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Flagrant délit de vacances


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http://www.liberation.fr/vous/332928.FR.php

Pays-Bas. Des brigades aux trousses des parents filant avant la fin de l’école.

Des fonctionnaires en civil répondant au titre ronflant «d’officiers de présence scolaire» vont être déployés pour la première fois à Schiphol, l’aéroport international d’Amsterdam. Leur mission : surprendre les familles en flagrant délit de… départ anticipé, avant le 29 juin, date officielle des grandes vacances à Amsterdam. La capitale économique, dirigée par le maire travailliste Job Cohen, a décidé de mettre un coup d’arrêt à une tendance qui irrite au plus haut point les proviseurs. Une majorité d’enfants et d’adolescents manquent en effet les derniers jours de l’année scolaire, parce que leurs parents veulent éviter la foule des grands départs et profiter des meilleurs prix sur les billets d’avion… Un «absentéisme de luxe» dénoncé par Lodewijk Asscher, conseiller municipal en charge de l’enseignement.

Sermon.

Ce comportement est plutôt mal vu dans une société égalitaire, où l’on est tenu de se conformer à la norme. «Nous ne tolérerons pas de voir bafouée la loi sur l’école obligatoire pour tous», martèle Lodewijk Asscher. «C’est important que les enfants commencent et terminent l’année scolaire ensemble», précise Eva Gijsberg, porte-parole du Bureau Leerplicht Plus (BLP), l’antenne de la municipalité qui veille, avec ses 80 officiers, au respect de la scolarité universelle. Aucun détail n’a encore été donné sur la façon dont les inspecteurs s’y prendront, concrètement, à l’aéroport de Schiphol. «Nous devons encore discuter des modalités de notre action», affirme Eva Gijsberg. Alors que les parents redoutent d’avoir à payer des amendes, et même de ne pas pouvoir embarquer, un simple sermon ferait partie des solutions envisagées.

Amsterdam n’est pas la seule ville à jouer les redresseurs de torts. Au total, 300 fonctionnaires de plusieurs municipalités seront en mission à Schiphol, annonce le quotidien Algemeen Dagblad. Toute l’année, les officiers de présence scolaire arpentent les écoles du pays, et parfois les rues des quartiers difficiles. Leur mission consiste à repérer les moins de 18 ans qui font l’école buissonnière. Des procès-verbaux sont remis en mains propres aux familles, qui peuvent avoir à payer des amendes de 50 euros par jour d’absence de leur enfant. En cas de non-paiement, les parents sont convoqués devant la justice et doivent fournir une explication.

Rage.

En fin d’année, les contrôles sont systématiques dans toutes les écoles primaires d’Amsterdam, pour s’assurer de la présence de quelque 52 000 élèves. Nouveauté, les ados seront aussi dans le collimateur de la ville cette année. Les parents s’étranglent de rage : «Depuis quand mon fils appartient-il à l’Etat ?», lance un père énervé sur le site du quotidien De Telegraaf. La ville veut que la règle d’autorisation spéciale de l’académie, pour toute absence en dehors des vacances, soit respectée. Une procédure souvent contournée par des parents qui passent un coup de fil à l’école au dernier moment, prétextant une quelconque maladie de leur progéniture.

:icon_up:

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C'est parfait.

A chaque grève bien chiante d'une école, à chaque moutard emmerdé, à chaque empêchement de vivre avec ses enfants comme bon leur semble par des autorités statolâtres idiotes, des parents virent du côté encore obscur de la force et deviennent progressivement minarchistes.

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Les parents s’étranglent de rage : «Depuis quand mon fils appartient-il à l’Etat ?», lance un père énervé sur le site du quotidien De Telegraaf.

Donnez à cet homme un fusil!

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A ce train là ils vont bientôt avoir des brigades pour surveiller si les gamins font bien leur devoirs du soir  :icon_up:

N'empêche, l'attitude des parents n'est pas très responsable : retirer les enfants de l'école pour profiter des ristournes sur les billets d'avion, c'est plus une attitude de consommateur-profiteur que d'éducateur.

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L'école est un service que le consommateur (les parents) demande contre de l'argent.

En quoi n'ont-ils pas le droit de ne pas profiter pleinement de ce service?

Si tu achètes un flan et que tu n'en manges que la moitié, ça te ferait sûrement bizarre de voir les flics t'enguirlander parce qu'il y a des petits enfants qui meurent de faim au Bostwana

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«Depuis quand mon fils appartient-il à l’Etat ?»

:icon_up: Pour reprendre quelques motifs récurrents de ces dernières semaines, je pourrais dire "les Pays-Bas, je sais pas où c'est (ben oui, je suis passé par l'EdNat), mais il y a plein de gens bien là-bas". :doigt:

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N'empêche, l'attitude des parents n'est pas très responsable : retirer les enfants de l'école pour profiter des ristournes sur les billets d'avion, c'est plus une attitude de consommateur-profiteur que d'éducateur.

Si leur système scolaire ressemble au nôtre, ils ne perdent rien. En général la dernière semaine est consacrée à des ballades "éducatives", des jeux, etc.

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Si leur système scolaire ressemble au nôtre, ils ne perdent rien. En général la dernière semaine est consacrée à des ballades "éducatives", des jeux, etc.

Tout à fait, et cela ne se passe pas que dans les petites sections :icon_up:

D'ailleurs, je me demande ce que cela représente en coût , juste pour traquer quelques têtes blondes.

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L'école est un service que le consommateur (les parents) demande contre de l'argent.

En quoi n'ont-ils pas le droit de ne pas profiter pleinement de ce service?

Si tu achètes un flan et que tu n'en manges que la moitié, ça te ferait sûrement bizarre de voir les flics t'enguirlander parce qu'il y a des petits enfants qui meurent de faim au Bostwana

Tant que les parents se considèreront juste comme les consommateurs d'un service les profs auront bien du mérite à faire leur métier … :icon_up:

Si leur système scolaire ressemble au nôtre, ils ne perdent rien. En général la dernière semaine est consacrée à des ballades "éducatives", des jeux, etc.

… des évaluations de fin d'année, des bilans avec les parents, …

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Tant que les parents se considèreront juste comme les consommateurs d'un service les profs auront bien du mérite à faire leur métier … :icon_up:

Non, ça rétablira un équilibre. Pour l'instant, ce sont les parents qui ont bien du mérite de supporter l'école publique qu'on leur impose.

Et je suis prof.

… des évaluations de fin d'année, des bilans avec les parents, …

Faux. Ca fait sept ans que j'enseigne en collège, et le mois de juin c'est du grand n'importe quoi (ce qui pour le coup est aussi du au calendrier incohérent et illisible des fins d'années scolaires).

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Je ne considère pas l'éducation comme une part de flan. Je pense que ce qui tue l'éducation en général c'est justement ce comportement de consommateurs narcissiques qui considèrent que leur gosses sont tous des génies incompris. D'où les délires sur le Bac qui est en passe de devenir un droit - opposable.

En revanche c'est sûr que si c'est pour que les gamins restent à faire des colliers de nouilles ou des "sorties pédagogiques" bidons, autant les retirer de l'école. Je ne sais pas comment est le système publique néerlandais à ce niveau là (du même niveau que le nôte j'en ai peur).

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Je ne considère pas l'éducation comme une part de flan. Je pense que ce qui tue l'éducation en général c'est justement ce comportement de consommateurs narcissiques qui considèrent que leur gosses sont tous des génies incompris.

Ne confond pas éducation - domaine strictement et exclusivement réservé aux parents - avec enseignement - qui peut parfaitement s'analyser en termes de marché.

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Ne confond pas éducation - domaine strictement et exclusivement réservé aux parents - avec enseignement - qui peut parfaitement s'analyser en termes de marché.

Oui c'est vrai, rien à voir. Ceci dit nous ne vivons plus l'époque du Ministère de l'instruction et j'ai l'impression qu'une large majorité de parents ont integré le fait que l'éducation n'est plus exclusivement du domaine parental. Ce qui est fort discutable en soi, évidemment.

Et puis j'ai bien peur que l'analyse en terme de marché ne se limite bien souvent qu'à une "reflexion" du type : je paie donc mon gamin à droit à son assignat.

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Et puis j'ai bien peur que l'analyse en terme de marché ne se limite bien souvent qu'à une "reflexion" du type : je paie donc mon gamin à droit à son assignat.

Justement non. Ça, c'est ce qui se passe aujourd'hui : les contribuables français paient très cher pour que leurs enfants obtiennent un diplôme sans valeur. Cela m'étonnerait que, dans un marché libre de l'enseignement, des parents investissent en moyenne 9.000 euros par enfant (comme c'est le cas aujourd'hui avec l'EdNat) pour que leurs mouflets décrochent un "assignat" comme tu dis.

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… Je pense même que si ce coût réel était connu et mis directement en comparaison des coûts des écoles libres hors contrat, la plupart des parents hurleraient au scandale.

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… Je pense même que si ce coût réel était connu et mis directement en comparaison des coûts des écoles libres hors contrat, la plupart des parents hurleraient au scandale.

Ces données sont parfaitement accessibles : selon les chiffres 2007 de l’Éducation nationale, un étudiant coûte en moyenne 9.000 euros par an aux contribuables (c’est-à-dire 900 euros par mois académique) - 116,3 milliards d'euros pour 13 millions d'élèves étudiant dans le public.

http://www.education.gouv.fr/cid195/les-chiffres-cles.html

Je pense bien que l'on devrait pouvoir trouver en France de très chouettes écoles privées de qualité supérieure pour moins de 900 euros par mois.

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Ces données sont parfaitement accessibles : selon les chiffres 2007 de l’Éducation nationale, un étudiant coûte en moyenne 9.000 euros par an aux contribuables (c’est-à-dire 900 euros par mois académique) - 116,3 milliards d'euros pour 13 millions d'élèves étudiant dans le public.

http://www.education.gouv.fr/cid195/les-chiffres-cles.html

Accessibles, oui. Accédées, bof. Médiatisées, surtout pas. Comparées ? Oh là mon dieu mon dieu ne l'imaginez même pas…

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Justement non. Ça, c'est ce qui se passe aujourd'hui : les contribuables français paient très cher pour que leurs enfants obtiennent un diplôme sans valeur. Cela m'étonnerait que, dans un marché libre de l'enseignement, des parents investissent en moyenne 9.000 euros par enfant (comme c'est le cas aujourd'hui avec l'EdNat) pour que leurs mouflets décrochent un "assignat" comme tu dis.

Est-ce que les contribuables savent vraiment qu'ils payent très cher pour un service en baisse de qualité constante, et ce depuis de nombreuses années ? Si oui, comment expliquer qu'on en soit encore à discuter de la carte scolaire et qu'un nombre considérable de personnes y soit attaché ?

Je pense, comme h16, que ces chiffres ne sont pas connus et que la majorité des gens s'imaginent que l'école est gratuite.

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Est-ce que les contribuables savent vraiment qu'ils payent très cher pour un service en baisse de qualité constante, et ce depuis de nombreuses années ? Si oui, comment expliquer qu'on en soit encore à discuter de la carte scolaire et qu'un nombre considérable de personnes y soit attaché ?

Je pense, comme h16, que ces chiffres ne sont pas connus et que la majorité des gens s'imaginent que l'école est gratuite.

En fait, le contribuable s'en doute un peu puisqu'il met ses moutards dans le privé (sous contrat pour le moment). Et comme - je l'ai dit, je le redis - les gens n'ont pas encore faim, il ne font que vaguement montrer les crocs, sans mordre.

Une bonne catastrophe immobilière, quelques fins de mois difficiles pour un état exsangue, et la situation pourrait bien changer très vite.

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Les 116,3 Geuro comprennent-ils les salaires des professeurs des établissements sous contrats?

Il n'est pas clairement indiqué dans les données de l'EdNat le régime des 2.025.200 du "privé". Mais bon, même si on les rajoute, on aurait 15 millions d'étudiants pour 116,3 milliards d'euros, donc un peu moins de 8.000 euros en moyenne par étudiant. Ça fait toujours cher l'école "gratuite".

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En fait, le contribuable s'en doute un peu puisqu'il met ses moutards dans le privé (sous contrat pour le moment). Et comme - je l'ai dit, je le redis - les gens n'ont pas encore faim, il ne font que vaguement montrer les crocs, sans mordre.

Une bonne catastrophe immobilière, quelques fins de mois difficiles pour un état exsangue, et la situation pourrait bien changer très vite.

Je suis tout à fait d'accord pour dire que la situation pourrait - va ? - changer bien vite, attendons de voir la rentrée.

Par contre il me semble que c'est surtout un phénomène de fuite du public plus qu'un choix raisonné et conscient du privé. Les parents font tout pour fuir les établissements poubelle avec leur lots d'aggressions et de vols.

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Non, ça rétablira un équilibre. Pour l'instant, ce sont les parents qui ont bien du mérite de supporter l'école publique qu'on leur impose.

+1

Faux. Ca fait sept ans que j'enseigne en collège, et le mois de juin c'est du grand n'importe quoi (ce qui pour le coup est aussi du au calendrier incohérent et illisible des fins d'années scolaires).

+1.

On est tous passé par la case "jeux" de fin d'année.

Même les bus scolaires ont leur fréquence qui baisse, parfois il n'y en a pas le soir !

On finissait l'année à 5 par classe, au plus !

No comment donc.

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Faux. Ca fait sept ans que j'enseigne en collège, et le mois de juin c'est du grand n'importe quoi (ce qui pour le coup est aussi du au calendrier incohérent et illisible des fins d'années scolaires).

Tout le monde le sait, enfin, tout ceux qui sont passés par l'éducation nationale étant môme.

Le mois de juin (voir mois de mai aussi) c'est du grand nimp, que les parents retirent leurs mômes ou non.

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