Serge Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 L’EMPIRE AMÉRICAIN VIT À CRÉDIT SUR LE DOS DU RESTE DE L’HUMANITÉ[…] Lundi (dernier), le dollar a chuté au plus bas depuis 26 ans face à la livre sterling. Face à l’euro, il est tombé encore en dessous. Le pourquoi de ces chutes peut être expliqué […]. En général, les billets verts [les dollars] perdent de leur attrait parce qu’il y en a trop. L’une des grandes lois de l’économie, c’est que la qualité et la quantité varient en fonction l’une de l’autre dans tous les domaines, et singulièrement quand il s’agit d’argent. Chaque dollar-papier représente une reconnaissance de dette pour les États-Unis. Quand les États-Unis produisent beaucoup de dollars, la qualité de leur crédit est remise en question. Conséquence logique : chaque nouveau dollar vaut moins que le précédent. […] Ce qui rend le dollar encore plus suspect, c’est l’empressement soutenu avec lequel les États-uniens tentent de s’en débarrasser. À l’étranger, on en fait des piles, des montagnes, des Himalaya. La Chine détiendrait près de 1.000 milliards de dollars en réserve dans ses caisses. Les réserves de change en Russie - des dollars principalement - augmentent de 63% par an. Au rythme actuel, fin 2007, la Russie aura accumulé plus de 200 milliards de réserves additionnelles en dollars. Ces montagnes de billets verts, véritables reconnaissances de dettes, s’entassent hors des frontières américaines parce que les États-uniens ne peuvent pas les garder. Chaque jour, en effet, les consommateurs états-uniens dépensent, en produits importés, 2 milliards de plus que ce qu’ils gagnent sur les produits exportés - 730 milliards de dollars par an. Cela laisse évidemment le foyer états-unien moyen toujours plus à sec. Il faut donc emprunter pour combler le fossé entre les capitaux entrants et les capitaux sortants. Puisqu’ils ne peuvent pas économiser, les États-uniens comptent sur les économies des pays étrangers. L’an passé, pour la première fois depuis 1915, l’équilibre du revenu d’investissement - la différence entre ce que les investisseurs États-uniens reçoivent de l’étranger et ce que les États-Unis paient en intérêts et en dividendes à ces mêmes pays étrangers - était également dans le rouge. « Les pays étrangers gagnent désormais plus grâce à leurs investissements aux États-Unis que nous ne gagnons avec nos investissements à l’étranger », explique Warren Buffet (1) . « En réalité, nous avons épuisé notre compte en banque, nous nous sommes donc tournés vers le crédit. Et comme tous ceux qui s’endettent, les États-Unis sont contraints de recourir à des commodités financières ruineuses qui les conduisent à payer de plus en plus d’intérêts sur les intérêts ». De nombreux livres ont été écrits sur ce sujet (2) . Tous racontent la même histoire : il n’y a pas beaucoup de personnes qui peuvent s’offrir le luxueux train de vie états-unien… pas même les États-uniens ! Les dettes et la dépendance qu’elles induisent guettent autant les jeunes que les vieux. Vers la fin des années 1970, le montant des frais d’université a commencé à grimper en flèche. Les organismes de prêts se sont précipités pour prêter l’argent nécessaire aux familles afin qu’elles paient leurs frais de scolarité. L’endettement de l’Éducation a explosé… dans les années 1990, cet endettement a grimpé plus vite qu’au cours des 30 dernières années. Trois fois plus vite que le montant des frais d’université ! En 2007, l’étudiant états-unien moyen termine ses études en ayant accru la dette de l’éducation de 19.000 dollars, et la sienne propre de 2.000 dollars. Ainsi, avant même la fin de leurs études, ils sont ligotés à leur dette […]. Entre 1985 et 2005, les dettes personnelles ont quasiment triplé. Aujourd’hui, une famille moyenne doit environ 9.000 dollars à ses créanciers. Mais l’augmentation la plus importante est sans aucun doute celle des dettes de prêts immobiliers. Elle augmente de 500 milliards de dollars chaque année. Jamais les propriétaires n’ont été aussi peu propriétaires de leur maison. Pendant ce temps, la dette du gouvernement états-unien a elle aussi augmenté à un rythme affolant. Chaque foyer états-unien porte sur son dos un demi million de dette supplémentaire -- sa part du "trou de financement" américain. Ce montant comprend non seulement la dette officielle, mais également la valeur actuelle des engagements futurs, moins les revenus anticipés. Tout cela pour dire que, 4 juillet après 4 juillet (3) , les États-uniens sont plus dépendants que jamais. Ils comptent sur les Arabes pour l’énergie. Et ils dépendent des Asiatiques pour la payer. Vient le temps où ils ne pourront plus bouger le petit doigt sans l’accord de leurs créanciers chinois. Par Bill Bonner* * Bill Bonner est auteur à succès dans l’investissement et fondateur et Président d’“Agora Publishing”, l’une des compagnies d’information du consommateur les plus prospères du monde. (1) - Warren Buffet, investisseur américain (2ème fortune mondiale après Bill Gates). Maître de l’ investissement boursier, il dirige le fonds d’investissement “Berkshire Hathaway”. (2) “L’Empire des dettes” par William Bonner et Addison Wiggin - “L’inéluctable faillite de l’économie américaine” par William Bonner. (3) Le 4 juillet, les Etats-Unis fêtent l’“Independance Day”. Temoignages.re
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 J'attends le moment où Cochon va traiter Bill Bonner d' "anti-américain".
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Un des avantages de l'âge, c'est d'avoir vu naître et mourir 20 de ces prophéties apocalyptiques. Ma bibliothèque est pleine des ces ouvrages qui prédisaient tous les cinq ans la chute de la maison États-Unis.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Un des avantages de l'âge, c'est d'avoir vu naître et mourir 20 de ces prophéties apocalyptiques. Ma bibliothèque est pleine des ces ouvrages qui prédisaient tous les cinq ans la chute de la maison États-Unis. Ce n'est pas le propos de Bonner. De surcroît, c'est quelqu'un qui sait un peu de quoi il parle (contrairement aux Todd et consorts). Je ne vois pas pourquoi, du reste, l'effondrement de l'économie US serait a priori inconcevable dans les prochaines années. On a vu des choses bien plus inimaginables dans l'Histoire.
POE Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Un des avantages de l'âge, c'est d'avoir vu naître et mourir 20 de ces prophéties apocalyptiques. Ma bibliothèque est pleine des ces ouvrages qui prédisaient tous les cinq ans la chute de la maison États-Unis. Le géant chute lorsqu'il est dépassé… Je trouve cette article intéressant, mais pour pouvoir juger objectivement, il serait nécessaire de connaître les chiffres des autres pays
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Ce n'est pas le propos de Bonner. C'est pourtant ce que je lis : Vient le temps où ils ne pourront plus bouger le petit doigt sans l’accord de leurs créanciers chinois. Or il se trouve que ce gentre de prédiction avait déjà été réalisée dans les années '80 mais avec les créanciers japonais (le tsunami japonais qui allait s'emparer de l'économie américaine et patati et patata). On a vu le résultat final : c'est précisément à ce moment que le Japon s'est planté dans les grandes largeurs et que les États-Unis ont recommencé leur expansion.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 C'est pourtant ce que je lis : Or il se trouve que ce gentre de prédiction avait déjà été réalisée dans les années '80 mais avec les créanciers japonais (le tsunami japonais qui allait s'emprer de l'économie américaine et patati et patata). On a vu le résultat final : c'est précisément à ce moment que le Japon s'est planté dans les grandes largeurs et que les États-Unis ont recommencé leur expansion. Expansion… à crédit. Sinon, voir ma réponse éditée. Bonner retrace bien les différentes étapes du processus dans son Empire des dettes.
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Je ne vois pas pourquoi, du reste, l'effondrement de l'économie US serait a priori inconcevable dans les prochaines années. On a vu des choses bien plus inimaginables dans l'Histoire. Rien n'est impossible effectivement. Mais l'article en question ne cherche qu'à montrer que des chiffres négatifs alors qu'il existe d'autres facteurs (très) positifs qui peuvent laisser espérer que l'économie américaine possède encore les capacités pour rebondir. Par exemple, la productivité : 1955-1960 = 2,03% 1960-1965 = 2,79% 1965-1970 = 2,09% 1970-1975 = 2,31% 1975-1980 = 1,55% 1980-1985 = 1,38% 1985-1990 = 1,65% 1990-1995 = 1,59% 1995-2000 = 2,28% 2000-2005 = 3,39%, chiffre qui invalide l'idée d'une expansion américaine "à crédit" : l'économie américaine croît parce qu'elle fabrique relativement plus et mieux avec les mêmes ressources. http://www.tcsdaily.com/article.aspx?id=122805C Sans parler, de la suprématie américaine en recherche et développement (qui explique le saut de productivité), etc.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Rien n'est impossible effectivement. Mais l'article en question ne cherche qu'à montrer que des chiffres négatifs alors qu'il existe d'autres facteurs (très) positifs qui peuvent laisser espérer que l'économie américaine possède encore les capacités pour rebondir. Par exemple, la productivité :1955-1960 = 2,03% 1960-1965 = 2,79% 1965-1970 = 2,09% 1970-1975 = 2,31% 1975-1980 = 1,55% 1980-1985 = 1,38% 1985-1990 = 1,65% 1990-1995 = 1,59% 1995-2000 = 2,28% 2000-2005 = 3,39%, chiffre qui invalide l'idée d'une expansion américaine "à crédit" : l'économie américaine croît parce qu'elle fabrique relativement plus et mieux avec les mêmes ressources. http://www.tcsdaily.com/article.aspx?id=122805C Sans parler, de la suprématie américaine en recherche et développement (qui explique le saut de productivité), etc. Source très objective… De surcroît, productivité de quoi ? En URSS finissante aussi, on pouvait trouver des chiffres importants de productivité. Quant au R&D, franchement, avec les politiques de brevets et compagnie…
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Source très objective… De surcroît, productivité de quoi ? En URSS finissante aussi, on pouvait trouver des chiffres importants de productivité.
walter-rebuttand Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Source très objective… De surcroît, productivité de quoi ? En URSS finissante aussi, on pouvait trouver des chiffres importants de productivité.Quant au R&D, franchement, avec les politiques de brevets et compagnie… RH, l'homme qui n'a pas peur des comparaisons audacieuses…Faut de temps en temps mettre les pieds aux US, ça aide.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 RH, l'homme qui n'a pas peur des comparaisons audacieuses…Faut de temps en temps mettre les pieds aux US, ça aide. Tu sais, comparer l'Iran à un régime totalitaire n'est pas franchement des plus pertinents, en ce cas-là. J'ai vraiment l'impression qu'il existe sur ce forum un tabou dès qu'il est question des USA, c'est assez amusant. Chaque fois que quelqu'un remarque que la république jeffersonienne est morte, on me répond: "oui, mais les Américains chérissent la liberté". Parce que vous pensez qu'il y a beaucoup de gens qui vont dire clairement qu'ils détestent la liberté ? Non. Entendant ce beau nom, la plupart des gens - ici ou ailleurs - diront qu'ils sont pour la liberté… mais c'est de la leur qu'il s'agit, celle des autres est souvent négociable.
walter-rebuttand Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Tu sais, comparer l'Iran à un régime totalitaire n'est pas franchement des plus pertinents, en ce cas-là. J'ai vraiment l'impression qu'il existe sur ce forum un tabou dès qu'il est question des USA, c'est assez amusant. Chaque fois que quelqu'un remarque que la république jeffersonienne est morte, on me répond: "oui, mais les Américains chérissent la liberté". Parce que vous pensez qu'il y a beaucoup de gens qui vont dire clairement qu'ils détestent la liberté ? Non. Entendant ce beau nom, la plupart des gens - ici ou ailleurs - diront qu'ils sont pour la liberté… mais c'est de la leur qu'il s'agit, celle des autres est souvent négociable. Aucun rapport avec la comparaison entre l'état de l'économie US et celle de l'URSS. Aucun tabou, les états-unis, je connais assez bien.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Aucun rapport avec la comparaison entre l'état de l'économie US et celle de l'URSS.Aucun tabou, les états-unis, je connais assez bien. Bonner aussi, je crois. Sinon, mon propos n'est pas de dire qu'URSS-USA, mais de rappeler qu'il faut se méfier de ce genre de chiffres. Nous le sommes quand il s'agit de pays européens, mais nous le sommes généralement moins quand il est question des Etats-Unis, croyant qu'il s'agit encore du phare de la liberté. Ni plus ni moins.
Cochon Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Un des avantages de l'âge, c'est d'avoir vu naître et mourir 20 de ces prophéties apocalyptiques. Ma bibliothèque est pleine des ces ouvrages qui prédisaient tous les cinq ans la chute de la maison États-Unis. Dans vingt ans, on aura encore droit au même visionnaire qui nous prouvera par A+B que là oui, c'est enfin vraiment la fin des USA.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Dans vingt ans, on aura encore droit au même visionnaire qui nous prouvera par A+B que là oui, c'est enfin vraiment la fin des USA. En tout cas, toi, dans le genre visionnaire, t'es pas mal non plus…
walter-rebuttand Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Bonner aussi, je crois. Sinon, mon propos n'est pas de dire qu'URSS-USA, mais de rappeler qu'il faut se méfier de ce genre de chiffres. Nous le sommes quand il s'agit de pays européens, mais nous le sommes généralement moins quand il est question des Etats-Unis, croyant qu'il s'agit encore du phare de la liberté. Ni plus ni moins. Evidemment. Mais tu n'as pas comparé avec des pays européens, mais avec l'URSS.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Evidemment. Mais tu n'as pas comparé avec des pays européens, mais avec l'URSS. Parce que certaines réactions me faisaient un peu penser à celles de soviétologues ricaneurs du début des années 80 quand d'autres personnes mettaient le doigt où ça faisait mal, tout simplement.
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Bonner aussi, je crois. Ce que j'adore chez le mec : 1° l'affirmation De nombreux livres ont été écrits sur ce sujet (2) . Tous racontent la même histoire : il n’y a pas beaucoup de personnes qui peuvent s’offrir le luxueux train de vie états-unien… pas même les États-uniens ! 2° et la confirmation : (2) “L’Empire des dettes” par William Bonner et Addison Wiggin - “L’inéluctable faillite de l’économie américaine” par William Bonner.
Ash Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Sans doute mais ça n'explique pas en quoi cette hypothèse est différente et plus crédible que toutes les autres à ce jour. Bref il y a de quoi rester sceptique.
Taisei Yokusankai Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Qu'on reste sceptique me semble normal, comme le dit Lucilio, c'est une vieille antienne… Par contre, je suis assez d'accord avec RH: les USA ne sont pas jugés au même aune que les pays de l'UE. Etrangement, on fait plus confiance à ses chiffres, par exemple.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Sans doute mais ça n'explique pas en quoi cette hypothèse est différente et plus crédible que toutes les autres à ce jour. Bref il y a de quoi rester sceptique. Etant donné que le bonhomme est analyste financier et pas attaché à la RAND Corp ou à des institutions du genre Heritage Foundation ou Hoover Institute, son jugement ne doit pas être considéré avec dédain.
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Etrangement, on fait plus confiance à ses chiffres, par exemple. Pas étrangement, simplement parce qu'ils sont de meilleure qualité, dès lors que chaque semaines les chiffres publiés par les divers instituts de statistiques américains sont passés au miscroscope électronique par des dizaines de milliers de spécialistes économiques et financiers à travers le monde. (Ce qui fait que la comparaison entre les États-Unis et l'URSS est du plus haut comique. ) …son jugement ne doit pas être jugée avec dédain. On ne juge pas avec dédain. On est méfiant vis-à-vis de ce genre de prophéties qui ont été réalisées cent fois auparavant.
Ronnie Hayek Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 On ne juge pas avec dédain. On est méfiant vis-à-vis de ce genre de prophéties qui ont été réalisées cent fois auparavant. Typiquement, c'est le genre de phrase qui fait que je ne regrette pas ma remarque "scandaleuse". Les cités terrestres ne sont pas vouées à l'éternité, surtout lorsqu'elles se prévalent de missions et ambitions impériales - cela ne s'est jamais vu dans l'Histoire.
Ash Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 J'aimerai quand même comprendre en quoi cette hypothèse est différente de toutes les autres. N'est-ce pas exactement les mêmes arguments ? Les cités terrestres ne sont pas vouées à l'éternité, surtout lorsqu'elles se prévalent de missions et ambitions impériales - cela ne s'est jamais vu dans l'Histoire. Les USA étaient bien plus impérialistes à l'époque que maintenant. Et pourtant…
José Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Typiquement, c'est le genre de phrase qui fait que je ne regrette pas ma remarque "scandaleuse". Quelle remarque "scandaleuse" ? Ta comparaison avec l'URSS ? Mais il se trouve que cette comparaison est vraiment foireuse : on savait depuis toujours que l'URSS allait foirer et les faits le montraient objectivement (pénurie, mauvaise qualité, gaspillage, etc.), alors que les prophéties concernant les États-Unis n'ont, jusqu'à présent, vu aucun début d'ombre de confirmation. Certes, la manipulation de la monnaie américaine est à la source de nombre de problèmes. Mais il est abusif de dire que la croissance et la richesse américaine n'est dû qu'au seul crédit que permet le dollar. Tu as balayé d'un revers de main les chiffres que j'ai rapportés ci-dessus concernant les gains de productivité de l'économie américaine ; tu as tort.
Sous-Commandant Marco Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Un des avantages de l'âge, c'est d'avoir vu naître et mourir 20 de ces prophéties apocalyptiques. Ma bibliothèque est pleine des ces ouvrages qui prédisaient tous les cinq ans la chute de la maison États-Unis. Crise financière n'est pas chute. Lorsqu'une monnaie dévisse en quelques années de 40% par rapport à une autre monnaie de référence, qui n'est pourtant pas elle-même un parangon de vertu, la crise financière est déjà là. La question est maintenant de savoir si les Etats-Unis sortiront par le haut (réduction des dépenses publiques, retour à l'excédent commercial) ou par le bas (effondrement du système de crédit, hyperinflation). Pour l'instant, c'est manifestement par le bas. Bill Bonner est l'un des prophètes les plus convaincants à ce sujet. En revanche, sa conclusion est évidemment destinée à marquer les esprits et il ne faut donc pas la prendre au pied de la lettre. Je pense d'ailleurs que la puissance chinoise est très largement surévaluée.
Mike Posté 24 juillet 2007 Signaler Posté 24 juillet 2007 Tant que la croissance atteindra des sommets en Chine, tout ira bien. Le jour où cela ne sera plus le cas, probablement bientôt, les réserves de change qu'ils détiennent seront un moyen de pression colossal. Je partage la vision de l'auteur de l'article sur un point: l'économie US marche depuis quelques années au kérosène. Mais la crédibilité de leur économie est telle qu'ils ont pu se le permettre et qu'ils peuvent se le permettre… à mon avis plus pour très longtemps.
Rincevent Posté 25 juillet 2007 Signaler Posté 25 juillet 2007 […] Je pense d'ailleurs que la puissance chinoise est très largement surévaluée. +1. On verra ce qu'il en reste après les JO de Pékin, quand la bulle de créances pourries des banques d'Etat aura explosé.
José Posté 26 juillet 2007 Signaler Posté 26 juillet 2007 Autrement plus convaincant, à première vue, que Bill Bonner est Peter Schiff, dans son livre Crash Proof: How to Profit From the Coming Economic Collapse : dont Robert Blumen fait un compte rendu pour le Mises Institute : "The Financial Apocalyptics Are Back". Au menu : inflation, dévaluation du dollar et bulle inflationniste. Tous ces problèmes étant provoqués par les mauvaises politiques du gouvernement américain. Cependant, Robert Blumen rappelle qu'il est extrêment difficile ou même impossible de faire des prédictions de ce type et de prédire le moment où éclatera une crise.
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