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Bétancourt : la suite


Taranne

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Non.

Ou alors ils sont hypocrites. Ah, c'est peut-être ça… Les média en font tellement autour de cette affaire qu'on ne voit plus que ceux qui se sentent concernés ; et c'est tellement de répétition, qu'on a l'impression que nombres de Français s'intéressent au sort des otages.

Posté
Comme ça, sur le papier, ça à l'air impressionnant. Seulement, les Vénézuéliens sont légendairement les mecs les plus feignasses d'Amérique latine.

Ce serait donc une armée de soudards picaros?

Il est clair qu'il existe en Colombie une tradition militaire (et de violence en général) beaucoup plus ancienne et aguerrie.

Concrètement, les forces sont relativement équilibrées entre la Colombie et le Venezuela. Ce dernier pays disposant toutefois d'une supériorité en blindés et d'une aviation plus moderne. Mais l'armée colombienne est une vraie armée qui combat depuis des lustres contre les guerillas d'extrême-gauche. Par ailleurs, il est à pau près sûr que l'armée vénézuélienne se divise si Chávez tente une quelconque aventure militaire. Et tout ça sans parler des États-Unis.

C'est justement la question que je me posais : en cas de conflit, quelle serait l'attitude US? Les Etats-Unis ont-ils actuellement les moyens d'envoyer des troupes dans la jungle et de risquer un nouvel enlisement, accru par la présence d'une guérilla difficile à débusquer et disposant de bases arrières dans différents pays frontaliers? Il semble que l'Amérique latine soit en train d'échapper à leur contrôle depuis un moment. Sachant que l'opinion publique américaine en cette période d'élection, est aussi frileuse envers la projection de forces à l'extérieur qu'elle était va-t-en guerre après le 9/11, attendu que les forces US sont déjà déployées dans un certain nombre de théâtres d'opération, pourraient-ils se permettre d'intervenir autrement que par un appui logistique à la Colombie?

Selon toute probabilité, il s'agit pour l'instant de gesticulation, ou plutôt d'intimidation de la part du gorille rouge, qui tient à montrer ses muscles pour renforcer son pouvoir populiste et protéger les Farc autant que possible, tester la réaction des uns et des autres.

Néanmoins étant donné que Chavez a noué des pactes d'assistance militaire avec la Bolivie et l'Equateur, ces incidents frontaliers ne doivent pas être pris à la légère, car dans sa mégalomanie, Chavez pourrait être tenté d'utiliser la situation.

Sinon j'ai bien aimé le côté show télévisuel :

"M. le ministre de la Défense, envoyez immédiatement dix bataillons à la frontière avec la Colombie, des bataillons de chars", a déclaré le président vénézuélien dans son émission télévisée hebdomadaire.

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Attendu que les forces US sont déjà déployées dans un certain nombre de théâtres d'opération, pourraient-ils se permettre d'intervenir autrement que par un appui logistique à la Colombie?

L'armée colombiene avec des missiles anti-aériens et anti-chars neufs, c'est tout autre chose que la même armée avec des armes d'y il a 30 ans.

Et globalement, si l'armée américaine n'est probablement pas capable de projeter des troupes en colombie, y fournir leur légendaire supériorité aérienne est tout a fait a portée.

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BOGOTA - Au lendemain de la très vive réaction de Hugo Chavez à l'élimination du N°2 des FARC en territoire équatorien, le chef de la police colombienne a fait état lundi de liens financiers entre le président vénézuélien et la guérilla marxiste.

Le général Oscar Naranjo a déclaré que des documents découverts sur l'ordinateur du N°2 des guérilleros Raul Reyes, tué samedi en Equateur, indiquaient que le président Chavez a récemment envoyé 300 millions de dollars (197 millions d'euros) aux Forces armées révolutionnaires de Colombie.

Il a ajouté qu'un autre document montrait que la guérilla marxiste avait envoyé de l'argent à Hugo Chavez alors qu'il se trouvait en prison pour une tentative de coup d'Etat au Venezuela, avant qu'il ne soit élu président. M. Chavez avait été incarcéré de 1992 à 1994.

"Un mot retrouvé sur Raul Reyes raconte combien Chavez était reconnaissant pour les 100 millions de pesos (environ 100 millions d'euros à l'époque que les FARC ont livrés à Chavez lorsqu'il était en prison", a déclaré le général lors d'une conférence de presse.

Dimanche, M. Chavez a vivement condamné les opérations colombiennes en Equateur, avertissant que le Venezuela répondrait militairement en cas de violation de son territoire par la Colombie. Il a ordonné l'envoi de dix bataillons de chars à la frontière et le déploiement de l'aviation, ainsi que la fermeture de l'ambassade du Venezuela à Bogota.

De son côté, l'Equateur a également déployé des troupes sur la frontière, et rappelé son ambassadeur. AP

Il avait pas pensé à effacer ses fichiers avant de mourir, le con :icon_up:

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…quelle serait l'attitude US? Les Etats-Unis ont-ils actuellement les moyens d'envoyer des troupes dans la jungle…

Les États-Unis se contenteront de bloquer la marine vénézuelienne dans ses ports avec quelques sous-marins, de bombarder les aéroports vénézuéliens, d'assister la Colombie avec les satellites espions, de mener la guerre électronique, etc. Le combat au sol resterait du domaine de l'armée colombienne.

Il semble que l'Amérique latine soit en train d'échapper à leur contrôle depuis un moment.

Pas vraiment. Certains pays ont quitté la sphère d'influence américaine, d'autres y sont entrés.

Néanmoins étant donné que Chavez a noué des pactes d'assistance militaire avec la Bolivie et l'Equateur…

Bah… l'assistance militaire équatorienne ou bolivienne. :icon_up:

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"M. le ministre de la Défense, envoyez immédiatement dix bataillons à la frontière avec la Colombie, des bataillons de chars", a déclaré le président vénézuélien dans son émission télévisée hebdomadaire.

Emission mythique, intitulée "Alo Presidente", ou le peuple peut interpellet Chavez, c'est un clowm ce type. Ce ne sont pas les américains qu'il craint, mais les Brésiliens, cf. l'effort d'armement actuel de ces pays sud-américain, je dirais presque de "course aux armements".

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Ce ne sont pas les américains qu'il craint, mais les Brésiliens…

Les Brésiliens ont vraiment autre chose à foutre que de filer une trempe au gorille rouge.

Posté

Deux articles de lci:

http://tf1.lci.fr/infos/monde/ameriques/0,…etancourt-.html

La mort du N°2 des Farc aurait empêché la libération de Betancourt

Au milieu de la crise diplomatique à trois, les négociations sur la libération d'Ingrid Betancourt semblent être au point mort. Le président équatorien a affirmé lundi soir lors d'une intervention télévisée que l'attaque colombienne contre le camp en Equateur où le numéro deux des Farc Raul Reyes a été tué avait empêché la libération de la Franco colombienne. "Je regrette de vous annoncer que les conversations étaient assez avancées", a affirmé le dirigeant.

De son côté, le ministre de l'Intérieur équatorien a nié toute complicité avec la guérilla, répondant ainsi aux accusations de la Colombie. "Nous n'avons pas négocié avec les Farc autre chose que la libération d'Ingrid Betancourt', a-t-il affirmé. "Tous les contacts avec la guérilla l'ont été pour des motifs humanitaires conjointement avec la France. Quelqu'un accuse-t-il Nicolas Sarkozy de soutenir les Farc?", s'est-il interrogé. Pour le ministre, la libération de 11 otages, dont Ingrid Betancourt, n'a "pas de contrepartie" et devaient intervenir en mars. L'Equateur a ensuite annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec la Colombie.

Auparavant à Caracas, le ministre vénézuélien de l'Intérieur a lui affirmé qu'Ingrid Betancourt aurait pu "plusieurs fois" être libérée. Il a lui aussi démenti tout lien avec les Farc. "Ils disent de moi que je suis un interlocuteur des Farc, bien sûr que je le suis. Comment pense-t-on que l'on peut obtenir la libération d'otages et que nous ayons été plusieurs fois sur le point d'obtenir qu'Ingrid Betancourt nous soit remise", a-t-il martelé.

La pression, "point noir" empêchant la libération de Betancourt

Les autorités colombiennes ont accusé lundi le président vénézuélien Hugo Chavez d'avoir financé les Farc, en se basant sur des informations obtenues après le raid de l'armée dans un camp de la guérilla en Equateur. Bogota a ainsi affirmé que le Venezuela avait apporté un financement de 300 millions de dollars aux Farc. Cette information proviendrait de données retrouvées dans l'ordinateur personnel du numéro 2 de la guérilla marxiste.

Raul Reyes a été tué samedi lors d'une incursion de l'armée colombienne dans le nord de l'Equateur, qui a causé la mort au total de 17 guérilleros. "La libération unilatérale de prisonniers a été un succès. Le point noir est l'accroissement de la pression pour libérer Ingrid" Betancourt, avait écrit peu avant sa mort Raul Reyes, dans un courrier électronique adressé au secrétariat de son organisation provenant de l'un des ordinateurs du chef guérillero dont certains messages ont été rendu publics par les autorités colombiennes. Six otages ont été remis ces dernières semaines par les Farc aux autorités vénézuéliennes.

http://tf1.lci.fr/infos/monde/ameriques/0,…anti-farc-.html

Colombie - La crise s'aggrave après le raid anti-Farc

La crise consécutive au raid colombien contre la guérilla des Farc la semaine dernière en territoire équatorien ne cesse de s'amplifier. L'Organisation des Etats américains s'est réunie d'urgence mardi pendant que le président équatorien, en quête du soutien de ses voisins contre la Colombie qu'il accuse d'avoir violé la souveraineté de son Etat, a entamé une tournée régionale en se rendant au Pérou. Pour sa part, George W. Bush a appelé son homologue colombien Alvaro Uribe pour lui faire part de son soutien.

Aux gestes diplomatiquement chargés de tensions s'ajoutent des propos et des accusations qui seront difficiles à effacer. Après avoir accusé, sur la foi d'éléments recueillis lors de ce fameux raid, le président vénézuélien d'avoir financé les Farc (le chiffre de 300 millions de dollars a même été avancé), la Colombie veut poursuivre Hugo Chavez devant la Cour pénale internationale de La Haye. Le colombien Alvaro Uribe accuse son homologue vénézuélien de "parrainage et financement de génocide". Pour sa part, le vice-président colombien n'a pas hésité à accuser, depuis Genève, les Farc "de négocier l'achat de matériel radioactif, nécessaire à la fabrication d'armes sales de destruction et de terrorisme". Des propos tenus devant la Conférence du désarmement de l'ONU, et s'appuyant sur les premiers résultats de l'enquête policière sur des ordinateurs de Raul Reyes, le numéro 2 des Farc tué lors du raid.

Bruits de bottes à la frontière colombienne

Rappelant qu'en vertu de la Résolution 1373 du Conseil de sécurité, les Etats doivent "refuser de donner refuge à ceux qui financent, planifient ou commettent des actes de terrorisme", le vice-président colombien a lancé : "Sur notre continent, il y a des gouvernements qui violent délibérément cette prescription impérieuse". Ce à quoi le représentant équatorien a répliqué en considérant "comme inadmissible toute insinuation qui prétendrait mettre en doute la clarté de son attitude dans le concert international", et en assurant que "l'Equateur respecte toutes ses obligations internationales dans la lutte contre le terrorisme".

A ces accusations parfois outrancières s'opposent des décisions potentiellement lourdes de conséquences de la part de l'Equateur et du Venezuela. Tous deux avaient déjà annoncé l'envoi de troupes sur leurs frontières avec la Colombie. Mardi, les autorités vénézuéliennes ont décidé la fermeture de la frontière entre la Colombie et le Venezuela. La crise va donc désormais bien au-delà du problème des otages, dont la libération par les Farc aurait été bloquée par ce raid. Parmi la douzaine de prisonniers que la guérilla s'apprêtait à relâcher figurait notamment la franco-colombienne Ingrid Betancourt, selon le président équatorien. Un projet de libération bien sûr difficile à vérifier, puisque les tractations sont tenues secrètes…

Voilà en tout cas la France impliquée malgré elle dans cette crise régionale par le biais des otages. Dès lundi soir, Bernard Kouchner a fait part de ses craintes que la mort du numéro 2 des Farc ne soit "une mauvaise nouvelle" pour les prisonniers. Mardi, le Quai d'Orsay a souligné que les autorités colombiennes "étaient au courant" des contacts de la France, l'Espagne et la Suisse avec Raul Reyes dans le cadre des efforts pour libérer Ingrid Betancourt. La guérilla, quant à elle, affirme que le numéro deux des Farc tentait d'organiser une réunion avec Nicolas Sarkozy au moment où il a été tué. Mardi soir, Nicolas Sarkozy a redit qu'il était "prêt à se rendre à la frontière" entre la Colombie et le Venezuela en vue de la libération d'Ingrid Betancourt.

Et je vous garde le meilleur pour la fin… quelques commentaires des internautes de lci:

Un classique:

La question qui me vient è l'esprit: qu'est-ce qui dérange la Colombie et les Etats-Unis dans la libération d'Ingrid Bétancourt?

Constance, Montréal

sa variante radicale:

Le président Colombien est un boucher avec du sang sur les mains soutenu par les US !

Dans la série: je ne suis pas très bien informé mais je l'ouvre quand même:

Il y a tellement de milliards en jeu que les pays limitrophes ainsi que les usa trouveront toujours une excuse bidon pour ne pas rendre liberable une otage qui aurait du etre la presidente colombienne

Il y a tout de même des gens moins désespérants

L'Equateur a beau jeu aujourd'hui, sur les conseils de ses amis Chavistes, d'impliquer Nicolas Sarkozy! Lui, à la différence des gouvernements qui se disent révolutionnaires en Equateur et au Venezuela, n'a ni fourni 300 millions de dollars à la guerilla, ni hébergé sur son sol des installations durables des FARC, ni fait leur publicité au plus haut niveau international. C'est un peu gros d'essayer de nous faire avaler que l'attaque des forces régulières colombiennes serait la raison pour laquelle Ingrid Betancourt ne peut être libérée aujourd'hui! Qu'est-ce qui l'a alors empêché depuis 6 ans quand le "bon camarade révolutionnaire" Reyes était en vie et martyrisait à son bon vouloir cette pauvre femme et des milliers d'autres citoyens colombiens ou étrangers ???? Ne nous trompons pas d'ennemis! Raul Reyes mort vaut mieux que Raul Reyes vivant… Car enfin, c'est bien lui qui apparaît insensible aux suppliques d'Ingrid Betancourt dans le spot qui est passé récemment sur nos écrans en France. Ce n'est pas le moment de tomber dans le jeu de Chavez ni dans celui de Correa qui, tous deux, cachent de moins en moins leurs amitiés criminelles!

ET pour terminer avec le sourire, un commentaire "décalé" d'un copain de Maurice b.

C'est un coup dur…ils n'ont pas assuré les Colombiens, de faire ca a deux semaines des élections municipales en France…

C'est quand même dingue le niveau de compréhension des électeurs moyens face à la géopolitique internationale… Soit les gens ne comprennent rien à ce qu'on leur raconte aux informations, soient les journalistes font de la merde en barre. Sûrement les deux.

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C'est quand même dingue le niveau de compréhension des électeurs moyens face à la géopolitique internationale… Soit les gens ne comprennent rien à ce qu'on leur raconte aux informations, soient les journalistes font de la merde en barre. Sûrement les deux.
La meilleure critique de la démocratie est un entretien de cinq minutes avec un électeur moyen.
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C'est quand même dingue le niveau de compréhension des électeurs moyens face à la géopolitique internationale… Soit les gens ne comprennent rien à ce qu'on leur raconte aux informations, soient les journalistes font de la merde en barre. Sûrement les deux.

J'ai fini par me dire que les journalistes, pas trop brillants en moyenne, s'adaptaient cependant à la demande de leurs consommateurs. Il n'ya donc pas de doute : les gens ne comprennent rien à ce qu'on leur raconte.

En moyenne, il ne faut pas oublier que les gens sont cons. Eh oui. C'est dur mais c'est comme ça (regardez le fil dans Economie : certains réclament des impôts et des taxes !)

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Pas seulement les électeurs; le rôle des média est énorme. ça m'a atterré de constater que les journaux télévisés ont principalement orienté ce sujet pour relayer la propagande de Chavez et Correa, expliquant que le but de l'intervention colombienne fut d'empêcher la libération de la Betancourt, qui était soi-disant en préparation. Plus c'est gros, plus ça passe, a-t-on l'impression.

Nulle mention qu'une ordure a été supprimée. Bien au contraire, les journaux ont lourdement insisté sur le fait que l'attaque de l'armée colombienne aurait eu lieu par surprise pendant le sommeil des terroristes (ou plutôt des courageux guerilleros), comme s'il s'agissait d'un motif suffisant pour s'indigner collectivement de cette opération et rejeter la faute sur les "suppots de Washington". Les journaux ont ainsi sans rire, pris parti pour les criminels, pour les terroristes, à grand renfort d'interview fielleuse de la famille Betancourt et particulièrement de l'ex-mari, qui répand partout sur les antennes son syndrome de Stockholm compatissant pour les Farc.

Du coup, l'information hiérarchiquement la plus importante, à savoir celle de la découverte des preuves de la complicité logistique et financière de Chavez avec les Farc, est quasiment passée à la trappe.

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Sarkozy "prêt" à aller chercher Ingrid Betancourt

LEXPRESS.fr - mercredi 5 mars 2008

Nicolas Sarkozy est "prêt à se rendre à la frontière" Colombie-Venezuela en vue de la libération d'Ingrid Betancourt, a réaffirmé mardi l'Elysée, après que les Farc ont déclaré que leur numéro 2 a été tué alors qu'il tentait d'organiser une réunion avec le président français.

Interrogé par l'AFP sur cette déclaration de la guérilla colombienne, le porte-parole de l'Elysée David Martinon a rappelé que "le président de la République a déclaré publiquement (vendredi en Afrique du Sud) au Cap qu'il était prêt à se rendre à la frontière entre la Colombie et le Venezuela pour récupérer Ingrid Betancourt, si c'est la condition de sa libération".

Possibilité toujours "d'actualité"

"Cette possibilité avait été discutée avec le président (vénézuélien Hugo) Chavez lors de la visite du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner à Caracas (en février). Elle reste d'actualité", a ajouté Martinon.

Le numéro deux des Farc, Raul Reyes, tentait d'organiser une réunion avec Nicolas Sarkozy au moment où il a été tué lors d'une incursion des troupes colombiennes en Equateur, a affirmé mardi la guérilla dans un communiqué.

Cette réunion avec le chef de l'Etat français qu'il essayait d'organiser grâce à la médiation de Hugo Chavez "visait à rechercher des solutions pour parvenir à régler la situation" de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, selon le communiqué.

Qu'il y aille et surtout, qu'il y reste!

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Du coup, l'information hiérarchiquement la plus importante, à savoir celle de la découverte des preuves de la complicité logistique et financière de Chavez avec les Farc, est quasiment passée à la trappe.

Et les mensonges de Correa qui, jusqu'à la semaine dernière, assurait que les FARC ne disposaient pas de camps en Équateur, chose parfaitement contredite par les installations attaquées par l'armée colombienne.

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Sarko qui va aller chercher Bettancourt lui-même……

Ca me rappele sa phrase pendant la campagne, quelquechose comme "j'irais chercher la croissance avec les dents".

Si il a autant de réussite avec Bettancourt, la pauvre peut encore attendre.

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Ca me rappelle le conflit en Côte d'Ivoire, les médias français & les politichiens faisaient passer les rebelles pour les "nouvelles forces d'opposition" qui méritaient d'être invitées à la table de négociations.

Il suffit que TF1, Libé tiennent à peu près le même discours pour que tout le monde prenne ça pour argent comptant.

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Sarkozy aux Farc: «le monde entier vous regarde»

lefigaro.fr avec AP - 06/03/2008

Comme l'annonçait mercredi soir Le Figaro, Nicolas Sarkozy s'est adressé directement aux rebelles par le biais d'une chaîne privée colombienne.

«Je dis au chef des FARC, Manuel Marulanda qu'il a sur les épaules le poids de la responsabilité de la vie ou de la mort d'une femme», a déclaré le président de la République. «Qu'il mesure bien la décision qu'il va prendre parce que cette femme est en danger de mort, elle peut mourir dans les jours qui viennent, à lui de savoir s'il veut laisser inutilement une femme mourir ou s'il la libère», a déclaré Nicolas Sarkozy dans une interview enregistrée à l'Elysée et diffusée par la chaîne colombienne RCN. «S'il la laisse mourir, cela veut dire qu'il sera responsable d'un assassinat», a-t-il ajouté.

A la question de savoir si une libération de l'otage franco-colombienne pourrait amener la France à faire sortir les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) de la liste des organisations terroristes sur laquelle elles figurent, le président français s'est contenté de répondre qu'une chose «est sûre, c'est que si Ingrid n'est pas libérée dans le cadre humanitaire jamais les FARC n'en sortiront».

S'adressant aux téléspectateurs colombiens, Nicolas Sarkozy a affirmé comprendre «parfaitement» le problème de sécurité «immense» que les FARC posent à Bogota, mais si important que puisse être ce problème, cela «ne doit pas se payer du prix de la mort d'Ingrid, parce qu'elle n'y est pour rien», a-t-il estimé.

«J'espère que les FARC comprendront que le monde entier regarde ce qui se passe et que la réponse humanitaire que je leur demande de donner à la situation d'Ingrid Bétancourt peut être la première étape d'un règlement autre, dans laquelle je ne veux pas intervenir», a ajouté le président sans préciser davantage.

Invité à réagir à l'opération militaire de l'armée colombienne en territoire équatorien qui a coûté la vie du n°2 des FARC samedi puis envenimé à l'extrême les relations entre la Colombie, le Venezuela et l'Equateur, déjà houleuses, Nicolas Sarkozy a répondu n'avoir «pas à porter de jugement».

«J'appelle simplement au plus grand calme», a-t-il dit avant d'ajouter qu'il comprenait la vive réaction de l'Equateur. «Aucun gouvernement ne peut accepter» une telle ingérence, a jugé Nicolas Sarkozy.

Le président colombien Alvaro Uribe «sait parfaitement que la solution ne peut pas être que militaire», a-t-il déclaré. «Chacun doit respecter les frontières de l'autre et je pense que les démocraties doivent se défendre contre les terroristes avec les règles de la démocratie», a-t-il ajouté.

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Dans cette rhétorique pathétique, on a l'impression que le mot "humanitaire" se charge d'un sens assez particulier consistant à flatter et à se coucher sans condition devant la terreur mafieuse - en ruinant au passage la crédibilité d'Uribe.

Il est pour le moins étrange que l'apôtre de la tolérance zéro et du populisme sécuritaire ici se fasse soudainement l'avocat de la compromission avec les terroristes là-bas, justement au prix de la sécurité des citoyens colombiens, dont visiblement il se fiche comme de sa première talonnette.

Sarkozy est-il couillon au point de ne pas se rendre compte que plus il se mêle de cette histoire, plus il fait monter les enchères, et moins la Betancourt a de chances d'être libérée?

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Tiens, au passage (bon, je sais j'ai honte c'est de la pub :icon_up: ) …

Sarkozy est-il couillon au point de ne pas se rendre compte que plus il se mêle de cette histoire, plus il fait monter les enchères, et moins la Bétancourt a de chances d'être libérée?

Sarkozy roule pour Sarkozy, pas pour Bétancourt.

Maintenant, ceci dit, j'ai du mal à voir comment il va pouvoir tirer les marrons du feu avec une telle tactique.

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Ben, si ça rate, on ne pourra rien lui reprocher, puisque même la gauche salue les actions de Sarko. Alors que si ça fonctionne (et je doute), le mérite lui reviendra.

Dans ce texte, ce qui m'exaspère - et je me répète, c'est : le fait qu'à aucun moment il ne fait mention des autres otages qui eux aussi sont en danger.

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COLOMBIE

La France négociait avec le Farc tué, selon Kouchner

Selon Bernard Kouchner, le n°2 des Farc Raul Reyes était un des contacts de la guérilla dans les négociations pour la libération d'Ingrid Betancourt.

. Les relations diplomatiques sont de plus en plus tendues entre la Colombie d'un côté, l'Equateur et le Venezuela de l'autre.

- le 05/03/2008 - 16h40

Avant d'être tué lors d'un raid colombien en Equateur, le n°2 des Farc tentait d'organiser une rencontre avec Nicolas Sarkozy dans le cadre des négociations sur la libération d'Ingrid Betancourt, ont assuré mardi les Farc. Version confirmée par Bernard Kouchner, qui a souligné que Raul Reyes était bien un contact des autorités françaises auprès de la guérilla. Le ministre des Affaires étrangères a également assuré que, malgré les "obstacles" qui "s'accumulent", la France emploie "tous les moyens possibles" pour la libération d'Ingrid Betancourt.

Du côté de l'Elysée, on se borne à renvoyer à une déclaration du président français, qui s'est dit prêt à se rendre à la frontière entre le Venezuela et la Colombie pour ramener l'otage franco-colombienne. Laurent Wauquiez a toutefois relativisé mercredi la déclaration des Farc, assurant que Raul Reyes n'était "pas récemment" en contact avec Paris à propos d'Ingrid Betancourt. Le numéro 2 des Farc "dans le passé, avait été un interlocuteur de la France mais comme d'autres pays qui sont investis sur le sujet de la libération des otages", a-t-il déclaré à l'issue du Conseil des ministres.

Poursuivre Chavez à La Haye

Après la mort du n°2 des Farc, la situation politique dans la région s'est tendue un peu plus ces derniers jours. Les relations diplomatiques sont au plus mal entre la Colombie d'un côté, l'Equateur et le Venezuela de l'autre. Après avoir accusé, sur la foi d'éléments recueillis lors de ce fameux raid en Equateur, le président vénézuélien d'avoir financé les Farc (le chiffre de 300 millions de dollars a même été avancé), la Colombie veut poursuivre Hugo Chavez devant la Cour pénale internationale de La Haye. Le colombien Alvaro Uribe accuse son homologue vénézuélien de "parrainage et financement de génocide". Pour sa part, le vice-président colombien n'a pas hésité à accuser, depuis Genève, les Farc "de négocier l'achat de matériel radioactif, nécessaire à la fabrication d'armes sales de destruction et de terrorisme".

A ces accusations parfois outrancières :icon_up: s'opposent des décisions potentiellement lourdes de conséquences de la part de l'Equateur et du Venezuela. Tous deux ont annoncé l'envoi de troupes sur leurs frontières avec la Colombie. Mercredi, le ministre vénézuelien de la Défense a toutefois affirmé que son pays n'avait pas l'intention de fermer sa frontière avec la Colombie. La crise va donc désormais bien au-delà du problème des otages, dont la libération par les Farc aurait été bloquée par ce raid. Parmi la douzaine de prisonniers que la guérilla s'apprêtait à relâcher figurait notamment la franco-colombienne Ingrid Betancourt, selon le président équatorien. Un projet de libération bien sûr difficile à vérifier, puisque les tractations sont tenues secrètes…

D'après agence

http://tf1.lci.fr/infos/monde/ameriques/0,…-kouchner-.html

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Sarko qui va aller chercher Bettancourt lui-même……

Ca me rappele sa phrase pendant la campagne, quelquechose comme "j'irais chercher la croissance avec les dents".

Si il a autant de réussite avec Bettancourt, la pauvre peut encore attendre.

Pour la croissance, il n'a pas les dents assez longues. En revanche pour Bétancourt, il s'appuie sur son expérience de l'école de Neuilly où il était allé sortir les enfants des griffes d'un forcené. Il a plutôt un bon CV en la matière et il veut une promotion : chercher un adulte chez plusieurs forcenés. C'est aussi ça la politique du mérite !

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Pour la croissance, il n'a pas les dents assez longues. En revanche pour Bétancourt, il s'appuie sur son expérience de l'école de Neuilly où il était allé sortir les enfants des griffes d'un forcené. Il a plutôt un bon CV en la matière et il veut une promotion : chercher un adulte chez plusieurs forcenés. C'est aussi ça la politique du mérite !

Rarement vu une attitude aussi criminelle que Sarkozy et les enfants de Neuilly. Il a failli faire capoter l'opération (meurtre…) pour pouvoir sortir avec un gamin sous le bras… D'abord ma carrière puis la vie des enfants. Incroyable…

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Pour la croissance, il n'a pas les dents assez longues. En revanche pour Bétancourt, il s'appuie sur son expérience de l'école de Neuilly où il était allé sortir les enfants des griffes d'un forcené. Il a plutôt un bon CV en la matière et il veut une promotion : chercher un adulte chez plusieurs forcenés. C'est aussi ça la politique du mérite !

Ou bien c'est trop second degré pour moi, ou bien ton humour m'est imperméable. Je ne peux évidemment pas croire que tu es sérieux.

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Pour le coup si on se remet dans le contexte de l'époque je trouve que c'est fort quand même. Faut y rentrer dans une salle où on te dit que se tient un cinglé bardé d'explosifs. Même si c'est par arrivisme (ce que je ne crois pas) c'est fort !

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Ca montre une dose d'inconscience et d'irresponsabilité qui, pour quelqu'un qui est chef d'état, fait froid dans le dos.

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Ca me rappelle la célèbre citation de Clémenceau à propos du Maréchal Lyautey : "il a des couilles au cul, dommage que ce ne soit pas toujours les siennes." :icon_up:

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Ou bien c'est trop second degré pour moi, ou bien ton humour m'est imperméable. Je ne peux évidemment pas croire que tu es sérieux.

Pour clarification, je confirme : 2nd degré et pas sérieux.

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