Leepose Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Tiens, voila une réflexion perso qui vaut le détour!! Je crois que sur les éternelles questions de la prostitution et de la drogue, on se trompe complètement en se focalisant sur le débat : légalisation/interdiction. Je n'aurai sans doute pas de mal a convaincre les libéraux que vous etes que ces questions relèvent plus de la liberté/responsabilité individuelle que collective, mais allons plus loin. La vraie question qui se pose, et qui elle est bien collective d'ailleurs, c'est en fait la question de l'accessibilité. Et notons tout de suite que cette question là est une question purement pratique, voire terre-à-terre, et non "philosophico-politique", comme la question en termes de "choix de société" qu'on nous propose habituellement. Finalement, donc, la vraie question est celle de l'accessibilité, avec en toile de fond le point central suivant : faire en sorte qu'un individu ne soit pas soumis a une tentation s'il n'en a pas délibérément et expressément fait le choix, c'est a dire en exprimant sa volonté d'etre soumis à cette tentation par une procédure un peu spécifique et claire. Autrement dit… D'accord pour légaliser le cannabis ou l'héroine, mais pas pour la vendre en supermarché, a coté des pots de Nutella. Car alors le client venu pour acheter du sucre, s'il est vaguement déprimé ou qu'il a envie de se défoncer la gueule, repartira avec de l'héro en plus du sucre. Et ca, c'est un choix de société avec lequel je ne serais pas d'accord. Le simple fait de passer a la caisse avec son sachet d'hérone n'est pas une procédure satisfaisante, dans cet exemple. Autre exemple : un mec (moi) est tranquilement en train de boire sa bière dans un bar à strip-tease à Prague, et se voit proposé une prestation (complètement) sexuelle par une jolie demoiselle de 24 ans. A nouveau c'est le meme probleme : je suis rentré dans ce lieu sans meme savoir qu'on y pratiquait la prostitution. Je le jure!! Autre exemple car je sens que j'ai maintenant toute votre attention : le fameux quartier rouge d'Amsterdam. A la réflexion, ce qui serait idéal, ca serait de délimiter ce quartier par un portail et de faire payer l'entrée 10 euros pour etre SUR qu'aucun promeneur égaré ne sera soumis a quelque tentation que ce soit s'il n'a pas fait un acte délibéré au préalable, avec une procédure un tant soit peu formelle. Le probleme de fond est donc que le libre arbitre d'un individu, valeur qui nous unit tous ici, puisse s'exercer dans des conditions acceptables. Qu'on ne te dise pas par exemple "si tu tue ton voisin de pallier, je te donne un million d'euros". Donc le point central est qu'on a a faire à des différences de degré et non de nature entre ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas. C'est moins vendeur comme façon de présenter le débat mais c'est bien dans ces termes là qu'il se pose. Pour finir, l'interdiction, elle, est sans doute une trés mauvauise solution puisqu'elle fait remonter au niveau collectif une question individuelle, mais admettons qu'elle est diablement efficace pour réduire l'accessibilité. C'est une mauvaise solution qui marche bien. Un dernier exemple pour la route, car je crois beaucoup a la valeur de l'exemple dans une argumentation. La prostitution qui se pratique en appelant une escort-girl. Cette fois-ci, la prostitution se passe avec une procédure largement satisfaisante : trouver le numéro de la demoiselle, l'appeler pour prendre rendez-vous, se rendre au rendez-vous et… payer.
Poil à gratter Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Ce qui pourrait se résumer par : "Ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre nous du mal." Blague à part, on voit bien que malgrè les interdictions, les sanctions pénales parfois lourdes, les vendeurs sont prêts à prendre des risques pour démarcher la clientèle. Penser qu'ils se contenteraient de quartiers réservés ou de magasins spécialisés tout en suivant un code éthique relève à mon avis de l'optimisme béat. L'exemple de la hollande est interressant : la prostitution légale cotoie la prostitution sauvage, et la tolérance sur la vente de cannabis n'empêche pas les traffics de drogues en tout genre (même de cannabis d'ailleurs).
Leepose Posté 3 juin 2008 Auteur Signaler Posté 3 juin 2008 Ce qui pourrait se résumer par : "Ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre nous du mal." Blague à part, on voit bien que malgrè les interdictions, les sanctions pénales parfois lourdes, les vendeurs sont prêts à prendre des risques pour démarcher la clientèle. Penser qu'ils se contenteraient de quartiers réservés ou de magasins spécialisés tout en suivant un code éthique relève à mon avis de l'optimisme béat. L'exemple de la hollande est interressant : la prostitution légale cotoie la prostitution sauvage, et la tolérance sur la vente de cannabis n'empêche pas les traffics de drogues en tout genre (même de cannabis d'ailleurs). Dans mes nombreux exemples, j'avais oublié le fameux coffee-shop!! Je considère que la "procédure" est suffisamment explicite, donc satisfaisante, voire trés satisfaisante. L'accessibilité est totale, comme pour le pot de Nutella, mais la vente se passe dans un endroit spécialisé et interdit aux mineurs, avec restriction de quantités (a la différence du Nutella). Gageons qu'aucun client ne se trouve la par hasard… rien qu'a l'odeur. Ensuite il est libre de se commander un café ou de se sortir 5 grammes de white widow.
Poil à gratter Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 L'accessibilité est totale, comme pour le pot de Nutella, mais la vente se passe dans un endroit spécialisé et interdit aux mineurs, avec restriction de quantités (a la différence du Nutella). Le hic c'est qu'étant allé dans pas mal de coffee-shops je sais bien que la réalité est moins idyllique. On s'y fait parfois démarcher pour d'autres produits interdits, ou bien pour contourner les limitations de quantité. Il y a aussi très souvent des rabatteurs qui traînent aux alentours. Par définition les traffiquants se moquent éperduement des procédures : tout ce qui leur importe est de gagner un client. De toutes façons je pense que le débat n'aura jamais de réponse satisfaisante parceque les drogues ou le sexe ne sont pas des produits comme le nutella ou le café. On n'a encore jamais vu quelqu'un voler de l'argent pour se procurer du nutella.
Samizdat Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 De toutes façons je pense que le débat n'aura jamais de réponse satisfaisante parceque les drogues ou le sexe ne sont pas des produits comme le nutella ou le café. On n'a encore jamais vu quelqu'un voler de l'argent pour se procurer du nutella. On a vu des gens voler pour des besoins très différents, y compris pour se nourrir.
Leepose Posté 3 juin 2008 Auteur Signaler Posté 3 juin 2008 Le hic c'est qu'étant allé dans pas mal de coffee-shops je sais bien que la réalité est moins idyllique. On s'y fait parfois démarcher pour d'autres produits interdits, ou bien pour contourner les limitations de quantité. Il y a aussi très souvent des rabatteurs qui traînent aux alentours. Par définition les traffiquants se moquent éperduement des procédures : tout ce qui leur importe est de gagner un client.De toutes façons je pense que le débat n'aura jamais de réponse satisfaisante parceque les drogues ou le sexe ne sont pas des produits comme le nutella ou le café. On n'a encore jamais vu quelqu'un voler de l'argent pour se procurer du nutella. Je ne suis pas sur que tu ais tout a fait assimilé la profondeur abyssale de ma pensée. Les traffiquants sont là parce que le produit a été interdit. Je ne vois pas bien ou tu veux en venir.
CMuller Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Sans parler de la proposition, pourquoi mettre dès le départ drogue et prostitution dans le même lot ? Je vois bien le problème que posent potentiellement certaines drogues en terme de santé individuelle, ainsi que d'annihilation progressive de la volonté ou du libre-arbitre, donc la nécessité de bien peser le pour et le contre dans le choix de la consommation. Mais se payer une pute, franchement, je ne vois pas. Tu crains une dépendance nuisible au sujet ?
Leepose Posté 3 juin 2008 Auteur Signaler Posté 3 juin 2008 Mais se payer une pute, franchement, je ne vois pas. Tu crains une dépendance nuisible au sujet ? Il me semblait que les 2 sujets ont de nombreux parallèles. On ne sait pas comment organiser ces "activités". On se demande toujours s'il faut les interdire ou les légaliser, et elles sont "moralement condamnables". Plus la question de l'accessibilité (voir plus haut…). D'ailleurs on parle dans un autre fil de l'accessibilité des vidéos pornos, qui peut aussi s'analyser avec la meme grille de lecture, il me semble. Ne pas trouver des vidéos pornos a coté des Bambis et des Teletubbies, au Carrefour du coin.
CMuller Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Il me semblait que les 2 sujets ont de nombreux parallèles. On ne sait pas comment organiser ces "activités". On se demande toujours s'il faut les interdire ou les légaliser, et elles sont "moralement condamnables". Plus la question de l'accessibilité (voir plus haut…). D'accord, c'est une approche pratique, cela pose objectivement problème à certains, donc trouvons la solution. Mais ton exemple des quartiers chauds est quand même tiré par les cheveux : ceux à qui cela pose problème ne se promènent généralement pas dans ces quartiers ; si par hasard ils s'y promènent, ils sont censés résister sans difficulté à la tentation d'une jeune femme aguicheuse ; s'ils n'y résistent pas, cela peut faire changer leurs idées, c'est une bonne chose de permettre aux gens de modifier leur horizon par la pratique, non ? Idem, si tu vas dans un bar où une jolie fille en tenue légère te demande si tu veux lui payer un verre. D'ailleurs on parle dans un autre fil de l'accessibilité des vidéos pornos, qui peut aussi s'analyser avec la meme grille de lecture, il me semble.Ne pas trouver des vidéos pornos a coté des Bambis et des Teletubbies, au Carrefour du coin. On peut aussi envisager de ne plus trouver ces saloperies de jouets, non ?
Ash Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Mais se payer une pute, franchement, je ne vois pas. Tu crains une dépendance nuisible au sujet ? En quoi serait-ce absurde ?
CMuller Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 En quoi serait-ce absurde ? Eh bien explique-moi en quoi cela ne l'est pas, c'est plus simple.
h16 Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Eh bien explique-moi en quoi cela ne l'est pas, c'est plus simple. Oh, disons que l'addiction à une femme, ça peut se terminer … en mariage, hein.
CMuller Posté 3 juin 2008 Signaler Posté 3 juin 2008 Oh, disons que l'addiction à une femme, ça peut se terminer … en mariage, hein. Eh bien tant mieux, le tout est que le futur mari ne croit pas en la virginité de la dulcinée, mais en l'espèce c'est peu probable.
Leepose Posté 4 juin 2008 Auteur Signaler Posté 4 juin 2008 D'accord, c'est une approche pratique, cela pose objectivement problème à certains, donc trouvons la solution. Mais ton exemple des quartiers chauds est quand même tiré par les cheveux : ceux à qui cela pose problème ne se promènent généralement pas dans ces quartiers ; si par hasard ils s'y promènent, ils sont censés résister sans difficulté à la tentation d'une jeune femme aguicheuse ; s'ils n'y résistent pas, cela peut faire changer leurs idées, c'est une bonne chose de permettre aux gens de modifier leur horizon par la pratique, non ? Idem, si tu vas dans un bar où une jolie fille en tenue légère te demande si tu veux lui payer un verre. Si je comprends bien, tu ne prends pas mon argumentation trés au sérieux, et c'est ton droit. Je continue quand meme a coller a mon exemple : sur la masse des milliers de touristes, promeneurs et autres, qui passent dans le red light district, je crois quand meme pouvoir dire que beaucoup finissent par "y aller" alors que ca n'était pas leur intention initiale. Ils sortent d'un bar, légèrement alcoolisés et tombent sur Julia, 24 ans, Tchèque, 1,70 m…. Donc je maintiens mon argumentation. Il faut que le libre arbitre des uns et des autres puisse s'exercer dans des conditions raisonnables. Et je ne confonds absolument pas ce cas de figure avec celui du "promeneur" qui passent délibérément par là, et qui se dit "si j'en trouve une belle, j'y vais". Celui là ne me pose pas de probleme. Je le précise car la nuance est assez fine. On a le droit de se soumettre volontairement a une tentation en se disant qu'on verra bien, en fonction du sens du vent, de l'age du capitaine ou de la profondeur du bonet.
CMuller Posté 4 juin 2008 Signaler Posté 4 juin 2008 Si je comprends bien, tu ne prends pas mon argumentation trés au sérieux, et c'est ton droit. (…) Si, si, mais comme je te l'expose, la mesure (mettre une barrière à péage autour d'un quartier et faire payer tout le monde en informant que c'est pour favoriser la lucidité de leur consentement à croiser des putes) me semble tout à fait disproportionnée au fait de croiser une pute, et de coucher avec elle même si l'on n'y pensait pas une heure avant. Je doute que les putes elles-mêmes, et plus encore les habitants non-putes du quartier, consentent volontairement à cette mesure, les seconds la trouvant probablement discriminatoire et de nature à défavoriser leur quartier, ou leur commerce (hors prostitution) s'ils en ont. En fait, on exige habituellement des conditions particulières pour le consentement éclairé dans les situations objectivement graves (ou sérieuses ou risquées) pour tous, par exemple participer à un essai clinique avec possibilité d'effets secondaires de nature inconnue, et non pas moralement équivoques pour certains. Et puis, c'est aussi le problème classique : si 1% d'une population est fragile (ici, assez bête pour coucher avec une pute sans se figurer que c'en est une), dois-je imposer une mesure concernant les 99% qui ne le sont pas ?
h16 Posté 4 juin 2008 Signaler Posté 4 juin 2008 Ils sortent d'un bar, légèrement alcoolisés et tombent sur Julia, 24 ans, Tchèque, 1,70 m…. Ou Bogdan, 26 ans, Roumain, 1,90m et 110 kg de muscles. Hem.
Leepose Posté 4 juin 2008 Auteur Signaler Posté 4 juin 2008 Ou Bogdan, 26 ans, Roumain, 1,90m et 110 kg de muscles. Hem. Ouais bon… Il ne s'agit pas non plus de refaire le ghetto de Varsovie. Idéalement, il faudrait restreindre la taille du quartier, pour pouvoir le délimiter justement. Impossible de le cloturer aujourd'hui avec la taille qu'il fait. Je parle aux connaisseurs. Il ne s'agit pas de cloturer la moitié du centre-ville d'Amsterdam, mais de faire en sorte au contraire qu'il soit limité a 2 ou 3 immeubles, pour que personne ne puisse dire qu'il "passait par là", et qu'il n'y ait pas 20.000 habitants et 300 commerce derrière un rideau de fer.
Salim32 Posté 4 juin 2008 Signaler Posté 4 juin 2008 je pense que l'argumentation de leepose, ouvre la porte à des trucs beaucoup plus discutables: Par exemple ce type de raisonnement conduira à supprimer les friandises aux caisses des supermarchés car pour certains, avec leurs problème d'obésité (et d'autorité parentale …) ,la tentation et l'accessibilité de la bouffe est pire que celle de la drogue … Le hic c'est qu'étant allé dans pas mal de coffee-shops je sais bien que la réalité est moins idyllique. On s'y fait parfois démarcher pour d'autres produits interdits, ou bien pour contourner les limitations de quantité. Il y a aussi très souvent des rabatteurs qui traînent aux alentours. Par définition les traffiquants se moquent éperduement des procédures : tout ce qui leur importe est de gagner un client. Il faut eviter les pieges à touriste , c'est à dire quasiment eviter Amsterdam … Et puis si tu veux fumer la merde des trafiquants autant rester en France …
h16 Posté 4 juin 2008 Signaler Posté 4 juin 2008 Bien. Je crois que nous avons bien abordé les remarques de Leepose. Ce fut un bon débat. Et maintenant, les trucs cochons ?
CMuller Posté 4 juin 2008 Signaler Posté 4 juin 2008 (…)Et maintenant, les trucs cochons ? (…) Tu n'as pas tort, il est bon que Leepose détaille ce que l'on peut faire et ne pas faire avec une prostituée alors que l'on est sous l'influence de la drogue, cas de figure où le consentement semble doublement affaibli. Tout le monde le sait, on se réveille parfois le matin effaré sans savoir où l'on est ni ce qu'on a fait. Une fois payé le péage du coffee-shop, puis payé le péage du quartier chaud, il me semble donc qu'un troisième péage à l'entrée de la chambre de la prostituée, et indépendant bien sûr de son tarif, sera de nature à rappeler à l'individu aussi excité que stupéfié combien tout est possible lorsque le seuil est franchi. Par exemple une erreur sur le sexe de la personne, cause possible de nullité du contrat… mais encore faut-il s'en rendre compte.
LeSanton Posté 4 juin 2008 Signaler Posté 4 juin 2008 C'est le fil privé "my life" de Leepose? Faîtes gaffe, la DCRG lit ce forum…
Leepose Posté 5 juin 2008 Auteur Signaler Posté 5 juin 2008 Tu n'as pas tort, il est bon que Leepose détaille ce que l'on peut faire et ne pas faire avec une prostituée alors que l'on est sous l'influence de la drogue, cas de figure où le consentement semble doublement affaibli. Tout le monde le sait, on se réveille parfois le matin effaré sans savoir où l'on est ni ce qu'on a fait.Une fois payé le péage du coffee-shop, puis payé le péage du quartier chaud, il me semble donc qu'un troisième péage à l'entrée de la chambre de la prostituée, et indépendant bien sûr de son tarif, sera de nature à rappeler à l'individu aussi excité que stupéfié combien tout est possible lorsque le seuil est franchi. Par exemple une erreur sur le sexe de la personne, cause possible de nullité du contrat… mais encore faut-il s'en rendre compte. Bon… Blague a part, les jeunes…. Tout mon propos est justement de faire une distinction entre les différentes choses qui affectent le libre arbitre. Etre déja sous l'influence de la drogue, etre déprimé ou etre d'humeur a se retourner la tronche, ne pose pas de probleme. Ce qui pose probleme est qu'on te propose de la came quand tu viens acheter du jus d'orange. Je pensais que j'avais été clair, et que je n'avais pas été avare d'exemples.
h16 Posté 5 juin 2008 Signaler Posté 5 juin 2008 Bon… Blague a part, les jeunes….Tout mon propos est justement de faire une distinction entre les différentes choses qui affectent le libre arbitre. Etre déja sous l'influence de la drogue, etre déprimé ou etre d'humeur a se retourner la tronche, ne pose pas de probleme. Ce qui pose probleme est qu'on te propose de la came quand tu viens acheter du jus d'orange. Je pensais que j'avais été clair, et que je n'avais pas été avare d'exemples. Nous voyons bien ce que tu veux dire. Le problème se situe plus en amont dans ta réflexion. Ce qui est vrai pour le couple "came/orange" est vrai pour le couple "red bull/jus d'orange" ou encore "alcool/jus d'orange". Le libre-arbitre, c'est justement être confronté à ses propres choix, et à la possibilité de faire des choix non-éclairés. C'est la base de l'apprentissage, de l'expérimentation sociale ou humaine, et c'est ce qui donne le sel à la liberté. C'est précisément parce qu'il m'est possible de faire un choix que je peux aussi exercer ma responsabilité derrière, et faire preuve d'un minimum de fermeté d'esprit en ne cédant pas à n'importe quelle impulsion. Ca s'apprend et c'est ce qui permet de devenir adulte.
Leepose Posté 5 juin 2008 Auteur Signaler Posté 5 juin 2008 Nous voyons bien ce que tu veux dire. Le problème se situe plus en amont dans ta réflexion. Ce qui est vrai pour le couple "came/orange" est vrai pour le couple "red bull/jus d'orange" ou encore "alcool/jus d'orange". Le libre-arbitre, c'est justement être confronté à ses propres choix, et à la possibilité de faire des choix non-éclairés. C'est la base de l'apprentissage, de l'expérimentation sociale ou humaine, et c'est ce qui donne le sel à la liberté. C'est précisément parce qu'il m'est possible de faire un choix que je peux aussi exercer ma responsabilité derrière, et faire preuve d'un minimum de fermeté d'esprit en ne cédant pas à n'importe quelle impulsion. Ca s'apprend et c'est ce qui permet de devenir adulte. On est enfin dans le vif du sujet je vois. Merci H16. Je crois moi que l'erreur, si on peut dire, dans ton raisonnement, est d'abord du fait de ta recherche d'un raisonnement systématique, alors que je prone un raisonnement différencié, donc non-systématique. Et comme toujours les raisonnements non-systématiques sont moins satisfaisants sur le plan intellectuel que les "règles" systématiques. Autrement dit, pas d'accord pour mélanger la prostitution, la drogue, les friandises (voir la contribution de Salim32 plus haut), ou le red-bull. Le probleme de l'héroine n'est pas celui des friandises ni de l'obésité, si tu me permets de te répondre au travers de cette autre contribution. Enfin, bon, merci quand meme pour ton argumentation. Tu admettra au passage que la réalité me donne raison, l'héroine est interdite, pas les carambars (ni le red-bull, depuis peu). Donc les sujets sont différents et j'essaye d'etre constructif dans ce cadre là.
h16 Posté 5 juin 2008 Signaler Posté 5 juin 2008 On est enfin dans le vif du sujet je vois. Merci H16.Je crois moi que l'erreur, si on peut dire, dans ton raisonnement, est d'abord du fait de ta recherche d'un raisonnement systématique, alors que je prone un raisonnement différencié, donc non-systématique. Et comme toujours les raisonnements non-systématiques sont moins satisfaisants sur le plan intellectuel que les "règles" systématiques. Autrement dit, pas d'accord pour mélanger la prostitution, la drogue, les friandises (voir la contribution de Salim32 plus haut), ou le red-bull. Le probleme de l'héroine n'est pas celui des friandises ni de l'obésité, si tu me permets de te répondre au travers de cette autre contribution. Enfin, bon, merci quand meme pour ton argumentation. Tu admettra au passage que la réalité me donne raison, l'héroine est interdite, pas les carambars (ni le red-bull, depuis peu). Donc les sujets sont différents et j'essaye d'etre constructif dans ce cadre là. Pour l'instant, tu alignes des remarques en lien vague à ce que j'ai dit, mais tu loupes l'essentiel. L'alcool est en vente libre. Je peux fort bien rentrer dans une grande surface pour acheter 1 litron de soda et repartir avec 2 caisses de vodka. Que doit-on faire ?
José Posté 5 juin 2008 Signaler Posté 5 juin 2008 Je peux fort bien rentrer dans une grande surface pour acheter 1 litron de soda et repartir avec 2 caisses de vodka.Que doit-on faire ? Clairement, des Bull frog : soda 60 cl de vodka Verser la vodka sur des glaçons dans un verre de type "tumbler". Compléter avec le soda.
CMuller Posté 5 juin 2008 Signaler Posté 5 juin 2008 (…)Je crois moi que l'erreur, si on peut dire, dans ton raisonnement, est d'abord du fait de ta recherche d'un raisonnement systématique, alors que je prone un raisonnement différencié, donc non-systématique. Et comme toujours les raisonnements non-systématiques sont moins satisfaisants sur le plan intellectuel que les "règles" systématiques. Autrement dit, pas d'accord pour mélanger la prostitution, la drogue, les friandises (voir la contribution de Salim32 plus haut), ou le red-bull. (…) Oui mais dans ce cas, il faut mieux différencier encore et ne pas mettre prostitution et drogue dans le même panier - d'ailleurs, la prostitution est légale, la vente de certaines drogues ne l'est pas. Comme pour ta distinction héroïne/carambar, cela indique au départ que les deux questions ne sont pas perçues de la même manière par le droit et, peut-on supposer, par la majorité des individus. Donc, dans ta logique non-systématique, il faudrait séparer les problèmes. Par ailleurs, ta réflexion initiale n'est pas si "non systématique" que tu ne le dis. Par exemple, cette proposition très vaste : Finalement, donc, la vraie question est celle de l'accessibilité, avec en toile de fond le point central suivant : faire en sorte qu'un individu ne soit pas soumis a une tentation s'il n'en a pas délibérément et expressément fait le choix, c'est a dire en exprimant sa volonté d'etre soumis à cette tentation par une procédure un peu spécifique et claire. A partir d'énoncés particuliers (drogue, prostitution), tu induis un énoncé général sur la nécessité d'un choix exprès et délibéré face à la tentation. La réponse de h16, que je partage, consiste à te dire qu'il n'y a pas accord nécessaire (chez les individus) sur les tentations demandant un tel éclairage particulier du consentement. On sait très bien que certains considèrent la vente de friandises comme un quasi-crime contre l'enfance alors que d'autres estiment que se faire un rail du coke sur le ventre d'une pute est une activité n'appelant aucun commentaire particulier.
MMorateur Posté 5 juin 2008 Signaler Posté 5 juin 2008 On sait très bien que certains considèrent la vente de friandises comme un quasi-crime contre l'enfance alors que d'autres estiment que se faire un rail du coke sur le ventre d'une pute est une activité n'appelant aucun commentaire particulier. Si ce n'est que le prix du second comportement à risque tend à faire réfléchir beaucoup plus avant de se lancer. Comme quoi le pire pour les classes populaires et travailleurs de tout pays reste la friandise industrielle capitaliste et non la coca artisanale finançant la lutte finale.
h16 Posté 5 juin 2008 Signaler Posté 5 juin 2008 d'autres estiment que se faire un rail du coke sur le ventre d'une pute est une activité n'appelant aucun commentaire particulier. Un petit chapeau bas pour la performance de la dame dans la mesure où cette dernière aura tout intérêt à éviter d'éternuer, par exemple. Si ce n'est que le prix du second comportement à risque tend à faire réfléchir beaucoup plus avant de se lancer. Comme quoi le pire pour les classes populaires et travailleurs de tout pays reste la friandise industrielle capitaliste et non la coca artisanale finançant la lutte finale. Ce n'est d'ailleurs pas normal. A ce titre, je propose donc une grande semaine européenne de la Drogue et de la Pute, où un tarif réduit serait imposé sur le bien et le service, avec des packages familiaux, des tarifs de groupe et des bons de réduction (3 rails consommés ? 1 pute gratuite), et, pourquoi pas, une barre chocolatée pour toute commande de plus de 500 €. L'égalité, ça passe aussi par là !
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