Chitah Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Big Bang Bancaire [ 08/10/2007 - 09h57 ]Fin de la bataille boursière demain autour d’ABN-Amro, la principale banque néerlandaise. Cette bataille va s’achever sur… le démantèlement de cette banque. Trois groupes étrangers vont s’en partager les dépouilles. Une première en Europe. Dans le monde même. Ce qui s’est passé, ces six derniers mois, autour de cette banque est inouï. L’inimaginable est devenu réalité. Imaginez justement. BNP-Paribas attaqué au départ par un petit fonds activiste et qui, six mois après, se retrouve dans les mains de trois banques étrangères, trois banques déterminées à se partager la bête : la belge récupérant la partie française, l’espagnole les intérêts dans le monde latin et la britannique le reste. Un fonds activiste. Une OPA hostile. Des montants records. Le démantèlement, en bout de course, de la cible. Eh bien, c’est exactement ce qui vient de se passer aux Pays-Bas, tout près d’ici. ABN-Amro, c’est en effet un peu la BNP-Paribas des Pays-Bas. Une vieille institution, un établissement puissant, une maison à laquelle les Néerlandais étaient très attachés, de père en fils. Eh bien, il y a six mois, cette banque a été attaquée par un fonds activiste, TCI. Elle a voulu se défendre en allant chercher un chevalier blanc à Londres, la Barclays. Ca a réveillé l’appétit de trois autres établissements européens. Ensemble, ils ont mis sur la table un énorme magot. Ils ont affiché clairement leur volonté de faire exploser la banque, de s’en répartir les actifs. Avec la bénédiction des autorités, ils ont finalement gagné. Les grandes banques françaises ne sont, elles, pas encore menacées. Mais clairement, cette affaire, inédite à bien des égards, c’est, pour les banques européennes, le début d’une nouvelle ère, la fin de bien des tabous. On croyait ces petits fonds spéculatifs inoffensifs. Jamais ils ne pourraient s’attaquer à des entreprises aussi puissantes que les grandes banques nationales. Eh bien, c’est faux. Il leur suffit, on vient de le voir, d’acheter 1% de l’une d’elle pour ébranler tout un édifice. On disait qu’il ne pouvait y avoir dans la banque d’OPA inamicale. Et bien, c’est faux, là encore. L’OPA amicale montée par ABN-Amro n’a pas résisté à la contre-OPA, hostile, de trois banques étrangères réunies en la circonstance. On prenait les banques pour des institutions éternelles. Elles ne le sont pas. Elles ne le sont plus. Pour la première fois, la banque numéro un d’un pays européen va disparaître… Cela étant, toute cette histoire n’est pas le fruit du hasard. Si le sort s’est abattu sur ABN-Amro et pas sur une autre, c’est que cette banque néerlandaise était mal gérée, qu’elle affichait, depuis plusieurs années, de piètres résultats. La leçon de cette histoire, c’est qu’aujourd’hui, la sanction d’une mauvaise gestion, même pour une très très grande banque, peut être rapide, qu’elle peut être radicale aussi !
h16 Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Et après ça, y'en aura toujours pour prétendre que l'issue du capitalisme est le monopole ou l'oligopole, que les grandes compagnies sont indéboulonnables et que les banques sont totalement incassables…
Jesrad Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Trop fort La sanction du marché contre les trop grosses concentrations ?
Leepose Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Y a pas moyen de nous coller un article un peu plus riche en contenu?
Jesrad Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 C'est cadeau. Notez la tentative de Paul de Vries de gratter un peu plus en refourguant LaSalle au consortium plutôt qu'à l'acheteur initial.
Chitah Posté 8 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2007 Y a pas moyen de nous coller un article un peu plus riche en contenu? Y'a moyen d'aller le chercher par contre, non?
Timur Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Cela étant, toute cette histoire n’est pas le fruit du hasard. Si le sort s’est abattu sur ABN-Amro et pas sur une autre, c’est que cette banque néerlandaise était mal gérée, qu’elle affichait, depuis plusieurs années, de piètres résultats. C'est une blague j'espère? Près de 20% de rentabilité sur fonds propres, je n'appelle pas ça de piètres résultats!
Leepose Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 et que veut dire ABN Amro? Je me demande depuis longtemps si AMRO a qq chose a voir avec Amsterdam / Rotterdam?
Timur Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 et que veut dire ABN Amro? Je me demande depuis longtemps si AMRO a qq chose a voir avec Amsterdam / Rotterdam? Quelle perspicacité!
Bastiat Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Et après ça, y'en aura toujours pour prétendre que l'issue du capitalisme est le monopole ou l'oligopole, que les grandes compagnies sont indéboulonnables et que les banques sont totalement incassables… Attend 3 jours tu vas voir des mouvements gauchistes contre "la vente à la découpe des banques du petit épargnant".
Kerman Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Certains stipulent que la concentration dans une industrie est le signe de son déclin, Simmons par exemple.
DiabloSwing Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Et après ça, y'en aura toujours pour prétendre que l'issue du capitalisme est le monopole ou l'oligopole, que les grandes compagnies sont indéboulonnables et que les banques sont totalement incassables… Non là on va dire que le libéralisme est destructeur de richesse, car ces entreprises vont devoir être en concurrence et donc moins payer leurs salariés pour maintenir des prix bas. Quand y a de la concurrence c'est pas bien. Quand y a pas de concurrence c'est pas bien. Et sinon la liberté réelle ?
Rincevent Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Certains stipulent que la concentration dans une industrie est le signe de son déclin, Simmons par exemple. C'est en tout cas un signe du passage d'un secteur d'une phase d'expansion forte à la maturité.
Chitah Posté 8 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2007 Oui, certes, mais en France, le Crédit Lyonnais qui devient LCL dans le giron du Crédit Agricole, BNP et Sogé qui se bastonnent pour Paribas, le Crédit National qui devient Natexis puis Natixis après fusion avec la Caisse, CIC qui devient HSBC, etc……. N'est-ce pas juste une sorte d'illustration de l'obsession des banquiers à optimiser les actifs, obsession qu'ils appliquent à eux-mêmes? Moi-même, salarié d'une boite de conseil en organisation depuis deux ans, j'ai vu déjà trois réorganisations, et la quatrième est en route, c'est juste qu'on aime tellement organiser et ré-organiser qu'on peut pas s'empêcher de le faire sur nous-mêmes. Un peu comme un cordonnier qui passerait son temps à inspecter les chaussures de ses proches et de sa famille en somme. Ps : et ce que je raconte est à moitié une blague, en fait.
Timur Posté 8 octobre 2007 Signaler Posté 8 octobre 2007 Certains stipulent que la concentration dans une industrie est le signe de son déclin, Simmons par exemple. Il faut s'entendre sur la définition de "concentration". Je pense qu'il n'y a jamais eu autant de concurrence bancaire qu'aujourd'hui. Et des mergers and acquisitions, il y en a toujours eu. La création de l'US Steel au début du siècle ou celle de Mittal-Arcelor récemment n'ont pas annoncé le déclin de la sidérurgie, loin s'en faut…
Kerman Posté 11 octobre 2007 Signaler Posté 11 octobre 2007 Il faut s'entendre sur la définition de "concentration". Je pense qu'il n'y a jamais eu autant de concurrence bancaire qu'aujourd'hui. Et des mergers and acquisitions, il y en a toujours eu. La création de l'US Steel au début du siècle ou celle de Mittal-Arcelor récemment n'ont pas annoncé le déclin de la sidérurgie, loin s'en faut… C'est vrai, c'est plutôt parce qu'ils se sentent soit menacés, soit qu'un secteur est tellement juteux qu'il peut se permettre de telles concentrations.
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