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Nous sommes tous anarcaps sans le savoir


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Posté
Or cette logique ne prend pas en compte que la gravité d’un délit est une notion varie selon les cultures et les époques, elle conduirait à un pouvoir arbitraire du juge.

Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas agresser ou ne pas violer , c'est-à-dire plus ou moins le DN, je parie que ce sont des choses communes à toutes les cultures car directement liées à la nature humaine, et les hommes à travers les différentes cultures qui existent l'ont tous très bien compris, ce sont des délits réprimés quasiment partout. Sur le concept de responsabilité qui en découle ça devient plus problématique et encore, je dis bien et encore, je pense par exemple à l'autorité parentale, ou la responsabilité dans un contrat, des notions peut-etre plus dures à saisir pour le mec de la rue, mais finalement le bon sens finit toujours par l'emporter , et le bon sens est aussi une chose commune à toutes les cultures.

Posté
L'abus de méthode déductive dépasse largement l'établissement de quelques règles de base, et va même jusqu'à la reconstruction du droit pénal, avec par exemple une utilisation intensive du châtiment, des idées très arrêtées sur les peines à appliquer. C'est ce que j'appellerais une métaphysique du droit. Or cette logique ne prend pas en compte que la gravité d’un délit est une notion varie selon les cultures et les époques, elle conduirait à un pouvoir arbitraire du juge.

Le problème est dans l'interprétation de cette notion d'esclavage. On a vu dans nos débats que selon leurs critères certains anarcaps en ont une définition très extensive, comme par exemple sur la NAPD, l'héritage, l'avortement, etc.

Pour ma part je distingue plutôt les anarchistes constructivistes qui veulent façonner la société selon un programme rationaliste, des anarchistes anti-constructivistes. Tel que je le conçois l'anarchisme n'a pas vocation à émanciper ni à discipliner la société, mais au contraire à critiquer ce genre d'idéologie.

Le problème de ta notion du constructivisme, du moins telle qu'il me semble la comprendre, est qu'elle comprend beaucoup de choses qui n'ont rien d'artificiel. L'homme est un animal juridique et prend souvent un plaisir pervers à pondre toute une série de petites règles qu'il trouvera juste et bon d'imposer à tout un chacun tout en s'en affranchissant à titre personnel. Toute personne qui a participé à une réunion de copropriétaires pourra témoigner de l'ubiquité de ce phénomène.

Posté
Sans vouloir être méchant, tu es totalement à côté de la plaque. L'idée selon laquelle le fait qu'un juge ait quelques règles de base à respecter, comme par exemple l'interdiction de l'assassinat, l'empêcherait de tenir compte de la variété des moeurs et des coutumes ou de tenir une position d'arbitre est totalement absurde. Il n'en reste pas moins, en effet, qu'on ne peut justifier l'esclavage ni autoriser le meurtre par relativisme culturel. Il y a des règles qui s'imposent à tous. Anarchie n'est pas anomie.

je doit etre idiot mais je ne comprend pas ton post :doigt::icon_up::mrgreen::mrgreen:

Invité jabial
Posté
Le problème de ta notion du constructivisme, du moins telle qu'il me semble la comprendre, est qu'elle comprend beaucoup de choses qui n'ont rien d'artificiel. L'homme est un animal juridique et prend souvent un plaisir pervers à pondre toute une série de petites règles qu'il trouvera juste et bon d'imposer à tout un chacun tout en s'en affranchissant à titre personnel. Toute personne qui a participé à une réunion de copropriétaires pourra témoigner de l'ubiquité de ce phénomène.

Pour une fois +1000. Ceci dit, nous n'en tirons pas les mêmes conclusions. Pour moi, il s'agit de séparer clairement l'universel du particulier.

je doit etre idiot mais je ne comprend pas ton post :doigt::icon_up::mrgreen::mrgreen:

Il est bien plus probable que je me sois mal exprimé. D'ailleurs, à la relecture, c'est le cas, mais je dois dire que j'ai été scié par le fait que mon interlocuteur tapait à côté de ce que je défend. Qu'est-ce que tu n'as pas compris?

Posté
Pour une fois +1000. Ceci dit, nous n'en tirons pas les mêmes conclusions. Pour moi, il s'agit de séparer clairement l'universel du particulier.

… qui tous deux sont des concepts qui, a priori, n'ont pas grand chose à voir avec la vie en société. C'est un peu comme si tu voulais forer un trou dans un mur avec un marteau. Déjà le premier grand problème auquel tu vas devoir faire face est celui d'appliquer de manière normative des concepts qui n'ont un réel sens que lorsqu'ils sont descriptifs. Le meurtre et le viol sont universels, tout comme leur condamnation. Where do we go from here ?

Posté
Le problème de ta notion du constructivisme, du moins telle qu'il me semble la comprendre, est qu'elle comprend beaucoup de choses qui n'ont rien d'artificiel. L'homme est un animal juridique et prend souvent un plaisir pervers à pondre toute une série de petites règles qu'il trouvera juste et bon d'imposer à tout un chacun tout en s'en affranchissant à titre personnel. Toute personne qui a participé à une réunion de copropriétaires pourra témoigner de l'ubiquité de ce phénomène.

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Pour moi, le constructivisme n'est pas la création de règles, même a priori, c'est vouloir imposer des règles qui vont à l'encontre ce qui se pratique pour modeler la société. In fine, il me semble que constructivisme c'est le contraire parfait de conservatisme.

Mais peut-être suis-je mal réveillé.

Posté
Je me sens à la fois très proche et très éloigné de ce genre de démarche. Très proche parce qu'après des années passées à examiner les idées politiques qui se rapprochent le plus de ce qui me semble juste, je m'aperçois qu'en effet l'esprit de système est un écueil inévitable et je suis donc de plus en plus méfiant face à toute systématisation de ces idées. Au final, je ne me qualifierai plus de libéral ou de conservateur, mais seulement d'anti-totalitaire de droite, seul le premier terme étant réellement important, le deuxième n'indiquant qu'un positionnement relatif.

C'est dans ce sens que je parlais de dogmatisme. La méfiance envers l'esprit de système devrait se situer au commencement d'une pédagogie en faveur de la liberté. Malgré leur individualisme proclamé, les libéraux ne sont en rien vaccinés contre cette volonté de construire des systèmes, dont le scientisme est une conséquence. L'hyper-contractualisme en est une autre.

Très éloigné parce que la question centrale de tout engagement politique, celle des valeurs, est totalement refoulée et que la belle tolérance apparente recouvre en réalité dans la plupart des cas une vision du monde que pour ma part je trouve profondément anti-humaine. D'ailleurs, est-ce réellement par hasard qu'au départ de ce positionnement "progressiste" on aboutit à peu près toujours, comme me le faisait remarquer un éminent membre de ce forum pourtant pas "conservateur" pour un sou, dans des trucs morbides genre avortement, euthanasie et eugénisme ? Sur ce dernier point, à lire certains délires "transhumanistes", on s'aperçoit à quel point, en notre siècle "éclairé", l'animal humain continue à dégoûter bon nombre de gens qui ne voient en lui qu'un sac à merde dont il faut d'urgence modifier la nature. L'aspect essentiellement religieux et fanatique de la chose est, comme se plait à relever RH, tout à fait évident.

Dans un premier temps j'ai cru que cette tendance à s'appuyer sur une casuistique morbide était occasionnelle, qu'elle relevait d'une analyse des cas limites pour les besoins de la démonstration et pour trouver des critères de démarcation juridiques. Mais en constatant cette récurrence, il semble que cette attitude soit liée à une certain cadre mental. Plutôt que le progressisme, je pense que la cause vient de ce que le libertarisme, dans sa grille de compréhension anarcap, s'attache presqu'exclusivement à penser le phénomène de la violence et son usage légitime comme cadre de toute relation politique. Cela conduit à occulter d'autres aspects pensés par le libéralisme classique, la dimension historique et sociale, comme par exemple le phénomène de la servitude volontaire chez l'animal démocratique.

Quant au caractère mystique et la tentation sectaire qui affecte cette théorie, on en constate les effets par sa propension à produire des hérésies, comme le remarquait Jabial. Sauf que pour lui le propriétarisme provient d'une lecture incohérente, alors que de mon point de vue c'est une évolution inhérente au dogmatisme et à la méthode même, qui fait de la propriété une métaphysique, une cause première où l'expérience et l'observation sont oubliées.

Le problème de ta notion du constructivisme, du moins telle qu'il me semble la comprendre, est qu'elle comprend beaucoup de choses qui n'ont rien d'artificiel. L'homme est un animal juridique et prend souvent un plaisir pervers à pondre toute une série de petites règles qu'il trouvera juste et bon d'imposer à tout un chacun tout en s'en affranchissant à titre personnel. Toute personne qui a participé à une réunion de copropriétaires pourra témoigner de l'ubiquité de ce phénomène.

L'abus de méthode déductive n'est qu'un aspect selon moi, de l'esprit de système qui s'explique par le caractère idéaliste de la plupart des anarcaps. On en voit la manifestation dans la présomption de vouloir construire artificiellement une société alternative. En ce qui me concerne, je crois que le libertarisme peut nous servir de modèle pour défendre la liberté individuelle dans son sens le plus large, mais je ne perds pas de vue que l'idée d'une société libertarienne demeure une utopie pour longtemps encore, même si on peut en voir certaines prémices.

Invité jabial
Posté
… qui tous deux sont des concepts qui, a priori, n'ont pas grand chose à voir avec la vie en société.

Je ne suis pas d'accord. Ce sont des catégories générales qui, si elles n'ont pas de relations privilégiées avec ce domaine, ne lui sont pas pour autant antinomiques.

C'est un peu comme si tu voulais forer un trou dans un mur avec un marteau. Déjà le premier grand problème auquel tu vas devoir faire face est celui d'appliquer de manière normative des concepts qui n'ont un réel sens que lorsqu'ils sont descriptifs. Le meurtre et le viol sont universels, tout comme leur condamnation. Where do we go from here ?

Ca permet de dire que même si une culture autorise le viol sous certaines conditions, on peut et doit le réprimer quand même. Ca permet aussi de poursuivre un juge qui considérerait qu'il n'y a rien à dire pour déni de justice. Un juge ne peut pas être souverain, il doit y avoir quelque chose au dessus. Cette chose, pour moi, c'est la constitution axiomatique du droit naturel.

Sauf que pour lui le propriétarisme provient d'une lecture incohérente, alors que de mon point de vue c'est une évolution inhérente au dogmatisme et à la méthode même, qui fait de la propriété une métaphysique, une cause première où l'expérience et l'observation sont oubliées.

La propriété est une extension de l'individu et ne peut être vue que comme telle. Elle n'a de sens que s'il y a quelqu'un pour être propriétaire et quelqu'un d'autre pour vouloir violer cette propriété. C'est pour ça que je suis incapable de comprendre comment certains peuvent en arriver à dire qu'on peut tuer quelqu'un par caprice simplement parce qu'il se trouve chez soi. On n'est propriétaire que de choses, certainement pas des gens qui se trouvent dessus.

L'abus de méthode déductive n'est qu'un aspect selon moi, de l'esprit de système qui s'explique par le caractère idéaliste de la plupart des anarcaps. On en voit la manifestation dans la présomption de vouloir construire artificiellement une société alternative.

Ca n'a jamais été mon but. Néanmoins, si par société alternative tu entends société sans esclaves, alors oui, je veux "construire" une "société alternative". Mais ce n'est pas généralement ce qu'on entend par cette expression.

En ce qui me concerne, je crois que le libertarisme peut nous servir de modèle pour défendre la liberté individuelle dans son sens le plus large, mais je ne perds pas de vue que l'idée d'une société libertarienne demeure une utopie pour longtemps encore, même si on peut en voir certaines prémices.

La société humaine, comme la connaissance, évolue par bonds. Un jour on se dit que l'Empire soviétique est éternel, et un an plus tard il n'y en a plus. C'est comme ça. Pour l'instant rien ne permet de dire qu'une société libertarienne puisse voir le jour où que ce soit sur la planète ; l'heure est plutôt à la renaissance du totalitarisme sous de nouveaux masques, et rien ne garantit qu'on avance dans le bon sens - il n'y a pas de progrès politique comme il y a un progrès technique. Néanmoins, les révolutionnaires de salon que nous sommes sont plus utiles qu'on ne croit : c'est par la diffusion des idées qu'on accroît la probabilité qu'un groupe d'hommes, un jour, trouve la solution.

Posté
Il est bien plus probable que je me sois mal exprimé. D'ailleurs, à la relecture, c'est le cas, mais je dois dire que j'ai été scié par le fait que mon interlocuteur tapait à côté de ce que je défend. Qu'est-ce que tu n'as pas compris?

le lien avec ma question de depart,si tu parlait d'autre chose c'est normal que je n'ai pas compris dans ce cas :icon_up:

Posté
il n'y a pas de progrès politique comme il y a un progrès technique. Néanmoins, les révolutionnaires de salon que nous sommes sont plus utiles qu'on ne croit : c'est par la diffusion des idées qu'on accroît la probabilité qu'un groupe d'hommes, un jour, trouve la solution.

C'est bien "la solution" qui pose problème. Admettre une "bonne solution" définitive pose problème, encore plus dans le domaine politique que dans le domaine scientifique. Problème épistémologique (sans rentrer dans les considérations morales) où je rejoins la position de Popper à savoir, schématiquement, que toute connaissance peut être tenue comme fausse parce qu'insuffisante et donc destinée à être invalidée; toute connaissance n'est acceptable que de manière provisoire. Je pense qu'on retombe là dans le champ politique sur un clivage du type empirisme/rationnalisme que pointait free jazz dans un post précédent :

La théorie de la connaissance de Popper, progressant par erreurs et corrections successives, est très proche de l'anarchisme, au sens où mis à part ce processus évolutionniste de sélection, il s'agit d'une épistémologie sans critère de vérité définitive. C'est ainsi que je conçois la théorie anarcap

De là découle une vision de l'anarcho-capitalisme comme construction empirique d'un système viable sans référence universelle admise a priori (avec comme conséquences juridiques la common law, jurisprudence etc). Sinon on retombe dans une forme de constructivisme, moins flagrante que l'Etatisme mais tout de même.

Invité jabial
Posté
le lien avec ma question de depart,si tu parlait d'autre chose c'est normal que je n'ai pas compris dans ce cas :icon_up:

Ma réponse à ta question de départ est beaucoup plus haut dans le fil. Néanmoins, comme d'hab, on en revient à des questions sémantiques. Conservateur a une multitude de signification.

De là découle une vision de l'anarcho-capitalisme comme construction empirique d'un système viable sans référence universelle admise a priori

Sans référence universelle admise a priori on peut aboutir à un régime ultraprog aussi. Je suis désolé mais il y a quelques lois universelles. Le fait qu'elles ne composent qu'une partie très faible du droit n'y change rien : elles en sont le coeur, et si on les traite comme des évidences qui viendront toutes seules, on s'apercevra vite que la civilisation n'a rien de naturel et que le canibalisme n'est pas qu'une expérience de pensée.

Posté
Sans référence universelle admise a priori on peut aboutir à un régime ultraprog aussi. Je suis désolé mais il y a quelques lois universelles. Le fait qu'elles ne composent qu'une partie très faible du droit n'y change rien : elles en sont le coeur, et si on les traite comme des évidences qui viendront toutes seules, on s'apercevra vite que la civilisation n'a rien de naturel et que le canibalisme n'est pas qu'une expérience de pensée.

Ce qui nous ramène au problème précédent. Comment ces lois universelles s'appliqueraient-elles universellement dans un système anarcap sans usage de la contrainte ? C'est un pari sur la construction empirique des cadres juridiques.

Autrement dit je suis bien d'accord pour reconnaître l'universalité de certaines valeurs, mais si d'autres ne les reconnaissent pas et que je ne peux recourir à la contrainte pour les imposer, que faire…? Si un juge quelconque de feuckedupland considère comme légaux des actes contraires à ces valeurs je suis bien avancé.

Invité jabial
Posté

Bien sûr qu'on peut recourir à la contrainte pour faire respecter les droits d'autrui. Et puis quoi, encore? On est anarchistes, pas anomistes.

Posté
Bien sûr qu'on peut recourir à la contrainte pour faire respecter les droits d'autrui. Et puis quoi, encore? On est anarchistes, pas anomistes.

Pas aussi évident que cela.

Posté
pas evident dutout,specialement sur des sujets polemiques tels que l'avortement non?

C'est quoi, un sujet polémique ? Il n'y a pas de sujet polémique en soi : chacun a une opinion, pas deux (sauf Keynes et les névrotiques). Par contre, dès qu'il s'agit de convaincre, certains sujets, considérés comme capitaux et lourds d'une forte charge émotionnelle (ou issus d'un bon conditionnement hypnotique, n'est-ce pas) des deux côtés dégénèrent souvent en bagarres de rue. Bref, la nature polémique ou non d'un sujet ne dépend pas directement du sujet lui-même.

Invité jabial
Posté

Il n'en reste pas moins que si on fonde le droit sur le consentement, on retombe dans les travers du contractualisme. Ca m'étonne de voir un conservateur défendre cette position. Quel criminel consentira à respecter le droit? Bien sûr, un Timur répondrait qu'alors il serait exclus des copropriétés composant le monde civilisé, mais voulons-nous vraiment vivre dans un monde où il existe des zones d'anomie? Les FARC en anarcapie? Que fait-on si une personne est enlevée contre rançon et détenue dans un lieu de ce type?

Il me paraît parfaitement évident que le droit s'impose.

Posté

Tu me parais en effet jabial, comme tu le dis toi mêm, plus libéral conservateur, ou du moins minarchiste, qu'anarcap.

Posté
C'est quoi, un sujet polémique ? Il n'y a pas de sujet polémique en soi : chacun a une opinion, pas deux (sauf Keynes et les névrotiques). Par contre, dès qu'il s'agit de convaincre, certains sujets, considérés comme capitaux et lourds d'une forte charge émotionnelle (ou issus d'un bon conditionnement hypnotique, n'est-ce pas) des deux côtés dégénèrent souvent en bagarres de rue. Bref, la nature polémique ou non d'un sujet ne dépend pas directement du sujet lui-même.

pk,ok n'empeche que,a ce jour,sur l'avortement par exemple,le sujet n'est pas tranché du tout.

d'ailleurs je n'ai,sur ce sujet,aucune opinion tranchée justement,tant la question me semble épineuse,voila ce que j'appelle des sujets polemique : des sujets ou la masse d'informations globale est ou insuffisante,ou,meme abondante,ne permet pas de se faire une opinion sans passer via l'usage de l'emotion.

Posté
Tu me parais en effet jabial, comme tu le dis toi mêm, plus libéral conservateur, ou du moins minarchiste, qu'anarcap.

En l'occurence ses positions sont bien souvent en opposition avec les libcons sur ce forum.

Par ailleurs, je suis d'accord, anarchie ne veut pas dire être une chiffe molle, on ne va pas demander à un assassin s'il veut bien réparer ses torts ou la peine de mort en allant taper à sa porte et en négociant, ça n'a pas de sens. L'idée de consentement cher à la théorie anarcap s'arrête quand le droit doit s'appliquer . Le droit s'impose aussi et surtout en anarchie, il est au-dessus de tout. Après il y a des limites, ça ne veut pas dire qu'il faille couper la main d'un voleur non plus hein!!!

Posté
Il n'en reste pas moins que si on fonde le droit sur le consentement, on retombe dans les travers du contractualisme. Ca m'étonne de voir un conservateur défendre cette position. Quel criminel consentira à respecter le droit? Bien sûr, un Timur répondrait qu'alors il serait exclus des copropriétés composant le monde civilisé, mais voulons-nous vraiment vivre dans un monde où il existe des zones d'anomie? Les FARC en anarcapie? Que fait-on si une personne est enlevée contre rançon et détenue dans un lieu de ce type?

Il me paraît parfaitement évident que le droit s'impose.

Je suis a priori de l'avis de timur dans ce cas precis.

Il me semble qu'imposer le Dn comme pretenduement universel reviens,au final,a imposer a autrui notre vision du monde,quand bien meme elle serait bien argumentée et plus logique,cela ne la rend pas legitime pour autant a imposer.

Des gens peuvent fort bien ignorer les lois de la physique et se jeter du haut d'une falaise,tout comme ils peuvent ignorer le Dn et s'entre dechirer.

dans les deux cas ils en ont le droit…non?

Posté
Des gens peuvent fort bien ignorer les lois de la physique et se jeter du haut d'une falaise,tout comme ils peuvent ignorer le Dn et s'entre dechirer.

dans les deux cas ils en ont le droit…non?

Oui, mais le cas ou l'on ignore les lois de la physique et ou l'on jette une tierce personne innocente de la falaise n'est pas comparable a celui ou l’on se jette seul, ou en réunion, de la falaise, on n’est plus dans le domaine de la stupidité consentie, mais du crime.

Le contractualisme pur nie la notion de crime, c’est la qu’est la différence.

Posté
En l'occurence ses positions sont bien souvent en opposition avec les libcons sur ce forum
enchanté,moi c'est hamtaro
Par ailleurs, je suis d'accord, anarchie ne veut pas dire être une chiffe molle, on ne va pas demander à un assassin s'il veut bien réparer ses torts ou la peine de mort en allant taper à sa porte et en négociant, ça n'a pas de sens. L'idée de consentement cher à la théorie anarcap s'arrête quand le droit doit s'appliquer .

Le droit s'impose aussi et surtout en anarchie, il est au-dessus de tout. Après il y a des limites, ça ne veut pas dire qu'il faille couper la main d'un voleur non plus hein!!!

le droit s'impose si il s'agit d'obtenir réparation oui,il ne s'impose pas a priori à des gens pour qui l'idée meme de droit ne fait pas sens.

Posté
Je suis a priori de l'avis de timur dans ce cas precis.

Il me semble qu'imposer le Dn comme pretenduement universel reviens,au final,a imposer a autrui notre vision du monde,quand bien meme elle serait bien argumentée et plus logique,cela ne la rend pas legitime pour autant a imposer.

Des gens peuvent fort bien ignorer les lois de la physique et se jeter du haut d'une falaise,tout comme ils peuvent ignorer le Dn et s'entre dechirer.

dans les deux cas ils en ont le droit…non?

Tu ne peux pas ignorer le Droit, premièrement parce que sinon c'est l'anomie mais surtout parce que le Droit n'est pas une invention auquel on demanderait d'adhérer librement ou non.

enchanté,moi c'est hamtaro

Ravi de faire ta connaissance, me llamo Tremendo

Posté
Tu ne peux pas ignorer le Droit, premièrement parce que sinon c'est l'anomie mais surtout parce que le Droit n'est pas une invention auquel on demanderait d'adhérer librement ou non.

Personnellement je n'ai pas envie d'ignorer le droit.

Le probleme à mon sens est d'imposer le respect du droit a des individus desireux consciemment ou non de vivre en anomie.Au nom de quoi le ferait on?

Oui, mais le cas ou l'on ignore les lois de la physique et ou l'on jette une tierce personne innocente de la falaise n'est pas comparable a celui ou l’on se jette seul, ou en réunion, de la falaise, on n’est plus dans le domaine de la stupidité consentie, mais du crime.
en l'occurence en ce qui concerne l'avortement,on a pas encore reussit à etablir si le foetus est un etre humain ou pas,la metaphore de la falaise ne s'applique donc pas.
Le contractualisme pur nie la notion de crime, c’est la qu’est la différence.
je ne vois pas en quoi. :icon_up:
Posté
En l'occurence en ce qui concerne l'avortement,on a pas encore reussit à etablir si le foetus est un etre humain ou pas,la metaphore de la falaise ne s'applique donc pas.

Mais je ne parlais pas de l'avortement :icon_up:

Je parlais de jeter un homme d'une falaise.

Posté
Le probleme à mon sens est d'imposer le respect du droit a des individus desireux consciemment ou non de vivre en anomie.Au nom de quoi le ferait on?

Et bien tant pis pour eux, on ne peut nier les droits d'autrui, le Droit Naturel découle lui-même de la nature humaine, les hommes naissent donc avec des droits qu'il faut respecter. Le Droit passe par dessus tout.

Posté
Et bien tant pis pour eux,
reponse rejetée
on ne peut nier les droits d'autrui,

C'est precisement a ca que reviens le fait de leur imposer le DN,on leur ote le droit de choisir leurs vies et leurs valeurs,en l'occurence l'anomisme.

le Droit Naturel découle lui-même de la nature humaine,
Je suis pourtant un adepte forcené du DN mais cette partie de sa définition m'a toujours fait sourire.
les hommes naissent donc avec des droits qu'il faut respecter.
Pour ceux qui reconnaissent l'existence du Dn,oui.Je ne dit pas que les anomistes ont le droit d'enfreindre les droits des justnaturalistes note bien.

ce que je dit c'est qu'il est legitime d'obtenir réparation des prejudices par la force mais qu'il ne l'est pas de leur imposer notre droit à priori.

Posté
Pour ceux qui reconnaissent l'existence du Dn,oui.Je ne dit pas que les anomistes ont le droit d'enfreindre les droits des justnaturalistes note bien.

Si c'est exactement ce que tu défends, ou alors tu n'est pas clair du tout.

Toute personne qui est agressée est, par définition, victime d'un crime, quelle que soit la vision du monde et du droit du criminel.

Posté
Et bien tant pis pour eux, on ne peut nier les droits d'autrui, le Droit Naturel découle lui-même de la nature humaine, les hommes naissent donc avec des droits qu'il faut respecter. Le Droit passe par dessus tout.
Je suis pourtant un adepte forcené du DN mais cette partie de sa définition m'a toujours fait sourire.

Et comment tu justifies l'existence du droit naturel alors?

ce que je dit c'est qu'il est legitime d'obtenir réparation des prejudices par la force mais qu'il ne l'est pas de leur imposer notre droit à priori.

Et pourtant ,s'il est légitime de d'obtenir réparation des préjudices par la force, ça revient à leur imposer notre droit.

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