phantom_opera Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 J'ai une certaine préférence pour la théorie des multivers d'Everett: chaque "hasard" quantique génère un nouvel Univers distinct pour chacune de ses possibilités, l'Univers servant de machine à explorer tous ces possibles en même temps. L'observation consciente force la séparation entre ces possibles, de notre point de vue. En gros, ce serait dans la conscience que se formerait la séparation entre les possibles: le choix. En gros, sans rentrer dans les détails quantiques, la vie est un grand algorithme minimax quoi J'avais d'ailleurs lu il y a très longtemps que les généraux américains avaient plus ou moins utilisés ces principes durant la guerre de Corée, non pas que ces principes n'ont jamais été utilisé par le passé, mais c'était la première fois qu'on en était conscient. Des mathématiciens ont en partie influencé ces généraux: la prise en compte du principe de minimax + la prise en compte que l'ennemi pouvait découvrir le jeu = optimisation de la chance d'avoir une victoire éclatante et rapide. Ca a l'air bateau et évident, et pourtant il semble que ça ne l'était pas avant. D'où la mise au point de l'attaque intensive surprise vers le centre de la Corée par la mer, un centre dont on pouvait espérer qu'il serait très surveillé pour acheminer les munitions aux soldats nord-Coréens qui avait pénétrés le Sud, et qui au final, s'est avéré être mal défendu. En gros, tout ça pour dire que la vie est une grande partie de poker quoi
A.B. Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 En gros, sans rentrer dans les détails quantiques, la vie est un grand algorithme minimax quoi non
h16 Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Tant qu'on ne mesure pas, les multivers décrivant tous les états des deux particules possibles restent superposés, et se séparent dès que le choix doit être fait. Le multivers reste une théorie, me semble-t-il En gros, sans rentrer dans les détails quantiques, la vie est un grand algorithme minimax quoi Non. En revanche, Wolfram a théorisé que l'univers serait un gigantesque automate à états finis en plein calcul…
A.B. Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Le multivers reste une théorie, me semble-t-il L'interpretation d'Everett est refutable. Tu te mets à la place du chat de Schrodinger et tu refais l'experience 10 fois. Si tu es toujours en vie Everett a probablement raison.
phantom_opera Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 non Je n'ai pas dit que j'étais d'accord, je voulais juste résumé ironiquement ce truc d'Everett.
A.B. Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Je n'ai pas dit que j'étais d'accord, je voulais juste résumé ironiquement ce truc d'Everett. Oui mais même, il n'y a aucun rapport quel qu'il soit avec l'algo minimax.
h16 Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 L'interpretation d'Everett est refutable. Tu te mets à la place du chat de Schrodinger et tu refais l'experience 10 fois. Si tu es toujours en vie Everett a probablement raison. Ca ne prouverait rien du tout.
A.B. Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Ca ne prouverait rien du tout. Tu aurais une expérience dont le résultat est réplicable et expliqué par l'interprétation d'Everett sans être expliqué par les interprétations concurrentes. C'est le standard de preuve scientifique. Le problème c'est que tu ne peux pas convaincre les gens que c'est vrai.
phantom_opera Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Oui mais même, il n'y a aucun rapport quel qu'il soit avec l'algo minimax. Arf je viens de lire et de relire plusieurs fois la théorie d'Everett (pas évidente) pour mieux comprendre le message de Jesrad que j'avais mal compris. Donc, plutôt qu'une partie de poker, ce serait le monde des Sliders! (pour ceux qui se souviennent de la série…)
A.B. Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Arf je viens de lire et de relire plusieurs fois la théorie d'Everett (pas évidente) pour mieux comprendre le message de Jesrad que j'avais mal compris. Donc, plutôt qu'une partie de poker, ce serait le monde des Sliders! (pour ceux qui se souviennent de la série…) C'est déjà plus ça. Et comme pratiquement rien n'est impossible, tout est juste très improbable, il existe un univers ou depuis 2001 des CD de Celine Dion se matérialisent au dessus de l'Atlantique et pleuvent sur l'Europe sans que personne ne comprenne pourquoi.
0100011 Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Non. En revanche, Wolfram a théorisé que l'univers serait un gigantesque automate à états finis en plein calcul… Il a même fait mieux en théorisant le libre arbitre dans un univers totalement déterministe. Il repose son idée sur la notion d'incompressibilité algorithmique. On peut montrer que certaines vérités mathématiques sont aléatoires : c'est à dire incompressibles (et non que parfois 2+2 pourrait faire autre chose que 4). Bref son idée est de comparer le fonctionnement de l'esprit humain a un calcul incompressible (qu'on ne peut faire plus rapidement). Donc on ne pourra jamais prévoir (sinon on contredirait l'incompressibilité du calcul) ce que vous voulez faire autrement qu'en vous faisant vivre et en regardant les choix que vous faites.
A.B. Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 Un peu fumeux car la notion de compressibilité n'a de sens que dans un langage donné. Sinon c'est quoi au juste la plus petite phrase de plus de 16 mots qu'on ne peut pas compresser?
pankkake Posté 29 août 2007 Signaler Posté 29 août 2007 C'est déjà plus ça. Et comme pratiquement rien n'est impossible, tout est juste très improbable, il existe un univers ou depuis 2001 des CD de Celine Dion se matérialisent au dessus de l'Atlantique et pleuvent sur l'Europe sans que personne ne comprenne pourquoi. Les choses les plus improbables arrivent neuf fois sur dix.
Rincevent Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Les choses les plus improbables arrivent neuf fois sur dix. C'est utilisé plusieurs fois dans les romans de Pratchett : tout ce qui a une chance sur un million de se produire arrivera neuf fois sur dix. Ce qui conduit à une intéressante discussion (dans un des tomes des Annales consacrés aux Sorcières, me semble-t-il) sur ce qui arriverait avec une probabilité de 1 pour 995 643.
Jesrad Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 C'est déjà plus ça. Et comme pratiquement rien n'est impossible, tout est juste très improbable, il existe un univers ou depuis 2001 des CD de Celine Dion se matérialisent au dessus de l'Atlantique et pleuvent sur l'Europe sans que personne ne comprenne pourquoi. Non. C'est la théorie de superposition des POSSIBLES, pas des DELIRANTS Le multivers reste une théorie, me semble-t-il Mais c'est la seule que je connaisse qui résout les paradoxes temporels sans violer la causalité. Très fort, n'c'pas ?
h16 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Mais c'est la seule que je connaisse qui résout les paradoxes temporels sans violer la causalité. Très fort, n'c'pas ? C'est une des raisons qui me la font préférer aux autres. Le problème c'est que tu ne peux pas convaincre les gens que c'est vrai. Ce qui ne sert donc à rien. Un peu fumeux car la notion de compressibilité n'a de sens que dans un langage donné. Je ne pense pas. Mais peux-tu expliciter ?
Invité jabial Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Le multivers reste une théorie, me semble-t-il Non. En revanche, Wolfram a théorisé que l'univers serait un gigantesque automate à états finis en plein calcul… Tention quand même avec Wolfram, il est très controversé.
Jesrad Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Je n'ai pas d'avis sur Wolfram, au demeurant. Ou plus précisément, tu as plein d'avis différents, mutuellement exclusifs, mais qui restent superposés à cette heure.
h16 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Ou plus précisément, tu as plein d'avis différents, mutuellement exclusifs, mais qui restent superposés à cette heure. Je suis cohérent.
A.B. Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Je ne pense pas. Mais peux-tu expliciter ? Quelle est la plus petite phrase par ordre lexicographique qu'on ne peut pas décrire en moins de vingt mots ?
0100011 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Quelle est la plus petite phrase par ordre lexicographique qu'on ne peut pas décrire en moins de vingt mots ? C'est le paradoxe de Berry.
Sous-Commandant Marco Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 C'est un des fils les plus intéressants que j'ai pu lire dans liberaux.org. Continuez et structurez un peu votre pensée, c'est passionnant. Est-ce que le paradoxe de Berry nous apprend quelque chose sur les limites de la raison, par exemple?
h16 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Quelle est la plus petite phrase par ordre lexicographique qu'on ne peut pas décrire en moins de vingt mots ? Tu te prends les pieds entre le langage et le méta-langage (ou l'inverse ). Est-ce que le paradoxe de Berry nous apprend quelque chose sur les limites de la raison, par exemple? Franchement, je ne pense pas.
0100011 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Est-ce que le paradoxe de Berry nous apprend quelque chose sur les limites de la raison, par exemple? C'est un des ancêtres qui a mené au résultat d'incomplétude de Gödel (et donc une des origines de l'informatique). Ca nous apprend juste que pour toute théorie formelle un peu sophistiquée tu ne peux formellement parler d'elle même en son sein. Sur la diagonalisation, Godel et ses implications (par un logicien qui sait bien de quoi il parle) un article de vulgarisation : http://iml.univ-mrs.fr/~girard/Godel1.pdf
A.B. Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Tu te prends les pieds entre le langage et le méta-langage (ou l'inverse ) Tu peux décrire un langage dans ce langage mais ton aptitude à le faire est limitée. Parler de compression n'a de sens que pour une fonction de compression donnée, tu as des données qui sont incomprésibles sur une machine de turing, dans le langage zip, en bantou etc mais le concept de donnée incomprésible tout court n'a aucun sens.
0100011 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Tu peux décrire un langage dans ce langage mais ton aptitude à le faire est limitée. Parler de compression n'a de sens que pour une fonction de compression donnée, tu as des données qui sont incomprésibles sur une machine de turing, dans le langage zip, en bantou etc mais le concept de donnée incomprésible tout court n'a aucun sens. En l'occurrence il s'agissait de calcul incompressible. Mais effectivement la démonstration d'un théorème donné peut être aussi longue ou aussi courte que l'on veut suivant le système logique considéré. Si on prend le théorème comme un axiome, sa démonstration ne fait qu'une ligne. Si on se refuse certaines règles (coupure, tiers exclu) on n'est pas rendu. Mais incompressible tout court n'a pas aucun sens car dans chaque système formel tu as une représentation compacte optimale. Que ce ne soit pas la même suivant le système que tu considères ne change pas le fait que pour un calcul particulier, il en existe un plus petit par système (ou plusieurs équivalents en taille).
A.B. Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Mais incompressible tout court n'a pas aucun sens car dans chaque système formel tu as une représentation compacte optimale. Que ce ne soit pas la même suivant le système que tu considères ne change pas le fait que pour un calcul particulier, il existe un plus petit. C'est précisément ce que je dit, j'oppose "tout court" à "dans un système formel", ouf. Et calcul et langage c'est pareil mais c'est une autre histoire
Rincevent Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 […] tu as des données qui sont incomprésibles sur une machine de turing, dans le langage zip, en bantou etc […] Un simple exercice de combinatoire éclaire cette affirmation. Pour comprimer au sens usuel un texte (i.e. une suite de données), il est nécessaire de pouvoir le décompresser de manière univoque. Or, prenons un texte de N caractères à compresser. Il existe 2^N textes de cette taille. Or, le texte, une fois compressé, doit normalement avoir une taille inférieure (comprise entre 1 et N-1 caractères) : des textes de ce type, il y en a 2^1 + 2^2 + 2^3 + … + 2^(N-1), soit (2^N)-2, soit moins que le nombre de textes à compresser. Conclusion : quelque soit l'algorithme de compression, il n'arrivera pas à réduire la taille de certains textes.
h16 Posté 30 août 2007 Signaler Posté 30 août 2007 Tu peux décrire un langage dans ce langage mais ton aptitude à le faire est limitée. Parler de compression n'a de sens que pour une fonction de compression donnée, tu as des données qui sont incomprésibles sur une machine de turing, dans le langage zip, en bantou etc mais le concept de donnée incomprésible tout court n'a aucun sens. J'avais compris, mais c'était une manière de dire que tu coupes un peu les cheveux en quatre.
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