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La Réforme Des Universités


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Trop drôle. Je regarde la télé en ce moment, et un politique socialiste vient de dire qu'il n'était pas contre l'autonomie des facs, mais il souhaite une "égalité en autonomie" :doigt:

:icon_up:

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D'après mes expériences, le niveau de l'enseignement universitaire est très bon, bien meilleur que dans beaucoup d'établissements plus réputés.

Mais le niveau universitaire est méprisé.

Premièrement, l'université ne fait pas de sélection à l'entrée. Sitôt l'université est accusée d'être le rebus des autres formations_ en clair l'université récupèrerait les plus médiocres. En réalité l'université sélectionne durement dès les premiers semestres pour ne garder que la crème de la crème qui sera rigoureusement re-écrémée ensuite. Alors Le problème de l'université est de faire perdre leur temps à des jeunes qui s'illusionnent pouvoir réussir parce qu'on les laissent s'inscire. Laissons les universités sélectionner comme bon elles le veulent (donc dès l'entrée si elles le souhaitent), puisque de toute façon, elles sélectionnent!

Ensuite, pour d'obscures raisons, l'université a été coupée du monde de l'entreprise. Je pense qu'il s'agit moins d'une action volontaire que de passivité quand beaucoup de marchands de diplômes prospectaient et prospectent toujours activement pour placer et suivre activement leurs élèves (sans oublier les réseaux d'anciens élèves). L'université vend une connaissance, d'autres vendent un débouché pour entrer dans la vie active! La nuance est aussi importante que le résultat est sévère pour l'université. D'ailleurs, est-ce un hasard, le nombre d'écoles d'ingénieurs aurait plus que doublé en dix ans, dix ans marqués, de manière générale, par la difficultés des jeunes à trouver un premier emploi… De plus, les employeurs qui ont peu de contact (sinon aucun) avec les responsables des universités concluent que les formations ne correspondent pas à leurs besoins et ce très souvent sans rien connaitre aux contenus des formations.

Alors compte tenu ce qu'offre l'université, il y a trois solutions: soit faire massivement entrer les investisseurs dans l'université, mais pour cela il faudrait d'abord les faire entrer en France… Soit faire un très sérieux effort sur l'apprentissge des langues étrangères. L'anglais pour ceux qui visent la finance ou l'informatique, l'allemand pour ceux qui font des études de chimie.

Soit employer des personnes à plein temps pour ne s'occuper que des relations avec les entreprises.

Posté
Mais le niveau universitaire est méprisé.Premièrement, l'université ne fait pas de sélection à l'entrée. Sitôt l'université est accusée d'être le rebus des autres formations_ en clair l'université récupèrerait les plus médiocres. En réalité l'université sélectionne durement dès les premiers semestres pour ne garder que la crème de la crème qui sera rigoureusement re-écrémée ensuite. Alors Le problème de l'université est de faire perdre leur temps à des jeunes qui s'illusionnent pouvoir réussir parce qu'on les laissent s'inscire. Laissons les universités sélectionner comme bon elles le veulent (donc dès l'entrée si elles le souhaitent), puisque de toute façon, elles sélectionnent!Ensuite, pour d'obscures raisons, l'université a été coupée du monde de l'entreprise. Je pense qu'il s'agit moins d'une action volontaire que de passivité quand beaucoup de marchands de diplômes prospectaient et prospectent toujours activement pour placer et suivre activement leurs élèves (sans oublier les réseaux d'anciens élèves). L'université vend une connaissance, d'autres vendent un débouché pour entrer dans la vie active! La nuance est aussi importante que le résultat est sévère pour l'université. D'ailleurs, est-ce un hasard, le nombre d'écoles d'ingénieurs aurait plus que doublé en dix ans, dix ans marqués, de manière générale, par la difficultés des jeunes à trouver un premier emploi… De plus, les employeurs qui ont peu de contact (sinon aucun) avec les responsables des universités concluent que les formations ne correspondent pas à leurs besoins et ce très souvent sans rien connaitre aux contenus des formations.Alors compte tenu ce qu'offre l'université, il y a trois solutions: soit faire massivement entrer les investisseurs dans l'université, mais pour cela il faudrait d'abord les faire entrer en France… Soit faire un très sérieux effort sur l'apprentissge des langues étrangères. L'anglais pour ceux qui visent la finance ou l'informatique, l'allemand pour ceux qui font des études de chimie. Soit employer des personnes à plein temps pour ne s'occuper que des relations avec les entreprises.
Assez d'accord sur le constat. Mais encore une fois, il faut que la formation initiale perde son côté Totem en France: développer et réformer la formation continue, aujourd'hui trustée par les syndicats qui y trouvent un financement aussi profitable qu'obscur (1,5% du PIB…), c'est le moyen de sortir du débat stérile et répétitif sur "le niveau baisse" et "le service public de l'enseignement"..PS: les raisons obscures ne le sont pas tout à fait quand on connaît les positions du SNESup, premier syndicat universitaire…
:icon_up:
Encore de la mauvaise foi libérale. Il est bien connu que la Rue Grenelle est spécialisée en autonomie et en souplesse.
Posté
J'ai survolé rapido, y'a des textes un peu crus :icon_up: Mais quand on y réfléchit bien, si on veut aller jusqu'au bout de l'idéologie libérale, il faut bien reconnaître que l'école "gratuite" et obligatoire est un instrument socialiste…

Certains des éléments les plus juteux:

http://www.johntaylorgatto.com/chapters/17f.htm

Suddenly the district was awash in money for TV studios, swimming pools, planetariums, zoos, computers, squadrons of teachers and specialists. "They had as much money as any school district will ever get," said Gary Orfield, a Harvard investigator who directed a postmortem analysis, "It didn’t do very much." Orfield was wrong. The Windfall produced striking results:

Average daily attendance went down, the dropout rate went up, the black-white achievement gap remained stationary, and the district was as segregated after ten years of well-funded reform as it had been at the beginning. A former school board president whose children had been plaintiffs in the original suit leading to Judge Clark’s takeover said she had "truly believed if we gave teachers and administrators everything they said they needed, that would make a huge difference. I knew it would take time, but I did believe by five years into this program we would see dramatic results educationally." Who is the villain in this tale? Judge Clark is. He just doesn’t get it. The system isn’t broken. It works as intended, turning out incomplete people. No repair can fix it, nor is the education kids need in any catalogue to buy. As Kansas City proves, giving schools more money only encourages them to intensify the destructive operations they already perform.

http://www.johntaylorgatto.com/chapters/15a.htm

In 1909 a factory inspector did an informal survey of 500 working children in 20 factories. She found that 412 of them would rather work in the terrible conditions of the factories than return to school.

— Helen Todd, "Why Children Work," McClure’s Magazine (April 1913)

In one experiment in Milwaukee, for example, 8,000 youth…were asked if they would return full-time to school if they were paid about the same wages as they earned at work; only 16 said they would.

— David Tyack, Managers of Virtue (1982)

http://www.johntaylorgatto.com/chapters/1q.htm

When I was a schoolboy in Monongahela, I learned how Thomas Edison left school early because the school thought him feeble-minded. He spent his early years peddling newspapers. Just before the age of twelve he talked his mother into letting him work on trains as a train-boy, a permission she gave which would put her in jail right now.

http://www.johntaylorgatto.com/chapters/7e.htm

Administrative utopias spring out of the psychological emptiness which happens where firmly established communities are nonexistent and what social cohesion there is is weak and undependable. Utopias lurch into being when utopia happens best where there is no other social and political life around which seems attractive or even safe. The dream of state power refashioning countryside and people is powerful, especially compelling in times of insecurity where local leadership is inadequate to create a satisfying social order, as must have seemed the case in the waning decades of the nineteenth century. In particular, the growing intellectual classes began to resent their bondage to wealthy patrons, their lack of any truly meaningful function, their seeming overeducation for what responsibilities were available, their feelings of superfluousness. The larger national production grew on wheels and belts of steam power. The more it produced unprecedented surpluses, the greater became the number of intellectuals condemned to a parasitic role, and the more certain it became that some utopian experiment must come along to make work for these idle hands.

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Certains des éléments les plus juteux:

Merci pour ces extraits croustillants, le dernier extrait est pas mal. Mais je crois que c'était quand même une autre époque et un autre contexte: le XIXe siècle. Aujourd'hui le poids du socialisme et le mythe du citoyen sont tels que voir un enfant de 12 ans travailler, développer ses talents et pourquoi pas devenir un grand génie n'est plus politiquement correct, et c'est dommage.

Je jetterai un coup d'oeil sur d'autres articles de ton site plus tard :icon_up:

Posté
Merci pour ces extraits croustillants, le dernier extrait est pas mal. Mais je crois que c'était quand même une autre époque et un autre contexte: le XIXe siècle. Aujourd'hui le poids du socialisme et le mythe du citoyen sont tels que voir un enfant de 12 ans travailler, développer ses talents et pourquoi pas devenir un grand génie n'est plus politiquement correct, et c'est dommage.

Sarko a supprimé l'apprentissage à 14 ans. Mieux vaut mettre des enfants dans des écoles alors que ça ne les intéresse pas !

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