maurice b. Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Jouant sur l'émotivité provoquée par des suicides multiples de salariés chez les constructeurs Renault et Peugeot, les médias s'emparent du problème pour mettre en cause la "culture de la compétitivité" imposée par certains dirigeants dans les entreprises. M6 y a consacré une partie de son émission "Zone Interdite" du 21/10, mais en ne montrant que le point de vue des "victimes" , de leur proches ou de travailleurs sociaux . Les cadres ou dirigeants, mis en cause pour des affaires de harcèlement moral ou d'abus d'autorité sur le lieu de travail ayant entrainé dépressions voire suicides, et refusant de s'exprimer devant les caméras , s'exposent, par leur silence à être tout désigné comme pénalement responsables par la vindicte populaire. Comme dans une équipe sportive performante où n'importe qui n'a pas sa place, il faudrait aussi se demander si des personnes psychologiquement fragiles ont leur place dans l'entreprise moderne. Or rien n'est prévu, au niveau de l'embauche, pour déceler des faiblesses psychologiques anormales (susceptibilité du comportement, syndrome de la persécution etc…) pouvant conduire à des comportements irrationnels. Malheureusement ce type d'émissions qui culpabilisent toujours les patrons ou le système économique dans lequel nous vivons n'apportent aucune réponse.
WALDGANGER Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 J'ai du mal à faire le lien entre le harcelement moral et la culture de la compétitivité. Ca me semble même contradictoire.
maurice b. Posté 22 octobre 2007 Auteur Signaler Posté 22 octobre 2007 J'ai du mal à faire le lien entre le harcelement moral et la culture de la compétitivité. Ca me semble même contradictoire. Pour etre plus précis ,l'émission a donné l'exemple d'une femme qui s'est suicidée parce que dans un séminaire organisée par l'entreprise , on a mis en valeur les performances de certains de ses collègues tandis qu'elle a été qualifiée de "nulle" devant les autres. Donc sa famille attaque l'entreprise pour harcèlement moral.
Le Clown Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 J'ai du mal à faire le lien entre le harcelement moral et la culture de la compétitivité. Ca me semble même contradictoire. Sauf si c'est pour faire partir "de son plein gré" un salarié pas suffisament productif…
Ash Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 J'ai du mal à faire le lien entre le harcelement moral et la culture de la compétitivité. Ca me semble même contradictoire. Tu es bien naif
Chitah Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Jouant sur l'émotivité provoquée par des suicides multiples de salariés chez les constructeurs Renault et Peugeot, les médias s'emparent du problème pour mettre en cause la "culture de la compétitivité" imposée par certains dirigeants dans les entreprises.M6 y a consacré une partie de son émission "Zone Interdite" du 21/10, mais en ne montrant que le point de vue des "victimes" , de leur proches ou de travailleurs sociaux . Les cadres ou dirigeants, mis en cause pour des affaires de harcèlement moral ou d'abus d'autorité sur le lieu de travail ayant entrainé dépressions voire suicides, et refusant de s'exprimer devant les caméras , s'exposent, par leur silence à être tout désigné comme pénalement responsables par la vindicte populaire. Comme dans une équipe sportive performante où n'importe qui n'a pas sa place, il faudrait aussi se demander si des personnes psychologiquement fragiles ont leur place dans l'entreprise moderne. Or rien n'est prévu, au niveau de l'embauche, pour déceler des faiblesses psychologiques anormales (susceptibilité du comportement, syndrome de la persécution etc…) pouvant conduire à des comportements irrationnels. Malheureusement ce type d'émissions qui culpabilisent toujours les patrons ou le système économique dans lequel nous vivons n'apportent aucune réponse. Il suffirait de reprendre les chiffres du suicide au travail. De le comparer au nombre de suicides total en France, et au nombre de salariés. Au fait : et dans les administrations publiques, ça se passe comment? Les policiers, les gardiens de prison, soumis eux à des tensions on ne peut plus claires dans leur travail, qu'en est-il? EDIT : voici quelques tableaux tout à fait intéressants, qui sont des données datant de 1996, mais tout de même, ça donne un aperçu. Au moins cette étude est-elle intelligente, du fait qu'elle commence par comparer le taux de suicide policier au taux standard, puis examine sur la période de vingt ans considérée, la répartition par tranche d'age, par condition maritale (célibataire, marié, veuf, divorcé), où l'on voit que des choses intéressantes apparaissent. http://penombre.assoc.free.fr/public/lg/03_02.htm
Général Stugy Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Pour etre plus précis ,l'émission a donné l'exemple d'une femme qui s'est suicidée parce que dans un séminaire organisée par l'entreprise , on a mis en valeur les performances de certains de ses collègues tandis qu'elle a été qualifiée de "nulle" devant les autres.Donc sa famille attaque l'entreprise pour harcèlement moral. Dans cette entreprise on a effectivement un sens très particulier du management
Mike Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Le problème est toujours le même: le chômage. Si notre économie n'était pas autant régulée, il n y aurait que peu de chômage, la rareté se trouverait du côté des demandeurs d'emplois, et ils pourraient démissionner sans crainte pour leur avenir si leurs conditions de travail ne leur conviennent pas. Dans le contexte actuel, beaucoup d'entreprises considèrent leur main d'oeuvre corvéable à merci et la traitent vraiment comme du bétail (ceux qui ont travaillé pour des boites comme Adrexo savent de quoi je parle).
David Boring Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Il suffirait de reprendre les chiffres du suicide au travail. De le comparer au nombre de suicides total en France, et au nombre de salariés. Attention tout de même, certains salariés détestent tant leur travail qu'ils vont jusqu'à se suicider chez eux. Au fait : et dans les administrations publiques, ça se passe comment? Les policiers, les gardiens de prison, soumis eux à des tensions on ne peut plus claires dans leur travail, qu'en est-il?EDIT : voici quelques tableaux tout à fait intéressants, qui sont des données datant de 1996, mais tout de même, ça donne un aperçu. Au moins cette étude est-elle intelligente, du fait qu'elle commence par comparer le taux de suicide policier au taux standard, puis examine sur la période de vingt ans considérée, la répartition par tranche d'age, par condition maritale (célibataire, marié, veuf, divorcé), où l'on voit que des choses intéressantes apparaissent. http://penombre.assoc.free.fr/public/lg/03_02.htm Je me souviens de cette vague de suicide présentée par les médias, après s'en être lassé ils n'en ont plus jamais reparlé, sans doute qu'il n'y avait plus de suicides dans la police. Et donc, d'après cette étude les journalistes racontaient n'importe quoi. Quelle surprise surprenante, eux qui maitrisent tellement bien les sujets qu'ils abordent d''habitude.
Chitah Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 Attention tout de même, certains salariés détestent tant leur travail qu'ils vont jusqu'à se suicider chez eux. Absolument! Et d'autres sont arrivés à un tel point chez eux qu'ils se suicident au travail. Ce que je voudrais c'est une enquête approfondie, comme nous tous, pas juste du pipeau journalistique.
roubachov Posté 22 octobre 2007 Signaler Posté 22 octobre 2007 J'ai du mal à faire le lien entre le harcelement moral et la culture de la compétitivité. Ca me semble même contradictoire. D'autant que le harcèlement moral est tout aussi répandu (si pas davantage) dans le secteur non-marchand et l'administration que dans le secteur marchand.
Messer Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Je ne comprends pas quelquechose. C'est pas plus simple de démissionner de son taf' que de se suicider ? Quitte à laisser sa femme et ses gosses dans la merde, autant rester en vie et trouver -pourquoi pas- un travail plus reposant.
Jesrad Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 D'autant que le harcèlement moral est tout aussi répandu (si pas davantage) dans le secteur non-marchand et l'administration que dans le secteur marchand. C'est exact. Le nombre de sociopathes parmi les salariés aurait apparemment sextuplé en l'espace de 30-40 ans, passant de 5 à un monstrueux 30% des employés. Désolé, je n'ai plus la source sous la main
h16 Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Je ne comprends pas quelquechose.C'est pas plus simple de démissionner de son taf' que de se suicider ? Quitte à laisser sa femme et ses gosses dans la merde, autant rester en vie et trouver -pourquoi pas- un travail plus reposant. Quel capitaliste tu fais ! Mais tu sais bien que les patronzexploiteurs doivent payer ! Ce n'est pas une solution ! Ce n'est pas à l'employé de s'adapter à l'entreprise, mais bien le contraire, enfinvoyonnonmédidon ! C'est exact.Le nombre de sociopathes parmi les salariés aurait apparemment sextuplé en l'espace de 30-40 ans, passant de 5 à un monstrueux 30% des employés. Désolé, je n'ai plus la source sous la main Je dirais quand même que 30%, ça me paraît très élevé. Ou bien j'ai été dans des boîtes miraculées, ou bien cette proportion est fausse.
Ash Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Je ne comprends pas quelquechose.C'est pas plus simple de démissionner de son taf' que de se suicider ? Quitte à laisser sa femme et ses gosses dans la merde, autant rester en vie et trouver -pourquoi pas- un travail plus reposant. Il faut préserver le droit au suicide. Qui es-tu pour juger ?
Messer Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Il faut préserver le droit au suicide. Qui es-tu pour juger ? Dieu. Ou pas. Ce qui ne m'enlevera pas de l'esprit que pour quitter un boulot, la défenestration n'est pas le moyen le plus simple. Ce n'est pas à l'employé de s'adapter à l'entreprise, mais bien le contraire, enfinvoyonnonmédidon ! Même pas une question d'adaptation, mais rationnellement pour quitter un travail, il est peut-être plus logique de laisser une lettre de démission..
Ash Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Rassure-toi c'était de l'ironie… du moins me concernant.
Salim32 Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Le probleme de fond comme le dit Mike c'est le chomage de masse, il crée un raport de force tres desequilibré entre le salarié et son employeur agravé par le tres faible taux de syndicalisation en France (avec les syndicats qu'on a … il faut pas s'etonner) Le taux de prelevement obligatoire n'y est pas pour rien non plus, il met les entreprises (je parle pas des tres grand groupes) dans une situation constament proche du rouge ce qui n'aide pas a etre "assez cool" avec les salariés. Pour les salariés aussi le taux de prelevement obligatoire n'arrange pas les chose car il les oblige a travailler plus pour gagner plus en net… Apres il y a des con partout,il ne faut pas ce voiler la face il y a des patron enc***** … mais ça renvoie immediatement au probleme de base le chomage de masse
h16 Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Ce qui ne m'enlevera pas de l'esprit que pour quitter un boulot, la défenestration n'est pas le moyen le plus simple. Surtout quand on est au rez-de-chaussée.
Ronnie Hayek Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Surtout quand on est au rez-de-chaussée. Toi, tu as dû relire récemment Spirou et les héritiers.
phantom_opera Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Je dirais quand même que 30%, ça me paraît très élevé. Ou bien j'ai été dans des boîtes miraculées, ou bien cette proportion est fausse. Moi aussi ça me semble un peu trop élevé. Par contre je pense faire partie de ces 30%
Nick de Cusa Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 La seule pression intolérable que je connais, dans le monde du travail, c'est la rareté artificielle d'opportunités créée par trop de règlementation, trop de bureaucratie qui décourage les entrepreneurs et trop de charges et d'impôts. Voilà ce qui entrave ma liberté.
h16 Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Moi aussi ça me semble un peu trop élevé. Par contre je pense faire partie de ces 30% Tu fais partie d'une proportion fausse. Intéressant. Et ça te fait des gouzigous ?
roubachov Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Je ne comprends pas quelquechose.C'est pas plus simple de démissionner de son taf' que de se suicider ? Quitte à laisser sa femme et ses gosses dans la merde, autant rester en vie et trouver -pourquoi pas- un travail plus reposant. Démissionner est un acte très difficile. Quand tu débutes dans la carrière professionnelle et que tu as, par ton diplôme, une chance de retrouver un boulot vite, ok. Mais quand tu as passé 40 ans, que tu as femme et gosses et qu'en plus tu n'as qu'un faible niveau de qualification, tu y regardes à deux fois ! Je conçois en tout cas parfaitement qu'il y ait des situations qui paraissent sans issue et que l'on en vienne à commettre l'irréparable. Chaque jour, on peut en effet vivre l'enfer sur terre pendant 8 heures de travail; et bien souvent, même en soirée ou le week-end, tu es tellement obsédé par tes problèmes au boulot que tu ne t'intéresses plus à rien et que ta vie familiale et sociale en prend un solide coup dans l'aile.
Ronnie Hayek Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Je conçois en tout cas parfaitement qu'il y a des situations qui paraissent sans issue et que l'on en vienne à commettre l'irréparable. Foutre son poing dans la gueule du fâcheux ?
roubachov Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Foutre son poing dans la gueule du fâcheux ? C'est se tirer une balle dans le pied car c'est toi qui passes pour le détraqué ! De plus, être viré pour faute grave n'est peut-être pas la solution …
Ronnie Hayek Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 C'est se tirer une balle dans le pied car c'est toi qui passes pour le détraqué ! A choisir entre cette éventualité et se tirer une balle dans la tête…
Jérôme Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Comme dans une équipe sportive performante où n'importe qui n'a pas sa place, il faudrait aussi se demander si des personnes psychologiquement fragiles ont leur place dans l'entreprise moderne. Si les personnes "psychologiquement fragiles" (qu'est ce que ça signifie exactement ?) n'ont pas leur place dans l'entreprise moderne, que doit-on en faire ? Des assistés sociaux ? C'est certainement mieux…
roubachov Posté 23 octobre 2007 Signaler Posté 23 octobre 2007 Si les personnes "psychologiquement fragiles" (qu'est ce que ça signifie exactement ?) n'ont pas leur place dans l'entreprise moderne, que doit-on en faire ? Des assistés sociaux ? C'est certainement mieux… J'ajouterai qu'une situation permanente de stress négatif voire de harcèlement diminue rapidement le potentiel de n'importe quel homme normal.
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