Alexandre Posté 31 janvier 2008 Signaler Posté 31 janvier 2008 Pas de contre-pouvoir à ce pouvoir insidieux et prolifératif qui jour après jour envahit notre sphère quotidienne et est en passe d’asphyxier toute activité, de paralyser progressivement l’entreprise, l’initiative, je veux parler du pouvoir administratif qui supplantera demain tous les autres si l’on y prend garde : -qu’on en juge : excès de textes législatifs et réglementaires norme de ceci ou cela, excès de taxes nouvelles(un problème qu’il soit économique, écologique ou culturel trouve sa solution immédiate dans la création d’une taxe nouvelle au taux minime au départ mais dont la vocation naturelle est de croître et d’embellir).Ces lois et réglements,ces normes, ces taxes, sont généralement créés par des fonctionnaires énarques conseilleurs qui ne seront jamais les payeurs, car ne seront jamais amenés à évaluer le fruit de leur travail sur le terrain. Pour freiner l’ardeur de ce pouvoir administratif, un contre-pouvoir est encore à inventer , car il n’a pas encore été identifié clairement comme force d’oppression, on parle seulement de rapports d’inspection, d’experts etc… Question : qui contrôle les inspecteurs, les experts ? La démocratie doit t’elle s’arrêter à la porte de leurs cabinets obscurs ?
Harald Posté 31 janvier 2008 Signaler Posté 31 janvier 2008 Les élus, les ministres passent, les fonctionnaires restent. C'est aussi simple que cela. La démocratie est un leurre, il serait temps d'asséner cette vérité. Ceci dit, tes posts seraient plus lisibles avec une taille de caractères un peu plus grande. Pour l'heure, c'est pénible.
MMorateur Posté 31 janvier 2008 Signaler Posté 31 janvier 2008 La démocratie est un leurre La république est un leurre. Dans une démocratie au sens stricte du terme n'existe que la constitution. Il n'y a pas de pouvoir normatif.
Alexandre Posté 1 février 2008 Auteur Signaler Posté 1 février 2008 Ceci dit, tes posts seraient plus lisibles avec une taille de caractères un peu plus grande. Pour l'heure, c'est pénible. Je ne peux pas le voir, car sur mon écran ils apparaissent de même grandeur que les tiens.
maurice b. Posté 1 février 2008 Signaler Posté 1 février 2008 Les élus, les ministres passent, les fonctionnaires restent. C'est encore plus d'actualité lors d'elections municipales dans les communes importantes. "C dans l'air" (France 5) a consacré une émission là-desssus, il y a quelques jours en invitant un jeune maire. Ce dernier confiait qu'un nouvel élu est très souvent confronté dès son arrivée,à la dictature des services fonctionnaires en place à la mairie. En particulier, il doit souvent lutter avec quelques petits chefs de service qui chercheront à lui imposer leurs idées et leurs méthodes de gestion. Aux Etats-Unis un nouveau maire arrive avec son équipe et vire l'ancienne. En France c'est impensable. Un maire de Droite ayant conquis une commune PCF de longue date peut se retrouver avec un boulet aux pieds : une technocratie de fonctionnaires dans presque tous les services de la mairie , complètement formatée par 20 ans d'idées communistes. Ces technocrates vont profiter de leur statut privilégié pour chercher à le faire trèbucher ou saboter son travail.
Harald Posté 1 février 2008 Signaler Posté 1 février 2008 Ces technocrates vont profiter de leur statut privilégié pour chercher à le faire trébucher ou saboter son travail. En fait, même pas. Ils se contentent de faire comme ils ont toujours fait. C'est de la simple inertie routinière la plupart du temps.
h16 Posté 1 février 2008 Signaler Posté 1 février 2008 En fait, même pas. Ils se contentent de faire comme ils ont toujours fait. C'est de la simple inertie routinière la plupart du temps. J'aurai tendance à confirmer. Le poids des habitudes est un rail bien plus solide que ce que les manoeuvres politico-politiciennes est à même de poser.
Bastiat Posté 2 février 2008 Signaler Posté 2 février 2008 Pas de contre-pouvoir à ce pouvoir insidieux et prolifératif qui jour après jour envahit notre sphère quotidienne … -qu’on en juge : excès de textes législatifs et réglementaires norme de ceci ou cela, excès de taxes nouvelles Comme il est mieux de nomer les choses, Je propose la cartacratie carta pour "papier/paperasse/ordonnances/reglementations".
Jess Posté 2 février 2008 Signaler Posté 2 février 2008 Comme il est mieux de nomer les choses, Je propose lacartacratie carta pour "papier/paperasse/ordonnances/reglementations". Et pour ce fil, le nom est tout trouvé : populisme
DiabloSwing Posté 2 février 2008 Signaler Posté 2 février 2008 Et pour ce fil, le nom est tout trouvé :populisme Le populisme tape parfois (partiellement) là où ça fait mal (même le poujadisme). Et à bientôt en Cybérie…je me demande ce que tu fais encore là c'est pas forum-politique.org…
Alexandre Posté 2 février 2008 Auteur Signaler Posté 2 février 2008 Et pour ce fil, le nom est tout trouvé :populisme Est populiste alors celui qui s'accomode mal d'un pouvoir informe mais omniprésent qui l'oppresse et dont il a le sentiment très fort qu'il est illégitime car irresponsable, et sans limite car sans aucune opposition si ce n'est sa propre inertie.
Jess Posté 4 février 2008 Signaler Posté 4 février 2008 J'ai simplement trouvé frappante la ressemblance entre : Pas de contre-pouvoir à ce pouvoir insidieux et prolifératif qui jour après jour envahit notre sphère quotidienne et est en passe d’asphyxier toute activité, de paralyser progressivement l’entreprise, l’initiative, je veux parler du pouvoir administratif qui supplantera demain tous les autres si l’on y prend garde :-qu’on en juge : excès de textes législatifs et réglementaires norme de ceci ou cela, excès de taxes nouvelles(un problème qu’il soit économique, écologique ou culturel trouve sa solution immédiate dans la création d’une taxe nouvelle au taux minime au départ mais dont la vocation naturelle est de croître et d’embellir).Ces lois et réglements,ces normes, ces taxes, sont généralement créés par des fonctionnaires énarques conseilleurs qui ne seront jamais les payeurs, car ne seront jamais amenés à évaluer le fruit de leur travail sur le terrain. Pour freiner l’ardeur de ce pouvoir administratif, un contre-pouvoir est encore à inventer , car il n’a pas encore été identifié clairement comme force d’oppression, on parle seulement de rapports d’inspection, d’experts etc… Question : qui contrôle les inspecteurs, les experts ? La démocratie doit t’elle s’arrêter à la porte de leurs cabinets obscurs ? et PopulismeUn article de Wikiberal. Le populisme est un courant idéologique critiquant l'élite ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Ces groupes trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population ; les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de cette élite égoïste, voire criminelle, pour le « mettre au service du peuple ». Afin de remédier à cette situation, le leader populiste propose des solutions simplistes, mais ignore complètement les réalités de la société (notamment le fait qu'elles doivent tenir compte des avis parfois contradictoires de la société civile), comme la complexité des situations décrites. Ces solutions sont présentées comme applicables tout de suite et émanent d'une opinion publique présentée comme monolithique. Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censée avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité postulée, qu'ils courtisent. S'ils accèdent au pouvoir, il peut leur arriver de supprimer les formes traditionnelles de la démocratie, au profit d'institutions autoritaires, présentées comme servant plus authentiquement "le peuple". Après, vous en pensez ce que vous voulez, c'est votre droit le plus complet.
h16 Posté 4 février 2008 Signaler Posté 4 février 2008 J'ai simplement trouvé frappante la ressemblance entre :et Après, vous en pensez ce que vous voulez, c'est votre droit le plus complet. Pour ma part, j'en pense que tu trouves des ressemblances frappantes en oubliant ce qui est vraiment différent. Par exemple, où est le leader dont parle l'article et dont ne parle pas le post initial ? Où sont les solutions simplistes évoquées dans l'article et pas dans le post initial ? En outre, où est la réponse aux questions posées, réponse qui placerait le questionneur comme populiste mais dont l'absence ne le place au mieux que comme débateur ? Mmmh ? Mais tu peux tortiller les faits pour y trouver ce que tu veux, c'est ton droit le plus complet.
Taranne Posté 4 février 2008 Signaler Posté 4 février 2008 J'ai simplement trouvé frappante la ressemblance entre :et Après, vous en pensez ce que vous voulez, c'est votre droit le plus complet. Comparaison n'est pas raison.
Invité jabial Posté 4 février 2008 Signaler Posté 4 février 2008 C'est pour ça qu'un petit côté révolutionnaire est indispensable Il faut éviter de s'en servir pour de bon, mais l'ombre de la guillotine doit être bien visible sinon rien ne changera.
Apollon Posté 4 février 2008 Signaler Posté 4 février 2008 Le seul tort de jess c'est d'étendre à tout le fil un reproche que mérite seul son auteur. "dictature du fonctionnariat"
Bastiat Posté 5 février 2008 Signaler Posté 5 février 2008 PopulismeUn article de Wikiberal. Le populisme est un courant idéologique critiquant l'élite ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Ces groupes trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population ; les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de cette élite égoïste, voire criminelle, pour le « mettre au service du peuple ». Afin de remédier à cette situation, le leader populiste propose des solutions simplistes, mais ignore complètement les réalités de la société (notamment le fait qu'elles doivent tenir compte des avis parfois contradictoires de la société civile), comme la complexité des situations décrites. Ces solutions sont présentées comme applicables tout de suite et émanent d'une opinion publique présentée comme monolithique. Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censée avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité postulée, qu'ils courtisent. S'ils accèdent au pouvoir, il peut leur arriver de supprimer les formes traditionnelles de la démocratie, au profit d'institutions autoritaires, présentées comme servant plus authentiquement "le peuple". Ha j'ai compris, Populisme c'est comme les descriptions de personnalitées faites par les astrologues pour leurs clients, ça peut s'appliquer moyennant un effort minime à n'importe qui (n'importe quel adversaire). Notre ami Jess est donc voyant/astrologue.
Hidalgo Posté 5 février 2008 Signaler Posté 5 février 2008 @ Jess: Il te manquera toujours le deuxième terme de l'opposition du populisme. Fonctionnaires contre ?. Parce que les libéraux sont les plus à même de représenter l'hétérogénéité d'une société. Pas de peuple, pas de juste, pas de prolétariat, seulement des individus différents. De plus il n'y pas que des anarcaps dans le forum donc l'état ne doit pas disparaître, seulement être revu à la baisse, rationalisé, redéfinit. Cependant, il est vrai qu'on peut facilement s'emballer contre les fonctionnaires responsables de tous les maux… Mais populisme est peut-être un terme mal choisi. Je crois à une ligne directrice libéral mais pas de principe pour tous les problèmes.
MMorateur Posté 5 février 2008 Signaler Posté 5 février 2008 Ha j'ai compris, Populisme c'est comme les descriptions de personnalitées faites par les astrologues pour leurs clients, ça peut s'appliquer moyennant un effort minime à n'importe qui (n'importe quel adversaire).Notre ami Jess est donc voyant/astrologue. Les joies du discours puit !
Alexandre Posté 9 février 2008 Auteur Signaler Posté 9 février 2008 Le seul tort de jess c'est d'étendre à tout le fil un reproche que mérite seul son auteur. "dictature du fonctionnariat" On va présenter les choses autrement: Les fonctionnaires s'occupent( lois, réglements etc..) de la société civile: mon seul souhait est que cela puisse s'appliquer également dans l'autre sens, sans aller jusqu'à la démagogie du rapport Attali qui souhaite l'évaluation des enseignants par leurs élèves.
teabag Posté 9 février 2008 Signaler Posté 9 février 2008 sans aller jusqu'à la démagogie du rapport Attali qui souhaite l'évaluation des enseignants par leurs élèves. Je vois pas en quoi l'évaluation des profs est démagogique, moi pas comprendre.
Apollon Posté 9 février 2008 Signaler Posté 9 février 2008 Les fonctionnaires s'occupent( lois, réglements etc..) de la société civile: mon seul souhait est que cela puisse s'appliquer également dans l'autre sens Tout le monde s'occupe de de tout le monde, le paradis ! Je vois pas en quoi l'évaluation des profs est démagogique, moi pas comprendre. ça dépend l'âge des élèves.
Alexandre Posté 10 février 2008 Auteur Signaler Posté 10 février 2008 Je vois pas en quoi l'évaluation des profs est démagogique, moi pas comprendre. L évaluation, oui , comme tout le monde et l'ensemble des fonctionnaires(y compris la caste des magistrats) et de l'administration(cette évaluation ne devant pas être faite par d'autres fonctionnaires), mais par les seuls élèves considérés en l'espèce comme des "consommateurs" ou comme le dit Finkielkraut des "usagers" de l'enseignement, non.
Germaine-Necker Posté 10 février 2008 Signaler Posté 10 février 2008 Excellent écrit de Jacques Baguenard sur la nomenclatura française : Toute vision transparente de la démocratie suggère que les décisions politiques soient prises par les élus ou directement par le peuple. Cette réalité se trouve, en France, habilement et systématiquement contournée. La raison en tient à la spécificité française en matière particulière étant faite aux « grandes écoles » (au premier rang l'ENA, mais aussi Polytechnique et HEC) dans les recrutements des décisionnaires. Ainsi n'est-il pas étonnant de relever ce qui serait inacceptable dans les autres pays développés, qu'en France les entreprises publiques et privées sont souvent managées par de hauts fonctionnaires. Ainsi le conseil d'administratives de la BNP compte seize personnes, sept sont des énarques, deux des polytechniciens. Sur ces neuf, cinq sont passés par des cabinets ministériels. […] La nomenclature française existe et sévit dans toutes les activités importantes du corps social en préservant son quasi-monopole par un puissant réseau d'anciens. Outre ce constat, il convient d'observer que les lois qui constituent les normes les plus importantes de notre ordre juridique, sont des produits hautement sophistiqués conçus par des technocrates peu ou pas contrôlés. Plus de huit sur six proviennent d'initiatives gouvernementales : exit les représentants du peuple ! Préfabriqués dans le silence des cabinets ministériels, ces projets de lois sont soumis au vote d'une majorité acquise par principe. […] La mise œuvre de ces textes est ensuite subordonnée à la confection de décrets et autres arrêtés d'applications laissées au bon vouloir des ministères et de l'administration. Ainsi se trouve-t-on dans une situation étonnante : les règles de droit confectionnées par des hauts fonctionnaires sont majoritairement approuvées par de hauts fonctionnaires pour être mises en œuvre par des hauts fonctionnaires. Kafka ne pouvait rêver mieux ! Telles sont les caractéristiques principales de la technocratie, « système politique au sein duquel la haute fonction publique utilise son savoir et sa compétence pour exercer à la place de la classe politique la réalité du pouvoir », le savoir se substituant au suffrage universel comme source du pouvoir .
MMorateur Posté 11 février 2008 Signaler Posté 11 février 2008 L évaluation, oui , comme tout le monde et l'ensemble des fonctionnaires(y compris la caste des magistrats) et de l'administration(cette évaluation ne devant pas être faite par d'autres fonctionnaires), mais par les seuls élèves considérés en l'espèce comme des "consommateurs" ou comme le dit Finkielkraut des "usagers" de l'enseignement, non. Il faudra m'expliquer ce que sont les élèves alors. A moins que l'éducation ne soit "pas un service (marché, institution, que sais-je encore) comme les autres".
Leepose Posté 11 février 2008 Signaler Posté 11 février 2008 Pas de peuple, pas de juste, pas de prolétariat, seulement des individus différents. Putain c'est beau ce que tu dis. De plus il n'y pas que des anarcaps dans le forum ouf.
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