vincponcet Posté 18 janvier 2008 Auteur Signaler Posté 18 janvier 2008 A priori, la banque centrale privée à imaginer pour l'avenir doit avoir l'obligation de convertir en or mais ça peut être débattu. La convertibilité or n'est pas la seule incitation à ne pas émettre trop de monnaie. Il y des périodes où la banque dispose d'énormes réserves d'or mais n'émet pas pour autant quantié de monnaie : elle n' pas intérêt à déprécier le produit qu'elle vend. En 1914 par exemple, En 1914, il y a 2 800 tonnes d'or en pièces frappées BdF dont 1 200 à la BdF et 1 600 dans le public. La convertibilité avait été suspendue en 1848 et 1870 mais en 1914, ce fut effectivement une "suspension définitive" au taux germinal. Dès le jour de la mobilisation, les directeurs des succursales de la Banque de France décachètent le pli secret qui leur a été adressé : « Vous cesserez immédiatement toute remise d’or ». La loi du 5 août 1914 consacre cette mesure, le franc n’est plus qu’une monnaie de papier. Même décision en Alemmagne où le mark devient inconvertible par la loi du 4 aôut. Le Royaume-Uni sauve les principes mais la convertibilité n’est que de facade. Pour regarder le risque de la banque, il faut voire la masse monétaire en monnaie scripturale vs l'or qu'elle a en coffre. Tu aurais des infos là dessus sur cette période ? Et d'après toi, la levée de la convertibilité, ce n'est pas un truc pour permettre à la banque de créer plus de monnaie ?
txomin Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Mais des émetteurs différents peuvent émettre un standard similaire. Concurrence des émetteurs et des monnaies, ce n'est pas la même chose. S'il existe un standard entre émetteurs, il y a un monopole déguisé. Sur la monnaie-marchandise, c'est techniquement très contraignant. Pour payer une somme de un million de franc-or, il faut (en 1928) 5 000 Kg d'argent, 322 Kg d'or ou 1,8 kg en billets alors en baril de brent, on peut imaginer… A partir du moment où quelqu'un émet un billet contre cette marchandise, on se retrouve dans la situation d'une banque d'émission. Les statuts de la Bdf de l'an VIII prévoyaient : émettre des billets payables au porteur et à vue. Ces billets seront émis dans des proportions telles qu'au moyen du numéraire réservé dans les caisses de la Banque et des échéances du papier de son portefeuille elle ne peut, dans aucun cas, être exposée à différer le paiement de ses engagements." Empiriquement, il est apparu au XIXème dans les différents pays que le taux de couverture doit être maintenu au-dessu de 33 %. L'absence de banque centrale n'empêche pas la création de fausse monnaie dans l'économie, les banques commerciales peuvent le faire seules. A l'automne 1907 (avant la création de la FED), une baisse boursière met des établissements bancaires en difficultés : le public nerveux se presse aux guichets pour demander le retrait de ses dépôts. LEs banques consitutent alors un syndicat de clearing qui émet des certificats contre dépôt de valeurs par les banques. C'est déjà la preuve de l'insuffisance de crédit : mettre en circulation des certificats (même exclusivements bancaire), c'est faire de la création monétaire. Concrètement, le clearing reçoit ses certificats en paiement quand les banques ont à compenser, auprès de leui, les soldes de leurs comptes débiteurs. On libère donc, à l'usage du public, les espèces affectées normalement par les banques à ces règlements. En fait le système s'effondre quand même rapidement après avoir créer beaucoup de fausse monnaie ! Dans le système de la BdF d'avant 1914, la création de francs a lieu soit contre remise d'or et d'argent, soit contre remise d'effets de commerce ; Ces effets n'étant acceptés qu'après avoir été endossés par trois signatures solvables (banques) et rémunération de l'escompte ainsi réalisé. Les billets émis en représentation de l'encaisse n'apportent à la banque aucun profit : au contraire, la BdF fournit gratuitement au public une monnaie commode. Les francs émis au-delà de l'encaisse sont un emprunt gratuit obtenu du public. Ces francs émis à découvert ne coûtent rien à la BdF, rien non plus au public mais permettent d'alimenter l'économie au maximum. Ces francs émis à découvert sont le reflet du crédit de la banque. Si elle veut faire du profit, elle doit avant tout veiller à ce que sa monnaie soit crédible. Ce système ne marche plus quand la banque (même toujours privée) au lieu de créer des francs contre des effets privés accepte un nouveau client : l'Etat qui présente, par exemple, ses Bons du Trésor. Ils ne correspondent à aucune création de richesse supplémentaire mais provoquent une création monétaire supplémentaire. D'où inflation. P.S: Je ne connais pas l'histoire monétaire de la Suisse mais ca doit être intéressant. P.S 2: Sur le bon aloi des lingots, il est tellement compliqué de faire les transefrts, que les gros échanges ne donnent que rarement lieu à un déplacement physique de l'or.
xara Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Sur la monnaie-marchandise, c'est techniquement très contraignant. Pour payer une somme de un million de franc-or, il faut (en 1928) 5 000 Kg d'argent, 322 Kg d'or ou 1,8 kg en billets alors en baril de brent, on peut imaginer… C'est pour ça que des types ingénieux ont inventé la banque de dépôt. On dépose l'or et des substituts monétaires, des reçus quoi, rentrent en circulation à la place. C'est l'origine des billets de banque d'aujourd'hui, pour autant que je sache, et leur nature d'alors.
txomin Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Pour regarder le risque de la banque, il faut voire la masse monétaire en monnaie scripturale vs l'or qu'elle a en coffre. Tu aurais des infos là dessus sur cette période ?Et d'après toi, la levée de la convertibilité, ce n'est pas un truc pour permettre à la banque de créer plus de monnaie ? Sur le taux de billets émis par rapport à l'encaisse (or + argent), il va de 32,57 % en 1874 et même 31,72 % en 1913 jusqu'à 76,83 en 1879. La levée de la convertibilité (cours forcé) est une décision politique (jamais de la banque) pour que l'Etat jouisse d'un maximum de possibilités financières. "Je ne sais pas ce que c'est au juste qu'un droit régalien, on ne m'a jamais défini le droit régalien, et, en tout cas, je me demande ce qu'il peut y avoir de régalien en soi dans le fait pour un banquier d'écrire sur un morceau de papier qu'il paiera 1 000 francs au porteur et à vue -Vous dites que le billet de banque, c'est de la monnaie ? Pas du tout ! Ce n'est pas de la monnaie ; cela est pris comme de la monnaie si on a confiance dans la banque qui émet, dans la signature, cela peut faire fonction de monnaie voila tout ! Ce n'est de la monnaie que si l'Etat oblige tout citoyen à prendre le papier en payement et ne lui donne pas le moyen de se faire rembourser en or ou en argent immédiatement aux guichets de la BdF qui a émis le papier. Mais cela s'appelle le cours forcé ! Ah ! le jour où le billet a cours forcé, ce jour là, il y a un acte du prince, il y a exercice du droit régalien si vous voulez, du droit de l'Etat, du droit de souveraineté. Mais tant que l'on fait confiance à la banque, à son administration, à ses moyens de paiement, au gage qui existe dans ses caisses, il n'y a pas d'acte de souveraineté, il n'y a pas exercice du droit régalien."
xara Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 S'il existe un standard entre émetteurs, il y a un monopole déguisé. Tu n'as jamais entendu parler de standards qui émergent sans coup de force? Il y en a plein dans l'industrie. Maintenant, il y a peut-être équivoque sur le terme monopole. Il faut faire la différence entre des pratiques monopolistiques qui excluent par la force des compétiteurs, le sens dans lequel je les entendais ici et "monopole" au sens d'un "offreur unique" qui peut très bien être la meilleure réponse aux desiderata des consommateurs et qui n'a rien de sinistre. Et de toute façon, l'existence d'un standard reconnu n'implique même pas de monopole en ce sens là. Par exemple, l'or pourrait bien être la monnaie mondiale sans qu'il y ait de monopole sur la production d'or. Un produit homogène peut être offert par différents offreurs. C'est même ce qui caractérise la "concurrence pure et parfaite" chez les amateurs de cette théorie, la différentiation étant considérée comme une imperfection. [/i]L'absence de banque centrale n'empêche pas la création de fausse monnaie dans l'économie, les banques commerciales peuvent le faire seules. Oui, certainement. Cf. mon post ci-dessus. La différence est qu'avec la banque centrale, les limites à la création de fausse monnaie sont repoussées.
xara Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Je ne suis pas sur que l'intérêt d'un émetteur privé soit de faire guichet ouvert. Dans ce cas, ce qu'il vend (sa monnaie) perd de la valeur à mesure qu'elle est émise. Il ne pourra émettre qu'en fonction de l'appréciation de son "crédit" auprès des acteurs économiques. L'intérêt des actionnaires d'une telle banque est de maximiser la valeure actuelle de leurs flux futurs et n'adopteront pas une politique de court terme. On ne peut pas conclure sur l'intérêt d'un acteur d'entreprendre quelque chose que à partir des inconvénients de l'acte. tout acte a des inconvénients. Dans ce cas, oui, en créant de la nouvelle monnaie, il y a un inconvénient: ça fait baisser le pouvoir d'achat de chaque unité monétaire. Mais il y a des avantages (pour l'émetteur). Imagine un contrefacteur "privé". Imagine que nous nous associons pour créer de faux billets. Là aussi, tant que nous réussissons à faire passer ces billets pour des vrais, la masse monétaire augmente et le pouvoir d'achat de chaque unité doit diminuer. Est-ce que ça nous arrête? Surement pas et la raison en est simple. Quand nous arrivons pour faire de nouveaux achats avec notre nouvelle monnaie, aucun prix d'achat n'a encore augmenté et nous avons un nouveau "revenu" créé à partir de rien (pour simplifier, parce qu'en réalité il a fallu acheter le travail, les machines, etc. pour les créer). Nous y gagnons bien sûr, malgré l'effet à la hausse des prix. De la même manière, les gens à qui nous achetons des bricoles voient leur revenus augmenter avant que leurs prix d'achat n'augmente. Ils gagnent. Mais ils et nous avons gagné au départ parce qu'avec notre nouveau revenu, nous avons pu surenchérir sur d'autres acheteurs en concurrence avec nous pour les biens achetés quels qu'ils soient, des acheteurs qui n'ont pas encore eu cette nouvelle monnaie. Bref, au fur et à mesure que la nouvelle monnaie passe de mains en mains, les prix augmentent, mais pour les premiers à l'avoir, les prix de vente montent avant les prix d'achat et pour les derniers, c'est l'inverse. Il y a un effet redistributif des derniers vers les premiers. Le "niveau général des prix" peut bien augmenter, nous gagnons toujours à l'opération tant que nous sommes dans les premiers. Une banque centrale "privée" a donc tout intérêt à faire open bar. En tout cas, la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie ne saurait l'arrêter tant qu'elle n'en arrive pas à l'hyperinflation où la monnaie est détruite.
Leepose Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Ouais… J'avoue que j'ai pas mal saccagé le fil hier soir. Mettons ca sur le compte de ma bouteille de Dillon, qui en a pris un sacré coup. En fait, c'est intéressant, vous avez sans doute raison de chercher a imaginer un autre systeme bancaire, et de vous auto-former et de vous auto-challenger les uns les autres. Disons qu'a mon sens vous allez butter sur un gros paquet de problemes, et je confirme que la critique est a la portée de n'importe qui (presque) mais vos systemes imaginés s'en prendront plein la gueule eux-aussi, soyez en certains. D'abord, vous butterez imanquablement sur le fait qu'une banque centrale est une personne morale, et que si elle est in fine responsable d'une faillite générale de l'économie, ca lui fera une belle jambe, si vous voyez ce que je veux dire. Et ca fera une belle jambe aux milliers de chomeurs et de miséreux qui en seront réduit a faire les poubelles. Ensuite, vous butterez sur des problemes de "masse" et des problemes de confiance dans la monnaie, qui eux sont bien spécifiques au systeme que vous suggérez (a la différence de ma première remarque). Votre systeme sera sans aucun doute moins inflationniste, mais il sera aussi moins stable. C'est ce que je pense en tout cas. Le fait que la confiance dans la monnaie soit rendue obligatoire joue un grand role stabilisateur dans le systeme actuel. Pour finir, qui d'entre vous a évaluer (le moins du monde) l'impact sur la croissance économique de vos jolies théories?
txomin Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Tu n'as jamais entendu parler de standards qui émergent sans coup de force? Il y en a plein dans l'industrie. Je suis le premier d'accord, il existe actuellement (je me répète) quantité d'exemple de liberté monétaire et il apparait qu'un standard (une seule devise) s'impose car cela minimise les coûts : le pétrole ou une grosse part du commerce mondial sont librement libellés en dollar (malgré les défauts de cette monnaie), les pays qui n'ont pas de monnaie officielle crédible voient celle du plus puissant voisin s'imposer… Donc si un standard émerge, et il émergera pour éviter de prohibitifs coûts de transaction, on se retrouve dans le monopole. Sauf si ce standard est de l'or (ou autre) mais alors pratiquement, il y aura des émmetteurs de "billets" en contreprtie donc une nouvelle émission. Autant vendre ce monopole d'émission qui de toute façon existera. De plus, comme exposé au-dessus sur le fonctionnement de la BdF privée d'avant 1914, le crédit solide est mieux diffusé. Imagine un contrefacteur "privé". Imagine que nous nous associons pour créer de faux billets. Là aussi, tant que nous réussissons à faire passer ces billets pour des vrais, la masse monétaire augmente et le pouvoir d'achat de chaque unité doit diminuer. Est-ce que ça nous arrête? Surement pas et la raison en est simple. Quand nous arrivons pour faire de nouveaux achats avec notre nouvelle monnaie, aucun prix d'achat n'a encore augmenté et nous avons un nouveau "revenu" créé à partir de rien (pour simplifier, parce qu'en réalité il a fallu acheter le travail, les machines, etc. pour les créer). Nous y gagnons bien sûr, malgré l'effet à la hausse des prix. De la même manière, les gens à qui nous achetons des bricoles voient leur revenus augmenter avant que leurs prix d'achat n'augmente. Ils gagnent. Mais ils et nous avons gagné au départ parce qu'avec notre nouveau revenu, nous avons pu surenchérir sur d'autres acheteurs en concurrence avec nous pour les biens achetés quels qu'ils soient, des acheteurs qui n'ont pas encore eu cette nouvelle monnaie. Bref, au fur et à mesure que la nouvelle monnaie passe de mains en mains, les prix augmentent, mais pour les premiers à l'avoir, les prix de vente montent avant les prix d'achat et pour les derniers, c'est l'inverse. Il y a un effet redistributif des derniers vers les premiers. Le "niveau général des prix" peut bien augmenter, nous gagnons toujours à l'opération tant que nous sommes dans les premiers. Une banque centrale "privée" a donc tout intérêt à faire open bar. En tout cas, la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie ne saurait l'arrêter tant qu'elle n'en arrive pas à l'hyperinflation où la monnaie est détruite. On dirait un argument gauchiste de critique du court termisme des marchés financiers. Si demain, je suis actionaire de la BdF, mon intérêt n'est pas de faire un profit one shot en cassant mon crédit pour toujours, après avoir émis de la fausse monnaie. Mon intérêt est de maximiser la valeur actuelle des profits futurs donc de gérer au mieux sur le long terme mon crédit.
vincponcet Posté 19 janvier 2008 Auteur Signaler Posté 19 janvier 2008 Je suis le premier d'accord, il existe actuellement (je me répète) quantité d'exemple de liberté monétaire et il apparait qu'un standard (une seule devise) s'impose car cela minimise les coûts : le pétrole ou une grosse part du commerce mondial sont librement libellés en dollar (malgré les défauts de cette monnaie), les pays qui n'ont pas de monnaie officielle crédible voient celle du plus puissant voisin s'imposer… Le fait que le pétrole s'échange en dollar, ça a beaucoup à voir avec des considérations géopolitiques. On n'est déjà plus dans le marché libre là. Mais bon, ce deal risque fort de ne plus tenir bien longtemps, depuis que les pays producteurs de pétrole ne respectent plus leur part du deal voulant qu'ils doivent "investir" leurs dollars en bons du trésor US et qu'ils préfèrent monter des agences gouvernementales d'investissements et acheter des parts dans les entreprises US. Donc si un standard émerge, et il émergera pour éviter de prohibitifs coûts de transaction, on se retrouve dans le monopole. Sauf si ce standard est de l'or (ou autre) mais alors pratiquement, il y aura des émmetteurs de "billets" en contreprtie donc une nouvelle émission.Autant vendre ce monopole d'émission qui de toute façon existera. De plus, comme exposé au-dessus sur le fonctionnement de la BdF privée d'avant 1914, le crédit solide est mieux diffusé. Comment du fait qu'historiquement, le marché conduit à une monnaie marchandise unique, tu peux en conclure qu'il faut un monopole légal ? à noter que la monnaie marchandise unique n'était pas sous le coup d'un monopole légal, il s'agissait de francs, de dollars, de marks , etc… Mais derrière, la monnaie, c'était bien l'or. On dirait un argument gauchiste de critique du court termisme des marchés financiers. Si demain, je suis actionaire de la BdF, mon intérêt n'est pas de faire un profit one shot en cassant mon crédit pour toujours, après avoir émis de la fausse monnaie. Mon intérêt est de maximiser la valeur actuelle des profits futurs donc de gérer au mieux sur le long terme mon crédit. Si tu es une entreprise privée en concurrence, non, bien sûr que tu intérets n'est pas d'abuser du joujou. Mais si tu n'es pas en concurrence que les gens sont obligés d'utiliser ton produit, que tu peux tirer des intérets sur des crédits reposant sur rien, et bien, la tentation est très très forte. Tu ne peux pas transposer les concepts valant en concurrence à ceux ayant cours pour un monopole légal.
xara Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 On dirait un argument gauchiste de critique du court termisme des marchés financiers. Si demain, je suis actionaire de la BdF, mon intérêt n'est pas de faire un profit one shot en cassant mon crédit pour toujours, après avoir émis de la fausse monnaie. Mon intérêt est de maximiser la valeur actuelle des profits futurs donc de gérer au mieux sur le long terme mon crédit. Je suis bien d'accord que ton intérêt est de maximiser la valeur actuelle des profits futurs et que ceci ne vaut que pour une firme privée. Ce que je disais est simplement que la baisse du pouvoir d'achat de la monnaie, dans ce calcul, est un frein bien faible, compte tenu des avantages que la banque aura à émettre en masse. A moins de faire de l'hyperinflation tout de suite, tu ne casses pas ton crédit pour toujours.
Nick de Cusa Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Chapeau Xara. Re-félicitations à LC, après le classement des think tanks. Les succès pleuvent. C'est réconfortant quand on voit tous vos efforts.
EcoGuy Posté 24 janvier 2008 Signaler Posté 24 janvier 2008 J'admire votre maîtrise à tous de ce type de sujet, c'est très interessant de vous lire. Salut ! Deux références: * La monnaie et le gouvernement, Rothbard. Une centaine de pages, 5 heures de lecture. * la vérité sur la monnaie, Salin. Plus détaillé. Système monétaires à réserve 1/1 ou fractionnaires, systèmes décentralisés, systèmes hiérarchiques, changes fixes, flottants. Tout est passé en revue. A+
vincponcet Posté 24 janvier 2008 Auteur Signaler Posté 24 janvier 2008 Salut !Deux références: * La monnaie et le gouvernement, Rothbard. Une centaine de pages, 5 heures de lecture. * la vérité sur la monnaie, Salin. Plus détaillé. Système monétaires à réserve 1/1 ou fractionnaires, systèmes décentralisés, systèmes hiérarchiques, changes fixes, flottants. Tout est passé en revue. A+ Ces deux références abordent le sujet sous l'angle juridique, c'est qui est légitime ou pas. à mon avis, pour bien comprendre les implications, il faut coupler cela avec les conséquences économiques du système monétaire, càd l'ABCT. Le bouquin qui lit bien juridique et économique sur ce sujet est celui de De Soto. http://www.mises.org/books/desoto.pdf
EcoGuy Posté 24 janvier 2008 Signaler Posté 24 janvier 2008 Ces deux références abordent le sujet sous l'angle juridique, c'est qui est légitime ou pas.à mon avis, pour bien comprendre les implications, il faut coupler cela avec les conséquences économiques du système monétaire, càd l'ABCT. Le bouquin qui lit bien juridique et économique sur ce sujet est celui de De Soto. http://www.mises.org/books/desoto.pdf Euh, dans la vérité sur la monnaie, Salin va plus loin que l'aspect juridique me semble-t-il. Mais il insiste peu sur les conséquences en dehors du système bancaire, c'est vrai. Merci.
xara Posté 28 février 2008 Signaler Posté 28 février 2008 Euh, dans la vérité sur la monnaie, Salin va plus loin que l'aspect juridique me semble-t-il.Mais il insiste peu sur les conséquences en dehors du système bancaire, c'est vrai. Merci. Le Salin, je ne l'ai que feuilleté, mais c'est un livre d'éco, oui, bien sûr. Le livre de Rothbard aussi d'ailleurs, même s'il y a des considérations juridiques évoquées.
txomin Posté 6 mars 2008 Signaler Posté 6 mars 2008 Une petite question aux nombreux (j'imagine) connaisserus de Friedman qui fréquentent ce forum. Contrairement à une idée reçue, l'explication monétariste à la crise de 1929, qu'il propose (dans Friedman M. et Schwartz A., A monetary history of the United states, 1867-1960, Princeton, Princeton University Press, 1963) n'est pas une spéculation liée à une trop forte injection de monnaie mais exactemenet l'inverse. L’offre de monnaie, entre août 1929 et mars 1933, chute de 2,6 %, alors que l’offre de monnaie n’a pas augmentée en 1928-1929. La récession s'est installée car la banque centrale n'a pas jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. Bernanke à bord de son hélicoptère a donc bine lu Friedman ???
vincponcet Posté 7 mars 2008 Auteur Signaler Posté 7 mars 2008 Une petite question aux nombreux (j'imagine) connaisserus de Friedman qui fréquentent ce forum.Contrairement à une idée reçue, l'explication monétariste à la crise de 1929, qu'il propose (dans Friedman M. et Schwartz A., A monetary history of the United states, 1867-1960, Princeton, Princeton University Press, 1963) n'est pas une spéculation liée à une trop forte injection de monnaie mais exactemenet l'inverse. L’offre de monnaie, entre août 1929 et mars 1933, chute de 2,6 %, alors que l’offre de monnaie n’a pas augmentée en 1928-1929. La récession s'est installée car la banque centrale n'a pas jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. Bernanke à bord de son hélicoptère a donc bine lu Friedman ??? C'est une des raisons qui fait que Rothbard considère que Friedman est un socialiste.
xavdr Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 http://www.lesechos.fr/info/analyses/4672662.htm L'article de Xavier MERA a de grandes qualités mais aussi une faille majeure : il semble confondre l'illiquidité [à court terme] et la dépréciation [plus durable] d'actifs. Une dépréciation significative d'actifs (e.g. subprime mortgages) connue mais répartie dans des patrimoines non identifiés engendre une crispation bien comprehensible des financiers qui ne veulent pas prendre le risque d'acheter indirectement de ces actifs, ni ne veulent préter à leurs détenteurs. Or dans un 1er temps on ne connait pas leurs détenteurs ; il y a donc une période d'incertitude durant laquelle les financiers refusent d'acheter ou de préter à une grande partie des acteurs de l'économie. Dans l'affaire, durant la période d'incertitude, l'économie financière se retrouve gelée : c'est la crise d'illiquidité. Ainsi une dépréciation significative mais mineure à l'échelle du marché engendre une illiquidité majeure. Le coût de la crise d'illiquidité est énorme. De bons investissements vont devoir être bradés pour obtenir les liquidités nécesaires au respect des contrats. Des décalages de trésorerie adossés à des actifs solvalbes à moyen terme mais non liquides à court terme vont engendrer des faillites judiciaires. Des entreprises normalement solvables et bénéficiaires vont disparaitre. Les investissements vont être massivement gelés dans toute l'économie. Au fur et à mesure que la confiance se perd, les acteurs se crispent et des disfonctionnement surviennent, accentuant la perte de confiance et la crispation. Au final, une crise dont l'origine porte sur une masse significative mais mineure à l'échelle de l'économie risque alors d'engendrer l'effondrement d'une part majeure de l'économie. Cela n'a en soi rien à voir avec la nature du système bancaire. Cela a simplement à voir avec la spirale de confusion générale, de grippage des rouages de la décision financière, et d'illiquidité de nombreux acteurs. Voila pourquoi lors des crises de liquidité les banques centrales disposant de la planche à billet émettent des prêts à court terme adossé à des actifs normalement solvables rendus une fois le pret remboursé. Les crises économiques posent certes la question du système bancaire aujourd'hui dominé par les banques centrales monopole d'état, mais ce n'est pas une raison pour confondre les qualités et les défauts desdites banques centrales.
xavdr Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 Contrairement à une idée reçue, l'explication monétariste à la crise de 1929, qu'il propose (dans Friedman M. et Schwartz A., A monetary history of the United states, 1867-1960, Princeton, Princeton University Press, 1963) n'est pas une spéculation liée à une trop forte injection de monnaie mais exactemenet l'inverse.L’offre de monnaie, entre août 1929 et mars 1933, chute de 2,6 %, alors que l’offre de monnaie n’a pas augmentée en 1928-1929. La récession s'est installée car la banque centrale n'a pas jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. Pour être plus précis : la crise de 1929 provient d'une émission excessive de monnaie par les banques centrales notamment en raison d'un manque de maîtrise et/ou un laxisme délibéré à l'occasion du pasage du gold exchange (étalon or) au standard gold exchange. En revanche, la grande recession qui a suivi est due à une crispation de la banque centrale US qui engendré une crise de liquidité massive en voulant corriger trop tard l'exces initial d'émission monétaire, au moment où la perte de confiance gelait les rouages financiers, donc au moment où l'émission de monnaie contre gage par la banque centrale aurait été utile.
EcoGuy Posté 17 mars 2008 Signaler Posté 17 mars 2008 L'article de Xavier MERA a de grandes qualités mais aussi une faille majeure : il semble confondre l'illiquidité [à court terme] et la dépréciation [plus durable] d'actifs.Une dépréciation significative d'actifs (e.g. subprime mortgages) connue mais répartie dans des patrimoines non identifiés engendre une crispation bien comprehensible des financiers qui ne veulent pas prendre le risque d'acheter indirectement de ces actifs, ni ne veulent préter à leurs détenteurs. Or dans un 1er temps on ne connait pas leurs détenteurs ; il y a donc une période d'incertitude durant laquelle les financiers refusent d'acheter ou de préter à une grande partie des acteurs de l'économie. Dans l'affaire, durant la période d'incertitude, l'économie financière se retrouve gelée : c'est la crise d'illiquidité. Ainsi une dépréciation significative mais mineure à l'échelle du marché engendre une illiquidité majeure. Le coût de la crise d'illiquidité est énorme. De bons investissements vont devoir être bradés pour obtenir les liquidités nécesaires au respect des contrats. Des décalages de trésorerie adossés à des actifs solvalbes à moyen terme mais non liquides à court terme vont engendrer des faillites judiciaires. Des entreprises normalement solvables et bénéficiaires vont disparaitre. Les investissements vont être massivement gelés dans toute l'économie. Au fur et à mesure que la confiance se perd, les acteurs se crispent et des disfonctionnement surviennent, accentuant la perte de confiance et la crispation. Au final, une crise dont l'origine porte sur une masse significative mais mineure à l'échelle de l'économie risque alors d'engendrer l'effondrement d'une part majeure de l'économie. Cela n'a en soi rien à voir avec la nature du système bancaire. Cela a simplement à voir avec la spirale de confusion générale, de grippage des rouages de la décision financière, et d'illiquidité de nombreux acteurs. Voila pourquoi lors des crises de liquidité les banques centrales disposant de la planche à billet émettent des prêts à court terme adossé à des actifs normalement solvables rendus une fois le pret remboursé. Les crises économiques posent certes la question du système bancaire aujourd'hui dominé par les banques centrales monopole d'état, mais ce n'est pas une raison pour confondre les qualités et les défauts desdites banques centrales. Oui, on comprend bien le problème d'illiquidité, mais si celui-ci existe, c'est bien parce que la monnaie actuelle ne repose sur rien d'autre qu'une confiance bonasse dans le prêteur en dernier ressort, et plus assez sur des fonds propres ou des actifs réels à peu près liquides. Quand les engagements font 10 fois les fonds propres, toute perte "signifiactive mais mineure à l'échelle du système" (pour te paraphraser) conduit à l'illiquidité. Ce matin, sur BFM, on parlait de taux 0 à la fed. Imagine les investissements pourris que cela va inciter à faire. Quand les taux remonteront, on reviendra sur le même problème d'illiquidité. L'intervenant disait benoîtement que ce serait le contribuable qui serait mis à contribution. C'est du socialisme, point barre. Tu dois bien reconnaître que l'existence de la banque centrale incite à l'irresponsabilité systémique. Tout va bien tant qu'on fait confiance à l'idole, mais du jour où la confiance s'en va, chacun veut du concret, du solide, en face des promesses de remboursement, or comme il n'y a rien d'autre que du vent et une vague "confiance", c'est la panique.
vincponcet Posté 17 mars 2008 Auteur Signaler Posté 17 mars 2008 L'article de Xavier MERA a de grandes qualités mais aussi une faille majeure : il semble confondre l'illiquidité [à court terme] et la dépréciation [plus durable] d'actifs.Une dépréciation significative d'actifs (e.g. subprime mortgages) connue mais répartie dans des patrimoines non identifiés engendre une crispation bien comprehensible des financiers qui ne veulent pas prendre le risque d'acheter indirectement de ces actifs, ni ne veulent préter à leurs détenteurs. Or dans un 1er temps on ne connait pas leurs détenteurs ; il y a donc une période d'incertitude durant laquelle les financiers refusent d'acheter ou de préter à une grande partie des acteurs de l'économie. Dans l'affaire, durant la période d'incertitude, l'économie financière se retrouve gelée : c'est la crise d'illiquidité. Ainsi une dépréciation significative mais mineure à l'échelle du marché engendre une illiquidité majeure. Le coût de la crise d'illiquidité est énorme. De bons investissements vont devoir être bradés pour obtenir les liquidités nécesaires au respect des contrats. Des décalages de trésorerie adossés à des actifs solvalbes à moyen terme mais non liquides à court terme vont engendrer des faillites judiciaires. Des entreprises normalement solvables et bénéficiaires vont disparaitre. Les investissements vont être massivement gelés dans toute l'économie. Au fur et à mesure que la confiance se perd, les acteurs se crispent et des disfonctionnement surviennent, accentuant la perte de confiance et la crispation. Au final, une crise dont l'origine porte sur une masse significative mais mineure à l'échelle de l'économie risque alors d'engendrer l'effondrement d'une part majeure de l'économie. Cela n'a en soi rien à voir avec la nature du système bancaire. Cela a simplement à voir avec la spirale de confusion générale, de grippage des rouages de la décision financière, et d'illiquidité de nombreux acteurs. Voila pourquoi lors des crises de liquidité les banques centrales disposant de la planche à billet émettent des prêts à court terme adossé à des actifs normalement solvables rendus une fois le pret remboursé. Les crises économiques posent certes la question du système bancaire aujourd'hui dominé par les banques centrales monopole d'état, mais ce n'est pas une raison pour confondre les qualités et les défauts desdites banques centrales. Par définition, une banque à réserve fractionnaire est insolvable. Si ces positions sont liquides et qu'elles ont une valeur stable, que les volumes entrants/sortants sont stables et bien, ça marche, sinon, ça tombe. C'est le principe. Et comme dit egoguy, sans des ratio de fonds propres minuscules entretenus par la protection de la bc, les banques n'auraient sans doute pas pris de tels risques. Maintenant, si une banque a fait le pari qu'elle pouvait vider son cash pour investir des certains produits, quand elle gagne, elle gagne bien pour elle, mais quand elle se rend compte qu'elle s'est trompé, ça serait aux autres de payer selon toi ? Tu défends le socialisme pour les riches ? privatiser les gains et collectiviser les pertes, c'est ça ta vision du libéralisme ?
Djerzinsky Posté 17 mars 2008 Signaler Posté 17 mars 2008 Pour être plus précis : la crise de 1929 provient d'une émission excessive de monnaie par les banques centrales notamment en raison d'un manque de maîtrise et/ou un laxisme délibéré à l'occasion du pasage du gold exchange (étalon or) au standard gold exchange. pour etre plus exact, c'est le fait que la Grande Bretagne, ruinée apres la première guerre mondiale, ait voulu conserver la livre a une parité or surévalué conservant ainsi son pouvoir d'achat d'avant guerre, et la determination des americains a les aider dans cette erreur, qui a conduit a 1929. Churchill fut bien meilleur premier ministre que chancelier.
Rémy Posté 18 mars 2008 Signaler Posté 18 mars 2008 Le bouquin qui lit bien juridique et économique sur ce sujet est celui de De Soto.http://www.mises.org/books/desoto.pdf Ce livre est-il disponible traduit en français (ces 900 pages en anglais me prendront un temps fou) ?
EcoGuy Posté 18 mars 2008 Signaler Posté 18 mars 2008 Par définition, une banque à réserve fractionnaire est insolvable. Si ces positions sont liquides et qu'elles ont une valeur stable, que les volumes entrants/sortants sont stables et bien, ça marche, sinon, ça tombe. C'est le principe.Et comme dit egoguy, sans des ratio de fonds propres minuscules entretenus par la protection de la bc, les banques n'auraient sans doute pas pris de tels risques. Maintenant, si une banque a fait le pari qu'elle pouvait vider son cash pour investir des certains produits, quand elle gagne, elle gagne bien pour elle, mais quand elle se rend compte qu'elle s'est trompé, ça serait aux autres de payer selon toi ? Tu défends le socialisme pour les riches ? privatiser les gains et collectiviser les pertes, c'est ça ta vision du libéralisme ? Merci Vince ! Surtout, que cette critique "socialiser les pertes, privatiser les bénéfices", c'est bien une des critiques majeures que les antilibéraux adressent aux libéraux. A défendre l'indéfendable, on donne vraiment des verges pour se faire battre !
Calembredaine Posté 19 mars 2008 Signaler Posté 19 mars 2008 Merci Vince !Surtout, que cette critique "socialiser les pertes, privatiser les bénéfices", c'est bien une des critiques majeures que les antilibéraux adressent aux libéraux. A défendre l'indéfendable, on donne vraiment des verges pour se faire battre ! "socialiser les pertes" était hélas ce que soutenait Madelin il y a encore quelques jours sur BFM. Il appelait l'Etat à la rescousse en disant que, bien que libéral, il pensait que l'Etat avait un rôle à jouer et que c'était le moment ou jamais. Quelle déception!
vincponcet Posté 19 mars 2008 Auteur Signaler Posté 19 mars 2008 Ce livre est-il disponible traduit en français (ces 900 pages en anglais me prendront un temps fou) ? ya pas grand chose en français d'origine, il est écrit en espagnol, si tu préfères.
chairacanon Posté 19 mars 2008 Signaler Posté 19 mars 2008 Ce livre est-il disponible traduit en français (ces 900 pages en anglais me prendront un temps fou) ? Non je crois qu'il est plutôt interdit en France .
vincponcet Posté 19 mars 2008 Auteur Signaler Posté 19 mars 2008 "socialiser les pertes" était hélas ce que soutenait Madelin il y a encore quelques jours sur BFM. Il appelait l'Etat à la rescousse en disant que, bien que libéral, il pensait que l'Etat avait un rôle à jouer et que c'était le moment ou jamais. Quelle déception! Il n'a sans doute pas compris le mal que fait une banque centrale. Récompenser les gens pour leurs erreurs, c'est forcément inciter à aller vers plus de socialisme. Alors on va nous dire que le risque est trop gros, etc… Mais il faut bien tomber pour apprendre à marcher. Alors admettons qu'il tienne sa position que là c'est too big to fail. Mais le strict minimum, ça serait d'expliquer que tout ça est de la faute de la bc, que la finance s'en met pleins les poches sur le dos des gens, etc… Mais là, non. On voit qu'il travaille lui aussi dans la finance.
Rémy Posté 19 mars 2008 Signaler Posté 19 mars 2008 ya pas grand chose en françaisd'origine, il est écrit en espagnol, si tu préfères Non je crois qu'il est plutôt interdit en France . Dommage. Merci.
xavdr Posté 22 mars 2008 Signaler Posté 22 mars 2008 Par définition, une banque à réserve fractionnaire est insolvable. Faux. Elle est censée être en permanence solvable mais n'est que fractionnairement liquide hors l'emprunt de liquidités auprès dela banque centrale en cas de retraits massifs de dépots. Le problème avec Xara et toi c'est que vous donnez l'impression de confondre liquidité et solvabilité, emprunt et perte. Maintenant, si une banque a fait le pari qu'elle pouvait vider son cash pour investir des certains produits, quand elle gagne, elle gagne bien pour elle, mais quand elle se rend compte qu'elle s'est trompé, ça serait aux autres de payer selon toi ? Cela ne me dérange pas que la banque centrale prête contre gages fiables des liquidités créées ex nihilo pour atténuer les credit crunch venant d'une perte de confiance pour non identification des portefeuilles détenant des créances douteuses connues. Par contre, ce que les "responsables" politiques et les médias commencent à évoquer, c'est le racket du contribuable au bénéfice des détenteurs de créances douteuses (e.g. subprimes) ce qui est 0- peut-être efficace à court terme pour stabiliser l'édifice financier mais 1- moralement choquant et 2- économiquement dangereux à long terme en permettant l'irresponsabilité des investisseurs. Soit dit en passant, une conjecture nous dit que les subprimes viendraient en partie importante de la législation US "CRA" qui poussait au crime (i.e. à la titrisation verrolée) en obligeant les institutions financières à préter selon des critères de discrimination positive notamment des critère de pauvreté locale.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.