CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 L'idée sous-jacente c'est qu'à l'heure du choix entre un "lifestyle" de pourriture gauchiste parasite ou de bourgeois qui est bien obligé de payer ses impôts, on voit où sont les sympathies de chacun. Lol. Je suppose que c'est de l'humour, cette vision binaire du monde. Parce que la théâtrale "heure du choix" entre deux "styles de vie" dont l'un est caricatural (le gauchiste pourri) et l'autre général (le bourgeois imposé), cela ne va pas bien loin…
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 +1. Ah, tu as compris pour CPEF et nonosse ? Tu m'as déjà donné une petite leçon d'histoire; consentirais-tu à m'en donner une de vocabulaire ?
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 C'est parce qu'il s'agit d'une approche réthorique de type "révolutionnaire". L'idée sous jacente pouvant se formuler de la façon suivante : "si vous permettez un tant soit peu à l'existant de perdurer (en ne le combattant pas frontalement où que sais-je encore) c'est que vous le cautionnez et y participez". Oui mais cela ne paraît pas vraiment "révolutionnaire", justement, raison pour laquelle je trouve cela plus romantique qu'autre chose. La seule chose que l'Etat craint, c'est en dernier ressort la disparition ou la diminution des recettes qui le font vivre et lui permette de tenir en servage une part de la population assistée. Des lors que ses recettes rentrent, le même Etat se contrefout que certains refusent noblement son argent : cela l'arrange au contraire, il en a encore plus à dépenser pour créer de nouvelles dépendances. Ou il peut rembourser sa dette faramineuse. Bref, je comprends très bien les positions tenues en terme de cohérence personnelle avec ses principes, mais elles sont indifférentes à la situation générale, voire favorables de facto au maintien du consensus. Mais bon, c'était le point de Schnappi au départ, rien ne sert de changer le monde, il faut voir comment l'on vit. Pour ma part, et a contrario de NdC ou Rincevent ci-dessus, je trouve ce point sans grand intérêt depuis le début.
Saucer Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ah, tu as compris pour CPEF et nonosse ? Tu m'as déjà donné une petite leçon d'histoire; consentirais-tu à m'en donner une de vocabulaire ? CPEF : Ce Pays Est Foutu (all rights reserved to h16) Nonosse ou Yabon Nonosse : Troll (je ne connais pas l'origine).
Rincevent Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Ah, tu as compris pour CPEF et nonosse ? Tu m'as déjà donné une petite leçon d'histoire; consentirais-tu à m'en donner une de vocabulaire ? CPEF : ce pays est foutu (copyleft h16). Nonosse : troll collectiviste que, parfois, dans leur grande mansuétude, les modos laissent survivre quelques temps sur le forum pour que les tensions des jeunes libéraux virils mais frustrés de liberté se déchainent sur lui, plutôt qu'en guéguerres futiles entre factions fictives. Edit : doublé par une soucoupe volante.
Nick de Cusa Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 On en arrive à des positions étranges où je suis vaguement suspecté de promouvoir un assistanat généralisé que je ne défends nullement. Mais la position inverse - "il suffit de le vouloir pour s'en sortir" - ne me satisfait pas plus, c'est le refrain des gens qui s'en sortent. Comme tu le dis, il faut éviter les erreurs quand on parle "des gens" : par quelle étrangeté anthropologique seraient-ils tous aussi doués, aussi forts, aussi volontaires, aussi adaptés à la société moderne ? Mon intuition est que même si le recul (souhaitable) de l'Etat permettra à des solidarités directes et privées de s'occuper des plus faibles, il restera toujours un socle d'individus laissés à eux-mêmes, incapables de s'en sortir seul, destinés à une vie misérable ou violente. Mais c'est peut-être faux, j'attends simplement que les pays aujourd'hui les plus libéraux deviennent plus libéraux encore, pour observer des expériences à grande échelle d'une société où l'Etat est totalement absent des aides minimales dans le domaine de l'emploi, de la santé, etc. On pourra juger sur pièces, l'empirisme a du bon dans les affaires humaines. Y a pas. Y a des milliards de gens différents et des milliards de travaux divers et variés à faire faire. Il y a largement du boulot pour tout le monde et après encore un peu plus. Je rappelle pour ceux qui n'ont pour horizon que la France que dans les pays où on ne me piquerait pas les trois quarts des fruits de mon travail (@SCM : je suis faible, 100% d'accord), avec mon niveau de revenu j'emploierais déjà deux ou trois personnes à plein temps rien que pour ma maison. C'est comme ça que ça marche en dehors du bourbier soviétique où vous ne vous rendez même pas compte que vous vivez.
Sous-Commandant Marco Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 En effet, voilà déjà une position plus optimiste et plus juste. Il ne faut pas se vanter d'aller pointer au chômage, c'est évidemment une attitude de faible. Cependant, pour ajouter à la polémique, lorsqu'on crée une entreprise en France, on peut prévoir les impôts que l'on va payer pour les trois prochaines années. C'est même un exercice classique de comptabilité. Et pourtant, des milliers d'entreprises se créent quand même. Dans mon expérience, certains "entrepreneurs" pensent pouvoir tirer profit du système, avec des contrats publics et des aides ou même tout simplement avec les services publics mis à leur disposition. Un bon comptable les mettra en garde quant à la réalité de ces profits putatifs pourtant l'erreur continue à se produire. Je ne suis pas loin de penser que le devoir d'un entrepreneur français est de créer son entreprise en dehors de la France. C'est un peu la même chose pour un salarié qui accepte un contrat de travail français. Sa première feuille de paie est édifiante. Certains salariés acceptent de payer toutes ces charges en se disant qu'ils bénéficieront du système (retraite, chômage, remboursements de sécu, etc). Autrement dit, ils sont dans la situation d'un client qui souscrit un contrat d'assurance. C'est un peu l'effet loto. C'est trop facile de les considérer tous commes des esclaves victimes du système. Qui accepte sans rechigner de financer par ses impôts le moloch soviétoïde français fait peuve de faiblesse en lui donnant du grain à moudre. C'est pourquoi on ne peut pas considérer les choses en termes caricaturaux et opposer les chômeurs-parasites aux travailleurs-vertueux.
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 (…)Je rappelle pour ceux qui n'ont pour horizon que la France que dans les pays où on ne me piquerait pas les trois quarts des fruits de mon travail (@SCM : je suis faible, 100% d'accord), avec mon niveau de revenu j'emploierais déjà deux ou trois personnes à plein temps rien que pour ma maison. (…) Oui c'est comme moi, je cherche partout un type au QI de 75, à personnalité schizoïde et séropositif pour raconter des comptines à ma fille lorsqu'elle se couche.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Je rappelle pour ceux qui n'ont pour horizon que la France que dans les pays où on ne me piquerait pas les trois quarts des fruits de mon travail (@SCM : je suis faible, 100% d'accord), avec mon niveau de revenu j'emploierais déjà deux ou trois personnes à plein temps rien que pour ma maison. Mais tu préfères rester et consacrer de fait ces 3/4 à la bonne marche de l'État. Je ne t'en fais pas le reproche bien entendu, mais pourquoi alors un prof serait un voleur parce que comme toi il a du mal à quitter son pays et participe de fait à la bonne marché du bourbier ? Je ne comprends pas vraiment ce qu'il y a d'exemplaire d'une part, et de scandaleux d'autre part.
john_ross Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Parce qu'un prof n'est pas obligé d'être payé par l'état même en France.
0100011 Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Parce qu'un prof n'est pas obligé d'être payé par l'état. T'as essayé d'ouvrir une université privée en France ? Cela rejoint la question que je posais précédemment et qui n'a pas eu de succès : que fait on (que proposez vous concrètemetn) des domaines où l'état impose son monopole par la force ? Doit-on les déserter (ie capituler en rase campagne), et le laisser aux mains des collectivistes ?
john_ross Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Il n'y a pas de monopole d'état dans l'enseignement. Il y a des écoles privés hors contrat dans ce pays. Il y aussi des entreprises de soutiens scolaires. Donc il est parfaitement possible d'être professeur sans avoir 1 euro de rémunération provenant de l'état.
neuneu2k Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 L'idée sous-jacente c'est qu'à l'heure du choix entre un "lifestyle" de pourriture gauchiste parasite ou de bourgeois qui est bien obligé de payer ses impôts, on voit où sont les sympathies de chacun. Je n'ai pas l'impression qu'ici il y en aient de la première catégorie, par contre des bourgeois qui payent leurs impôts a contre-cœur et qui essayent le plus possible de ne pas se faire trop voler, oui. Quand aux fonctionnaires parmi nous, je n'ai pas l'impression en majorité que ce soit des pourritures gauchistes parasites… je pense a Harald ou a Dardanus par exemple…
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 (…)Je ne suis pas loin de penser que le devoir d'un entrepreneur français est de créer son entreprise en dehors de la France.(…) Mais allons plus loin dans le lifestyle libéral : le devoir d'un père français est de dire à ses enfants d'essayer par tous les moyens de foutre le camp de leur pays avant de fonder une famille, lorsqu'ils n'ont encore que leur ventre à nourrir et le vaste monde à découvrir.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Il n'y a pas de monopole d'état dans l'enseignement.Il y a des écoles privés hors contrat dans ce pays. Il y aussi des entreprises de soutiens scolaires. Donc il est parfaitement possible d'être professeur sans avoir 1 euro de rémunération provenant de l'état. Ah OK d'accord. De même qu'il est parfaitement possible de ne pas payer d'impôts en France: il suffit d'habiter Wallis. Moi je dis qu'un français qui exerce hors de la sphère publique et qui n'habite pas Wallis ne peut pas être libéral. C'est bien qu'il est volontaire pour financer l'État. On est bien avancé. Pour le soutien scolaire, pardon, mais on peut avoir envie d'autre chose quand on est professeur. Une autre idée : un prof peut très bien exercer hors de l'État, il n'a qu'à bosser au MacDo. Blague à part, tu ne proposes pas de solutions véritables, tu montres juste qu'il existe quelques rares niches qui ne changent rien au fond du problème.
john_ross Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Je n'ai jamais dis qu'on ne pouvait être libéral et fonctionnaire de l'éducation nationale j'ai dis qu'il était possible d'enseigner sans avoir 1 euro de rémunération de l'état.
Saucer Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Mais allons plus loin dans le lifestyle libéral : le devoir d'un père français est de dire à ses enfants d'essayer par tous les moyens de foutre le camp de leur pays avant de fonder une famille, lorsqu'ils n'ont encore que leur ventre à nourrir et le vaste monde à découvrir. C'est pas un lifestyle, c'est juste vouloir le meilleur pour son gosse.
Nick de Cusa Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Mais tu préfères rester et consacrer de fait ces 3/4 à la bonne marche de l'État. Je ne t'en fais pas le reproche bien entendu, mais pourquoi alors un prof serait un voleur parce que comme toi il a du mal à quitter son pays et participe de fait à la bonne marché du bourbier ? Je ne comprends pas vraiment ce qu'il y a d'exemplaire d'une part, et de scandaleux d'autre part. Je ne suis quand même pas resté en France, n'exagérons rien. Oui c'est comme moi, je cherche partout un type au QI de 75, à personnalité schizoïde et séropositif pour raconter des comptines à ma fille lorsqu'elle se couche. Tu t'enfonces dans le choix des exemples.
Blondie Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Je ne suis quand même pas resté en France, n'exagérons rien. Parce que c'est mieux en Belgique ?
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Tu t'enfonces dans le choix des exemples. Oui, je m'enfonce dans la population d'Homo sapiens quand il ne ressemble pas au personnel d'une maison respectable. Mais rassure-toi, c'était ironique.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Je n'ai jamais dis qu'on ne pouvait être libéral et fonctionnaire de l'éducation nationale j'ai dis qu'il était possible d'enseigner sans avoir 1 euro de rémunération de l'état. Pardon pour le procès d'intention, je ne t'ai pas lu avec l'attention suffisante.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Je ne suis quand même pas resté en France, n'exagérons rien. Moi non plus. Je quitte la France aussi souvent que je le peux. Là, je viens juste de rentrer pour trois ou quatre ans parce que je ne peux pas me soustraire si facilement à ma nature profonde de pourriture gauchiste parasite et que voler les Français me manque énormément au bout d'un certain temps. Mais bon, bientôt je repars pour 10 ans ce qui, du jour au lendemain, fera à nouveau de moi un homme labélisé "libéralement respectable" et me permettra d'expier, avec l'indulgence des juges du tribunal du comportement, mon passé coupable.
azerty Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 Parce que c'est mieux en Belgique ? Ouh la la ! Tu n'y penses pas ! La Belgique, c'est la grande aventure libérale ! Attention les yeux !
CMuller Posté 12 juillet 2008 Signaler Posté 12 juillet 2008 (…) Mais bon, bientôt je repars pour 10 ans ce qui, du jour au lendemain, fera à nouveau de moi un homme labélisé "libéralement respectable" et me permettra d'expier, avec l'indulgence des juges du tribunal du comportement, mon passé coupable. Schnappi parlait de "savoir comment vivre". S'il y a un tribunal, on bascule dans le registre "comment le monde devrait être", puisque ce tribunal est supposé appliquer des règles générales permettant de juger les cas d'espèce. Donc rassure-toi, les libéraux continuent de vivre selon leurs principes divers et variés. Dans un monde qui ne les laisse de toute façon pas exister comme ils le voudraient. Schnappi a posé la bonne question, mais il faut à mon avis inverser sa proposition : tant que les libéraux ne lutteront pas pour un monde tel qu'il devrait être, ils rumineront des principes de vaincus pour des vies contrariées.
azerty Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 Schnappi a posé la bonne question, mais il faut à mon avis inverser sa proposition : tant que les libéraux ne lutteront pas pour un monde tel qu'il devrait être, ils rumineront des principes de vaincus pour des vies contrariées. Peut-être bien. Ce qui m'a amusé dans ce fil est que certains qui s'opposaient au départ par principe à l'énigmatique lifestyle de Schnappi, craignant d'y trouver des préceptes dignes d'un petit livre rouge, ont fini contre toute attente par exiger un lifestyle très contraignant assorti d'interdits divers, et de la désignation de coupables et d'insultes publiques pour ceux qui s'en écarteraient. Sur ce, bonnes vacances à tous ! Je m'en vais dépenser un peu l'argent que je vous ai volé ! Merci de continuer à travailler plus pour gagner plus: j'ai besoin de votre argent pour vivre !
melodius Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 L'assaut de mauvaise foi des progs montre à tout le moins qu'ils ont très bien compris où se situe le problème.
Yozz Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 L'assaut de mauvaise foi des progs montre à tout le moins qu'ils ont très bien compris où se situe le problème. Euh, ça dépend desquels
Sous-Commandant Marco Posté 13 juillet 2008 Signaler Posté 13 juillet 2008 L'assaut de mauvaise foi des progs montre à tout le moins qu'ils ont très bien compris où se situe le problème. La mauvaise foi est parfois une réponse souhaitable lorsque les arguments adverses se réduisent à des caricatures. Les vertueux qui confondent chômeur ou fonctionnaire avec voleur puis poussent à l'extrême ce raisonnement fallacieux n'hésitent pas à créer des nuances d'une subtilité byzantine sur d'autres sujets et sont aussi les premiers à monter sur leurs grands chevaux lorsque d'autres termes (voire même des virgules ou des tirets ) sont utilisés de manière impropre, le tout en donnant des leçons de maintien libéral. Désolé, mais ça ne prend pas. L'argent est une marchandise comme une autre (à ceci près qu'elle est universellement désirée, à peu de choses près) donc la distinction que vous faites entre assurance-chômage et d'autres services rendus par l'état grâce à de l'argent volé est fausse. Qui n'a jamais pris un train ou un métro subventionné au lieu de prendre sa voiture? Ou demandé un remboursement de sécu? Ou envoyé ses enfants à l'école publique? Je pose la question sincèrement: prétendez-vous que tous les salariés paient leurs impôts contre leur gré et s'empresseraient de se jeter sur le marché libre si jamais c'était possible? Je suis persuadé que non. C'est pourquoi je trouve intéressante la question que posa Schnappi (horresco referens) au début du fil et que nous devons travailler à permettre à ceux qui le souhaitent d'échapper à l'état, tout en n'hésitant pas à laisser les autres s'embourber dans leur choix.
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