Chitah Posté 5 décembre 2007 Signaler Posté 5 décembre 2007 c'est de l'humour, pas de fâcherie Moi aussi je plaisantais sur ce point, les maths ont en effet une place disproportionnée en France (pour mon plus grand bonheur, mais ce n'est pas le sujet).
Cochon Posté 5 décembre 2007 Signaler Posté 5 décembre 2007 [Cochon]Non mais tu défends les Grandes Ecoles et tout le système de l'enseignement supérieur élitiste et sclérosé à la française, ça ne m'étonne même pas[/Cochon] PS à Cochon : c'est de l'humour, pas de fâcherie Je m'en fous, de toute façon, comme le dit bien le rapport PISA, je n'ai pas été formé à lire correctement par les bolchos du SNES qui m'ont servi de profs
pankkake Posté 5 décembre 2007 Signaler Posté 5 décembre 2007 Le sport m'a fait détester l'école. Le sport c'est l'ami du cancre. Bref.
Chitah Posté 5 décembre 2007 Signaler Posté 5 décembre 2007 Ce qui m'a fait détester l'école : le sport, la musique, le dessin, les sorties à Wallibibibi-j'en-suis baba ou au parc ornythologique de je sais plus où, les TPs de physique-chimie que je boycottais (je n'aimais pas Michel Chevalet) Ce qui m'a fait adorer l'école : les maths, le français, la philo, la construction mécanique, l'électrotechnique, l'électronique, le pneumatique, l'informatique. Tout ce qui n'est pas dans ces listes m'indifférait complètement.
Harald Posté 5 décembre 2007 Signaler Posté 5 décembre 2007 C'est absolument indispensable pour Construire L'Homme Nouveau. Nouveau, cela reste à voir, seulement depuis Juvénal (mens sana in corpore sano) jusqu'à Montaigne, j'ai peine à croire que l'on se soit trompé. Aussi bien est-ce une opinion receuë d'un chacun, que ce n'est pas raison de nourrir un enfant au giron de ses parens : Cette amour naturelle les attendrit trop, et relasche voire les plus sages : ils ne sont capables ny de chastier ses fautes, ny de le voir nourry grossierement comme il faut, et hasardeusement. Ils ne le sçauroient souffrir revenir suant et poudreux de son exercice, boire chaud, boire froid, ny le voir sur un cheval rebours, ny contre un rude tireur le floret au poing, ou la premiere harquebuse. Car il n'y a remede, qui en veut faire un homme de bien, sans doubte il ne le faut espargner en cette jeunesse : et faut souvent choquer les regles de la medecine : vitamque sub dio et trepidis agat in rebus. Ce n'est pas assez de luy roidir l'ame, il luy faut aussi roidir les muscles, elle est trop pressee, si elle n'est secondee : et a trop à faire, de seule fournir à deux offices. Je sçay combien ahanne la mienne en compagnie d'un corps si tendre, si sensible, qui se laisse si fort aller sur elle. Et apperçoy souvent en ma leçon, qu'en leurs escrits, mes maistres font valoir pour magnanimité et force de courage, des exemples, qui tiennent volontiers plus de l'espessissure de la peau et durté des os. J'ay veu des hommes, des femmes et des enfants, ainsi nays, qu'une bastonade leur est moins qu'à moy une chiquenaude ; qui ne remuent ny langue ny sourcil, aux coups qu'on leur donne. Quand les Athletes contrefont les Philosophes en patience, c'est plustost vigueur de nerfs que de coeur. Or l'accoustumance à porter le travail, est accoustumance à porter la douleur : labor collum obducit dolori. Il le faut rompre à la peine, et aspreté des exercices, pour le dresser à la peine, et aspreté de la dislocation, de la colique, du caustere : et de la geaule aussi, et de la torture. Car de ces derniers icy, encore peut-il estre en prinse, qui regardent les bons, selon le temps, comme les meschants. Nous en sommes à l'espreuve. Quiconque combat les loix, menace les gents de bien d'escourgees et de la corde.
Nick de Cusa Posté 5 décembre 2007 Signaler Posté 5 décembre 2007 Conséquence logique des diverses réformes débiles adoptées style :_Apprentissage de la lecture par la méthode globale (les gamins n'apprennent plus les syllabes mais les mots par coeur en les "photographiant", résultat un tiers des mômes en 6ieme ne savent pas "déchiffrer" un texte simple (je dis bien déchiffrer et non lire) et quant à l'orthographe n'en parlons même pas). _Surcharge des classes et pas assez de profs _Sélection par les maths (qui a pour conséquence de "dégoûter" plus qu'autre chose les gamins des matières scientifiques car celles-ci sont vues comme sanctionnantes donc baisse des effectifs dans les filières scientifiques dans le supérieur) --> mentalité "avec filière S ça mène à tout et les littéraires sont des gogols" (donc plein de bac S obtenus ricrac) _Notation des gamins dès le CP (une abhérration, de quoi dégouter l'envie d'apprendre des tous petits) Et j'en passe… Sans parler d'un allègement global des programmes (j'ai regardé les manuels de seconde de mon petit frère qui vient d'entrer au lycée, c'est light par rapport à mon époque (j'ai passé mon bac en 2001)). Simplement: il ne devrait pas y avoir de planification centralisée des programmes et des méthodes. Les merdes comme celles que tu décris ici à juste titre seraient ainsi éliminées par la concurrence, comme le furent en leur temps les voitures qui rouillaient.
Winston Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Nouveau, cela reste à voir, seulement depuis Juvénal (mens sana in corpore sano) jusqu'à Montaigne, j'ai peine à croire que l'on se soit trompé. Aussi bien est-ce une opinion receuë d'un chacun, que ce n'est pas raison de nourrir un enfant au giron de ses parens : Cette amour naturelle les attendrit trop, et relasche voire les plus sages : ils ne sont capables ny de chastier ses fautes, ny de le voir nourry grossierement comme il faut, et hasardeusement. Ils ne le sçauroient souffrir revenir suant et poudreux de son exercice, boire chaud, boire froid, ny le voir sur un cheval rebours, ny contre un rude tireur le floret au poing, ou la premiere harquebuse. Car il n'y a remede, qui en veut faire un homme de bien, sans doubte il ne le faut espargner en cette jeunesse : et faut souvent choquer les regles de la medecine :vitamque sub dio et trepidis agat in rebus. Ce n'est pas assez de luy roidir l'ame, il luy faut aussi roidir les muscles, elle est trop pressee, si elle n'est secondee : et a trop à faire, de seule fournir à deux offices. Je sçay combien ahanne la mienne en compagnie d'un corps si tendre, si sensible, qui se laisse si fort aller sur elle. Et apperçoy souvent en ma leçon, qu'en leurs escrits, mes maistres font valoir pour magnanimité et force de courage, des exemples, qui tiennent volontiers plus de l'espessissure de la peau et durté des os. J'ay veu des hommes, des femmes et des enfants, ainsi nays, qu'une bastonade leur est moins qu'à moy une chiquenaude ; qui ne remuent ny langue ny sourcil, aux coups qu'on leur donne. Quand les Athletes contrefont les Philosophes en patience, c'est plustost vigueur de nerfs que de coeur. Or l'accoustumance à porter le travail, est accoustumance à porter la douleur : labor collum obducit dolori. Il le faut rompre à la peine, et aspreté des exercices, pour le dresser à la peine, et aspreté de la dislocation, de la colique, du caustere : et de la geaule aussi, et de la torture. Car de ces derniers icy, encore peut-il estre en prinse, qui regardent les bons, selon le temps, comme les meschants. Nous en sommes à l'espreuve. Quiconque combat les loix, menace les gents de bien d'escourgees et de la corde. Si les élèves apprennent à lire avec ce genre de texte, c'est normal qu'ils soient mauvais : Il est bourré de fautes d'orthographe! PS: Grace à ce texte, j'ai pris connaissance du verbe "ahanner", merci !
Pan Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Simplement: il ne devrait pas y avoir de planification centralisée des programmes et des méthodes. Les merdes comme celles que tu décris ici à juste titre seraient ainsi éliminées par la concurrence, comme le furent en leur temps les voitures qui rouillaient. Voilà. Il devrait y avoir à peu près autant de programmes et de "systèmes" que d'établissement. Ce qui est du reste plus ou moins le cas en Finalande, avec en plus un contrôle parental très important sur l'établissement et ce qui s'y fait. (je n'ai pas de source précise, mais c'est ce qu'en dit la famille finlandaise de ma copine)
h16 Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 À noter, deux merveilleuses réactions de lecteurs à cet article sur le site du Monde : Terrifiant.
potemkine Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 _Apprentissage de la lecture par la méthode globale (les gamins n'apprennent plus les syllabes mais les mots par coeur en les "photographiant", résultat un tiers des mômes en 6ieme ne savent pas "déchiffrer" un texte simple (je dis bien déchiffrer et non lire) et quant à l'orthographe n'en parlons même pas). Cette remarque est un résidu erroné de la période ministèrielle de M. de Robien je présume? En effet, il est montré que celui-ci a fait naitre cette vision pipé de l'apprentissage de la lecture le tout pour se faire mousser et apparaitre comme le chevalier blanc!!! Ceci est bien expliqué dans un chapitre de ce livre: _Surcharge des classes et pas assez de profs Quant au manque de prof, je dirais au contraire qu'on en a trop mais qu'ils ont une petite santé, c'est eux qui devraient faire 1 heures de sport par jours! Pour la répartition par classe, je ne pense pas qu'une grande classe soit un désavantage. Le tout c'est d'avoir des profs qui font vivre leurs cours mais aussi des élèves qui veulent apprendre et c'est surtout ça qui fait défault. Parcontre une des bizarerie de l'enseignement est de binomiser histoire et géographie deux matières totalement différente mais le pire c'est de mélanger économie et social après on comprend pourquoi les français comprennent rien à l'économie si les profs sortent de socio.
Asphodele Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Cette remarque est un résidu erroné de la période ministèrielle de M. de Robien je présume? En effet, il est montré que celui-ci a fait naitre cette vision pipé de l'apprentissage de la lecture le tout pour se faire mousser et apparaitre comme le chevalier blanc!!!Ceci est bien expliqué dans un chapitre de ce livre: Quant au manque de prof, je dirais au contraire qu'on en a trop mais qu'ils ont une petite santé, c'est eux qui devraient faire 1 heures de sport par jours! Pour la répartition par classe, je ne pense pas qu'une grande classe soit un désavantage. Le tout c'est d'avoir des profs qui font vivre leurs cours mais aussi des élèves qui veulent apprendre et c'est surtout ça qui fait défault. Parcontre une des bizarerie de l'enseignement est de binomiser histoire et géographie deux matières totalement différente mais le pire c'est de mélanger économie et social après on comprend pourquoi les français comprennent rien à l'économie si les profs sortent de socio. Nul besoin d'avoir lu un quelconque bouquin pour s'apercevoir que cette méthode d'apprentissage de la lecture est complètement nulle. Avez-vous des gamins au collège dans votre entourage? Avez-vous vu le bouquin de la méthode et son manuel? (http://www.librairiedialogues.fr/livre/978…oglioaRetz.html puisque vous aimez les liens du genre). Si je l'ai dit c'est parce que j'en ai eu l'expérience puisque mes deux plus jeunes frères ont appris la lecture avec cette méthode et leurs camarades aussi, bilan des courses les gamins savaient un peu près lire arrivés en CE2 ! Pas avant! Cette méthode repose sur le par coeur et non la compréhension des syllabes. Vous arriveriez vous à apprendre 5000 mots par coeur? Cette méthode a donné plein de gamins non seulement nuls en français mais aussi en maths, car quand on sait pas déchiffrer un problème de maths, on ne risque pas de le résoudre. C'est facile de dire que c'est de la faute des élèves mais je ne pense pas qu'en moins de 10 ans il y ait eu une dégénérescence aussi foudroyante, ce ne sont pas les enfants qui sont devenus plus bêtes, mais les méthodes d'apprentissages. Si le problème vient des gosses comme vous le dites il faut arrêter d'en faire alors! Vous voyez donc que votre argumentation ne tient pas.
potemkine Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Nul besoin d'avoir lu un quelconque bouquin pour s'apercevoir que cette méthode d'apprentissage de la lecture est complètement nulle. Avez-vous des gamins au collège dans votre entourage? Avez-vous vu le bouquin de la méthode et son manuel? (http://www.librairiedialogues.fr/livre/978…oglioaRetz.html puisque vous aimez les liens du genre).Si je l'ai dit c'est parce que j'en ai eu l'expérience puisque mes deux plus jeunes frères ont appris la lecture avec cette méthode et leurs camarades aussi, bilan des courses les gamins savaient un peu près lire arrivés en CE2 ! Pas avant! Cette méthode repose sur le par coeur et non la compréhension des syllabes. Vous arriveriez vous à apprendre 5000 mots par coeur? Cette méthode a donné plein de gamins non seulement nuls en français mais aussi en maths, car quand on sait pas déchiffrer un problème de maths, on ne risque pas de le résoudre. C'est facile de dire que c'est de la faute des élèves mais je ne pense pas qu'en moins de 10 ans il y ait eu une dégénérescence aussi foudroyante, ce ne sont pas les enfants qui sont devenus plus bêtes, mais les méthodes d'apprentissages. Si le problème vient des gosses comme vous le dites il faut arrêter d'en faire alors! Vous voyez donc que votre argumentation ne tient pas. Je ne cautionne pas non plus l'utilisation de la méthode globale, je soulignai juste le fait que Robien avait créer un faux débat en faisant croire que l'illétrisme et l'analphabétisation était à imputter à la méthode globale alors que cette méthode n'était plus enseignée. Tout en sachant très bien qu'il y avait malgré tout une minorité de personne qui continuait de l'utiliser. Oui ce n'est pas entièrement la faute des élèves. Pour ma part, je pense que notre société glisse de plus en plus vers le loisir et la facilité. Ainsi il est crédible de penser qu'un enfant tende à user et abuser des divertissements qui lui sont offerts comme dans l'autre sens les parents en use et abuse pour avoir la paix. Le rôle éducatif des parents est primordial est une parti de ceux-ci ont démissionné de leur rôle de responsable (sans doute sous la pression d'un état nounou). Attention je ne vise personne en disant cela, pour moi c'est une tendance de fond de notre société où on a découragé et dévaloriser le travail. Vos frères sont certainement de bon élèves qui sont tombés sur les mauvaise personnes. J'ai un ami qui au CP à eu de très mauvais relation avec son institutrice ce qui la condamné par la suite à avoir un parcour scolaire très chaotique et un blocage avec l'enseignement en général en terme d'apprentissage et non en terme comportemental.
Rincevent Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Je ne cautionne pas non plus l'utilisation de la méthode globale, je soulignai juste le fait que Robien avait créer un faux débat en faisant croire que l'illétrisme et l'analphabétisation était à imputter à la méthode globale alors que cette méthode n'était plus enseignée. […] Pourtant, dans les IUFM, on n'enseigne qu'elle.
ShoTo Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 _Apprentissage de la lecture par la méthode globale (les gamins n'apprennent plus les syllabes mais les mots par coeur en les "photographiant", résultat un tiers des mômes en 6ieme ne savent pas "déchiffrer" un texte simple (je dis bien déchiffrer et non lire) et quant à l'orthographe n'en parlons même pas). La méthode globale est certes mauvaise pour l'orthographe mais on lit plus vite. on y gagne au change _Sélection par les maths (qui a pour conséquence de "dégoûter" plus qu'autre chose les gamins des matières scientifiques car celles-ci sont vues comme sanctionnantes donc baisse des effectifs dans les filières scientifiques dans le supérieur) --> mentalité "avec filière S ça mène à tout et les littéraires sont des gogols" (donc plein de bac S obtenus ricrac) Tu connais un meilleur moyen de selection que les maths ? C'est non seulement la matiere qui départage le mieux les candidats mais aussi celle qui met les riches et les pauvres sur un pied d'égalité (contrairement à la littérature)
Rincevent Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 La méthode globale est certes mauvaise pour l'orthographe mais on lit plus vite. on y gagne au change Non. Elle ne marche pas. La méthode classique, elle, a fait les preuves de son efficacité depuis plusieurs millénaires ! Tu connais un meilleur moyen de selection que les maths ?C'est non seulement la matiere qui départage le mieux les candidats mais aussi celle qui met les riches et les pauvres sur un pied d'égalité (contrairement à la littérature) Pas quand les maths sont enseignées n'importe comment, comme c'est le cas actuellement.
Asphodele Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 En quoi les maths seraient la discipline des pauvres et la littérature la discipline des riches? Si l'Educ' Nat faisait son travail correctement ce genre de question ne se poserait même pas. Concernant les méthodes d'apprentissage à la lecture, leur but est d'apprendre aux gamins à savoir lire et à comprendre les mécanismes de la lecture, or sorti des textes de leur manuel de méthode global les gamins sont incapables de lire de manière autonome. Le par coeur ne remplacera jamais la compréhension.
ShoTo Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 En quoi les maths seraient la discipline des pauvres et la littérature la discipline des riches? Si l'Educ' Nat faisait son travail correctement ce genre de question ne se poserait même pas. la réussite dans les matières littéraires est fortement corrélée avec l'origine sociale. D'où la mise en avant des matières scientifiques, qui ne demandent pas de culture, mais de l'intelligence. Concernant les méthodes d'apprentissage à la lecture, leur but est d'apprendre aux gamins à savoir lire et à comprendre les mécanismes de la lecture, or sorti des textes de leur manuel de méthode global les gamins sont incapables de lire de manière autonome. Le par coeur ne remplacera jamais la compréhension. C'est vrai aussi, je pense que la meilleur méthode serait de commencer par la méthode syllabique pour comprendre les mécanismes de la lecture et pour avoir une bonne orthographe puis de la désaprendre au profit de la méthode global car elle permet de lire plus vite
Asphodele Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 la réussite dans les matières littéraires est fortement corrélée avec l'origine sociale. D'où la mise en avant des matières scientifiques, qui ne demandent pas de culture, mais de l'intelligence. Je dirais plutôt une "certaine" forme d'intelligence, l'intelligence logique. Mais il y a aussi des "pauvres" qui sont plus à l'aise avec les mots, tout simplement parce que leur milieu famillial quoique populaire, leur a appris le respect des livres et le chemin de la bibliothèque du quartier. La curiosité est quelque chose qui peut être éveillée si l'on sait s'y prendre.
Yozz Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 la réussite dans les matières littéraires est fortement corrélée avec l'origine sociale. D'où la mise en avant des matières scientifiques, qui ne demandent pas de culture, mais de l'intelligence. Dans la mesure où l'éducation nationâââââle est sensée enseigner les matières littéraires, tout le monde devrait être sur un pied dégalité; c'est à l'aune de ce qui est enseigné que les élèves sont jugés, non à l'aune de ce qu'ils savaient avant de venir à l'école. Et par ailleurs, pour savoir analyser un texte littéraire, il ne suffit pas d'avoir de la culture, un imbécile n'y arrive pas. Ca se sent que je suis plus littéraire?
bongo Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Pourtant, dans les IUFM, on n'enseigne qu'elle. Non je ne crois pas, la méthode globale n'a jamais séduit les enseignants et dans le pire des cas c'est la méthode semi-globale qui est utilisée. Dans la mesure où l'éducation nationâââââle est sensée enseigner les matières littéraires, tout le monde devrait être sur un pied dégalité; c'est à l'aune de ce qui est enseigné que les élèves sont jugés, non à l'aune de ce qu'ils savaient avant de venir à l'école. Où ca joue par contre c'est pour les enfants d'immigrés, ils n'ont pas autant de vocabulaire que les autres enfants puisque le vocabulaire ca s'apprend aussi dans la famille (Par contre ils sont souvent bilingues ca compense)
Ash Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Moi c'est pourtant bien la méthode globale qu'on m'a enseigné. Ensuite le problème de vocabulaire ne vient pas qu'ils soient issus d'une famille d'immigrés, mais, le cas échéant, qu'ils vivent en banlieue où on leur habitue à parler banlieusard.
bongo Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Moi c'est pourtant bien la méthode globale qu'on m'a enseigné.Ensuite le problème de vocabulaire ne vient pas qu'ils soient issus d'une famille d'immigrés, mais, le cas échéant, qu'ils vivent en banlieue où on leur habitue à parler banlieusard. Ce n'était pas plutôt la semi-globale ? Il me semble qu'elle est d'ailleurs jugée pas plus mauvaise que la méthode syllabique, seule la méthode globale est critiquée : Les résultats scientifiques actuels suggèrent donc d'écarter les méthodes qui n'enseignent pas les relations graphèmes-phonèmes, ou qui ne les enseignent pas de manière explicite et systématique, ou qui ne les enseignent pas suffisamment tôt (souvent appelées "méthodes globales", ou selon les acceptions, correspondant à une partie des méthodes globales). Toutes les autres méthodes semblent acceptables. ici Ensuite il est vrai que le contexte social joue un rôle dans l'apprentissage du vocabulaire puisqu'on l'étoffe en discutant avec d'autres, en lisant, en regardant la télé … Mais la famille est également très importante, si vous arrivez du Kosovo à 6 ans avec vos parents, en très peu de temps vous parlerez français. Par contre le vocabulaire s'enrichira moins car en famille vous ne parlerez pas français.
David Boring Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Ce n'était pas plutôt la semi-globale ? Il me semble qu'elle est d'ailleurs jugée pas plus mauvaise que la méthode syllabique, seule la méthode globale est critiquée : La méthode semi-globale paraît surtout un moyen détourné de sauver la globale trop discréditée sans revenir à une méthode syllabique qui est rejetée pour des raisons purement idéologiques. Ses défenseurs affirment qu'il serait absolument indispensable de passer par un "départ global" avant de revenir à la réactionnaire syllabique, ce qui semble empiriquement faux d'après l'expérience de générations de lecteurs… D'après ce que je comprends diverses formes de "semi-globale" dominent largement dans les classes actuelles, et contribuent donc aux merveilleux résultats sanctionnés par l'évaluation PISA. Il est vrai que tout le monde n'est pas d'accord sur le diagnostic, sur le site dont tu donnes le lien, on trouve un argumentaire affirmant que tout va très bien, madame la marquise, car : 63 % d'une classe d'âge obtient le bac, il y a deux fois moins de jeunes sans diplômes qu'il y a 20 ans. Dans le passé, jamais une majorité d’élèves n'a obtenu son certificat d'étude, plus de 50 % n’entraient pas au collège au début des années 60 !
Chitah Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Dans la mesure où l'éducation nationâââââle est sensée enseigner les matières littéraires, tout le monde devrait être sur un pied dégalité; c'est à l'aune de ce qui est enseigné que les élèves sont jugés, non à l'aune de ce qu'ils savaient avant de venir à l'école. La réussite dans le domaine littéraire est fortement corrélée à la présence de livres dans la maison familiale, c'est cela qui donne un avantage aux catégories socio-professionnelles supérieures. Les maths nécessitent un papier, un crayon, et et un cerveau : du coup, socialement, pas de décalage possible.
teabag Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Sondage IFOP pour SOS Education : seuls 7 % des enseignants de CP utilisent une véritable méthode syllabiqueOn s'en doutait au vu du nombre de parents qui écrivent depuis le début de l'année pour dire que, dans la classe de leur enfant, la méthode semi-globale est toujours employée. On en a désormais la preuve par les chiffres : la réforme de l'apprentissage de la lecture a bien du mal à être appliquée dans les écoles. D'après le sondage IFOP réalisé pour SOS Education auprès de 403 enseignants de CP : Seuls 7% des enseignants de CP déclarent utiliser une méthode purement syllabique. 76 % continuent de ne l’utiliser que partiellement, malgré les nouvelles directives sur l’apprentissage de la lecture, et 16 % continuent avec la méthode globale. 92 % des enseignants de CP continuent donc d’utiliser les méthodes mixtes, ou globales. Notons que le recours à la pure méthode syllabique est un peu plus fréquent dans l’enseignement privé (11 %). Les enseignants de CP déclarent pourtant presque unanimement connaître les nouvelles directives ministérielles sur l’apprentissage de la lecture (97 %), portées par le Ministre de l’Education Gilles de Robien. Malgré la mise en place de ces directives, les enseignants estiment en grande majorité que leurs pratiques pédagogiques ne changeront pas (64 %), seuls 2 % déclarant qu’ils seront amenés à modifier beaucoup leurs pratiques et 33% partiellement. On observe que parmi les enseignants ayant moins de cinq ans d’ancienneté, la moitié déclare que les nouvelles mesures auront un impact sur leurs pratiques pédagogiques (6% beaucoup et 44% partiellement contre respectivement 4% et 22% parmi ceux ayant plus de 30 ans d’ancienneté). On relève un très fort attachement des enseignants de CP à l’apprentissage par leurs élèves de mots outils (95 %), c'est-à-dire de mots que les enfants doivent apprendre par cœur avant de savoir reconnaître les lettres.
DiabloSwing Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Etant atteint de surdité, je suis passé par un CP d'adaptation, où l'on ne pratiquait que la syllabique. Je pense avec le recul que cela m'a servi. Est-ce qu'apprendre la lecture avec une méthode et pas une autre influe sur la personnalité de l'apprenant l'élève ?
h16 Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 … Rien d'étonnant. La méthode Gloubiboulga (50% globale, 5% syllabique, 45% devinette) est en vigueur sur la plupart du territoire français. Désolant et symptomatique. Il ne faut pas oublier non plus que les profs des jeunes générations (moins de 10 ans d'ancienneté) n'ont eu eux-mêmes qu'une méthode globale pour apprendre à lire & écrire, et qu'en général, leur orthorgraphe n'est pas irréprochable. Il m'arrive de corriger (mentalement) les boulettes que je retrouve dans les petits mots laissés par l'instit de mon fils…
Invité jabial Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Mais la famille est également très importante, si vous arrivez du Kosovo à 6 ans avec vos parents, en très peu de temps vous parlerez français. Par contre le vocabulaire s'enrichira moins car en famille vous ne parlerez pas français. Quand mes grand-parents sont arrivés de l'ex-URSS, la première chose qu'ils ont fait est de se jurer de ne plus parler un mot qui ne soit pas en français. Résultat, au bout de quelques années, ils parlaient comme des français, malgré la persistance d'un accent. Je pense qu'une partie du problème provient de fait que tout le monde n'a pas la même volonté d'intégration. Quand on demandait à mon aïeul quel pays occupait une place primordiale dans son coeur, il répondait sans hésiter "la France". Le meilleur service qu'un parent de banlieue peut rendre à un de ses enfants, c'est de lui balancer une claque à chaque fois qu'il le prend à parler "banlieusard". C'est en parlant comme un bourgeois qu'on s'intègre dans la société bourgeoise. Que faut-il, des pubs du Ministère de l'Intégration pour faire comprendre ces évidences de bon sens?
h16 Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Que faut-il, des pubs du Ministère de l'Intégration pour faire comprendre ces évidences de bon sens? Malheureux ! S'ils faisaient ça, on aurait ensuite droit à des pubs pour nous expliquer qu'il faut manger des légumes et des fruits, ou ne pas trop saler ses frites !
teabag Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Rien d'étonnant. La méthode Gloubiboulga (50% globale, 5% syllabique, 45% devinette) est en vigueur sur la plupart du territoire français. Désolant et symptomatique. Eh oui. Et quand on sait que le developpement et la croissance économique dépendent du capital humain, c'est fatal bazooka. Il ne faut pas oublier non plus que les profs des jeunes générations (moins de 10 ans d'ancienneté) n'ont eu eux-mêmes qu'une méthode globale pour apprendre à lire & écrire, et qu'en général, leur orthorgraphe n'est pas irréprochable. Il m'arrive de corriger (mentalement) les boulettes que je retrouve dans les petits mots laissés par l'instit de mon fils… J'ai aussi entendu des histoires similaires concernant des futurs profs. C'est désormais un cercle vicieux. La boucle est bouclée.
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