karg se Posted June 14, 2007 Report Posted June 14, 2007 Sur un conseil de Deniserp, je passe ici pour diffuser mon Manifeste pour le libéralisme de gauche. Pas sur que ça plaise à tous le monde, mais par pitié par de commentaire non argumenté, j'ai levé assez de trolls sur avox. http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25763 Face au désordre idéologique du Parti socialiste et de la politique économique absurde que l’UMP commence à appliquer, il nous parait indispensable de jeter les bases d’un nouveau paradigme pour la gauche française. Ce paradigme moderne doit promouvoir la fin de la lutte des classes et de la réconciliation de la société française avec elle-même. C’est la seule condition à l’avènement d’une société de bien-être et d’éthique. Prenant acte du double l’échec des modèles planificateurs comme source de croissance et des modèles ultralibéraux comme source de bien-être, nous constatons qu’un modèle libéral pragmatique et redistributeur semble être le plus efficace.Etant convaincu que les idées de gauche dépassent l’idée de communisme ou de socialisme, mais qu’il s’agit avant tout d’une vision humaniste de la société, nous souhaitons la mise en place d’un front politique libéral et de gauche. Il ne s’agit pas seulement de bon sentiment, les faits montrent qu’une société inégalitaire est moins performante à long terme. De nombreuses nations ne se développent pas à cause d’une trop mauvaise répartition des richesses, à laquelle s’ajoutent des tensions ethniques et religieuses. Une société doit récompenser l’effort et le talent sans pour autant générer des hordes de travailleurs pauvres et d’exclus, surtout quand cette exclusion est souvent transmise d’une génération à l’autre. Nous acceptons l’approche néoclassique de l’économie, non pas comme une théorie qui nous dit quoi penser et quoi faire, mais plutôt comme un guide de nos réflexions. Nous ne somme pas dupes, toutes les théories ont leurs limites, nous tâcherons ne pas sombrer dans une certaine suffisance intellectuelle qui considère que l’application aveugle de cette théorie est la solution à tous les problèmes. Nous reconnaissons le rôle positif de la mondialisation Nous avons bien conscience que la mondialisation a changé les règles du jeu économique, et que nous ne pouvons plus penser pour nos intérêts locaux sans penser aux enjeux globaux. Notre protectionnisme peut être leur chômage, nos subventions leur ruine. Nous ne contestons pas l’apport positif de la mondialisation, autant par la croissance économique qu’elle apporte et par les échanges de cultures qu’elle provoque. Ces échanges culturels sont une chance inouïe d’unir l’humanité et d’éviter les guerres futures.Nous soutenons même ce processus s’il se fait dans la légalité, la transparence et l’équité. Nous soutenons le rôle positif de l’OMC dans l’abolition des barrières aux échanges et dans sa lutte contre les politiques qui empêchent la libre concurrence, ces politiques qui touchent notamment les productions agricoles du Sud. Nous regrettons la vision trop radicale de l’OMC, son système de vote par unanimité qui est une négation de la démocratie, et nous souhaitons qu’elle soit intégrée à l’ONU car l’enjeu est trop important pour qu’il ne soit pas question de politique. Nous ne soutenons pas une ouverture brutale et sans contrepartie, nous avons bien conscience que l’ouverture des marchés des marchandises et des capitaux ne doit pas anéantir les industries naissantes ni donner en pâture aux capitaux hirondelles des pays aux économies fragiles. Nous ne voulons pas non plus que l’Europe, dirigée par une commission de technocrates, prennent des initiatives d’ouverture unilatérale du marché européen, notamment envers certains pays exportateurs qui sont beaucoup moins coopératifs quand il s’agit d’aller vendre chez eux nos produits. Notre pays a les moyens de se battre et d’être à la hauteur du défi de la mondialisation Nous ne laisserons pas notre pays mourir à petit feux ou accepter la mise en place d’une société du chacun pour soi et Dieu pour tous. Certains pays ont prouvé qu’une économie dynamique et une société solidaire sont compatibles, nous voulons emprunter cette voie, elle ne conduit pas à Londres ou Washington, mais plutôt à Stockholm ou Oslo. Nous savons qu’il y a une réelle marge de manœuvre politique, ce que les théories libérales proposent sur le papier n’est pas toujours vérifié dans les faits mais aussi parce qu’appliquer ces orientations ne veut pas dire laisser les perdants dans la misère ou l’exclusion. Trop longtemps la gauche a oscillé entre la résignation et l’opposition désespérée, nous devons accompagner ces changements tout en gardant un œil critique sur ce que l’on nous propose. Nous voulons orienter notre économie vers la compétitivité et l’innovation, nous devons mieux valoriser notre capital humain ; la fuite des cerveaux est absolument intolérable. Développer plus d’emplois qualifiés est la seule solution qui nous permettra de sauver notre modèle économique et social. Nous avons bien conscience du chemin que nous devons parcourir pour mettre notre pays à niveau dans le domaine scientifique et dans l’enseignement supérieur. Nous n’imposerons pas aux entreprises des contraintes supplémentaires qui réduisent leur compétitivité, mais nous ne tolérons pas que nombre d’entre elles profitent de la faiblesse ou l’absence de syndicats pour imposer des salaires très faibles et des conditions de travail honteuses, alors qu’elles ont largement les moyens d’améliorer les choses. Nous n’acceptons pas les réponses simples, les recommandations généralistes de l’OCDE ou du FMI, qui sont souvent contredites par les faits. Nous nous fierons à du concret, à ce qui est valable dans notre pays, pas à l’idéologique et aux grands principes. Nous imposerons le développement soutenable, non pas par luxe, mais par nécessité, quand les petits intérêts personnels présents sont en opposition avec l’intérêt commun présent et futur ; quand on ne peut pas compenser les effets externes, l’Etat doit trancher et faire un choix résolument tourné vers la prudence et l’avenir. Ce développement soutenable passera par le contrôle par l’Etat de certains services publics, comme le transport et l’énergie, car certains choix qui garantissent la réduction de l’impact environnemental de ces activités ne sont pas forcément ceux que ferait le marché. L’Etat doit fournir des biens publics, diriger la politique macroéconomique et assurer la protection sociale . Chaque pays a sa propre culture, en France les entreprises et les particuliers ne financent pas la recherche et l’enseignement, l’Etat doit donc s’y substituer pour garantir la fourniture de ces biens communs. On ne peut définir ce qui doit être public ou privé en fonction de ce que font les autres pays, mais en fonction de la réalité de notre pays. Nous n’aimons pas les réponses simples, plus d’Etat où moins d’Etat, nous voulons un Etat qui remplisse son rôle, un Etat plus souple, aussi bien pour se mettre en retrait que pour intervenir fermement quand il le faut. L’actuelle crise de l’immobilier, qui plonge dans la misère nombre d’étudiants et de jeunes salariés, est l’exemple type de situations où le marché ne fonctionne plus, et dans lequel l’Etat doit intervenir sans hésitation pour protéger les plus faibles d’entre nous. Nous voulons des services publics garantis, ils doivent être planifiés et financés par l’Etat. La continuité territoriale et la notion de service public doivent dépasser la notion de profit. Il doit y avoir des trains, des livraisons de courrier, des lignes de communication par tous les citoyens, au même prix. Il doit y avoir des bus et des métros même aux créneaux horaires les moins rentables. Il doit y avoir des écoles, des hôpitaux et des médecins même là où la population est peu nombreuse. C’est cela le service public, ce n’est pas compatible avec la maximisation du profit d’un entrepreneur, mais avec la maximisation du profit pour l’ensemble de la société. Nous constations aussi qu’il ne peut y avoir une libre concurrence dans ces secteurs, du fait même de leur nature. Les coûts de mise sur le marché, de concurrence, les pertes d’économies d’échelles rendent le monopole plus performant. On ne peut faire plusieurs autoroutes pour relier la même ville, ni mettre en concurrence des infrastructures très lourdes comme des gares ou la production et l’acheminement d’énergie électrique. Ce ne sont donc pas des biens et des services marchands. Dans ce cas, le privé n’est pas forcément plus efficace que le public, et les monopoles parfois préférables, le monopole public étant la seule garantie d’un contrôle de ses services par l’Etat et donc par la population. Nous acceptons une gestion privée sous contrat de ces services. Néanmoins nous avons en mémoire certains échecs, notamment celui des chemins de fer britanniques, qui nous donnent à penser que les enjeux sont trop importants pour laisser le privé jouer librement avec les bases mêmes de notre système productif. Nous voulons plus de décentralisation, plus de régionalisation des décisions, nous ne croyons pas en l’Etat jacobin et aux gouvernements centraux omniscients qui règleront tous les problèmes avec quelques lois décidées à la capitale. Le bottom up, qui fait la vigueur des pays scandinaves, doit être le credo du futur. Une autre Europe : vers une coordination des politiques, et pas seulement un espace de libre concurrence Nous voulons une meilleure cohérence politique de l’union. La banque centrale doit garantir la croissance et pas seulement la stabilité de l’euro. Même si nous ne remettons pas en cause son indépendance, nous souhaitons une autre forme de gouvernance, ouverte à des parlementaires, des économistes et pas seulement aux fonctionnaires de l’union. Nous voulons une harmonisation fiscale et sociale européenne. L’impôt sur les sociétés unique et un Smic européen calculé à partir d’une part du salaire médian du pays nous paraît indispensable pour que la concurrence se fasse sur autre chose que sur le moins-disant social. Même l’OCDE concède que des salaires minimums modérés ont peu d’influence sur le chômage. La nécessité de dédommager les victimes Nous ne tolérons pas l’existence de travailleurs pauvres, une société qui laisse ses travailleurs dans la pauvreté n’est pas une société heureuse. Si les entreprises ne peuvent payer décemment ceux qui sont peu productifs, nous ne préférons pas le chômage mais une subvention des emplois qui permet à ceux qui travaillent d’avoir une vie confortable et intéressante. Nous n’oublions pas ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un travail ou qui ne sont pas employables, nous considérons qu’ils doivent vivre décemment, ne pas souffrir de faim, de froid ou de maladie. Le coût du RMI nous parait bien faible par rapport aux conséquences de sa disparition. Beaucoup d’entre eux ne seront jamais employables, malgré les efforts que nous voulons mettre en place pour leur donner une chance de trouver un vrai emploi. Les montrer du doigt nous parait très malsain et hypocrite, notamment quand ce sont des parvenus ou des politiques qui le font. L’égalité des chances comme principe de société Nous rejetons tout déterminisme social et ethnique, sans être dupe du fait que c’est plus dur quand on a un nom inhabituel, que son père est ouvrier et que sa mère est femme de ménage. Nous voulons par tous les moyens permettre à ceux qui ont le talent, la compétence et la volonté, d’accéder à toutes les fonctions, quel que soit leur nom, leur couleur de peau ou les comptes en banque et les relations de leurs parents. Nous prenons comme principe fondamental l’égalité des chances réelles. Il ne s’agit pas de dire qu’en travaillant la nuit et en étudiant le jour n’importe qui peut réussir, mais de défendre l’idée que les revenus des parents ne doivent pas être un frein aux études et à la réussite sociale. Nous voulons donner plus d’ambition aux enfants des classes pauvres et immigrées, pour qu’ils prennent une place qui leur revient de droit dans la société, y compris dans les plus hautes sphères. Cela passe par une éducation à la hauteur, avec plus d’efforts pour ceux qui partent avec un handicap. Une société ouverte de tolérance Nous combattons le racisme avec une extrême vigueur, la discrimination à l’orientation ou à l’embauche étant pour nous le point essentiel de cette lutte. Un diplôme, un travail, c’est la porte d’entrée de l’intégration réussie. Ceux qui refusent l’ascension sociale des enfants d’immigrés ou des pauvres doivent être sanctionnés avec la plus extrême rigueur. Nous récusons par la même occasion les tentations communautaristes et régionalistes. La république, la nation, doivent rester notre identité commune, car nos valeurs républicaines doivent passer avant les valeurs religieuses ou traditionnelles. Une nouvelle école républicaine, plus libre Nous défendons la laïcité de l’école publique, le creuset républicain. Les parents éduquent leurs enfants à leur guise, mais l’instruction doit être de la même qualité pour tous. Nous reconnaissons la liberté des méthodes, mais pas des objectifs de connaissance. Nous transcenderons les modèles de J. Ferry, pour promouvoir une école plus ouverte, plus efficace, qui donne plus de libertés aux enseignants, aux enfants et aux parents. Pour autant nous défendons l’école publique, gratuite et obligatoire, principe fondamental qui garantit que tous les enfants recevront une instruction de qualité. Nous voulons que l’école apporte des connaissances qui feront des citoyens ouverts, tolérants, conscients des réalités, et pas seulement de simples exécutants pour les entreprises. Notre démocratie n’en sera que plus forte, les entreprises aussi, même si elles n’en ont pas toujours conscience. La solidarité comme principe de la vie commune Nous défendons l’impôt progressif sur le revenu, l’impôt sur le capital et l’impôt sur l’héritage, nous sommes persuadés qu’ils sont les fondements d’une société ouverte qui défend les faibles contre le fort. Nos ambitions en matière d’égalité des chances nécessitent des moyens, et nous les prendrons là où c’est juste et là où c’est bon. Il ne s’agit pas seulement d’un problème éthique, mais c’est aussi un problème économique, l’existence de grandes inégalités sociales ne faisant qu’exacerber les tensions de classes, d’ethnies et de religions, ces tensions mettant en danger la croissance et le bien être futur Nous considérons que l’accumulation de capitaux familiaux, qui fait apparaître des dynasties de rentiers, est un des facteurs majeurs de la faiblesse de l’économie européenne. Nous voulons mettre fin auxcapitalisme d’héritier, les capitaux doivent revenir à ceux qui les investissent. Nous devons fermer cette trappe à l’immobilisme qui fait qu’investir dans les secteurs innovants est beaucoup plus difficile en France qu’ailleurs. Nous considérons comme Alfred Nobel que l’héritage n’encourage que la paresse. Comme Bill Gates et Warren Buffet nous nous opposons aux principes de l’accumulation familiale du capital. Les héritages doivent en grande partie revenir à la communauté car sans elle pas d’enrichissement. Nous voulons une démocratie renouvelée, moderne, qui fasse confiance aux citoyens. Cette démocratie ne devra pas tomber dans le piège de la démagogie, car nous voulons que la démagogie soit traquée et sanctionnée. Nous voulons des citoyens acteurs, conscients, pas un troupeau de moutons que les politicards mènent à leur guise. Merci à Tomi, Tanguy, Olivier pour leur aide.
WALDGANGER Posted June 14, 2007 Report Posted June 14, 2007 Plutôt que de lancer une discussion sur le fond qui ne sera sans doute pas constructive, j'aimerais que tu nous expliques pourquoi tu te dis libéral, pourquoi pas social-démocrate?
phantom_opera Posted June 14, 2007 Report Posted June 14, 2007 Plutôt que de lancer une discussion sur le fond qui ne sera sans doute pas constructive, j'aimerais que tu nous expliques pourquoi tu te dis libéral, pourquoi pas social-démocrate? Tout à fait, je ne vois pas ce qu'il y a de libéral dans tout ce texte nullissime. Mais il y a un point positif à retenir de tout ça, après une revendication du terme par des conservateurs, maintenant c'est au tour de certains socialistes de s'approprier le terme "libéral". Comme quoi, le terme "libéral" n'est pas un terme aussi horrible que ça, il commence à être à la mode Heureusement que les gardiens que nous sommes veillent à son sens original
A.B. Posted June 14, 2007 Report Posted June 14, 2007 Plutôt que de lancer une discussion sur le fond qui ne sera sans doute pas constructive, j'aimerais que tu nous expliques pourquoi tu te dis libéral, pourquoi pas social-démocrate? +1, il convient d'abord d'établir que cette présentation n'a rien à voir avec le libéralisme et après on pourra expliquer tranquillement pourquoi le libéralisme c'est bien et la social-démocracie c'est mal.
A.B. Posted June 14, 2007 Report Posted June 14, 2007 On fait des générations de rentier et quand on siphonne l'investissement.C'est marrant, doit rester du sang bleu en Europe , va falloir ressortir les guillotines Pourquoi on discute avec ce type au juste ?
Apollon Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 J'ai seulement survolé le texte. Comme d'habitude pour ce genre d'exercice il convient de donner des gages aux extrêmistes de son camp. On relève donc les habituels poncifs tiermondistes (exemple : l'OMC ne vote pas démocratiquement… comme si l'OMC était une démocratie et les Etats des personnes…) et les clichés misérabilistes. On déplore les justifications du genre : je veux le libéralisme pour en finir avec les méchants… Mais le vrai problème c'est que ce texte n'a pas grand chose de libéral, on y trouve l'idée qu'il faut faire le bien contre le gré des intéressés s'il le faut, que l'Etat doit diriger la politique économique etc Je n'ai pas vu de sensibilité (mais il est vrai que je n'ai que survolé) à la liberté : le libéralisme n'est pas souhaité par l'auteur parce qu'il est liberté mais parce que c'est le plan économique le plus efficace. En d'autre terme, le but de ce texte est de mettre le capitalisme au service du bien commun tel que défini par le politique. C'est donc de la social-démocratie. Au moins le constat de départ est bon: la gauche de gouvernement doit se séparer des antilibéraux. Malheureusement sa recherche de libéralisme part de très bas et demeure très très empirique. Lisez donc Hayek plutôt que Stiglitz.
alex6 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Comme quoi, le terme "libéral" n'est pas un terme aussi horrible que ça, il commence à être à la mode Le liberalisme social ou socialisme libéral n'a absolument rien de nouveau, les premières tentatives datent d'il y a au moins 50ans en Allemagne et il me semble même avant en Italie. Inutile de débattre, ces théories sont du constructivisme pur jus qui n'ont bien sûr rien de libérales puisque issues d'une opposition de principe. Le libéralisme n'a rien à faire de manière absolue ni avec la gauche, ni avec la droite puisque ça n'est pas un courant politique. Rien de neuf sous le soleil en somme.
Apollon Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Le liberalisme social ou socialisme libéral n'a absolument rien de nouveau, les premières tentatives datent d'il y a au moins 50ans en Allemagne et il me semble même avant en Italie.Inutile de débattre, ces théories sont du constructivisme pur jus qui n'ont bien sûr rien de libérales puisque issues d'une opposition de principe. Le libéralisme n'a rien à faire de manière absolue ni avec la gauche, ni avec la droite puisque ça n'est pas un courant politique. Rien de neuf sous le soleil en somme. Le libéralisme est de fait un courant politique même si ses prescriptions en matière d'ordonnancement de l'Etat sont essentiellement négatives.
alex6 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Non, le libéralisme est une philosophie avant d'être un courant politique. C'est ce qui explique d'ailleurs qu'un parti libéral ne peut exister de manière indépendante avec pour objectif le pouvoir, c'est incompatible. Au final, les libéraux ayant pu avoir une influence en politique n'ont pu influencer la société que par l'intermédiaire de leurs principes philosophiques, les applications des théories libérales politiques n'ayant jamais débouchées sur "plus" de libertés à moyen ou long termes. Par exemple, tu peux essayer d'imaginer des libéraux au pouvoir dans le cadre actuel (c'est à dire sans une remise en question du cadre constitutionnel en adéquation avec la philosophie libérale) et facilement comprendre qu'il n'y a rien à en attendre. La nécesité de l'action et la précipitation (inévitable en politique et plus encore aujourd'hui) ne peuvent aboutir à une augmentation des libertés, augmentation qui demande patience et instruction. Bref, l'exact opposé de ce que font les libéraux en politique en France.
Apollon Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Non, le libéralisme est une philosophie avant d'être un courant politique. Et donc le libéralisme est bien un courant politique. cqfd C'est ce qui explique d'ailleurs qu'un parti libéral ne peut exister de manière indépendante avec pour objectif le pouvoir, c'est incompatible.Au final, les libéraux ayant pu avoir une influence en politique n'ont pu influencer la société que par l'intermédiaire de leurs principes philosophiques, les applications des théories libérales politiques n'ayant jamais débouchées sur "plus" de libertés à moyen ou long termes. Par exemple, tu peux essayer d'imaginer des libéraux au pouvoir dans le cadre actuel (c'est à dire sans une remise en question du cadre constitutionnel en adéquation avec la philosophie libérale) et facilement comprendre qu'il n'y a rien à en attendre. La nécesité de l'action et la précipitation (inévitable en politique et plus encore aujourd'hui) ne peuvent aboutir à une augmentation des libertés, augmentation qui demande patience et instruction. Bref, l'exact opposé de ce que font les libéraux en politique en France. Tu me sembles proner une chose et son contraire. Quand les libéraux sont au pouvoir, la chose la plus importante c'est qu'il n'y ait pas de révolution (pour les conservateurs : c'est pas de révolution + pas de réforme), il faut "patience et instruction". Mais pourtant tu n'imagines pas de libéraux au pouvoir sans rupture de légalité.
Guest Arn0 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Et donc le libéralisme est bien un courant politique. cqfdTu me sembles proner une chose et son contraire. Quand les libéraux sont au pouvoir, la chose la plus importante c'est qu'il n'y ait pas de révolution (pour les conservateurs : c'est pas de révolution + pas de réforme), il faut "patience et instruction". Mais pourtant tu n'imagines pas de libéraux au pouvoir sans rupture de légalité. Il est possible de changer la loi et la constitution légalement.
alex6 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Et donc le libéralisme est bien un courant politique. cqfd C'est la notion réductrice qui me déplait. Si tu préfères, le libéralisme est avant tout une philosophie. Pour moi c'est un sérieux cran au-dessus de la simple limitation à un courant politique qui contient une trop grande proximité avec l'actualité(de même avec l'économie d'ailleurs) Tu me sembles proner une chose et son contraire. Quand les libéraux sont au pouvoir, la chose la plus importante c'est qu'il n'y ait pas de révolution (pour les conservateurs : c'est pas de révolution + pas de réforme), il faut "patience et instruction". Mais pourtant tu n'imagines pas de libéraux au pouvoir sans rupture de légalité. En fait je prône pour un éloignement total du pouvoir dans le cadre actuel. Il est clair ensuite que sur une base libérale il sera obligatoire de toucher à un minimum de pouvoir mais c'est une autre problématique. Jouer le jeu politique actuellement n'amenera donc rien de positif sauf à adopter une posture d'opposition totale. Il faut reconstruire patiemment tout le cadre des valeurs afin de pouvoir ensuite construire le cadre politique sur de bonnes bases. Mais il me semble que "nous" sommes allés tellement loin dans la négation des principes libéraux qu'un retour en arrière est potentiellement impossible. L'avenir me donnera ou non raison.
Apollon Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Il est possible de changer la loi et la constitution légalement. Oui mais il faut être au pouvoir pour ça C'est la notion réductrice qui me déplait. Si tu préfères, le libéralisme est avant tout une philosophie. Pour moi c'est un sérieux cran au-dessus de la simple limitation à un courant politique qui contient une trop grande proximité avec l'actualité(de même avec l'économie d'ailleurs)En fait je prône pour un éloignement total du pouvoir dans le cadre actuel. Il est clair ensuite que sur une base libérale il sera obligatoire de toucher à un minimum de pouvoir mais c'est une autre problématique. Jouer le jeu politique actuellement n'amenera donc rien de positif sauf à adopter une posture d'opposition totale. Il faut reconstruire patiemment tout le cadre des valeurs afin de pouvoir ensuite construire le cadre politique sur de bonnes bases. Mais il me semble que "nous" sommes allés tellement loin dans la négation des principes libéraux qu'un retour en arrière est potentiellement impossible. L'avenir me donnera ou non raison. Comme je m'en suis déjà ouvert sur le forum, je prend le problème dans l'autre sens. Je pense que les libéraux doivent former une clientèle politique raisonnable, qui récompense électoralement les politiques les plus libéraux et sanctionne les plus antilibéraux. La seule chose qui peut faire évoluer les politiques vers le libéralisme c'est le clientélisme politique. Il ne s'agit donc pas de construire le libéralisme une fois que des bases saines émergent (quand les poules auront des dents) mais d'atténuer des maux que nous ne pouvons dominer.
alex6 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Il ne s'agit donc pas de construire le libéralisme une fois que des bases saines émergent (quand les poules auront des dents) mais d'atténuer des maux que nous ne pouvons dominer. Pas le libéralisme, le libéralisme politique. Atténuer les maux oui mais c'est vraiment homéopathique, le reste du système continuant sa route vers moins de liberté. C'est ingrat, c'est long mais à long terme c'est la seule méthode permettant une réelle stabilité. Tout le contraire du socialisme qui peut s'appliquer immédiatement et avec des résultats tout aussi immédiats et que nous connaissons.
0100011 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Quelques remarques sur des points précis tout de même L’Etat doit fournir des biens publics, diriger la politique macroéconomique et assurer la protection sociale .Chaque pays a sa propre culture, en France les entreprises et les particuliers ne financent pas la recherche et l’enseignement, l’Etat doit donc s’y substituer pour garantir la fourniture de ces biens communs. On ne peut définir ce qui doit être public ou privé en fonction de ce que font les autres pays, mais en fonction de la réalité de notre pays. Nous n’aimons pas les réponses simples, plus d’Etat où moins d’Etat, nous voulons un Etat qui remplisse son rôle, un Etat plus souple, aussi bien pour se mettre en retrait que pour intervenir fermement quand il le faut. L’actuelle crise de l’immobilier, qui plonge dans la misère nombre d’étudiants et de jeunes salariés, est l’exemple type de situations où le marché ne fonctionne plus, et dans lequel l’Etat doit intervenir sans hésitation pour protéger les plus faibles d’entre nous. En fait ta définition des "biens publics" est vague et a peu près n'importe quel secteur de l'économie peut être représenté comme tel vu comme tu les présentes. De plus cela ne nous dit rien sur l'existence ou non de monopoles : un bien public est il selon toi la propriété exclusive de l'état ? Autrement dit vois tu l'Etat comme un fournisseur particulier (qui réalise l'aménagement du territoire en s'investissant dans les endroits non rentables) ? La phrase "nous voulons un Etat qui remplisse son rôle" est à cet égard exemplaire en ce qu'elle ne comporte aucune information. De manière générale une phrase dont on ne peut écrire la négation est inutile. Je n'ai encore jamais vu une persone écrire "nous voulons un Etat qui ne remplisse pas son rôle"… Nous voulons des services publics garantis, ils doivent être planifiés et financés par l’Etat. La continuité territoriale et la notion de service public doivent dépasser la notion de profit. Il doit y avoir des trains, des livraisons de courrier, des lignes de communication par tous les citoyens, au même prix. Il doit y avoir des bus et des métros même aux créneaux horaires les moins rentables. Il doit y avoir des écoles, des hôpitaux et des médecins même là où la population est peu nombreuse. C’est cela le service public, ce n’est pas compatible avec la maximisation du profit d’un entrepreneur, mais avec la maximisation du profit pour l’ensemble de la société.Nous constations aussi qu’il ne peut y avoir une libre concurrence dans ces secteurs, du fait même de leur nature. Les coûts de mise sur le marché, de concurrence, les pertes d’économies d’échelles rendent le monopole plus performant. On ne peut faire plusieurs autoroutes pour relier la même ville, ni mettre en concurrence des infrastructures très lourdes comme des gares ou la production et l’acheminement d’énergie électrique. Ce ne sont donc pas des biens et des services marchands. Dans ce cas, le privé n’est pas forcément plus efficace que le public, et les monopoles parfois préférables, le monopole public étant la seule garantie d’un contrôle de ses services par l’Etat et donc par la population. Tu oublies que les infrastructures et l'utilisation sont des activitées séparées. Le développement d'internet, du téléphone portable sont des exemples qui infirment des affirmations. De plus sur une ligne optique plusieurs opérateurs peuvent agir en même temps, comme quand tu prends l'autoroute et que tu vois tout plein de camions de différentes sociétés… Nous considérons que l’accumulation de capitaux familiaux, qui fait apparaître des dynasties de rentiers, est un des facteurs majeurs de la faiblesse de l’économie européenne. Nous voulons mettre fin auxcapitalisme d’héritier, les capitaux doivent revenir à ceux qui les investissent.Nous considérons comme Alfred Nobel que l’héritage n’encourage que la paresse. Comme Bill Gates et Warren Buffet nous nous opposons aux principes de l’accumulation familiale du capital. Les héritages doivent en grande partie revenir à la communauté car sans elle pas d’enrichissement. Pour le coup il s'agit d'un vol justifié sur des postures idéologiques. Je ne vois pas en quoi le fait de mourir change la nature de ma fortune et fait que c'est l'Etat qui en deviendrait le mandataire. Quand je suis vivant une fois payé mes impôts je fais ce que je veux de mon argent, que je sois vivant ou mort n'est pas une raison qui devrait avoir une influence sur ce fait.
Général Stugy Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Pour poursuivre la réaction de Kassad, j'ajouterai que les "libéraux de gauche", pour qualifier ceux qui se reconnaissent dans ce manifeste, semblent croire que la propriété s'accumule dans les coffres de famille pour ne plus en sortir. On n'est riche que parce qu'on naît riche ? Balivernes ! La fortune se gagne et se perd. C'est d'ailleurs un des principes d'analyse de l'ancien banquier d'entreprise que je suis : la 1ère génération fait fortune, la 2nde gère et la 3ème bouffe le gateau. La redistribution se fait donc naturellement.
Leepose Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Moi qui me place dans cette perspective de libéralisme de gauche, meme si au fond ca ne veut pas dire grand chose (des libéraux qui fument des pétards, comme je disais l'autre fois…), je dois avouer que je ne suis que moyennement emballé par ce texte. C'est pas étonnant, du reste. Je ne sais pas s'il faut tenter de donner un sens précis, un contenu politique, a cette expression qui n'est qu'une posture de principe. Une posture sympathique a mes yeux, j'y souscris meme, mais pas plus. D'autre part on ne peut pas laisser passer ce genre de connerie "Face au désordre idéologique du Parti socialiste et de la politique économique absurde que l’UMP commence à appliquer". Je me demande meme si ca fait partie du texte d'origine, qui a l'air assez travaillé, ou si c'est un commentaire personnel, ajouté a la va-vite. C'est nul. Moi je soutiens Sarkozy, notre président bien-aimé. Longue vie et bon courage a Sarko. Les français l'ont élu pour faire les réformes que tout le monde attend, que personne n'a réussi. Le pays est rongé de l'intérieur par la médiocrité et le manque d'ambition en politique. C'est lamentable de l'attaquer comme ca, alors qu'il vient d'entrer en fonction.
Leepose Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 C'est de l'ironie ? Mon texte? Pas du tout! (je ne sais pas si tu parles de mon texte, je ne voudrais pas avoir la grosse tete…) Si c'est a moi que tu t'exprimes, note bien que j'ai toujours soutenu Sarkozy. Rien de nouveau sous le soleil.
Ash Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Mon texte? Pas du tout!(je ne sais pas si tu parles de mon texte, je ne voudrais pas avoir la grosse tete…) Si c'est a moi que tu t'exprimes, note bien que j'ai toujours soutenu Sarkozy. Rien de nouveau sous le soleil. Oui m'enfin de là à parler de président bien-aimé…
José Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 …il nous parait indispensable de jeter les bases d’un nouveau paradigme pour la gauche française.[…] Prenant acte du double l’échec des modèles planificateurs comme source de croissance et des modèles ultralibéraux comme source de bien-être, nous constatons qu’un modèle libéral pragmatique et redistributeur semble être le plus efficace. Encore un qui a découvert l'eau chaude en politique. C'est beau la jeunesse. Et que dire de l'émerveillement ressenti quand on découvre le monde des idées à cet âge.
h16 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Et que dire de l'émerveillement ressenti quand on découvre le monde des idées à cet âge. Tout se joue à l'âge playskool ?
alex6 Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Si c'est a moi que tu t'exprimes, note bien que j'ai toujours soutenu Sarkozy. Rien de nouveau sous le soleil. Emmène un parapluie, au cas où…
Etienne Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 La seule chose qui peut faire évoluer les politiques vers le libéralisme c'est le clientélisme politique. Ah bon ?! De mon point de vue, le clientélisme est, au contraire, le moteur le plus important de l'expansion de l'Etat. Sinon, sur le texte en lui-même, je ne suis même pas persuadé qu'il atteigne le niveau de la sociale-démocratie. Je me demande bien comment on peut se dire libéral en France et prôner le statut quo, modulo quelques mesures collectivisantes.
Apollon Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Ah bon ?! De mon point de vue, le clientélisme est, au contraire, le moteur le plus important de l'expansion de l'Etat. Tout dépend de la clientèle. Pour la plupart des clientèles la réalisation de la fin particulière recherchée a pour effet l'accroissement de l'Etat mais cet accroissement est rarement une fin en soi. A l'inverse pour les libéraux, la diminution de la taille de l'Etat est un objectif propre. Dès lors l'objectif d'une clientèle libérale n'entre pas nécessairement en conflit avec les autres. C'est d'ailleurs pour cela que le libéralisme est un des trois courants de la droite avec le souverainisme et le social : des objectifs différents mais pas contradictoires, et bien sur un adversaire commun : le socialisme.
karg se Posted June 15, 2007 Author Report Posted June 15, 2007 Désolé de commencer à répondre aussi tard, je suis en Guyane et je bosse (stage) tu te dis libéral, pourquoi pas social-démocrate? Parce que les sociaux libéraux sont des inactifs de la politique : ni redistributeur, ni orientateur, juste des bons sentiments pour justifier la protection social. Hors les avancés en économie montre que de trop grand éccart de richesse, notamment quand une dimension régionale, raciale ou religieuse intervient mettent en péril le développement économique. Sans parler des délires protectionistes, de gauche et de droite (style TVA sociale, barrière douanière) Pourquoi Stiglitz et pas Hayeck? Hayeck est avant tous un phylosophe, defenseur de l'indéterminisme, mais ce qui est génant avec ses principes économique c'est l'idée que le marché peu tous réguler. Hors d'après Popper toute les théories ne sont que des approximations de la vérité, même si analytiquement le marché semble plus efficace, dans les faits cela ne se vérifie pas dans certains secteurs, les fameux biens publiques. Stiglitz est un scientifique, un vrai économiste, qui a notamment apporté un éclairage nouveau sur les problèmes d'informations. A l'inverse pour les libéraux, la diminution de la taille de l'Etat est un objectif propre A priori je partage cet objetif, l'état doit libérer les secteurs marchands, mais le fait est que selon ma culture, les conditions géographiques d'un pays, certains secteurs ne sont pas forcément optimisé par la libéralisation. C'est un dogme d'école. l'ornithorinque Personne ne l'a cru au dépars, mais cette animal n'est pas une supercherie, c'est même une ESS pour ceux qui ont fait de la bio évolutive.
A.B. Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Parce que les sociaux libéraux sont des inactifs de la politique : ni redistributeur, ni orientateur, juste des bons sentiments pour justifier la protection social. La "protection sociale" n'a rien de politiquement inactive. Hors les avancés en économie montre que de trop grand éccart de richesse, notamment quand une dimension régionale, raciale ou religieuse intervient mettent en péril le développement économique. C'est quoi le développement économique ? Concrètement, qui trinque, comment et pourquoi ? Pourquoi Stiglitz et pas Hayeck? Hayeck est avant tous un phylosophe, Or écart Hayek philosophe defenseur de l'indéterminisme, mais ce qui est génant avec ses principes économique c'est l'idée que le marché peu tous réguler. Le marché ne peut rien réguler, le marché n'est pas un acteur économique, il n'y a que des individus. Le principe économique libéral est que les choses peuvent se réguler sans recourrir à la violence. Hors d'après Popper toute les théories ne sont que des approximations de la vérité, même si analytiquement le marché semble plus efficace, dans les faits cela ne se vérifie pas dans certains secteurs, les fameux biens publiques. Stiglitz est un scientifique, un vrai économiste, qui a notamment apporté un éclairage nouveau sur les problèmes d'informations. Popper traite des sciences positives, et Stiglitz fait de l'économie une science positive. Hayek a compris que l'élément humain empêche de faire de l'économie une science positive. L'école autrichienne est la seule dont les bases epistémologiques soient potables en économie. On ne peut pas faire des "expériences" en économie car il est impossible d'isoler tous les facteurs. En physique, si je veux faire l'expérience de la gravité, je peux le faire de manière controlée et répéter mon expérience. J'en tire une théorie a posteriori. Un individu ne se comportera pas systématiquement de la même manière, et son comportement n'obéira pas non plus à une loi physique, nous postulons que les individus sont dotés de libre arbitre. A partir de là, l'école autrichienne batit une théorie économique a priori, elle postule quelques axiomes simples et évidents sur la nature humaine (nous préférons plus que moins, maintenant que plus tard, etc) et procède par déductions logiques (une approche plus proche des mathématiques que des sciences naturelles d'un point de vue epistémologique, bien que les mathématiques soient remarquablement absentes de l'économie autrichienne). Personne ne l'a cru au dépars, mais cette animal n'est pas une supercherie, c'est même une ESS pour ceux qui ont fait de la bio évolutive. Evidemment que l'ornythorinque existe, de meme ta position existe puisque tu la formule, ce qu'on veut dire par là c'est que tu mêles des concepts radicalement différents de manière incohérente.
Roniberal Posted June 15, 2007 Report Posted June 15, 2007 Pourquoi Stiglitz et pas Hayeck? Avant de pontifier sur "Hayeck", il serait déjà bien d'être capable de ne pas écorcher son pauvre nom deux fois d'affilée. Quant à Stiglitz, c'est un économiste extrêmement malhonnête. Hayeck est avant tous un phylosophe, defenseur de l'indéterminisme, mais ce qui est génant avec ses principes économique c'est l'idée que le marché peu tous réguler. Au cas où tu l'ignorerais, Hayek n'est pas anarchiste et défend l'idée d'un taux de prélèvements obligatoires fixé à 30%.
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