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Vers la fin de la propriété?


Chitah

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Posté
Une question que je me pose d'ailleurs : est-ce que les billets de concert/spectacle/théâtre/sport etc. seraient revendable sans interdiction légale ou est-ce que cette interdiction réapparaitrait spontanément via des licences restrictives.

A ma connaissance seuls les tickets de sport sont dans ce cas, non? Sinon, c'est comme pour les compagnies aériennes, il suffit d'attendre le jour J et de vendre les places à un prix exhorbitant. (cf ce qui s'est passé pendant la Coupe du Monde de Rugby).

Invité Arn0
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A ma connaissance seuls les tickets de sport sont dans ce cas, non?
Non cela vaut pour tous les tickets (on ne peut les vendre uniquement à leur valeur faciale).
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Non cela vaut pour tous les tickets (on ne peut les vendre uniquement à leur valeur faciale).

Je me suis retrouvé un jour avec des billets d'opéra pour le 31 sur les bras sans pouvoir y aller… je les ai revendu sur ebay en pensant que j'arriverais peut-être à récupérer une partie de ma dépense… l'enchère a fait que j'ai en réalité realisé une grosse marge.

Un billet qui dit: "Ce billet ne peut-être vendu pour plus de" ca n'a aucun sens du point de vu libéral, il suffit de dire que l'on fait payer le service de livraison, de distribution ou autre chose pour contourner le principe. Ce sera toujours contourné. Les billets nominaux sont beaucoup plus durs à contourner et la règle a du sens du point de vue libéral (le billet est un laissez-passer pour telle personne, point barre).

Pour quelle raison un théâtre souhaite-t-il éviter un marché secondaire des billets? En général cela signifie que les tickets sont vendus sous le prix de marché, ce qui crée de longues queues devant les théâtres… une longue queue, une sensation d'exclusivité pour ceux qui assistent au spectacle est une excellente publicité pour de prochaines productions. Avec Internet à terme les queues vont largement disparaitre et la revente deviendra encore plus facile… reste donc le sentiment d'exclusivité, exacerbé par un ticket nominal et facile à mettre en application. C'est à mon avis cela qu'il risque de rester.

Posté
A ma connaissance seuls les tickets de sport sont dans ce cas, non? Sinon, c'est comme pour les compagnies aériennes, il suffit d'attendre le jour J et de vendre les places à un prix exhorbitant. (cf ce qui s'est passé pendant la Coupe du Monde de Rugby).

Exorbitant. Littéralement : propre à faire sortir les yeux de la tête. (Pour une fois que je peux te corriger !) :icon_up:

Posté
Le fait de distribuer les biens sous licence restrictive gêne des mécanismes efficaces et plutot naturels d'arbitrage. Par exemple il est impossible de revendre une place d'avion à un tiers ce qui serait pourtant bien pratique. La concurrence fait que les prix de rachat proposés part les compagnies (sous la forme d'une assurance annulation) sont corrects, mais le mécanisme pourrait être plus efficace si les places étaient non nominatives.

Quel rapport avec la fin de la propriété ?

Que tu loues une place d'avion, plutôt que d'acheter un avion, n'implique pas non plus que ta location soit nominative.

Néanmoins, dans ce cas précis, l'idée est de permettre au propriétaire de l'avion de faire du surbooking, alors que si les places n'étaient pas nominative, tu penses bien qu'elles correspondraient toutes à une place occupée à quasi 100%.

Sur cet exemple précis, je pense qu'il faut encore y voir un effet de réglementations, en l'occurrence, la convention de varsovie et ses différents amendements sur le transport international de personnes par voie aérienne. C'est cette convention qui dit qu'une place achetée ne correspond pas forcément à un siège et que le propriétaire a le droit de survendre ses places. C'est comme du fractional reserve sur les places d'avion. :icon_up:

à mon avis, en marché libre, il y aurait déjà une séparation des fonctions entre transporteur et vendeur de place à des individus. Le but du transporteur est de vendre 100% de ses places rapidement. De là, des spéculateurs/arbitreurs peuvent mettre en oeuvre des mécanisme innovants de découverte du meilleur processus d'allocation de ces places. Comme par exemple, vu que les places ne sont pas 100% sûres et que tu peux te retrouver à rester à l'aéroport, et bien, il y a des personnes qui veulent une certitude à 100%, d'autres à 95%, etc… et ils ne paieront pas le même prix pour ça. De même, une place cessible coutera forcément plus chère qu'une non cessible, etc….

Posté
à mon avis, en marché libre, il y aurait déjà une séparation des fonctions entre transporteur et vendeur de place à des individus. Le but du transporteur est de vendre 100% de ses places rapidement. De là, des spéculateurs/arbitreurs peuvent mettre en oeuvre des mécanisme innovants de découverte du meilleur processus d'allocation de ces places. Comme par exemple, vu que les places ne sont pas 100% sûres et que tu peux te retrouver à rester à l'aéroport, et bien, il y a des personnes qui veulent une certitude à 100%, d'autres à 95%, etc… et ils ne paieront pas le même prix pour ça. De même, une place cessible coutera forcément plus chère qu'une non cessible, etc….

Les compagnies ont internalisé cette pratique que l'on appele le yield management, on en a parlé plus haut.

Invité jabial
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Les compagnies ont internalisé cette pratique que l'on appele le yield management, on en a parlé plus haut.

Je pense qu'a priori il devrait y avoir plus de "classes" que 2 ou au maximum 3 dans un marché libre. Ceci dit, des raisons marketting peuvent me faire mentir.

Posté
Je pense qu'a priori il devrait y avoir plus de "classes" que 2 ou au maximum 3 dans un marché libre. Ceci dit, des raisons marketting peuvent me faire mentir.

L'offre doit rester lisible par le client potentiel, ce doit être cela une des contraites.

Invité jabial
Posté
L'offre doit rester lisible par le client potentiel, ce doit être cela une des contraites.

Oui, c'est le problème. Disons que comme dit Vincponcet, il peut y avoir des places 100% tout en restant eco. D'ailleurs, il existe déjà des billets "eco flexibles" et "éco non flexibles", la différence étant la possibilité de se faire rembourser peu avant le départ.

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Les compagnies ont internalisé cette pratique que l'on appele le yield management, on en a parlé plus haut.

je sais bien que les compagnies font du yield management. Je disais juste que ça soit elles qui le fassent et non des brokers ne doit sans doute pas être totalement indépendant de cette convention de varsovie.

Oui, c'est le problème. Disons que comme dit Vincponcet, il peut y avoir des places 100% tout en restant eco. D'ailleurs, il existe déjà des billets "eco flexibles" et "éco non flexibles", la différence étant la possibilité de se faire rembourser peu avant le départ.

Tu as les "échangeables" pour avoir la possibilité de changer de date et heure de ton vol, tout en restant sur la même ligne, et les "remboursables", qui peuvent aussi se distinguer en 2, avant ou après le décollage.

Pour mon boulot, je prend souvent des "économique remboursables (fully flexible)", et j'ai appris que je pouvais en changer la date même après que l'avion soit parti. Autant dire que ces billets valent une fortune.

Mais quand bien même, je peux quand même me retrouver en surbooking avec ces billets. Bon, de fait, cela ne m'est jamais arrivé, d'autant plus que je suis client platinium chez AF, alors je suis en tête des listes d'attente.

Mais bon, contractuellement, je n'ai pas de billet 100% sûr.

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