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Stimuler La Croissance


Nico

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Posté

http://www.libres.org/francais/conjoncture…ffer_c_4406.htm

Laffer, vous connaissez ? Si vous nous lisez depuis longtemps, vous devriez connaître. Mais, de toutes façons on ne peut vous en vouloir d'ignorer ce que Bercy feint d'ignorer. Quand en 1995 il a été question de baisse des impôts (comme CHIRAC l'avait promis) nos inspecteurs des finances ont crié au scandale, en agitant le spectre d'un déficit budgétaire record. On ne croyait pas à « l'effet Laffer » Et on a augmenté la TVA et autres prélèvements…

Les Américains, eux connaissent LAFFER, cet économiste conseiller de REAGAN qui a expliqué quelque chose de très simple : la baisse des taux d'imposition stimule l'offre, donc la croissance, donc le rendement des impôts. Voilà pourquoi le déficit budgétaire se réduit.

S'il en était besoin, ce qui se passe en ce moment à Washington devrait confirmer une fois de plus la pertinence de cette analyse. Les démocrates en sont encore consternés : G.W. BUSH a baissé les impôts, ce qui selon eux devait provoquer un déficit budgétaire accru, or celui-ci s'est établi à son plus bas niveau depuis quatre ans !

Le plus faible déficit budgétaire depuis quatre ans

Cela fait maintenant six ans que G.W.BUSH est au pouvoir et l'un des éléments clefs de sa politique économique n'a pas varié : la baisse des impôts. Certes, on aurait pu espérer encore mieux et BUSH n'a pas osé franchir certains pas, comme celui de la flat tax. De plus, en raison de l'opposition d'une partie du Congrès, il n'a pas encore réussi à rendre permanente sa baisse d'impôts. Mais toujours est-il que baisse des impôts il y a eu.

Selon tous les experts keynésiens, cette politique devait entraîner une catastrophe budgétaire : un impôt de 30% rapporte moins qu'un impôt de 40%. Mais les keynésiens ignorent tout de la logique de la croissance, qu'ils cherchent du côté de la dépense (vivent les dépenses publiques), alors qu'elle est du côté de l'initiative des entrepreneurs, des travailleurs et des épargnants, toutes personnes qui n'aiment pas être volées par l'Etat !

Ainsi le déficit budgétaire américain est-il revenu, lors de l'année fiscale 2006, qui s'est terminée le 30 septembre, à son plus bas niveau depuis quatre ans. Selon le Trésor américain, il s'est établi à 247,7 milliards de dollars (198 milliards d'euros), soit 22% de moins qu'en 2005. On est surtout très en dessous des prévisions pessimistes de 423 milliards de dollars faites en février 2006 : on en est presque à moitié moins.

Le déficit représente 1,9% du PIB, contre 3% en Europe

Il faut remonter à 2002 pour trouver un déficit plus faible (159 milliards). Inutile de dire que G.W BUSH a salué de la Maison Blanche « une réduction spectaculaire » du déficit des finances publiques et il s'est félicité d'avoir rempli avec trois ans d'avance sa promesse de la campagne présidentielle de 2004 de réduire de moitié, en pourcentage du PIB, ce déficit.

Certes, le déficit qui reste peut paraître important, mais il reste modéré à l'échelle des Etats-Unis : il s'établit en effet cette année à 1,9% du PIB, soit bien en dessous de la plupart des déficits européens, qui sont autour des 3%, maximum autorisé par Bruxelles.

Le succès américain s'explique par la croissance spectaculaire qu'ont connue les Etats-Unis jusqu'à cette année, où elle commence à se ralentir (en particulier avec la fin de la bulle immobilière). L'an dernier nous étions encore certains trimestres sur une pente de 5%. Mais cette croissance, à son tour, a eu pour cause les baisses d'impôt des années précédentes. Celles-ci, comme le dit le président BUSH, ont permis aux Américains de « conserver une proportion plus importante de ce qu'ils gagnent ».

Or ce seul fait suffit à tout changer : quand vous gagnez 100 et qu'il vous en reste désormais 70 après impôts, vous n'avez pas le même comportement que si vous gagnez 100 et qu'il vous en reste seulement 60. Il y a là une formidable incitation à entreprendre, à créer des richesses nouvelles, à investir, à travailler plus, à faire des heures supplémentaires, à reprendre un job, à chercher à progresser dans son travail, à épargner plus, bref à produire plus pour gagner plus. Qui dit hausse de la production dit hausse de la matière imposable, dont du rendement des impôts. Voilà pourquoi un taux d'impôt de 30% finit au bout de quelques années par rapporter davantage qu'un taux d'impôt de 40%.

Mais il aurait fallu réduire massivement les dépenses publiques

Voilà pourquoi Le Monde qui, il faut le dire, rapporte assez objectivement ces chiffres, se trompe quand il titre sur quatre colonnes « le déficit budgétaire américain a fondu grâce à la croissance et malgré les baisses d'impôts » ; il faudrait écrire « le déficit budgétaire américain a fondu grâce à la croissance obtenue grâce aux baisses d'impôts » et non malgré eux.

Il faut en effet mesurer le chemin parcouru. Alors que les taux d'imposition ont baissé, les recettes fiscales ont progressé cette année de 11,8%, (les recettes de l'impôt sur les sociétés de 27,2%, celles de l'impôt sur le revenu de 12,6%), tandis que les dépenses augmentaient de 7,4% à 2 650 milliards. Si l'on peut faire un reproche au Président BUSH et surtout au Congrès, c'est de ne pas avoir baissé les dépenses publiques : une hausse de 7,4% des dépenses budgétaires, ce n'est pas du tout raisonnable. Si les dépenses avaient seulement été stabilisées, le déficit budgétaire aurait pratiquement disparu. Il aurait fallu faire maigrir l'Etat fédéral, comme REAGAN y était parvenu en son temps.

Des think tanks comme Heritage Foundation reprochent vivement à G.W.BUSH d'avoir laissé filer les dépenses publiques, non seulement à cause de la guerre, mais aussi les dépenses de retraite ou de santé. Et la situation démographique va faire que les retraites pèseront de plus en plus. Il aurait donc fallu, selon Heritage, prendre les devants et diminuer maintenant massivement les dépenses publiques. Les déficits repartiront si les dépenses dérapent à nouveau, a fortiori si la croissance devait se ralentir.

La politique économique américaine a donc ses faiblesses, les finances publiques traînent une dette importante (même si elle est là encore inférieure à celle de la France en pourcentage du PIB) Mais la preuve est faite que, pour l'économie comme pour les finances publiques, il faut réduire les taux d'imposition. Partout et toujours.

Posté

Donc, en résumé, la baisse du déficit provient de la hausse des impôts (en valeur absolue) et se fait malgré une hausse des dépenses. Pas fameux tout ça.

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la guerre n'a t'elle pas joué?

je veut dire,est elle prise en compte? cela genere beaucoup d'argent (medias,fabrication d'armes,maintenance ec…)

on sait bien qu'une bonne guerre est idéale pour booster les finances d'un pays en chutte libre… :icon_up::doigt:

Posté
  hamtaro a dit :
la guerre n'a t'elle pas joué?

je veut dire,est elle prise en compte? cela genere beaucoup d'argent (medias,fabrication d'armes,maintenance ec…)

on sait bien qu'une bonne guerre est idéale pour booster les finances d'un pays en chutte libre… :icon_up::doigt:

Pourquoi faire une guerre? On pourrait avoir le même résultat en cassant toutes les vitres des Etats Unis, tu imagines tout l'argent que ça génèrerait grace aux réparations nécessaires?

http://www.liberaux.org/wiki/index.php?tit…tre_cass%C3%A9e

Posté

Non, Laffer disait que quand les impôts d'une société étaient trop élevés, l'Etat ne gagnait plus un rond et finissait par perdre car les plus riches, les investisseurs fichaient le camp. Il disait qu'en réduisant le poids de l'Etat, on enrichissait l'Etat car :

FORTE BAISSE D'IMPOTS = AUGMENTATION DES INVESTISSEMENTS ET DE LA CONSOMMATION = RENTREES FISCALES

ET AINSI RENTREES FISCALES = REDUCTION DU DEFICIT.

Ainsi les théories selon lesquelles l'Etat doit agir sur la demande pour réduire ses dettes est totalement infondée et stupide, ce n'est qu'en encourageant l'offre qu'on relancera la croissance !

Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
Donc, en résumé, la baisse du déficit provient de la hausse des impôts (en valeur absolue) et se fait malgré une hausse des dépenses. Pas fameux tout ça.

Tu as moins d'impôts, et tu te plains ? Je ne comprendrai décidément jamais la soit-disant "logique" libertarienne.

  hamtaro a dit :
on sait bien qu'une bonne guerre est idéale pour booster les finances d'un pays en chutte libre… :icon_up::doigt:

Non, une guerre coute à l'Etat, mais ne rapporte pas (en tout cas, pas au niveau financier). Et une guerre, ça coute de plus en plus cher.

Posté
  Rincevent a dit :
Tu as moins d'impôts, et tu te plains ? Je ne comprendrai décidément jamais la soit-disant "logique" libertarienne. […]

Relis bien l'article et tu verras que les impôts ont augmenté. Ils ont augmenté moins vite que si Bush n'avait pas pris les mesures dont il est question mais ils ont augmenté quand même. Un déficit ne peut pas baisser alors que les dépenses augmentent si les impôts n'augmentent pas plus vite encore. Je cite:

  Citation
les recettes fiscales ont progressé cette année de 11,8%, (les recettes de l'impôt sur les sociétés de 27,2%, celles de l'impôt sur le revenu de 12,6%),

Donc, à moins que la population américaine ait augmenté de 12,6%, les Américains paient plus d'impôts sur le revenu qu'avant.

Je sais ce que tu vas dire: "en pourcentage du PIB blablabla… " et je te répondrai que l'augmentation du PIB tient beaucoup à l'augmentation des dépenses publiques. Autrement dit, il n'y a pas de quoi se réjouir. C'est la fin de la relance keynésienne bushiste et maintenant le retour de manivelle peut commencer.

Posté

Même en instaurant une Flat Tax à 10 % tu connaîtrais la même situation, car il y aurait trois fois plus de rentrées fiscales à cause de la consommation. D'un point de vue libertarien, c'est totalement cohérent, mais du point de vue du contribuable moyen, mieux vaut ne payer que 30 % d'impôts ( ou 15, c'est selon ) plutôt que 70 !

Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
Relis bien l'article et tu verras que les impôts ont augmenté. Ils ont augmenté moins vite que si Bush n'avait pas pris les mesures dont il est question mais ils ont augmenté quand même. Un déficit ne peut pas baisser alors que les dépenses augmentent si les impôts n'augmentent pas plus vite encore. […]

Cette logique qui consiste à dire que seule la somme des impôts compte et que le taux n'a pas d'importance m'est complètement étrangère. Entre deux pays de 100 millions d'habitants, je préfère celui où les taux sont de 25 % et où, grâce à ces taux bas, les gens sont riches à hauteur de 50 000 $ par habitant (budget de l'Etat : 1 250 milliards de $) à celui où des taux spoliateurs de 50 % empêchent le PIB par habitant de dépasser 20 000 $ par habitant (budget de l'Etat : 1 000 milliards de $). Ta conclusion me semble inexplicable, à moins d'une Schadenfreude étrange : serais-tu donc prêt à faire voeu de pauvreté, si ça pouvait étouffer l'Etat ? :icon_up:

Posté
  Rincevent a dit :
Non, une guerre coute à l'Etat, mais ne rapporte pas (en tout cas, pas au niveau financier). Et une guerre, ça coute de plus en plus cher.

On se demande alors pourquoi tu en soutiens certaines.

Posté
  Rincevent a dit :
Cette logique qui consiste à dire que seule la somme des impôts compte et que le taux n'a pas d'importance m'est complètement étrangère. Entre deux pays de 100 millions d'habitants, je préfère celui où les taux sont de 25 % et où, grâce à ces taux bas, les gens sont riches à hauteur de 50 000 $ par habitant (budget de l'Etat : 1 250 milliards de $) à celui où des taux spoliateurs de 50 % empêchent le PIB par habitant de dépasser 20 000 $ par habitant (budget de l'Etat : 1 000 milliards de $). Ta conclusion me semble inexplicable, à moins d'une Schadenfreude étrange :

Tu prends deux exemples à l'extrême et pas du tout représentatifs de la situation américaine. Au vu des chiffres, je doute que les Américains aient vu une baisse de la pression fiscale aussi grande, même en pourcentage du PIB. A ma connaissance, même en pourcentage du PIB, la pression fiscale s'est accrue sous Bush et ton exemple n'a rien à voir.

Et tu passes à côté du gros problème que constitue la hausse très importante des dépenses publiques.

Que ça vous plaise ou pas, les politiques économiques et Bush (et de Reagan par la même occasion) ont consisté à laisser filer les déficits, à augmenter les dépenses publiques et à maintenir voire augmenter la pression fiscale (les mesures de réduction des impôts étant tout à fait symboliques), ce qui est la définition même de la relance keynésienne. Au moins Reagan avait-il en même temps pris de saines mesures de libéralisation de l'économie, alors que Bush n'a fait que transformer les Etats-Unis en social-démocratie.

  Citation
serais-tu donc prêt à faire voeu de pauvreté, si ça pouvait étouffer l'Etat ? :doigt:

Connaissant mon goût pour l'aïkido verbal (merci Melo), tu devrais savoir la réponse. :icon_up:

Posté
  Rincevent a dit :
serais-tu donc prêt à faire voeu de pauvreté, si ça pouvait étouffer l'Etat ? :icon_up:

Je dis banco tout de suite. Etat étouffé, c'est une pauvreté de courte durée. Et après, yahou.

Posté
  h16 a dit :
Je dis banco tout de suite. Etat étouffé, c'est une pauvreté de courte durée. Et après, yahou.

Pareil pour moi, je suis pour immédiatement. Après tout, j'ai déjà donné ! Je n'ai que les goûts de luxe que Laurett m'impose d'avoir (:icon_up:) et un de mes objectifs à court terme est de bosser moins quitte à gagner moins.

Posté
  Jesrad a dit :
les goûts de luxe que Laurett m'impose d'avoir

Que du cuir, clouté !

:icon_up:

Posté

Heum, un appart en banlieue, déco murs blancs et vierges et parquet chêne huilé, meublé IKEA, et un jeans in-extenso de 7 ans avec un TShirt troué… :doigt:

Plus luxueux tu meurs… :icon_up:

Posté
  h16 a dit :
Je dis banco tout de suite. Etat étouffé, c'est une pauvreté de courte durée. Et après, yahou.

[Jabialo-objectivisme]

L'Homme n'est pourtant pas un animal sacrificiel. :icon_up:

[/Jabialo-objectivisme]

Posté
  Rincevent a dit :
[Jabialo-objectivisme]

L'Homme n'est pourtant pas un animal sacrificiel. :icon_up:

[/Jabialo-objectivisme]

M'en fiche.

Posté

Un exemple flagrant de cela, en Bulgarie il y a quelques années déjà ils avaient bassé les impôts sur les sociétés, résultat: une manne financière plus importante est alors survenue!

alors maintenant que les socialistes sont au pouvoir, oh on baisse encore les impôts pour rameuter encore plus d'argent, et là oh comme c'est bizzare, l'Europe leur demande de remonter les taux d'imposition !

Eh oui… il ne faudrait pas que tout le monde se casse!

Invité Arn0
Posté

Moi je propose de baisser le taux de tous les impôts à 0%, et ainsi logiquement l'état deviendrait super riche ! :icon_up:

Posté
  Arn0 a dit :
Moi je propose de baisser le taux de tous les impôts à 0%, et ainsi logiquement l'état deviendrait super riche ! :icon_up:

On ne plaisante pas avec la courbe de Laffer! Etant donné qu'il n y a que deux points certains pour 0% d'imposition et 100% d'imposition, nos contradicteurs les collectivistes s'en donnent à coeur joie pour dénoncer "l'amateurisme" de cette courbe.

Posté
  Mikhaïl Khodorkovski a dit :
On ne plaisante pas avec la courbe de Laffer! Etant donné qu'il n y a que deux points certains pour 0% d'imposition et 100% d'imposition, nos contradicteurs les collectivistes s'en donnent à coeur joie pour dénoncer "l'amateurisme" de cette courbe.

La belle affaire. :icon_up:

Posté

C'est facile, aux USA les impôts fédéraux sont de 17 %, n'est-ce pas AB ?

Alors puisque c'est Bruxelles qui décide pour 80 % de notre législation, on inverse :

On paie 17% d'impôts à un gouvernement d'Union Européenne.

En contrepartie, on ne paie plus d'impôts en France.

:icon_up:

Posté

Voici ma feuille de paie bihebdomadaire:

Social Security (la retraite hein, pas le healthcare): 6.11%

Medicare (assurance gratos pour les vieux) 1.43%

Taxes federales: 18.35%

Taxes ville de NYC + Etat de NY: 5.63%

Assurance handicap (po sur): 0.03%

Total des deductions: 31.55%

Je connais pas les charges de l'employeur, mais c'est pas tres eleve.

Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
Relis bien l'article et tu verras que les impôts ont augmenté. Ils ont augmenté moins vite que si Bush n'avait pas pris les mesures dont il est question mais ils ont augmenté quand même. Un déficit ne peut pas baisser alors que les dépenses augmentent si les impôts n'augmentent pas plus vite encore. Je cite:

Donc, à moins que la population américaine ait augmenté de 12,6%, les Américains paient plus d'impôts sur le revenu qu'avant.

Je sais ce que tu vas dire: "en pourcentage du PIB blablabla… " et je te répondrai que l'augmentation du PIB tient beaucoup à l'augmentation des dépenses publiques. Autrement dit, il n'y a pas de quoi se réjouir. C'est la fin de la relance keynésienne bushiste et maintenant le retour de manivelle peut commencer.

Là où tu as tord, c'est que ce n'est pas l'impôt qui a augmenté, mais bien les recettes!!!

Pris un par un, individu par individu, il y a eu baisse d'impôts proportionnellement aux revenus gagnés. Il y a eu des gains nets de liberté avec l'augmentation des revenus disponibles (ou plutot une diminution nette de la spoliation).

l'article évoque très bien l'erreur faite de ne pas baisser en parrallèle les dépenses. l'objectif devant être de supprimer la dette qui est une épée de damoclès au dessus des individus, une justification possible de l'augmentation des impôts.

Si tu peux augmenter les recettes fiscales tout en augmentant le revenus disponible à chacun, et ainsi supprimer cete menace, je ne vois pas ou est le problème!!!

Par contre, là ou tu as raison, c'est sur la gargarisation que font les gouvernement et les analystes sur les diminuion de deficit, exprimées en pourcentage de PIB.

Le deficit ne doit être lui comparé qu'en valeur absolue (en monaie constante), idem pour la dette.

Posté
  1984bastiat a dit :
Là où tu as tord, c'est que ce n'est pas l'impôt qui a augmenté, mais bien les recettes!!!

La nuance est de taille effectivement. J'ignorais qu'une somme d'argent variait en fonction de qui la touche. Ce doit être l'économie relativiste.

  Citation
Pris un par un, individu par individu, il y a eu baisse d'impôts proportionnellement aux revenus gagnés. Il y a eu des gains nets de liberté avec l'augmentation des revenus disponibles (ou plutot une diminution nette de la spoliation). […]

L'article est très clair: les recettes de l'impôt sur le revenu ont augmenté de 11%. A moins que la hausse de la population plus la croissance soit de 11% aussi, ce que paient les Américains en pourcentage de leur revenu a augmenté en moyenne et non pas diminué. Ce que Bush appelle "baisse d'impôts" est en fait une réduction de la hausse.

Posté
  Sous-Commandant Marco a dit :
ce que paient les Américains en pourcentage de leur revenu a augmenté en moyenne et non pas diminué.

Ce que paient les américains à probablement augmenté, mais ce qui leur reste encore plus si je comprends l'article!!! Car il faut ici que les revenus aient augmenté pour que les recettes aient augmenté.

En fait, en diminuant les taux d'imposition, tu augmentes les possiblités d'échanges et donc à terme augmentes les les situations d'imposition.

Exemple illustratif : en france, sans toucher aux systèmes d'imposition, si tu passe de 9% de chomage à 4%, tu augmente les recettes sans augmenter les impôts (remarque qu'ici je ne dis rien sur la façon de passer de 9 à 4% de chômage…).

Ce que montre la courbe de Laffer, c'est qu'en diminuant la fiscalité, tu laisse ménaniquement plus de marge de manoeuvre à chacun dans l'allocation du capital. En pratique, cela se traduit par une augmentation des investissements (qui ne sont qu'une consommation, mais consommation générant un cercle vertueux de création de valeur : ex de l'achat d'une action Mac Do ou de l'achat du même montant en Hamburger…).

En augmentant les investissements, tu augmentes les possibilité d'échange, les mouvements de capitaux, les chiffres d'affaires. Par effet mécanique tu diminues le chômage et donc augmentes les revenus moyens et augmentes aussi la comsommation.

Résultats, une diminution de la pression fiscale augmente mécaniquement les possibilités d'assujettissement à l'impôt et donc les recettes.

Il y a plus d'impôt collecté mais aussi plus de revenus disponibles et de richesses, des gains nets de liberté.

Après vient le problème de l'allocation de ces reccettes, de l'utilisation de ces ressources et de la légitimité des actions de l'Etat.

Une telle solution, si tant est qu'elle soit comprise et admise, devrait séduire les plus étatistes des politiques, collbertistes comme socialistes….

C'est bien le problème.

Seulement, si l'on prend en comparaison la solution de la fin de l'état par ettouffement (pauvreté passagère comme le suggère H16), ne se retrouverait-on pas avec une guerre civile, des émeutes et le chaos ? Le résutat ne serait-il pas plutôt l'anomie?

Moi je fais le pari de l'effet laffer pour deux raisons :

- suppression de la dette possible et donc respect des engagement vis à vis des créditeurs

- gains net de liberté.

C'est là que doivent intervenir les libéraux avec une politique de rigueur budgétaire, l'allocation de chaque impôt ou taxe à un "service " bien défini.

Alors tu as la possibilité de démanteler l'état, membre à membre en externalisant, privatisant un par un chacun de ses composants (dits aussi services) par la preuve de l'efficacité (je crains que la moralité et la justice ne soient pas des arguments et justifications suffisants).

Je ne vois pas comment faire autrement…

Posté
  1984bastiat a dit :
Ce que montre la courbe de Laffer, c'est qu'en diminuant la fiscalité, tu laisse ménaniquement plus de marge de manoeuvre à chacun dans l'allocation du capital. En pratique, cela se traduit par une augmentation des investissements (qui ne sont qu'une consommation, mais consommation générant un cercle vertueux de création de valeur : ex de l'achat d'une action Mac Do ou de l'achat du même montant en Hamburger…).

La courbe de Laffer est un modèle tout à fait théorique, c'est une courbe en cloche, et la première partie de la courbe indique donc que les recettes fiscales augmentent avec la pression fiscale, ce que vous semblez oublier.

Par ailleurs, il ne suffit pas de brandir la courbe de Laffer comme justification ultime aux baisses d'impôts, encore faut il voir le résultat sur les recettes fiscales et sur l'économie des différentes politiques fiscales dans les différents états, et je crois que les choses ne sont alors pas si simples…

Posté
  POE a dit :
La courbe de Laffer est un modèle tout à fait théorique, c'est une courbe en cloche, et la première partie de la courbe indique donc que les recettes fiscales augmentent avec la pression fiscale, ce que vous semblez oublier.

Par ailleurs, il ne suffit pas de brandir la courbe de Laffer comme justification ultime aux baisses d'impôts, encore faut il voir le résultat sur les recettes fiscales et sur l'économie des différentes politiques fiscales dans les différents états, et je crois que les choses ne sont alors pas si simples…

Bien sur que ce n'est pas si simple… seulement, les arguments de SCM ne me semblaient pas corrects, c'est la dessus que je souhaitais argumenter.

Posté

La courbe de Laffer est la conséquence du cycle d'hystérésis entre les extrêmes permissif et répressif de l'état: pyramide aplatie horizontalement (zéro prélèvement) ou étirée verticalement (prélèvement de tout).

La baisse des prélèvements est toujours prélude à une augmentation, et réciproquement: c'est la valse-hésitation entre faire croître le troupeau de moutons, et la tonte. Le but poursuivi dans la recherche du pic de Laffer, c'est de maximiser l'efficacité de l'état en tant que moyen pour les hommes de l'état d'obtenir des richesses sans avoir eu à les produire. Vous m'excuserez donc si je ne m'attarde pas sur le sujet.

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