Ash Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pas un voleur mais un receleur ou dumoins qqn qui profite et vit,durant trois mois avec de l'argent sale. Apres on peut assumer cet état de fait…ou pas. Voler des voleurs, il fait donc partie des nôtres Et sinon en anarcapie, l'assurance-chômage n'existe plus ?
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 voler activement son prochain en allant tirer du pognon à l'état. En échange quand même d'un travail dans le cas du fonctionnaire. Je n'appelle pas ça du vol, d'autant qu'il ne s'agit pas de tirer de l'argent de l'État mais de recevoir obligatoirement l'argent de l'État; c'est plus passif qu'actif (dans mon cas du moins). Dans mon cas (l'enseignement), j'ai travaillé dans le privé à l'étranger, et c'était un travail très similaire au quotidien, la différence était que les familles payaient directement et librement le lycée. Mais l'argent n'était pas forcément propre non plus, en fait il était souvent acquis de manière scandaleuse (un certain argent du pétrole africain notamment, pas net du tout). Que je sache, quand un client s'adresse à toi, tu ne fais pas une enquête approfondie sur la provenance de l'argent qu'il te donne. Par exemple, un architecte qui se dit libéral doit-il refuser de dessiner une maison pour un fonctionnaire? pour un médecin qui se goinfre sur la sécu? pour un agriculteur qui vit de subventions de l'UE? S'il le fait, cet architecte devient-il à son tour un receleur? Tout ça pour dire que si je comprends ton point de vue, et que si j'accepte sans problèmes que l'on ne me tienne pas pour libéral, je crois que tu simplifies à outrance et que tu es excessif.
Hamster ancap Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Voler des voleurs, il fait donc partie des nôtres ca me semble un peu plus complexe que cela. Et sinon en anarcapie, l'assurance-chômage n'existe plus ?si mais elle est basée sur la cotisation volontaire,par sur le vol de masse.
Hamster ancap Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 En échange quand même d'un travail dans le cas du fonctionnaire. Je n'appelle pas ça du vol, d'autant qu'il ne s'agit pas de tirer de l'argent de l'État mais de recevoir obligatoirement l'argent de l'État; c'est plus passif qu'actif (dans mon cas du moins). Dans mon cas (l'enseignement), j'ai travaillé dans le privé à l'étranger, et c'était un travail très similaire au quotidien, la différence était que les familles payaient directement et librement le lycée. Mais l'argent n'était pas forcément propre non plus, en fait il était souvent acquis de manière scandaleuse (un certain argent du pétrole africain notamment, pas net du tout).Que je sache, quand un client s'adresse à toi, tu ne fais pas une enquête approfondie sur la provenance de l'argent qu'il te donne. Par exemple, un architecte qui se dit libéral doit-il refuser de dessiner une maison pour un fonctionnaire? pour un médecin qui se goinfre sur la sécu? pour un agriculteur qui vit de subventions de l'UE? S'il le fait, cet architecte devient-il à son tour un receleur? Tout ça pour dire que si je comprends ton point de vue, et que si j'accepte sans problèmes que l'on ne me tienne pas pour libéral, je crois que tu simplifies à outrance et que tu es excessif. Pourtant accepter de l'argent de qqn qui l'a obtenu par le crime est,d'un certain point de vue,une caution. C'est meme la définition de l'argent sale. Ok,certians disent qu'il n'a pas d'odeur,c'est encore une question de paradigme. Alors oui,on ne peut jamais etre sur,on ne peut pas tout controler,certes…mais quand on sait,on sait. Apres on peut faire de la "double pensée" et faire comme si on ne savait pas. il n'empeche que,si j'ai un pote qui fait un casse et qui m'achete le lendemain ma voiture d'occasion alors qu'il etais pauvre la veille,faut pas etre einstein pour piger que je fait ni plus ni moins du blanchiement. Et oui,consommer/acheter des choses entraine,aussi,une certaine responsabilité,fardeau dont certains se debarasseraient bien,tout comme certains se debarassent des regles de la logique aifn d'assurer leur confort emotionnel interieur…et c'est bien compréhensible de souhaiter se simplifier la vie,quelque part,il faut juste accepter d'avoir choisit le confort à l'exactitude.
neuneu2k Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pourtant accepter de l'argent de qqn qui l'a obtenu par le crime est,d'un certain point de vue,une caution.C'est meme la définition de l'argent sale. Ok,certians disent qu'il n'a pas d'odeur,c'est encore une question de paradigme. Alors oui,on ne peut jamais etre sur,on ne peut pas tout controler,certes…mais quand on sait,on sait. Apres on peut faire de la "double pensée" et faire comme si on ne savait pas. il n'empeche que,si j'ai un pote qui fait un casse et qui m'achete le lendemain ma voiture d'occasion alors qu'il etais pauvre la veille,faut pas etre einstein pour piger que je fait ni plus ni moins du blanchiement. Et oui,consommer/acheter des choses entraine,aussi,une certaine responsabilité,fardeau dont certains se debarasseraient bien,tout comme certains se debarassent des regles de la logique aifn d'assurer leur confort emotionnel interieur…et c'est bien compréhensible de souhaiter se simplifier la vie,quelque part,il faut juste accepter d'avoir choisit le confort à l'exactitude. Oui, l'argent est sale, bien sur qu'il l'est, mais tout l'argent est partiellement sale, nous ne sommes pas dans une ancapie, et le serions nous, que ça ne serait pas une remise a zero des compteurs, il est impossible dans un bien de séparer la partie legitime et la partie volée, cela fait tellement longtemps que les deux se melangent. Alors, bien sur, on peut toujours faire plus, on peut toujours etre un hermite qui vis de la ceuillete et de la peche et qui fuis le contact humain, mais franchement, ne pas l'etre est une preuve de maturité. L'hypocrisie est une composente fondamentale de la societé des adultes, je sais bien que la mode est a la spontanéité et a "etre nature", "etre entier", mais etre parfaitement en accord avec soi meme, c'est nécéssairement etre dans l'opposition perdant/perdant avec les autres, si on n'est pas un mou du bulbe.
Punu Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pour devenir fonctionnaire, il faut postuler. Pour toucher le chômage, il faut s'inscrire. Pour obtenir un subside, il faut rentrer un dossier. Etc. Cela me semble fort différent du fait de marcher sur une rue - et si vous ne voyez pas la différence, alors toute discussion est impossible, au même titre que toute discussion est impossible avec les promoteurs de canapés explosifs. Quant au subtil distinguo "On peut être fonctionnaire à condition de travailler dans un département qui serait actif en minarchie", je me demande si cela signifie qu'on pouvait travailler au ministère de l'intérieur ou de la guerre sous les soviets et les nazis ? Quant à l'argument "les fonctionnaires travaillent", je dirais que les cambrioleurs aussi. Enfin, quant à la différence receleur/voleur, elle est fausse car l'état n'est pas un individu précis qui commettrait un vol et dont d'autres profiteraient ensuite, mais aussi parce que les chômeurs votent pour les partis qui défendent leurs intérêts et participent donc à la légitimation et à l'extension du vol.
Ash Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pour devenir fonctionnaire, il faut postuler. Pour toucher le chômage, il faut s'inscrire. Il n'y a pas d'autre alternative pour certains métiers (policier par exemple), ni pour l'assurance chômage. A moins de m'expliquer que nous devons refuser l'un et l'autre, dit moi comment faire pour être dans le libéralement correct.
john_ross Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Les travailleurs étant contraints de cotiser à une assurance chômage, je ne vois pas en quoi le fait de jouir de son assurance quand on perd son travail serait illibéral. A ce compte là comment considéré vous les retraités?
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 […] et c'est bien compréhensible de souhaiter se simplifier la vie,quelque part,il faut juste accepter d'avoir choisit le confort à l'exactitude. Je l'accepte. Ce que je n'accepte pas, c'est d'être traité de voleur ou de receleur, ça ne correspond pas à la réalité du travail que je fais depuis 20 ans. D'autant que ceux qui accusent n'habitent pas que je sache la planète Mars, et qu'à divers degrés, aussi vertueux soient-ils et en supposant qu'ils le sont autant qu'ils semblent le prétendre (ce que je n'ai aucune raison de croire a priori), ils ne sont pas, pour reprendre ton terme, exacts.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pour devenir fonctionnaire, il faut postuler. Non, j'ai seulement voulu enseigner. Or, il se trouve que des gens financent une mafia pour contraindre les enseignants à travailler sous la coupe de cette mafia et leur interdire de fait d'enseigner sinon. Ces financiers de la social-démocratie se disent parfois libéraux, ne devrions-nous pas plutôt les dire esclavagistes?
0100011 Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pour devenir fonctionnaire, il faut postuler. Pour toucher le chômage, il faut s'inscrire. Pour obtenir un subside, il faut rentrer un dossier. Etc. Cela me semble fort différent du fait de marcher sur une rue - et si vous ne voyez pas la différence, alors toute discussion est impossible, au même titre que toute discussion est impossible avec les promoteurs de canapés explosifs. Quant au subtil distinguo "On peut être fonctionnaire à condition de travailler dans un département qui serait actif en minarchie", je me demande si cela signifie qu'on pouvait travailler au ministère de l'intérieur ou de la guerre sous les soviets et les nazis ? Quant à l'argument "les fonctionnaires travaillent", je dirais que les cambrioleurs aussi. Enfin, quant à la différence receleur/voleur, elle est fausse car l'état n'est pas un individu précis qui commettrait un vol et dont d'autres profiteraient ensuite, mais aussi parce que les chômeurs votent pour les partis qui défendent leurs intérêts et participent donc à la légitimation et à l'extension du vol. C'est vrai que si tu ne fais pas de subtil distinguo entre être fonctionnaire en France en 2008 et, je cite, "travailler au ministère de l'intérieur ou de la guerre sous les soviets et les nazis" la discussion va devenir difficile. Qu'en est il des secteurs où l'état impose par la force un monopole ? Doit on les lui laisser en pâture ?
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Cela me semble fort différent du fait de marcher sur une rue Pour se trouver dans une rue, il faut bien s'y être intentionnellement rendu, non? C'est bien que tu avais dans la tête de profiter des impôts d'autrui pour te déplacer à l'œil !
Nick de Cusa Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Gadrel a tort en assimilant implicitement et abusivement anarcap à libéral et en disant qu'accepter la moindre parcelle d'État serait une "compromission" qui irait à l'encontre des idéaux libéraux.Il aurait dit "Plus j'avance en âge et plus m'insupportent les "anarcaps" qui vivent en contradiction totale avec les thèses anarcocapitalistes", je n'aurais rien trouvé à redire. Non: je m'en tiens à ma réponse à Roubachov, les exemples concrets donnés par Gadrel condamnent tout aussi bien toutes les catégories de libéraux. Je suis tombé dans un nid de socialistes? Le chômage, pour y être, il faut le vouloir, en tout cas pour des jeunes gars en pleine forme avec une éducation. J'ai quitté ma boîte l'année dernière et j'ai constaté qu'avec le préavis et, le solde des congés payés et un délai de carence, j'avais 6 mois avant de toucher du chômage. Les gars, aucun d'entre vous n'affirme sérieusement ici qu'en six mois il ne peut trouver aucun travail? Ce ne sont pas les postes qui manquent quand même.
melodius Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Non: je m'en tiens à ma réponse à Roubachov, les exemples concrets donnés par Gadrel condamnent tout aussi bien toutes les catégories de libéraux.Je suis tombé dans un nid de socialistes? Le chômage, pour y être, il faut le vouloir, en tout cas pour des jeunes gars en pleine forme avec une éducation. J'ai quitté ma boîte l'année dernière et j'ai constaté qu'avec le préavis et, le solde des congés payés et un délai de carence, j'avais 6 mois avant de toucher du chômage. Les gars, aucun d'entre vous n'affirme sérieusement ici qu'en six mois il ne peut trouver aucun travail? Ce ne sont pas les postes qui manquent quand même. Evidemment, vivre selon des principes, c'est moins facile qu'un "lifestyle" - genre je tolère tes oeillères de bourges pour autant que tu continues à payer le chomedu dont je vis. Et je tiens par ailleurs à signaler que Nick et Gadrel ne parlent pas dans le vide, mais pratiquent ce qu'ils prêchent.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Et je tiens par ailleurs à signaler que Nick et Gadrel ne parlent pas dans le vide, mais pratiquent ce qu'ils prêchent. Moi aussi, je prêche qu'on peut être fonctionnaire et libéral, et c'est ce que je mets en pratique.
0100011 Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Evidemment, vivre selon des principes, c'est moins facile qu'un "lifestyle" - genre je tolère tes oeillères de bourges pour autant que tu continues à payer le chomedu dont je vis. Dont le moindre d'entre eux est sans doutes l'affichage publicitaire de sa propre vertu aux yeux du monde édifié.
melodius Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Dont le moindre d'entre eux est sans doutes l'affichage publicitaire de sa propre vertu aux yeux du monde édifié. Quitte à faire étalage de sa petite personne et de son style de vie pour faire passer un message, je préfère nettement l'apologie de l'indépendance et de la responsabilité à celle de la pose et du vol.
Rincevent Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 D'accord. Mais tout le monde n'est pas Say. Et puis surtout, c'était une autre époque: le Second Empire n'est pas la Ve République. Premier Empire, pas Second. Sinon, j'essaie, au grand dam de ma famille, de rester relativement propre. Pas facile tous les jours.
neuneu2k Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pour devenir fonctionnaire, il faut postuler. Pour toucher le chômage, il faut s'inscrire. Pour obtenir un subside, il faut rentrer un dossier. Etc. Cela me semble fort différent du fait de marcher sur une rue - et si vous ne voyez pas la différence, alors toute discussion est impossible, au même titre que toute discussion est impossible avec les promoteurs de canapés explosifs. Quant au subtil distinguo "On peut être fonctionnaire à condition de travailler dans un département qui serait actif en minarchie", je me demande si cela signifie qu'on pouvait travailler au ministère de l'intérieur ou de la guerre sous les soviets et les nazis ? Quant à l'argument "les fonctionnaires travaillent", je dirais que les cambrioleurs aussi. Enfin, quant à la différence receleur/voleur, elle est fausse car l'état n'est pas un individu précis qui commettrait un vol et dont d'autres profiteraient ensuite, mais aussi parce que les chômeurs votent pour les partis qui défendent leurs intérêts et participent donc à la légitimation et à l'extension du vol. Certes, mais a partir du moment ou tu paye des impots (je ne parle pas la des fonctionnaires, ou c'est plus discutable qu'ils payent des impots), il est légitime d'essayer de récupérer l'argent qu'on nous a extorqué a condition de ne jamais demander d'une façon ou d'une autre un nouvel impot pour ce faire. L'impot ne viens pas de la dépense, c'est la dépense qui viens de l'impot, l'etat trouvera toujours une voie pour dépenser ce q'il peut extorquer, ce n'est pas collaborer que d'essayer de réduire son imposition par des moyens bureaucratiques (non, toucher les alloc, ce n'est pas voler de l'argent, pour la majorité c'est s'en faire voler moins, non toucher le chomage 2 mois sur une vie, ce n'est pas voler de l'argent, c'est récuperer un tout petit peu de ce qu'on a perdu). Pour ma part, je n'ai aucune honte ni besoin de justifications pour prendre de l'argent a l'Etat, si le conseil de la révolution anarcap me rembourse mes impots, je rembourserai avec plaisir tout ce que j'ai touché de l'Etat…
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 (…)Je suis tombé dans un nid de socialistes? Le chômage, pour y être, il faut le vouloir, en tout cas pour des jeunes gars en pleine forme avec une éducation. J'ai quitté ma boîte l'année dernière et j'ai constaté qu'avec le préavis et, le solde des congés payés et un délai de carence, j'avais 6 mois avant de toucher du chômage. Les gars, aucun d'entre vous n'affirme sérieusement ici qu'en six mois il ne peut trouver aucun travail? Ce ne sont pas les postes qui manquent quand même. La question n'est pas là : si un type a payé pendant 20 ans ses cotisations obligatoires, il peut se permettre de prendre 3, 6 ou 9 mois pour retrouver un boulot qui lui convient, il n'est pas obligé de se ruer sur le premier boulot de lumpenprolétaire dont on lui fera la charité. Surtout que le monde n'est pas fait uniquement de jeunes gens en pleine forme et bien éduqués. Dire au cadre intermédiaire de 49 ans d'une boite vosgienne d'électrotechnique délocalisée : t'es qu'une salaud de profiteur parce qu'il refuse éventuellement un poste de balayeur, je trouve cela profondément débile. Dans un système privé, j'aurai parfaitement le droit de cotiser à une quelconque caisse de prévoyance pour me permettre ce genre de délai en cas de perte de mon boulot. Ben là c'est pareil, sauf que la cotisation est monopolistique et obligatoire.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Premier Empire, pas Second. Merci pour la correction, je croyais Say de la fin du XIXe.
Nick de Cusa Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 La question n'est pas là : si un type a payé pendant 20 ans ses cotisations obligatoires, il peut se permettre de prendre 3, 6 ou 9 mois pour retrouver un boulot qui lui convient, il n'est pas obligé de se ruer sur le premier boulot de lumpenprolétaire dont on lui fera la charité. Surtout que le monde n'est pas fait uniquement de jeunes gens en pleine forme et bien éduqués. Dire au cadre intermédiaire de 49 ans d'une boite vosgienne d'électrotechnique délocalisée : t'es qu'une salaud de profiteur parce qu'il refuse éventuellement un poste de balayeur, je trouve cela profondément débile. Dans un système privé, j'aurai parfaitement le droit de cotiser à une quelconque caisse de prévoyance pour me permettre ce genre de délai en cas de perte de mon boulot. Ben là c'est pareil, sauf que la cotisation est monopolistique et obligatoire. Les gens qui postent ici sont des jeunes éduqués et en pleine forme, donc quand ils défendent le bien fondé de toucher du chômage pour eux même, ils révèlent la sincérité de leurs idées. Ton post aussi un peu: l'utilisation d'illustrations extrêmes et extrêmement rares (boîte d'électronique dans les Vosges, "lumpenproletariat", balayeur), tactique célèbre, me frappe aussi comme révélatrice. Déformer ainsi mes propos pour me traiter de débile profond est de plus discourtois, pour le moins. Essaie d'éviter STP. L'attitude "j'ai cotisé donc je touche" est ce qui rend la transition vers un système privé, que tu sembles prétendre souhaiter, impossible. Ceci est le fil le plus utile que j'ai vu jusqu'ici sur lib.org : on y découvre à quel point CPEF et, je le répète, la sincérité de certains qui par ailleurs s'empressent de casser des "nonosse" quand l'occasion s'en présente. Les nonosses, eux, ont le courage de leur opinions.
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Evidemment, vivre selon des principes, c'est moins facile qu'un "lifestyle" (…) Le problème est surtout : en quoi le fait pour les uns de vivre selon leurs principes les autorisent-ils à faire la lecçon à d'autres qui vivent selon d'autres principes ? En l'occurrence, ce qui semble les y autoriser est l'appellation commune "libéral", qui est censée imposer quelques principes de vie à ceux qui s'en réclament, notamment dans leur rapport à l'Etat. Mais comme on sait très bien que cette appellation "libéral" va aujourd'hui du libertarien radical refusant toute forme étatique au libéral de gauche acceptant le principe d'un Etat-providence, il n'est pas très étonnant que les uns et les autres divergent. De surcroît, nous parlons dans un contexte précis : celui de sociétés d'ores et déjà quadrillées par l'Etat, où l'on est contraint à payer impots, cotisations et taxes dès que l'on travaille. La position consistant à dire "on doit certes payer nos impôts et cotisations et taxes par légalisme, mais on ne doit jamais en profiter en retour et, en cas de problème, on doit préférer crever la gueule ouverte dans le drap de sa dignité plutôt que demander quoi que ce soit à l'Etat" est une attitude comme une autre. Personnellement, je lui trouve comme un parfum de romantisme rebelle de jeune homme de 20 ans, mais pourquoi pas. Ce qui est certain, c'est que cette position se juge à la fin et non au début d'une vie, quand on en a traversé les diverses épreuves sans céder sur ses principes initiaux. Donc, quand notre jeune rebelle de 20 ans aura 3 enfants et 5 petits-enfants, qu'il aura connu pour lui ou ses proches le chomâge, la maladie, la séparation, la violence, toutes sortes de choses formant le lot commun des mortels, on verra si à chaque occasion il a strictement respecté son refus d'utiliser la moindre solution ayant une composante étatique.
melodius Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ceci est le fil le plus utile que j'ai vu jusqu'ici sur lib.org : on y découvre à quel point CPEF et, je le répète, la sincérité de certains qui par ailleurs s'empressent de casser des "nonosse" quand l'occasion s'en présente. Les nonosses, eux, ont le courage de leur opinions. J'aime ce garçon.
Sous-Commandant Marco Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Pour devenir fonctionnaire, il faut postuler. Pour toucher le chômage, il faut s'inscrire. Pour obtenir un subside, il faut rentrer un dossier. Etc. Cela me semble fort différent du fait de marcher sur une rue Et pour toucher la compensation d'une assurance, il faut faire une déclaration et pour pouvoir marcher dans une rue, il faut aller dans un endroit où il y en a. Des libertariens américains vont s'installer dans la forêt, le Montana ou le Wyoming, pour y élever des vaches ou vivre de la chasse et avoir le moins à voir possible avec l'état. Si différence il y a, elle est seulement dans la valeur du bénéfice qu'on tire de ces situations. Les indemnisations chômage représentent des milliers d'euros alors que le profit tiré d'un pas sur un trottoir est insignifiant. […] Enfin, quant à la différence receleur/voleur, elle est fausse car l'état n'est pas un individu précis qui commettrait un vol et dont d'autres profiteraient ensuite, mais aussi parce que les chômeurs votent pour les partis qui défendent leurs intérêts et participent donc à la légitimation et à l'extension du vol. Nous sommes d'accord qu'un chômeur indemnisé qui vote est un voleur. Cependant, le vrai crime de l'assurance-chômage publique réside dans son caractère obligatoire et ce crime originel continuerait à être commis si un individu donné, fût-il libéral, ne s'y inscrivait pas. Le vrai incohérent est celui qui se laisse dépouiller du fruit de son travail sans résistance et se plaint ensuite de payer trop d'impôts. C'est en ce sens que je comprends la petite phrase de Schnappi.
melodius Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Le problème est surtout : en quoi le fait pour les uns de vivre selon leurs principes les autorisent-ils à faire la lecçon à d'autres qui vivent selon d'autres principes ? Ca devient réellement une caricature; si tes principes t'autorisent à me voler, tu peux être heureux que je me borne à te "faire la leçon" - et le "tu" ici ne s'adresse pas spécialement à CMuller dont j'ignore tout, je le précise à tout hasard.
Nick de Cusa Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 J'aime ce garçon. Eh gamin, parle moi sur un autre ton.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ceci est le fil le plus utile que j'ai vu jusqu'ici sur lib.org : on y découvre à quel point CPEF et, je le répète, la sincérité de certains qui par ailleurs s'empressent de casser des "nonosse" quand l'occasion s'en présente. Les nonosses, eux, ont le courage de leur opinions. CPEF ? Nonosse ? Qui n'a pas le courage de ses opinions ? (Si on défend l'idée qu'on peut être libéral et fonctionnaire, et qu'effectivement on est libéral et fonctionnaire, en quoi manque-t-on de courage?)
john_ross Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 L'impot ne viens pas de la dépense, c'est la dépense qui viens de l'impot, l'etat trouvera toujours une voie pour dépenser ce q'il peut extorquer, ce n'est pas collaborer que d'essayer de réduire son imposition par des moyens bureaucratiques (non, toucher les alloc, ce n'est pas voler de l'argent, pour la majorité c'est s'en faire voler moins, non toucher le chomage 2 mois sur une vie, ce n'est pas voler de l'argent, c'est récuperer un tout petit peu de ce qu'on a perdu). Il me semble que c'est de la dépense que vient l'impôt. Car c'est bien en justifiant la nécessité (pour l'état dans l'intérêt du peuple) de son intervention que celui vote de nouvelles dépenses, qu'il tentera de combler par de nouveaux impôts. Si c'était la dépense qui venait de l'impôt alors l'état ne ferai pas de déficit ou alors seulement de manière ponctuelle.
melodius Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Cependant, le vrai crime de l'assurance-chômage publique réside dans son caractère obligatoire A moins d'être éclopé - et alors de toute façon on n'émarge pas au chômage - il n'y a aucune raison de chômer. Et de fait, le système n'est pas privatisé, donc ce n'est pas un service qu'on a payé et dont il faut malheureusement constater qu'il est géré par un opérateur qu'on n'aime pas. D'où l'énorme différence qu'il y a avec d'autres trucs gérés par l'état, pour lesquels par contre je suis d'accord avec ton raisonnement, dont précisément les indemnités versées aux personnes handicapées ou malades.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.