0100011 Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,3859069,00-segolene-.html Voila qui est clair. Ben quoi elle est über-libérale : "le PS a déjà intégré tout l'héritage des droits et des libertés individuelles". Je me rappelle encore l'époque (début des années 90 à vue de nez) où quand je lisais "Capital, suites et fin" de Sorman où il se qualifiait de libéral (par opposition à capitaliste) et qu'il faisait remarquer que personne n'osait parler de "sale libéral" (alors que sale capitaliste était courant) ça avait encore du sens. C'est fou comme ça change rapidement (un mur qui tombe, ça peut si vite arriver).
Normous Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Les personnes les plus éclairées du PS ont bien compris que mener une politique socialiste ne peut aboutir aux idéaux socialistes : une politique socialiste génère chômage, pauvreté, inégalités, destruction de la société. On cherche en vain une politique socialiste qui n'ait pas déçu ses partisans.Dès lors ces socialistes entendent affecter d'autres moyens à la réalisation de leur objectif. Ils abandonnent le socialisme comme moyen et cherchent dans le libéralisme, perçu comme une technique à laquelle les antilibéraux ont paradoxalement conféré un crédit important, le moyen de réaliser leurs objectifs socialistes. Ils ont bien perçu que le capitalisme libéral fait tourner efficacement la société et génère d'importantes recettes fiscales, donc accroit le pouvoir du législateur. Ces recettes fiscales peuvent être affectées à la réalisation des objectifs socialistes : justice sociale notamment. Mais les socialistes résistent au changement : plutôt les "principes" que l'efficacité, plutôt lutter contre les inégalités matérielles que réduire la pauvreté (honni soit qui voit une différence entre les deux), plutôt taxer les entreprises que diminuer le chômage, plutôt poser que prendre des responsabilités. Bref plutôt mon idéologie, mes certitudes, mon nombril, ma satisfaction, moi, moi, moi. Dans tous les pays modernes le leadership de la gauche repose sur des progressistes non socialistes. La France une fois de plus fait exception, pas de quoi être fier. Toutes les élites savent ce qui doit être fait : la libéralisation du parti, mais le premier qui dit "libéralisme" est flingué. Le jeu continue.
john_ross Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Royal ne peut être qu'opposée au social-libéralisme puis qu'elle est pour le socialisme-nazional.
Taishar Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Royal tombe surtout dans le même travers que les autres politichiens à savoir que le libéralisme c'est le capitalisme débridé et plus d'inégalités.
uchimizu Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Bonjour, je pense que tu viens de définir la social-démocratie: - laisser l'économie de marché produire ce qu'elle sait faire efficacement (la plupart des biens et services) - effectuer un prélèvement (impôt) sur les acteurs de l'économie de marché; - financer avec ce prélèvement des objectifs que le marché n'est pas réputé capable d'atteindre: l'éducation universelle, l'aide aux plus démunis, la sécurité publique, la voirie… La sociale démocratie n'est pas hostile au libéralisme économique, nécessaire au système (fournit l'impôt et gère une grande partie de l'économie). Elle n'est pas non plus obligée de défendre le secteur public puisqu'il est possible à l'état de déléguer au privé la réalisation de ses objectifs financés avec l'impôt (concessions, enseignement de type "privé sous contrat…"). C'est une vrai révolution à gauche, mais je serai reconnaissant à M. Delanoé s'il parvient à "recadrer" le PS, et à l'aligner ainsi avec tous les partis de gauche de tous les pays développés. Après cela, il n'y aura plus qu'à rendre la droite française plus libérale, ce qui n'est pas gagné non plus. Dans tous les pays modernes le leadership de la gauche repose sur des progressistes non socialistes. La France une fois de plus fait exception, pas de quoi être fier. Toutes les élites savent ce qui doit être fait : la libéralisation du parti, mais le premier qui dit "libéralisme" est flingué. Le jeu continue. PS: J'ai écrit une petite contribution sur le sujet sur mon blog. Vos commentaires sont les bienvenus.
WALDGANGER Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 je pense que tu viens de définir la social-démocratie: - laisser l'économie de marché produire ce qu'elle sait faire efficacement (la plupart des biens et services) - effectuer un prélèvement (impôt) sur les acteurs de l'économie de marché; - financer avec ce prélèvement des objectifs que le marché n'est pas réputé capable d'atteindre: l'éducation universelle, l'aide aux plus démunis, la sécurité publique, la voirie… Là je ne suis pas vraiment d'accord, il me semble qu'aucun parti social-démocrate ne défend réellement un tel programme. Et les personnes ayant défendu ces politiques étaient des libéraux (Friedman…). Et je doute que les Joffrin ou Delanoë soient sur cette ligne.
Samizdat Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Là je ne suis pas vraiment d'accord, il me semble qu'aucun parti social-démocrate ne défend réellement un tel programme. Et les personnes ayant défendu ces politiques étaient des libéraux (Friedman…). Et je doute que les Joffrin ou Delanoë soient sur cette ligne. En effet, une telle ligne me semble très proche du libéralisme classique. Ou d'une certaine conception de celui-ci.
Ronnie Hayek Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Et je doute que les Joffrin ou Delanoë soient sur cette ligne. Ah bon ?
h16 Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Ah bon ? La seule ligne qu'a jamais du suivre vraiment Joffrin, c'est celle tout en bas de sa feuille de paye. Quant à Bertie, ce sera celle de coke.
Ronnie Hayek Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 La seule ligne qu'a jamais du suivre vraiment Joffrin, c'est celle tout en bas de sa feuille de paye. Quant à Bertie, ce sera celle de coke. Amusant, mais cela ne répond pas à la question.
Wallace Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Royal tombe surtout dans le même travers que les autres politichiens à savoir que le libéralisme c'est le capitalisme débridé et plus d'inégalités. Oui. Pour cette raison j'en serais très reconnaissant à Bertrand (c'est à la mode d'appeler les cadres du PS par leurs prénoms) de mettre les points sur les "i" à propos de la signification du mot libéralisme. Si avec ça, le français moyen, la ménagère de moins de 50 ans, le chômeur, l'étudiant en sociologie, se met à comprendre que le libéralisme c'est avant tout la liberté, liberté qui est la plus efficace car la plus légitime, eh bien si cela arrive grâce à Bertrand, eh bien ce dernier aura plus fait pour le libéralisme que LC ou AL par exemple.
Timur Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 La seule ligne qu'a jamais du suivre vraiment Joffrin, c'est celle tout en bas de sa feuille de paye. Quant à Bertie, ce sera celle de coke.
Taishar Posté 26 mai 2008 Signaler Posté 26 mai 2008 Oui. Pour cette raison j'en serais très reconnaissant à Bertrand (c'est à la mode d'appeler les cadres du PS par leurs prénoms) de mettre les points sur les "i" à propos de la signification du mot libéralisme. Si avec ça, le français moyen, la ménagère de moins de 50 ans, le chômeur, l'étudiant en sociologie, se met à comprendre que le libéralisme c'est avant tout la liberté, liberté qui est la plus efficace car la plus légitime, eh bien si cela arrive grâce à Bertrand, eh bien ce dernier aura plus fait pour le libéralisme que LC ou AL par exemple. Certes, mais ne rêvons pas ; pour Delanoë le libéralisme c'est la liberté mais aussi la parité par exemple. Avec ça, "notre réputation" est faite…
miniTAX Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Certes, mais ne rêvons pas ; pour Delanoë le libéralisme c'est la liberté mais aussi la parité par exemple. Avec ça, "notre réputation" est faite… C'est bien mon impression. Les socialistes, du moins ceux qui arrivent à prononcer "libéralisme" sans s'écorcher la langue comme par exemple Vincent Peillon récemment, sont pour libéralisme sociétal, pas le libéralisme économique. Ou pour le dire autrement, une conception à l'exact opposé de celle du libéral conservateur (comme moi). Mais comme je n'ai pas lu le livre de Delanoë, ce n'est qu'une impression.
h16 Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 C'est bien mon impression. Les socialistes, du moins ceux qui arrivent à prononcer "libéralisme" sans s'écorcher la langue comme par exemple Vincent Peillon récemment, sont pour libéralisme sociétal, pas le libéralisme économique. Ou pour le dire autrement, une conception à l'exact opposé de celle du libéral conservateur (comme moi).Mais comme je n'ai pas lu le livre de Delanoë, ce n'est qu'une impression. C'est aussi mon impression (et j'en parle ici).
Normous Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Ségolène Royal c'est pas celle qui vantait les mérites de Tony Blair?
Taishar Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Je crois oui, mais elle s'adapte. Le "blairisme" ne plaît plus.
miniTAX Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 C'est aussi mon impression (et j'en parle ici).Ah oui, merci. Bien parlé, comme d'hab Mais un ami qui a entendu un ami dont la cousine germaine du beau-père a lu le livre m'a dit que Notre Dame de Paris aurait quelques velléités de libéralisme économique. A voir… Je crois oui, mais elle s'adapte. Le "blairisme" ne plaît plus. "Ne plaît plus", c'est plutôt un euphémisme, vu la déculottée historique que le Labour a prise aux general elections du mois de mai et la fronde des parlementaires travaillistes contre Gordon Brown. Outre-atlantique, c'est la saison pour retourner les vestes.
MMorateur Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Outre-atlantique, c'est la saison pour retourner les vestes. Je n'aurais pourtant jamais imaginé la perfide Albion si lointaine.
Saucer Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Traverser l'atlantique, c'est une autre paire de manche.
MMorateur Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Traverser l'atlantique, c'est une autre paire de manche.
Apollon Posté 27 mai 2008 Signaler Posté 27 mai 2008 Traverser l'atlantique, c'est une autre paire de manche. !
Taishar Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 En tout cas, leur débat sur le mot et les idées libérales fait le tour de toute la presse. Ce serait pas mal pour les associations libérales de faire un petit communiqué pour remettre à plat le sujet, et de définir ce qu'est réellement le libéralisme en s'appuyant sur ce que les deux zigotos disent. Non?
h16 Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 Si la presse commence à s'appuyer sur ces deux béquilles branlantes, on n'a pas fini de réparer les dégâts.
john_ross Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 Avec leurs conneries il va falloir acheter le nom de domaine libertarien.org.
Taishar Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 Certes, mais on peut toujours essayer de les limiter
free jazz Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 En tout cas, leur débat sur le mot et les idées libérales fait le tour de toute la presse. Ce serait pas mal pour les associations libérales de faire un petit communiqué pour remettre à plat le sujet, et de définir ce qu'est réellement le libéralisme en s'appuyant sur ce que les deux zigotos disent. Non? Tentative mi-figue mi-raisin de Mathieu Laine dans le Fig'haro : Reste à savoir et c'est là que tout se joue ce qui se cache derrière ce mot. Car attention : un Vélib'(éral) peut en cacher un autre ! Et le libéralisme proclamé peut être liberal, au sens américain, et s'avérer très étatiste, jouant de réglementations tout en pensant régulation et pariant sur l'impôt pour colmater la nation. Et dans ce cas, point de rupture. Et pas d'espoir de guérison, pour un État en perdition.S'il est, en revanche, authentiquement libéral ; s'il restaure, vraiment, la liberté individuelle, la responsabilité personnelle et la propriété privée ; s'il comprend les vertus de l'ordre spontané et sa supériorité sur l'ordre naturel ou artificiel ; s'il parie sur la baisse de la pression fiscale pour libérer les énergies, l'assouplissement du droit du travail pour faciliter l'embauche et l'ouverture à la concurrence pour stimuler l'innovation et satisfaire au mieux les consommateurs ; s'il incarne l'alternative au conservatisme et au gradualisme ; s'il intègre le fait qu'être libéral n'est pas un simple positionnement économique, mais une posture philosophique et morale, alors il opérera, comme ailleurs, son œuvre libératrice et créatrice. http://www.lefigaro.fr/debats/2008/05/27/01005-20080527ARTFIG00298-attention-un-liberalisme-peut-en-cacher-un-autre.php
José Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 Tentative mi-figue mi-raisin de Mathieu Laine dans le Fig'haro : http://www.lefigaro.fr/debats/2008/05/27/01005-20080527ARTFIG00298-attention-un-liberalisme-peut-en-cacher-un-autre.php …la Poitevine au «sourire à visage humain» (Philippe Muray)…
john_ross Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 Pourquoi mettez vous les liens dans un tag CODE? Cela empêche de cliquer pour ouvrir le lien et nécessite donc un copier coller fastidieux.
José Posté 28 mai 2008 Signaler Posté 28 mai 2008 Pourquoi mettez vous les liens dans un tage CODE? Le Figaro est un site ennemi. On ne veut pas qu'ils viennent troller par ici. Par contre, je dubite sur cette phrase : s'il comprend les vertus de l'ordre spontané et sa supériorité sur l'ordre naturel ou artificiel… Je ne vois pas en quoi l'ordre spontané et l'ordre naturel s'oppose.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.