Taranne Posté 8 juillet 2008 Signaler Posté 8 juillet 2008 Citation Fuite d'une solution contenant de l'uranium sur le site nucléaire de TricastinAP AP - il y a 34 minutes MARSEILLE - Une fuite de 30 mètres cubes d'une solution contenant de l'uranium s'est produite mardi dans une usine du site nucléaire du Tricastin à Bollène (Vaucluse) et une partie s'est déversée dans des rivières. Informé par l'Autorité de sûreté nucléaire d'un risque évalué "faible" pour la population, le préfet a toutefois interdit la consommation de l'eau issue de captage privé dans trois communes. (Publicité) Environ 30m3 de solution uranifère se sont déversés sur le sol, une partie à l'intérieur de l'usine, spécialisée dans la maintenance et le démantèlement de matériel nucléaire, et une autre dans les eaux de la Gaffière puis de l'Auzon, selon Evangelia Petit du service de presse de l'ASN. Selon un communiqué des préfets de la Drôme et du Vaucluse, le rejet accidentel s'est produit à 6h30 mardi dans l'entreprise SOCATRI pendant une opération de nettoyage d'une cuve. "Un rejet accidentel d'effluents uranifères de 30m3 s'est produit pendant une opération de nettoyage d'une cuve, avec déversement sur le sol ainsi que dans le canal adjacent. Ces effluents, qui contenaient 12 grammes d'uranium par litre, se sont écoulés pour partie jusqu'aux rivières la Gaffière et l'Auzon", selon le communiqué. "L'exploitant procède actuellement à des mesures précises des rejets, tant sur les nappes que dans les cours d'eau", précise le communiqué qui ajoute que le préfet de Vaucluse, informé par l'ASN "d'un risque évalué faible pour la population, a décidé l'interdiction de la consommation d'eau potable issue de captages privés sur les communes de Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône. L'irrigation agricole issue de la Gaffière et de l'Auzon est par ailleurs suspendue et les activités nautiques et la baignade sont interdites sur des plans d'eau de Bollène et Lapalud. La pêche et la consommation sont interdites dans la Gaffière, l'Auzon, la Mayre Girarde et le Lac du Trop-Long. L'ASN a expliqué avoir conseillé par "mesure de précaution" aux préfets de prendre ces restrictions sans attendre le résultat des expertises. "Un plan de mesures et de surveillance de l'environnement a été immédiatement mis en place par SOCATRI, qui a également entamé une opération de décontamination de la zone polluée sur le site", précise un communiqué de l'ASN. "La concentration en uranium mesurée dans la Gaffière a été de l'ordre de 1.000 fois le 'bruit de fond' habituellement relevé et est actuellement en rapide diminution", selon l'ASN. "En cas de consommation éventuelle de poisson, l'impact sanitaire est très limité", assure l'ASN, qui ajoute "des expertises ont été lancées par l'IRSN et SOCATRI pour connaître l'augmentation de la teneur en uranium dans les jours à venir dans la nappe phréatique entre la Gaffière et le Rhône". "Les mesures de précaution pourront être levées en fonction du résultat des expertises en cours", ajoute l'ASN qui réalisera une inspection jeudi sur le site de la SOCATRI "afin de déterminer notamment les causes précises de cet événement et d'examiner les mesures mises en place par l'exploitant". Mais le réseau Sortir du nucléaire a protesté dans un communiqué "contre les affirmations rassurantes des autorités". Pour l'organisation, "il est en effet impossible qu'un tel rejet, contenant de l'uranium, n'ait pas de conséquences importantes sur l'environnement et certainement sur la santé de riverains". "Si les chiffres reconnus par les autorités sont vrai, cela fait 360 kg d'uranium!", note Sortir du Nucléaire. "Il est vraisemblable que des personnes ont consommé de l'eau contaminée dans la journée, et se retrouvent avec des particules d'uranium dans leur organisme", juge le Réseau. "Même lorsqu'elles ne sont pas très radioactives, ces particules sont excessivement dangereuses lorsqu'elles pénètrent dans l'organisme et s'y fixent. Il y a alors une très forte probabilité de cancer". Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle à une mobilisation antinucléaire internationale samedi à Paris et rappelle que, "contrairement aux affirmations des autorités, le nucléaire est une des industries les plus polluantes et les plus dommageables pour la planète". AP
h16 Posté 8 juillet 2008 Signaler Posté 8 juillet 2008 12 g/l … Faudrait voir de quoi il s'agit exactement. Ce n'est pas rassurant du tout.
Sous-Commandant Marco Posté 9 juillet 2008 Signaler Posté 9 juillet 2008 12g d'uranium par litre d'eau? Ca me paraît énorme. Quelqu'un qui aurait des connaissances sur le sujet pourrait vérifier si l'information est correcte?
john_ross Posté 9 juillet 2008 Signaler Posté 9 juillet 2008 Le combustible d'une centrale nucléaire contient de 3 à 6 % d'uranium 235 radioactif (naturellement il est à 0.72%) Soit en fait de 0,4 à 0,8 g/L d'uranium radioactif maximum. De plus cette solution d'uranium a été diluée dans la rivière. Et l'uranium est naturellement présent dans l'eau. Citation L'uranium est présent dans tous les types d'eau : le Rhône en charrie en effet près de 100 tonnes chaque année. Cet uranium provient du ruissellement des pluies sur les Alpes. http://fr.wikipedia.org/wiki/Uranium Donc le plus gros risque concerne l'intoxication au métal lourd plus que les problèmes de radioactivité. C'est une pollution locale de cours d'eau comme il y en a beaucoup et le métal est de l'uranium et pas du mercure.
Winston Posté 9 juillet 2008 Signaler Posté 9 juillet 2008 Ironie du sort le meilleur bouclier contre la radioactivité est : l'eau. Pas de risque d'irradiation à moins d'ingérer la solution directement. Ironie du sort #2, Sarko venait d'annoncer un 2eme EPR… La tuile pour lui.
Calembredaine Posté 9 juillet 2008 Signaler Posté 9 juillet 2008 Winston a dit : Ironie du sort #2, Sarko venait d'annoncer un 2eme EPR… La tuile pour lui. Oui, cette fuite vient à point nommé…
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