Aller au contenu

La fin des "champignons magiques" aux Pays-Bas


Roniberal

Messages recommandés

Posté

http://www.health24.com/news/Addiction_Sub…1-887,42514.asp

Dutch ban magic mushrooms

The Dutch government wants to ban the sale of hallucinogenic "magic" mushrooms after a growing number of incidents with at least one reported death, the Health Ministry said on Friday. "It is unpredictable what will happen when you take magic mushrooms," a Health Ministry spokeswoman said.

Parliament is expected to pass legislation over the next three months, enforcing the ban on both dried and fresh magic mushrooms, she said.

In March, a teenage tourist died jumping from a bridge after taking magic mushrooms. Another tourist was found running naked through the streets of Amsterdam last weekend and police said he was likely to have taken the drug.

The proposed ban brings the Netherlands in line with the majority of European countries which forbid the sale of the mushrooms.

The Dutch have a reputation for tolerating the use of some soft drugs and tourists flock to government-regulated "coffee shops" that legally sell small amounts of cannabis.

Invité jabial
Posté

Comme la Suisse avec ses armes - on prépare la population au passage aux normes européennes en rognant la liberté petit à petit.

Quoi qu'il en soit, la règle pour les champignons magiques est la suivante : ne jamais en prendre seul, et ceux qui n'en prennent pas doivent être assez nombreux pour pouvoir maîtriser physiquement un ou plusieurs de ceux qui en prennent pour éviter les accidents dûs aux hallucinations, surtout chez les non habitués (généralement bris d'objets pris pour des monstres, agresseurs et autres, parfois suicide involontaire par ignorance perceptuelle du mur / de la fenêtre, beaucoup plus rarement agression contre une personne mais c'est quasi impossible car le lien avec la réalité est trop ténu pour ça).

A titre personnel jamais on ne me fera bouffer un truc pareil, mais si c'est fait dans les règles de l'art et avec responsabilité, la prise d'hallucinogènes n'est pas dangereuse, surtout que l'habitué ne perd aucunement conscience qu'il hallucine. On notera que certains couplent avec des calmants afin que les hallucinations ne puissent conditionner une action réelle potentiellement dangereuse, mais c'est peu recommandé sans réelles connaissances médicales car les risque cardio-respiratoire existe.

Conseil d'ami, évitez toutes les drogues, légales et illégales, ça se paie à long terme.

Les champis dérèglent la tête ; en réglant le cerveau sur garbage in, on ouvre une porte qui ne devrait pas l'être. Parfois on ne redescend pas, même si c'est plus rare que le LSD.

La MJ, en dehors des dangers du tabac auquel elle est mélangée, ramollit la mémoire.

Le tabac file le cancer, et il est probable que tout ce qui se fume le fasse - les poumons ne sont pas faits pour inhaler des produits de combustion.

L'alcool détruit le foie ; un alcoolique désintoxiqué est dans un état bien pire qu'un héroïnomane désintoxiqué, c'est un fait médical. Une verre ou deux ça va, s'enivrer régulièrement relève de la connerie, et ça se paie.

La cocaïne flingue le système cardio-vasculaire, c'est un passeport pour mourir jeune, pire que l'alcool - bienvenue au triple pontage coronarien.

D'ailleurs, le tabac, l'alcool et la cocaïne ont pour point commun de rendre impuissant. Ca donne pas envie.

Pour les opiacés, la dépendance est dure physiquement, la surdose facile, l'issue mortelle ; je ne parle même pas des infections liés aux injections, du syndrome général lié à la dépression du système nerveux central. Pourquoi se rendre gravement malade?

J'en ai oublié une belle, le café. En général, ce n'est pas trop dangereux, parce qu'on en prend relativement peu, un peu comme l'alcool en situation sociale. N'empêche, cette drogue qui constitue la seconde matière première échangée sur les marchés après le pétrole, a des effets néfastes reconnus à court et à long terme sur le coeur. Pour une partie non négligeable de la population, prendre 3 tasses de café par jour suffit à ajouter 50% supplémentaires de risques d'infarctus.

Posté

Les spores de magic mushrooms sont légales dans pas mal d'endroit aux US car elles ne contiennent pas la dite substance… il est juste interdit de les faire pousser… hum. Je pense que ce sera pareil aux Pays Bas.

Pour la caféine, voilà ce que ça fait aux araignées…

Caffeinated_spiderwebs.jpg

Je dois dire que de temps à autre, une boisson bien concentrée en caféine peut me faire passer une nuit blanche extrêmement productive et créative, je le payes après mais parfois le jeu en vaut la chandelle.

Dans certains cas les bénéfices des effets psychotropes des drogues sont supérieur au coût.

Posté
Quoi qu'il en soit, la règle pour les champignons magiques est la suivante : ne jamais en prendre seul, et ceux qui n'en prennent pas doivent être assez nombreux pour pouvoir maîtriser physiquement un ou plusieurs de ceux qui en prennent pour éviter les accidents dûs aux hallucinations, surtout chez les non habitués (généralement bris d'objets pris pour des monstres, agresseurs et autres, parfois suicide involontaire par ignorance perceptuelle du mur / de la fenêtre, beaucoup plus rarement agression contre une personne mais c'est quasi impossible car le lien avec la réalité est trop ténu pour ça).

J'ajoute que l'environnement -aussi amical et paisible que possible- et l'état d'esprit du moment sont importants. Absorber des champignons dans une rue glauque d'Amsterdam en période de déprime c'est la panoplie du bad trip assurée.

A titre personnel jamais on ne me fera bouffer un truc pareil, mais si c'est fait dans les règles de l'art et avec responsabilité, la prise d'hallucinogènes n'est pas dangereuse, surtout que l'habitué ne perd aucunement conscience qu'il hallucine.

Je ne sais pas. On m'a rapporté le cas de pulsions suicidaires qui n'étaient apparement pas liées à des hallucinations :icon_up:

Posté

moi les champis j'aime pas trop ca.

c'est comme de l'herbe en bien plus fort et ca fait bloub bloub dans l'estomac.

La premiere fois j'en ai pris un gros dans une soiree qui a ete ecourtee, j'ai du rentrer chez moi en moto, high comme un cerf-volant, sympa :icon_up:, j'ai regrette.

La deuxieme fois, ca ma rendu si mou…j'ai regrette.

La troisieme fois c'etait pour finir un fond qui trainait, mais ca n'a rien fait de rigolo, juste bloub bloub et une tendance a partir en angoisse, alors j'ai lu Alice Au Pays Des Merveilles en attendant que l'effet se dissipe.

Je dois dire que j'ai trouve le recit tout a fait logique et normal, Lewis Casserole, y prenait pas que du the moi j'vous dis.

Conseil d'ami, évitez toutes les drogues […]

tu as oublie la moto, qui te fait des blessures horribles et te prend tout ton argent.

Posté
J'en ai oublié une belle, le café. En général, ce n'est pas trop dangereux, parce qu'on en prend relativement peu, un peu comme l'alcool en situation sociale. N'empêche, cette drogue qui constitue la seconde matière première échangée sur les marchés après le pétrole, a des effets néfastes reconnus à court et à long terme sur le coeur. Pour une partie non négligeable de la population, prendre 3 tasses de café par jour suffit à ajouter 50% supplémentaires de risques d'infarctus.

Juste pour éviter de juger en trois lignes un produit consomé par des milliards d'êtres humains sur une base journalière, je donne quelques liens vers des effets "bénéfiques" de la caféine (on pourrait en donner tout autant pour les effets maléfiques du même produit) :

http://speo.over-blog.com/article-3678744.html (c'est bon pour les prématurés)

http://www.heartzine.com/512-Coffee-Does-N…ttack-Risk.html (ca n'ajoute pas de risques selon les suédois)

http://www.msnbc.msn.com/id/6975257/ (il protège contre le cancer du foie)

http://www.positivelycoffee.org/fr/topic_c…r_overview.aspx (en fait pas de corrélations significatives entre conso de café et de nombreux cancers voire des effets bénéfiques)

http://men.webmd.com/features/coffee-new-health-food (le café protège de la maladie de Parkinson et diminue le risque de diabète)

http://www.jsonline.com/story/index.aspx?id=9812 (tous les migraineux vous le diront : un bon café soulage en cas d'attaque)

etc.

Bref la vérité serait elle ailleurs ?

Posté
J'en ai oublié une belle, le café. En général, ce n'est pas trop dangereux, parce qu'on en prend relativement peu, un peu comme l'alcool en situation sociale. N'empêche, cette drogue qui constitue la seconde matière première échangée sur les marchés après le pétrole, a des effets néfastes reconnus à court et à long terme sur le coeur. Pour une partie non négligeable de la population, prendre 3 tasses de café par jour suffit à ajouter 50% supplémentaires de risques d'infarctus.

Roooooh :icon_up:

Posté
Comme la Suisse avec ses armes - on prépare la population au passage aux normes européennes en rognant la liberté petit à petit.

Quoi qu'il en soit, la règle pour les champignons magiques est la suivante : ne jamais en prendre seul, et ceux qui n'en prennent pas doivent être assez nombreux pour pouvoir maîtriser physiquement un ou plusieurs de ceux qui en prennent pour éviter les accidents dûs aux hallucinations, surtout chez les non habitués (généralement bris d'objets pris pour des monstres, agresseurs et autres, parfois suicide involontaire par ignorance perceptuelle du mur / de la fenêtre, beaucoup plus rarement agression contre une personne mais c'est quasi impossible car le lien avec la réalité est trop ténu pour ça).

A titre personnel jamais on ne me fera bouffer un truc pareil, mais si c'est fait dans les règles de l'art et avec responsabilité, la prise d'hallucinogènes n'est pas dangereuse, surtout que l'habitué ne perd aucunement conscience qu'il hallucine. On notera que certains couplent avec des calmants afin que les hallucinations ne puissent conditionner une action réelle potentiellement dangereuse, mais c'est peu recommandé sans réelles connaissances médicales car les risque cardio-respiratoire existe.

Conseil d'ami, évitez toutes les drogues, légales et illégales, ça se paie à long terme.

Les champis dérèglent la tête ; en réglant le cerveau sur garbage in, on ouvre une porte qui ne devrait pas l'être. Parfois on ne redescend pas, même si c'est plus rare que le LSD.

La MJ, en dehors des dangers du tabac auquel elle est mélangée, ramollit la mémoire.

Le tabac file le cancer, et il est probable que tout ce qui se fume le fasse - les poumons ne sont pas faits pour inhaler des produits de combustion.

L'alcool détruit le foie ; un alcoolique désintoxiqué est dans un état bien pire qu'un héroïnomane désintoxiqué, c'est un fait médical. Une verre ou deux ça va, s'enivrer régulièrement relève de la connerie, et ça se paie.

La cocaïne flingue le système cardio-vasculaire, c'est un passeport pour mourir jeune, pire que l'alcool - bienvenue au triple pontage coronarien.

D'ailleurs, le tabac, l'alcool et la cocaïne ont pour point commun de rendre impuissant. Ca donne pas envie.

Pour les opiacés, la dépendance est dure physiquement, la surdose facile, l'issue mortelle ; je ne parle même pas des infections liés aux injections, du syndrome général lié à la dépression du système nerveux central. Pourquoi se rendre gravement malade?

J'en ai oublié une belle, le café. En général, ce n'est pas trop dangereux, parce qu'on en prend relativement peu, un peu comme l'alcool en situation sociale. N'empêche, cette drogue qui constitue la seconde matière première échangée sur les marchés après le pétrole, a des effets néfastes reconnus à court et à long terme sur le coeur. Pour une partie non négligeable de la population, prendre 3 tasses de café par jour suffit à ajouter 50% supplémentaires de risques d'infarctus.

Evitez le sucre et le gras aussi. (Vous aimez ce qui est bon? C'est très mauvais!)

Et surtout pour vivre vieux: ayez de bons gènes!

Posté
J'en ai oublié une belle, le café. En général, ce n'est pas trop dangereux, parce qu'on en prend relativement peu, un peu comme l'alcool en situation sociale. N'empêche, cette drogue qui constitue la seconde matière première échangée sur les marchés après le pétrole, a des effets néfastes reconnus à court et à long terme sur le coeur. Pour une partie non négligeable de la population, prendre 3 tasses de café par jour suffit à ajouter 50% supplémentaires de risques d'infarctus.

Un peu rapide comme conclusion. Après recherche, j'ai trouvé une étude : Coffee, CYP1A2 genotype, and risk of myocardial infarction. JAMA. 2006 Mar 8;295(10):1135-41. Elle est dailleurs disponible en ligne. Il s'agit d'une étude retrospective donc moins fiable. Elle montre que chez les métaboliseurs de caféine lents (porteur du gène CYP1A2*1F), il existe une augmentation du risque relatif d'infarctus en comparaison avec les témoins :

For individuals younger than the median age of 59 years, theORs (95% CIs) associated with consuming less than 1, 1, 2 to3, or 4 or more cups of coffee per day were 1.00, 1.24 (0.71-2.18),1.67 (1.08-2.60), and 2.33 (1.39-3.89), respectively, amongcarriers of the *1F allele.

Donc, il existerait un risque surtout à partir de 4 tasses ou plus chez les métaboliseurs lents.

Dans cette étude, on lit aussi :

Meta-analyses examining the relationship between coffee intakeand risk of coronary heart disease have observed a positiveassociation among case-control studies but not among prospectivecohort studies. According to the most recent meta-analysis,the pooled case-control data show a 60% increased risk for drinking5 cups/d.

Il faut savoir aussi que la caféine prise de façon raisonnable présente des effets bénéfiques par ailleurs, comme l'a souligné Kassad. Cela dit, il vaut mieux pas être métaboliseur lent.

Les champis dérèglent la tête ; en réglant le cerveau sur garbage in, on ouvre une porte qui ne devrait pas l'être. Parfois on ne redescend pas, même si c'est plus rare que le LSD.

Donc, c'est dangereux…

Posté
Comme la Suisse avec ses armes - on prépare la population au passage aux normes européennes en rognant la liberté petit à petit.

:doigt:

Conseil d'ami, évitez toutes les drogues, légales et illégales, ça se paie à long terme.

Pareil :icon_up:

J'en ai oublié une belle, le café. En général, ce n'est pas trop dangereux, parce qu'on en prend relativement peu, un peu comme l'alcool en situation sociale.

Dixit Greg Egan dans Distress:

I'd tried caffeine a few times; it made me believe I was focused and energetic, but it turned my judgement to shit. Widespread use of caffeine explained a lot about the 20th century.
Posté

Ce qui me frappe dans tout ça, c'est que la politique ressemble de plus en plus à la gestion des enfants. Quand j'avais six ans, j'ai assisté plusieurs fois aux mêmes processus : un élève sur la vingtaine que comptait notre classe faisait une bêtise et, aussitôt, on supprimait la possibilité dont il avait profité pour faire cette bêtise (par exemple, nous pouvions rester à l'intérieur de l'école pendant la récréation lorsqu'il faisait froid, mais un jour un gosse en a profité pour faire des conneries à l'intérieur et à dater de ce jour nous avons été obligés de sortir dans la cour). Aujourd'hui, il suffit qu'un individu utilise une liberté pour nuire aux autres et soudain, il faut supprimer cette liberté, au lieu de simplement punir l'individu en question. Ce mécanisme s'explique, outre par la volonté cachée de tenir les individus en laisse, par une approche collective de la responsabilité et par une volonté de perfection : la société humaine doit être parfaite, rien de dommageable ne doit survenir, personne ne doit être blessé ni tué, etc. Je suppose que cette politique est à l'image du fonctionnement cérébral des fonctionnaires et des politiciens : l'horreur du chaos, des imprévus et des accidents, et donc des libertés.

:icon_up:

Posté
Ce qui me frappe dans tout ça, c'est que la politique ressemble de plus en plus à la gestion des enfants. Quand j'avais six ans, j'ai assisté plusieurs fois aux mêmes processus : un élève sur la vingtaine que comptait notre classe faisait une bêtise et, aussitôt, on supprimait la possibilité dont il avait profité pour faire cette bêtise (par exemple, nous pouvions rester à l'intérieur de l'école pendant la récréation lorsqu'il faisait froid, mais un jour un gosse en a profité pour faire des conneries à l'intérieur et à dater de ce jour nous avons été obligés de sortir dans la cour). Aujourd'hui, il suffit qu'un individu utilise une liberté pour nuire aux autres et soudain, il faut supprimer cette liberté, au lieu de simplement punir l'individu en question. Ce mécanisme s'explique, outre par la volonté cachée de tenir les individus en laisse, par une approche collective de la responsabilité et par une volonté de perfection : la société humaine doit être parfaite, rien de dommageable ne doit survenir, personne ne doit être blessé ni tué, etc. Je suppose que cette politique est à l'image du fonctionnement cérébral des fonctionnaires et des politiciens : l'horreur du chaos, des imprévus et des accidents, et donc des libertés.

Oui en dernière analyse c'est la philosophie 'vitaliste' qui a le vent en poupe. Je ne sais pas si le nom est adapté mais la valeur suprême véhiculée par ce type de raisonnements libertogènes est la vie (et on en fait découler la bonne santé assez rapidement). C'est une approche à la fois matérialiste et animale (cf. le fil sur les militants mammaires) qui va à contre-courant du principe même de la civilisation, c'est à dire d'une humanité vue comme une tentative de s'extraire de sa condition de bête vivant au gré de ses instincts.

Posté
Oui en dernière analyse c'est la philosophie 'vitaliste' qui a le vent en poupe. Je ne sais pas si le nom est adapté mais la valeur suprême véhiculée par ce type de raisonnements libertogènes est la vie (et on en fait découler la bonne santé assez rapidement). C'est une approche à la fois matérialiste et animale (cf. le fil sur les militants mammaires) qui va à contre-courant du principe même de la civilisation, c'est à dire d'une humanité vue comme une tentative de s'extraire de sa condition de bête vivant au gré de ses instincts.

Pas du tout. Au contraire c'est l'essence de la vie qui est niée par ce genre de mesures. L'idéologie en cause c'est le principe de précaution: ne prends pas de risque et meurs en bonne santé.

Je remarque que le post de Jabial va dans ce sens, même si il n'en déduit pas des conclusions esclavagistes.

Posté

Jabial a oublié une drogue particulièrement dure et pourtant (heureusement) toujours en vente libre:

chocolat.jpg

Posté
Jabial a oublié une drogue particulièrement dure et pourtant (heureusement) toujours en vente libre:

chocolat.jpg

Tout à fait d'accord (dis-je en mangeant du chocolat)

Posté
Ce qui me frappe dans tout ça, c'est que la politique ressemble de plus en plus à la gestion des enfants. Quand j'avais six ans, j'ai assisté plusieurs fois aux mêmes processus : un élève sur la vingtaine que comptait notre classe faisait une bêtise et, aussitôt, on supprimait la possibilité dont il avait profité pour faire cette bêtise (par exemple, nous pouvions rester à l'intérieur de l'école pendant la récréation lorsqu'il faisait froid, mais un jour un gosse en a profité pour faire des conneries à l'intérieur et à dater de ce jour nous avons été obligés de sortir dans la cour). Aujourd'hui, il suffit qu'un individu utilise une liberté pour nuire aux autres et soudain, il faut supprimer cette liberté, au lieu de simplement punir l'individu en question. Ce mécanisme s'explique, outre par la volonté cachée de tenir les individus en laisse, par une approche collective de la responsabilité et par une volonté de perfection : la société humaine doit être parfaite, rien de dommageable ne doit survenir, personne ne doit être blessé ni tué, etc. Je suppose que cette politique est à l'image du fonctionnement cérébral des fonctionnaires et des politiciens : l'horreur du chaos, des imprévus et des accidents, et donc des libertés.

:icon_up:

J'adhère à cette analyse du processus d'infantilisation indolore et le musellement progressif de nos libertés, qui semble lié à l'évolution de nos démocraties et leur retournement en tyrannie du législateur. Les autorités oppressives sont de plus en plus puissantes, au point de réduire par leurs réactions les avancées obtenues par les effets d'ouverture et de mobilité liés à la mondialisation.

Pour les champis, j'ajoute une autre solution : aller les ramasser dans les champs, ce qui est à la fois plus ludique et permet de faire de l'exercice au grand air. La campagne et les forêts sont belles en cette saison.

En ce qui me concerne, la cueillette des cèpes ou des girolles entre les mousses des forêts humides est un moment privilégié pour me ressourcer et faire le vide.

Posté
Pas du tout. Au contraire c'est l'essence de la vie qui est niée par ce genre de mesures. L'idéologie en cause c'est le principe de précaution: ne prends pas de risque et meurs en bonne santé.

Je remarque que le post de Jabial va dans ce sens, même si il n'en déduit pas des conclusions esclavagistes.

L'essence de la vie selon toi c'est la liberté, mais pour nos contemporains il s'agit bien plus de la préservation du "caractère sacré de la vie". Et en effet, aujourd'hui nous assistons à une dérive où la Vie est la valeur suprême et où tout ce qui peut nuire à sa préservation doit être méthodiquement éradiqué. Remarque d'ailleurs qu'alors que dans les années 20, lorsqu'on a interdit pour la première fois une longue série de drogues, on l'a fait parce qu'elles "rendaient fou", "rendaient paresseux" ou "abrutissaient", donc qu'elles empêchaient à l'individu de se réaliser, aujourd'hui on les interdit pour de simples raisons sanitaires. La vie et la santé sont les nouveaux rois de nos contrées.

Posté
Pas du tout. Au contraire c'est l'essence de la vie qui est niée par ce genre de mesures. L'idéologie en cause c'est le principe de précaution: ne prends pas de risque et meurs en bonne santé.

Je remarque que le post de Jabial va dans ce sens, même si il n'en déduit pas des conclusions esclavagistes.

Je plussoie. L'un des thèmes politiques dominants aujourd'hui est le culte de la sécurité à tout prix (une façon de recycler le planisme). D'où, d'ailleurs, l'aspect garderie de la politique contemporaine.

Posté
Ce mécanisme s'explique, outre par la volonté cachée de tenir les individus en laisse, par une approche collective de la responsabilité et par une volonté de perfection : la société humaine doit être parfaite, rien de dommageable ne doit survenir, personne ne doit être blessé ni tué, etc.

Perfection qui justement n'est atteignable que par des individus libres et matures. Chaque nouvelle mesure infantilisant les individus prépare donc le terrain pour la suivante.

Posté
L'essence de la vie selon toi c'est la liberté, mais pour nos contemporains il s'agit bien plus de la préservation du "caractère sacré de la vie". Et en effet, aujourd'hui nous assistons à une dérive où la Vie est la valeur suprême et où tout ce qui peut nuire à sa préservation doit être méthodiquement éradiqué. Remarque d'ailleurs qu'alors que dans les années 20, lorsqu'on a interdit pour la première fois une longue série de drogues, on l'a fait parce qu'elles "rendaient fou", "rendaient paresseux" ou "abrutissaient", donc qu'elles empêchaient à l'individu de se réaliser, aujourd'hui on les interdit pour de simples raisons sanitaires. La vie et la santé sont les nouveaux rois de nos contrées.

Vivre longtemps et en bonne santé, même si on se fait ch… (ce n'est pas de moi, mais j'ai oublié le nom de l'auteur)

Posté
Perfection qui justement n'est atteignable que par des individus libres et matures.

Non. Cette perfection est impossible à atteindre, c'est l'idée-même d'une quelconque perfection ci-bas qui est par essence totalitaire et liberticide.

Chaque nouvelle mesure infantilisant les individus prépare donc le terrain pour la suivante.

De fait.

Sinon, je crois que Gadrel se trompe en imputant à la défense d'une valeur quelconque cette dérive; je crois pour ma part que la logique est ailleurs. Il s'agit tout d'abord d'affirmer le pouvoir de l'état, et ensuite de limiter le coût de l'irresponsabilité que la collectivité doit - en raison de l'idéologie étatiste - nécessairement prendre en charge.

Je plussoie par ailleurs fortement le point de vue de Jabial, même si aucun d'entre nous n'est sans doute capable de se défaire de certaines assuétudes, il n'en reste pas moins bon de les limiter le plus possible.

Vivre longtemps et en bonne santé, même si on se fait ch… (ce n'est pas de moi, mais j'ai oublié le nom de l'auteur)

Mourir vite et dans des souffrances atroces, d'un cancer du poumon par exemple, ne me semble pas nécessairement plus intelligent.

Posté
Vivre longtemps et en bonne santé, même si on se fait ch… (ce n'est pas de moi, mais j'ai oublié le nom de l'auteur)

Je dirais même plus : si tu vis longtemps et en bonne santé alors c'est le signe que tu t'es fais ch…

C'était une réflexion de Palahniuk dans Fight Club : on vit le rêve d'une existence sans cicatrices.

Posté
Mourir vite et dans des souffrances atroces, d'un cancer du poumon par exemple, ne me semble pas nécessairement plus intelligent.

Je crois qu'il faut prendre la citation de la façon suivante : ce n'est pas la longueur, ni la qualité 'biologique' d'une existence qui sont les bonnes mesures de son 'intérêt'.

Belle pétition de principe, non ?

C'était aussi pour faire un bon mot. Ma remarque est la même que celle que je fais à Melodius.

Mais je peux aller plus loin. Vouloir vivre sans cicatrices c'est penser qu'il n'y a pas de choix qu'on ne puisse inverser. On retrouve cette notion d'infantilisation et de refus de la responsabilité : quoique je fasse je pourrais toujours l'effacer… C'est refuser la vieillesse et la déchéance inéluctable (culte du jeunisme un peu moins fort qu'il y a une trentaine d'année il est vrai, mais d'un autre côté les cliniques de chirurgie esthétique font le plein).

Posté
Je dirais même plus : si tu vis longtemps et en bonne santé alors c'est le signe que tu t'es fais ch…

C'était une réflexion de Palahniuk dans Fight Club : on vit le rêve d'une existence sans cicatrices.

Tu me sembles avoir oublié comment le film (fidèle au bouquin j'imagine) se termine.

Il y a de la marge entre vivre une existence aseptisée et embrasser la mort sur la bouche à chaque instant.

Posté
Je plussoie. L'un des thèmes politiques dominants aujourd'hui est le culte de la sécurité à tout prix (une façon de recycler le planisme).

Cette conception sécuritaire de la santé fut longuement préparée par l'addiction progressive des individus au système de la sécurité sociale. C'est pourquoi on ne peut pas parler de vitalisme à propos de cette tendance prophylactique dominante, ni dans le sens nietzschéen (l'instinct, la force), ni dans le sens de Bergson (évolution créatrice, conscience de la durée), ni dans le sens de Rand (liberté, contrôle de sa propre vie).

Dans le fond, le principe hiérarchique est plutôt eudémonique : il s'agit de chercher son bonheur dans la prévention de tout danger, par une conduite éliminant les risques réels ou supposés, quitte à sacrifier sa liberté. Il en résulte un culte du bien-être corporel qui se rapproche de l'hédonisme, dans une forme matérialiste. Cet hédonisme contemporain me paraît évident.

Les gens, en échange d'une sécurité maximale, seront prêts à accepter de plus en plus d'autorité contre ce bien-être, dont l'Etat sera évidemment le garant face au "libéralisme sauvage".

Cette santé prophylactique envisagée comme une extension du principe de précaution est à mettre en relation avec le succès croissant des thèses écocondriaques.

Le point inquiétant, comme il a été dit, c'est que quand dans le passé, la santé a été mêlée étroitement au domaine de la sécurité publique, comme pendant les périodes de politique hygiéniste, cela a donné plus d'autorité et plus de gouvernement.

Posté
Tu me sembles avoir oublié comment le film (fidèle au bouquin j'imagine) se termine.

Il y a de la marge entre vivre une existence aseptisée et embrasser la mort sur la bouche à chaque instant.

Non le film n'est pas du tout fidèle au bouquin concernant la fin… Le bouquin est nettement meilleur et plus profond (malgré une adaptation phénoménale). J'aurai aussi pu citer Hemingway.

Bien sûr qu'il y a une marge. Ce roman est une exagération qui montre du doigt ce qui ne va pas en prenant son contre-pied, c'est à dire prendre la Vie et la bonne santé comme raison ultime de toute décision. D'ailleurs, c'est un peu hors du sujet, il y a ceci de phénoménal dans le roman : tant que Tyler Durden fait son délire dans son coin c'est rigolot mais dès qu'il monte une armée ça devient puant et oppressant. Je trouve cette métaphore très bien trouvée et très liberale-friendly.

Posté

existe t il un moyen de modifier son métabolimse ?

je ne sait pas si ce que je dis a médicalement un sens, mais j'entend par là, qu'il y a des personnes qui restent minces en mengeant beaucoup, d'autre grossissent au moindre écart, il parait que c'est du à la vitesse du métabolisme, existe t il un moyen de l'accélérer ?

Posté
existe t il un moyen de modifier son métabolimse ?

je ne sait pas si ce que je dis a médicalement un sens, mais j'entend par là, qu'il y a des personnes qui restent minces en mengeant beaucoup, d'autre grossissent au moindre écart, il parait que c'est du à la vitesse du métabolisme, existe t il un moyen de l'accélérer ?

Oui en pratiquant assiduement des sports d'endurances tu modifies ton métabolisme des graisses par exemple (ainsi que la densité de capillaires dans les muscles, des mitochondries etc.). D'autre part en modifiant le rapport de poids entre tes muscles (qui consomment plus d'énergie juste pour les entretenir) et les autres tissus tu augmentes ton métabolisme de base (l'énergie consommée pour simplement vivre).

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...