blanc seing" par "incitation discrète", je serais plus d'accord.

Il y a eu blanc seing mutuel, et puis coinvasion. Ce blanc seing mutuel, c'était le traité.

Mais je pinaille… :icon_up:

Pas compris

OK je pense que nous sommes à peu près d'accord. Ma phrase très mal écrite sur la fiction veut seulement dire, bien malin qui peut dire ce qui se serait passé en l'absence du pacte (on ne peut qu'estimer sa force incitative).

Oui je l'ai trouvé en salle des profs gracieusement mis à disposition. La seule référence au pacte germano-soviétique c'est trois lignes sur un numéro entier et c'est très flou. En gros on comprend que c'est pas important…l'important c'est que Guy Moquet est un héros, et que l'ensemble des communistes coïncide presque entièrement avec l'ensemble des résistants.

Très surprenant non ?

Ironie.

Posté
Non…Pas possible…. :doigt:

Dîtes moi que je rêve !! Pincez moi !!

Dans la salle des profs ???

Dieu me préserve de cela, je vis heureusement dans un monde parallèle….

Avez-vous droit aux mêmes égards pour Guevara ? Simple curiosité.

J'ai obtenu ma mutation cette année et par hasard l'un des deux établissements dans lequel je travaille se trouve être relativement favorisé et donc peuplé majoritairement de "vieux" profs. Après 5 ans dans l'armée rouge en banlieue je pensais trouver des profs d'horizons intellectuels plus variés, plus nuancés.

Tu parles ! Ce sont presque les mêmes ! Ils sont juste nettement plus dégrossis au niveau des manières, donc ça se passe bien ; mais au moindre sujet un peu politique…Une perle l'autre jour : "Je ne comprends rien à l'économie, mais il y a des économistes de gauche qui ne sont pas d'accord, c'est donc un coup fourré des riches" ou alors "C'est triste mais il faut bien un jour unifier les peuples par la violence, sinon imagine on parlerait pas tous français aujourd'hui. C'est pour le bien des gens."

Heureusement qu'il y a du pinard à la cantine, moi j'vous l'dis ! :icon_up:

Je ne me souviens plus pour le Che. C'était quand ?

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