free jazz Posté 1 mai 2008 Signaler Posté 1 mai 2008 Un match à suivre : Boris Johnson, un drôle de toryLE MONDE | 29.04.08 | Il a surgi du Parti conservateur britannique comme un diable sort de sa boîte. Un drôle d'animal à la silhouette d'ourson, avec des joues qui trahissent le goût du Johnny Walker et une tignasse blond platine qu'il oublie assez souvent de mettre en ordre. Capable de lancer tout d'un coup à ses électeurs : "Votez tory, votre femme aura de plus gros seins !" Les enfants qui le voient filer sur sa bicyclette dans les rues de Londres, le portable à l'oreille, lui courent après en poussant des cris. Les télévisions se sont entichées de son esprit de repartie et de ses blagues alignées sur un ton grave, avec l'accent "posh" sorti des meilleures écoles du royaume. La célèbre émission satirique de la BBC "Have I got news for you" en a fait à plusieurs reprises son invité vedette. Trop marrant, Boris Johnson. Une vraie star. Le public adore. Le voilà candidat à la mairie de Londres. Prêt à diriger l'une des capitales les plus puissantes et les plus observées du monde. Ce que serait son comportement à la mairie reste un mystère. Ses amis redoutent son absence totale de sens pratique, ses adversaires dénoncent son incompétence. Pourtant, selon les sondages, cet excentrique de droite pourrait bien damer le pion à l'actuel maire travailliste jadis trotskiste, le solide Ken Livingstone, qui se présente pour un troisième mandat. Ken et Boris. Leur différence est plus affaire d'hommes que de programmes. En pleine bataille, lors des débats télévisés de la campagne, Boris réussissait à faire rigoler Ken. "Boris est le type le plus brillant et le plus sympa qu'on puisse imaginer, s'inquiète Jon Henley, journaliste au quotidien de gauche The Guardian. Il serait une catastrophe absolue à la tête de Londres. Mais les Londoniens adorent rire, et ils sont capables de voter pour lui uniquement pour s'amuser." Boris Johnson. Plus précisément : Alexander Boris de Pfeffel Johnson. Ses parents, aussi peu doués que lui pour l'esprit de sérieux, avaient rajouté "Boris" pour remercier un Russe croisé à Mexico qui avait sauvé leur bébé pressé de naître en leur payant en urgence un billet pour New York. En famille, Boris s'appelle toujours "Al", ou "Alex". Il a des racines turques, suisses, juives et françaises, une grand-mère "de Pfeffel" venue de Versailles. Sa deuxième femme, mère de leurs quatre enfants, est à moitié indienne. Il n'empêche : l'essentiel, chez Boris Johnson, est du 100 % pur british. Il appartient à cette catégorie de conservateurs joyeux, défenseurs des valeurs traditionnelles de la Couronne, amateurs de chasse à courre, à la fois réactionnaires sur certains principes et bizarrement libertaires (surtout pour leurs propres moeurs), libéraux en économie, atlantistes, épouvantés par la bureaucratie étatique, horripilés à l'idée que l'Union européenne ose mettre le nez dans leurs affaires. Attachés avant tout à ce qu'ils considèrent comme le summum de l'identité britannique : l'humour, le brio, le style. Des "hussards" à l'anglaise. Pour en faire partie, il est conseillé de passer par Oxford. Aussi paresseux qu'excessivement doué, Boris en sort diplômé de lettres classiques, amoureux d'Athènes et de Périclès. Avant Oxford ? Eton, bien sûr. L'école réservée aux garçons capables de débourser 24 000 livres en frais annuels (30 400 euros). Boris, grâce à son excellence, n'en paie que la moitié. Charles Spencer, le frère de la princesse Diana, compte parmi ses copains de classe. "Eton était proche de l'aéroport, c'était pratique", note son père, Stanley Johnson, avec le même humour insolent. "Pratique" pour des parents divorcés et leurs quatre enfants. Mère : artiste peintre. Père : fonctionnaire à la Banque mondiale, puis député tory au Parlement européen. Bruxelles : horreur ! Le siège de l'Union abhorrée. C'est là que le jeune journaliste Boris Johnson, qui vient de se faire virer du Times pour avoir inventé une citation, devient le héros du journal préféré des tories, le Daily Telegraph. Correspondant pour l'Union européenne, il déniche jour après jour les directives les plus aberrantes, sur la taille réglementaire des saucisses ou la courbure des bananes, avec un art jubilatoire de l'exagération et de la mauvaise foi. Les conservateurs se tordent de rire. Les rares pro-européens aussi. A Oxford, Boris avait fait ses armes en célébrité comme président de la prestigieuse Union des étudiants. Après Bruxelles, il a autant de fans qu'une rock star. Et devient le directeur du tonique hebdomadaire conservateur The Spectator, tremplin habituel pour accéder à la hiérarchie du parti. Il est élu député de Henley, près d'Oxford, et entre dans le cabinet fantôme des tories… avant d'en être écarté à cause d'une histoire extra-conjugale tumultueuse. Puis rappelé, faute de candidat à Londres. L'extravagant Boris Johnson, mascotte de la télévision, a déjà l'amour du public. Le seul à pouvoir prendre Londres, ce bastion travailliste, ce sera lui. Dans le camp conservateur, le trublion dérange. Le style Boris Johnson n'est pas franchement celui de Margaret Thatcher ou de John Major. Il aligne les gaffes. Une photo l'a immortalisé en train de présenter ses excuses à la ville de Liverpool, au bord d'un canal, prêt à être poussé dedans par la population en rage : alors directeur du Spectator, il avait publié l'article d'un collègue insultant pour la ville et son "obsession de l'Etat-providence qui a créé une psyché profondément déplaisante chez les "Liverpooliens"". Plusieurs fois primé "chroniqueur de l'année", Boris a lui-même aligné des articles horriblement incorrects. Celui où il décrivait Portsmouth comme une ville "pleine de drogués, d'obèses, de bons à rien et de députés travaillistes". Cet autre où il évoquait les "négrillons" et les Africains "au sourire de pastèque", même si l'article, ironique, visait en fait à railler l'attitude de Tony Blair, présenté comme un grand chef blanc en visite en Afrique. Du goût douteux comme figure de style. "Raciste ! Homophobe !", attaquent les partisans de Ken Livingstone, sans toujours y croire. "Pour lui, l'exagération est un jeu, réplique Andrew Gimson, biographe et ancien collègue de Boris. Son critère prioritaire, c'est : "ennuyeux - pas ennuyeux"." Réactionnaire ou bouffon pris au piège par amour du style ? Inquiet, le parti tory a tenté de le cadrer en lui envoyant un stratège politique réputé venu d'Australie. L'effet n'est pas spectaculaire. "Faire le clown est une stratégie, prévient sa soeur Rachel, romancière. Boris a appris cela de Churchill : bafouiller d'abord comme un ivrogne, pour mieux prendre de court ses adversaires." Marion Van Renterghem http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/04/29/boris-johnson-un-drole-de-tory_1039706_3214.html D'emblée, le tory ébouriffe sa tignasse jaune paille, esquisse une grimace de pitre, balance deux vacheries sur son adversaire, le maire sortant (Labour) Ken Livingstone, rebaptisé Ken Leavingsoon - « sur le départ ». Son allocution, commencée avec un accent très posh, se poursuit dans un sabir franglais loufoque où l'on comprend qu'il est urgent de « virer le maire actuel, fatigué et comment dire… pourri ».Comme un acteur en proie à un trou de mémoire, il se tourne ensuite vers un assistant : « Que puis-je dire d'autre maintenant ? Ah oui, je supprimerai la contribution de la ville de Londres à l'Agence spatiale européenne » Du pur humour anglais. La salle explose de rire. Mépris des conventions et dilettantisme affiché Lorsqu'il a annoncé, l'an dernier, sa candidature, ses amis ont d'abord cru à une de ces blagues dont il raffole. Comment ! Lui, le clown de la droite britannique, le bouffon du royaume, provocateur haut en couleur, à la recherche éperdue du scandale médiatique, dressé face à Ken Livingstone, dit le Rouge, ex-trotskiste, admirateur du Vénézuélien Hugo Chavez et collectionneur d'iguanes ? Un duel d'ego excentriques comme seule l'Angleterre sait en produire. Trop beau pour être vrai. C'est bien le problème de sa campagne. Alexandre Boris de Pfeffel Johnson (son nom complet) voudrait désespérément être pris au sérieux, rien que cette fois, au moins. Mais chassez le naturel… Boris, en tout cas, a annoncé qu'il cessait de boire le temps de la campagne. Piètre journaliste quoique redoutable polémiste (au Spectator, un hebdomadaire qu'il a dirigé), bête de télévision, député de Henley, l'une des circonscriptions les plus conservatrices du pays, depuis 2001, Johnson est avec Thatcher la figure la plus spontanément associée au parti tory. Tout en lui respire cette excentricité d'une certaine gentry très old England qui fait fi des convenances. Mépris des conventions, dilettantisme affiché (tel qu'on l'enseigne à Eton et à Oxford, où il a étudié et a présidé l'Union des étudiants), horreur du politiquement correct (il a dénoncé « l'islam, ce problème »), libertinage revendiqué (une de ses aventures extraconjugales avec une journaliste a fait le bonheur des tabloïds), machisme flamboyant (il raffole des voitures de sport, ces « pièges à poulettes »), Boris, on le sent, serait prêt à perdre une élection pour le plaisir d'un bon mot, même douteux. Quitte à se fâcher avec le monde entier. Naguère, il a ainsi essuyé les protestations de l'ambassadeur de Papouasie-Nouvelle-Guinée pour avoir comparé la lutte interne au Parti conservateur au cannibalisme des tribus papoues. Et a dû faire amende honorable auprès des cités de Liverpool et de Portsmouth - « Une ville de drogués, d'obèses et d'élus Labour » - mises à mal dans les pages éditoriales du Spectator . La BBC, « dirigée par des ex-crypto-communistes », elle, attend toujours. http://www.levif.be/actualite/europe/72-57-16387/boris-johnson--un-trublion-a-l-assaut-de-londres.html Ce Boris Johnson, détonnant mélange de conservateur et de libertarien, paraît des plus sympathiques.
h16 Posté 1 mai 2008 Signaler Posté 1 mai 2008 En tout cas, il est rigolo. Si on doit aller en enfer, autant y aller en riant.
pankkake Posté 1 mai 2008 Signaler Posté 1 mai 2008 lib-cons vs trotsko-boboïde… pourquoi suivre un match entre deux personnes qui ont forcément tort ? ()
free jazz Posté 1 mai 2008 Auteur Signaler Posté 1 mai 2008 De mon point de vue, voilà une version intéressante de conservatisme qui en a retenu les bons éléments, mais assouplis par des valeurs aristocratiques. " Et a dû faire amende honorable auprès des cités de Liverpool et de Portsmouth - « Une ville de drogués, d'obèses et d'élus Labour » - mises à mal dans les pages éditoriales du Spectator . " … Saillie qui rappelle une certaine banderole sacrilège: Gageons qu'en France, Boris Johnson aurait été lourdement condamné et lynché en place médiatique si ce genre de propos avait concerné, par exemple, des ch'tis gars du nord. Sinon j'aime assez la "BBC dirigée par des ex-crypto-communistes ." Ce qui est sans doute vrai par ailleurs, mais le décalage est saisissant avec la vile flatterie du service public installée dans nos moeurs locales. Surtout qu'il soutient mal la comparaison avec la BBC. Le côté sympathique de Johnson vient aussi de son activité anti-eurocrate, traqueur de normes absurdes et autres taxes liberticides.
Roniberal Posté 1 mai 2008 Signaler Posté 1 mai 2008 Oui, ça a l'air intéressant. Par contre, il est moins atlantiste qu'il ne l'était il y a 5 ans. Amoins que ce ne soit uniquement une stratégie politicienne, je ne sais pas…
Sehb Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Vu comme c'est parti pour le reste du pays, ça s'annonce bien pour Boris. Sinon, à part lui, ce sont des vrais conservateurs ou des wusses ?
IonCheng Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Je suis toujours heureux d'aller à Londres, la ville est vraiment mieux gérée que certaines villes ici sur le continent. Tout est relatif bien sur, mais si la compétition peut apporter quelque chose, c'est tant mieux.
Sehb Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Où sont les résultats? Les transferts de mairies Un article du Times Bizarrement, je ne trouve pas les résultats détaillés. edit : ah d'accord ioncheng. Ca doit être des sondage à la sortie, etc. alors.
Lexington Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Aujourd'hui ils comptent. Demain on sait. Ce soir plus précisément. Mais les résultats au niveau national sont tombés pour la quasi-totalité des communes et la tendance est bonne pour lui : http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/politics/7372860.stm ENGLAND AND WALES RESULTS Councillors Councils Party +/- Total +/- Total CON 149 2007 8 46 LAB -164 1575 -6 14 LD 9 1093 -1 7 PC 8 43 0 0 OTH -2 465 0 0 NOC - - -1 36 Quid du candidat LibDem sur Londres? Il me semblait avoir lu dans un article l'adjectif libertarien à son propos (un ancien haut officier de la police nationale, gay)
Sehb Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Quid du candidat LibDem sur Londres? Il me semblait avoir lu dans un article l'adjectif libertarien à son propos (un ancien haut officier de la police nationale, gay) http://www.brianpaddick.org/serious-about-london M'inspire rien de très bon.
Taranne Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Les lib-dems depuis Kennedy (Charles) sont plus à gauche que le Labour. Bayrou s'en est clairement inspiré pour créer le MoDem.
Lexington Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Les lib-dems depuis Kennedy (Charles) sont plus à gauche que le Labour. Bayrou s'en est clairement inspiré pour créer le MoDem. C'est ce qui m'avait surpris et m'avait fait mettre ça sur le compte de l'incompétence de la presse française, incapable de distinguer libertaires et libertariens. Remarque s'appliquant aussi aux traducteurs d'ailleurs Il a malgré tout une proposition que personne n'oserait mettre sur un tract en France mais que les LibDems britanniques mettent Every Londoner will get value for moneyBrian Paddick will keep the Mayor’s contribution to our council tax bills down by cutting waste at City Hall to get better value for taxpayers’ money. Révélateur..
Sehb Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 By mid-afternoon, information on first-preference votes appeared to confirm that view, showing Mr Johnson ahead in nine out of the 14 constituencies, with Mr Livingstone leading in the remaining five. Mr Paddick was in third place in each of the areas. About 40% of the ballots have been counted since the count began. A result is expected at any time from 8.30pm tonight. On commence à discerner la victoire de Johnson.
h16 Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 On confirme la pâtée travailliste ET la victoire de Boris le Hachoir.
IonCheng Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Ca semble etre du tout cuit pour Johnson.. apparement il gagne
walter-rebuttand Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Il m'a l'air sympathique ce Boris: quelqu'un sait ce qu'il faut en penser?
h16 Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 Je ne sais pas. Mais a/ il a battu un trostko. Très bien. b/ il fait souvent rire. Très bien. c/ il est, dit-on, assez pragmatique. Je lui accorderai le bénéfice du doute, au moins pour le moment.
Apollon Posté 2 mai 2008 Signaler Posté 2 mai 2008 En tout cas, saluons le grand sens stratégique de Tony Blair.
roubachov Posté 3 mai 2008 Signaler Posté 3 mai 2008 Si elle est confirmée, je suis bien content de la défaite de Livingstone. Le prochain sur la liste pourrait être Delanoë; ah, non, zut, on a essayé il y a six semaines et ça a foiré
Taranne Posté 3 mai 2008 Signaler Posté 3 mai 2008 Le prochain sur la liste pourrait être Delanoë; ah, non, zut, on a essayé il y a six semaines et ça a foiré On a essayé? Qui donc? J'avais plutôt l'impression que l'UMP avait tout fait pour assurer la réélection de Bertrand. Bravo en tout cas aux Londoniens qui ne se sont pas laisser dicter leur vote par les oukases du Grauniad et du Dependent.
roubachov Posté 3 mai 2008 Signaler Posté 3 mai 2008 On a essayé? Qui donc? J'avais plutôt l'impression que l'UMP avait tout fait pour assurer la réélection de Bertrand. Bravo en tout cas aux Londoniens qui ne se sont pas laisser dicter leur vote par les oukases du Grauniad et du Dependent. J'étais ironique car je suis en fait bien d'accord avec toi; Panaf n'avait absolument aucune crédibiilité: pas assez "sociale" et "de terrain" pour plaire aux électeurs populaires ni assez "couillue" comme l'ami Boris pour défendre une véritable rupture avec la "gestion paillette" de Delanoë. Elle a fait une campagne encore plus catastrophique que Seguin en 2001, c'est dire.
IonCheng Posté 3 mai 2008 Signaler Posté 3 mai 2008 Video interessante sur le site de la BBC. Marrant le gars ! http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/7382039.stm
Invité jabial Posté 3 mai 2008 Signaler Posté 3 mai 2008 lib-cons vs trotsko-boboïde… pourquoi suivre un match entre deux personnes qui ont forcément tort ? () Quand Ron Hubbard décrit, la nature de l'univers, il a tort. Newton aussi - il y a eu Einstein depuis, et la vision classique de Newton, qui semblait si logique, a été flanquée par terre. Ca n'empêche que prétendre les mettre à égalité relève du sophisme. Ceci dit, je met ça sur le compte de la provocation gratuite.
Ash Posté 4 mai 2008 Signaler Posté 4 mai 2008 Le speech : Thank you very much Mr Meyer, Anthony Meyer that is. I want to thank you, I want to thank the police of course, and my wife Marina and my family, and my utterly brilliant campaign team, the Conservative GLA candidates — some of whom were extremely unlucky tonight — and of course the thousands of Conservative activists, the ward captains and knocker-uppers who did such an amazing job today, and indeed yesterday, rather.This has been a marathon election as you can tell with a record turnout and I think it has been good for politics and it has been good for London. I want to thank Sian [berry, Green Party] and Lindsey [German, Left List] and Alan [Craig, Christian Peoples Party] and Gerard [batten, UKIP], who have sometimes joined us for hustings, but mainly I want to thank my two colleagues in the strange triumvirate who have been trundling around London's church halls and TV studios violently disputing the meaning of multiculturalism and the exact cost of conductors. On which point I think I'm going to declare victory. And I want to congratulate you Brian on your great common sense and decency with which you put your case and I do hope that it is not the end of our discussions about the police. And as for Ken, Mayor Livingstone, I think you have been a very considerable public servant and a distinguished leader of this city. You shaped the office of mayor. You gave it national prominence and when London was attacked on 7 July 2005 you spoke for London. And I can tell you that your courage and the sheer exuberant nerve with which you stuck it to your enemies, especially in New Labour, you have thereby earned the thanks and admiration of millions of Londoners, even if you think that they have a funny way of showing it today. And when we have that drink together which we both so richly deserve, I hope we can discover a way in which the mayoralty can continue to benefit from your transparent love of London, a city whose energy conquered the world and which now brings the world together in one city. I do not for one minute believe that this election shows that London has been transformed overnight into a Conservative city but I do hope it does show that the Conservatives have changed into a party that can again be trusted after 30 years with the greatest, most cosmopolitan, multi-racial generous hearted city on earth in which there are huge and growing divisions between rich and poor. And that brings me to my final thank you which is of course to the people of London. I would like to thank first the vast multitudes who voted against me - and I have met quite a few in the last nine months, not all of them entirely polite. I will work flat out from now on to earn your trust and to dispel some of the myths that have been created about me. And as for those who voted for me, I know there will be many whose pencils hovered for an instant before putting an X in my box and I will work flat out to repay and to justify your confidence. We have a new team ready to go in to City Hall. Where there have been mistakes we will rectify them. Where there are achievements we will build on them. Where there are neglected opportunities we will seize on them, and we will focus on the priorities of the people of London: cutting crime, improving transport, protecting green space, delivering affordable housing, giving taxpayers value for money in every one of the 32 boroughs. And I hope that everybody who loves this city will put aside party differences to try in the making of Greater London greater still. Let's get cracking tomorrow and let's have a drink tonight. http://www.guardian.co.uk/politics/2008/ma…amp;feed=uknews
Roniberal Posté 6 mai 2008 Signaler Posté 6 mai 2008 Je suis bien content de voir la gauche la plus vomitive d'Europe occidentale se faire latter ainsi.
Ronnie Hayek Posté 7 mai 2008 Signaler Posté 7 mai 2008 Je suis bien content de voir la gauche la plus vomitive d'Europe occidentale se faire latter ainsi. Quoi, le PS belge n'est plus au gouvernement ?
Hakill Posté 25 juin 2008 Signaler Posté 25 juin 2008 Cet homme est vraiment très interessant, non seulement il est libéral (et drôle) mais il est aussi un ardent converti à l'opposition à l'interventionnisme guerrier US et UK. How Boris Johnson became a war criminalBy Boris Johnson Well, I suppose we should be grateful for one thing. It seems that a Western politician is finally going to pay the price for his involvement in the Iraq war. After five years of disaster and bungling, I am told that justice is about to be done, and I expect many readers will be delighted. Think of what we did to the place. We blitzed Iraq with our bunker-buster bombs. We flattened their housing blocks, we crippled their infrastructure. We sparked a murderous civil war in which hundreds of thousands have died - and all for the sake of a lie, or a series of lies. We were told that Saddam had lethal long-range weapons with which to threaten his neighbours, and perhaps even British bases in Cyprus. We were told that the Pentagon had a plan for his speedy and efficient removal. We were going to usher in a new era of peace, democracy and human rights. Things did not, to put it mildly, turn out that way, and the worst of it is that no one has so far been arrested. Despite all the manifold acts of deception and incompetence, there is not a single politician, on either side of the Atlantic, who has been put on trial or even had his collar felt. Until now. This week, I am reliably informed, the police will act - and whom do you think they have in their sights? Is it Bush or Rumsfeld or Cheney? Have they found a member of the American administration to take the rap for the disgusting scenes in Abu Ghraib?Is it Blair, brought to book after the Commons failed to impeach him? Is it Alastair Campbell, unrepentant sexer-up of the dodgy dossier? No, my friends, we are not so lucky. None of the major players is going to be arraigned for the Iraq disaster, and the long arm of the law is instead reaching out - incredibly - for me. I am informed by my friends in the Metropolitan Police that I am shortly to become the one and only Western politician to be brought to justice for crimes committed in Iraq. My transgression? I have somewhere in my possession a cigar case that once belonged to Tariq Aziz. As veterans of this column may dimly recall, the circumstances in which I came by this object were so morally ambiguous that I cannot quite think of it as theft. It was a few days after the Americans had captured Baghdad, and the city was a scene of lawlessness and chaos. Grinning looters were hacking up the roads and carting off the copper wiring, and I was taken to see what the mob had done to the villas of Saddam's regime. [/size] We came to the riverside house of Tariq Aziz, the white-haired Chaldean Christian who served as Saddam's deputy and foreign minister, a man so intimate with the tyrant that he inspired one of the only jokes of the war: When does Saddam have his dinner? When Tariq Aziz. As I stared at the remains of his home, I saw utter destruction. Surely the looters had left nothing of value. Such was their lust for metal piping that the very bidets had been ripped out and smashed. A blackened safe lay on its side, and everywhere was rubbish and filth. And there, just by my toe, protruding from beneath a piece of dusty plywood, was the cigar case. Actually, it was only the bottom half of a cigar case, in thick red leather and coarsely stitched. But I immediately saw its importance. If this was the cigar case of Tariq Aziz, think of the scenes it had witnessed. When Aziz flew to Geneva for the ill-fated talks that preceded the first Gulf war, this cigar case was in his breast pocket. When the Baathist elite met for their late-night whisky-fuelled sessions, this was the cigar case that had lain mute on the table as the air was filled with smoke and the bloodthirsty ravings of the dictator. I reached down instinctively, and placed it for safekeeping in my pocket. Amid such wholesale larceny and devastation, who was going to quibble about a cigar case? The British Government had just assisted in the destruction of billions of pounds of Iraqi property; Western forces had allowed thieves to carry off 99 per cent of the valuables of Tariq Aziz, not to mention the priceless Sumerian artefacts of the Iraqi National Museum. Would there be anyone so petty, so time-wastingly idiotic, as to complain? Alas, I forgot about the Labour Party. Five years after I found this memento, Labour stooges were recently combing my articles for anything discreditable to a Conservative mayoral candidate. They found the article, and with bulging eyes they went to the Metropolitan Police and demanded that I be prosecuted. I am accused by my political opponents of removing a cultural artefact from Iraq. As it happens, I also have in my possession a letter from the lawyers of Tariq Aziz, informing me that Mr Aziz wishes me to regard the cigar case as a gift. But never mind. The file has been opened at Scotland Yard; the proceedings have begun. The poor police have no choice but to investigate this ludicrous affair, and in the interim I am told I must hand the cigar case into police custody - or else be led in manacles from City Hall. I briefly toyed with making a fuss, and pointing out how utterly selfish and stupid it was of Labour to waste police time on this kind of thing. Just when the police are trying to focus on beating knife crime and making the streets safe, they are told they must lavish money and manpower on a preposterous investigation that will do nothing for the security of the public. And yet, of course, there is something magnificent in the very absurdity of the case. It may seem vexatious and trivial, but the law is the law, and no one can count himself exempt even from its weirder ramifications. This principle is the foundation of freedom. It is, after all, what we were fighting for in Iraq, and it is with a glad heart that I now propose to hand the cigar case over - though it would be nice, I have to admit, if they arrested Blair and the real culprits instead. Source Il est (ou était) paraît-il un lecteur régulier du site de Lew Rockwell!
RedGhost Posté 25 juin 2008 Signaler Posté 25 juin 2008 one of the only jokes of the war: When does Saddam have his dinner? When Tariq Aziz.
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