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Les deux Républiques françaises


Sekonda

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Sortie aujourd'hui :

Présentation de l'éditeur

En réalité, notre Marianne nationale ne représente pas une seule et unique République pour tous les Français. Ceux-ci se font de ce régime deux conceptions bien différentes, qui reflètent des discordes politiques, sociales, économiques et culturelles. Pour les uns, la République est un État de droit démocratique et libéral, pour les autres, un projet de société étatiste et socialiste. Comment pourrait-il y avoir en France un consensus dès lors qu'on s'en fait des représentations aussi antagoniques ? Le propos de cet essai (très engagé) est d'étudier cet antagonisme, sa nature exacte, ses origines historiques et son devenir au cours des deux derniers siècles. Pour l'auteur, 1793 et la Ie République ont aboli l'oeuvre constitutionnelle et législative de 1789, représentative de l'esprit des Lumières, car 'la Révolution et la République sont deux choses différentes', et '1793 est une religion honteuse, non consciente d'elle-même qui se présente comme un athéisme, un laïcisme et un matérialisme qui fonctionne sociologiquement comme une religion […] Pour son malheur, la France a donné à cette religion [que l'auteur appelle la Gauche, en expliquant ses raisons] l'église dont elle avait besoin, c'est l'Éducation nationale' : d'où, selon lui, la reproduction des mythes identiques d'une génération à l'autre et l'impossibilité d'un véritable débat.

Biographie de l'auteur

Philippe NEMO est professeur au Groupe École supérieure de commerce de Paris, où il enseigne l'histoire des idées politiques et sociales. Il est l'auteur de L'histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains ('Quadrige', 2002), de L'histoire des idées politiques dans l'Antiquité et au Moyen Âge (Quadrige, 2007) et de Qu'est-ce que l'Occident ? (Quadrige, 2004, traduit dans de nombreuses langues).

Wikibéral

Posté
1793 est une religion honteuse, non consciente d'elle-même qui se présente comme un athéisme, un laïcisme et un matérialisme qui fonctionne sociologiquement comme une religion […] Pour son malheur, la France a donné à cette religion [que l'auteur appelle la Gauche, en expliquant ses raisons] l'église dont elle avait besoin, c'est l'Éducation nationale'

:icon_up:

Fait chier, j'ai trop de choses à lire là. Ça me donne vraiment envie.

Posté
Pour son malheur, la France a donné à cette religion [que l'auteur appelle la Gauche, en expliquant ses raisons] l'église dont elle avait besoin, c'est l'Éducation nationale' : d'où, selon lui, la reproduction des mythes identiques d'une génération à l'autre et l'impossibilité d'un véritable débat.

Miam. :icon_up:

Sur ce point précis, j'ai participé hier à une rencontre avec un maître de conférence en psycho-sociologie (également clinicien) et je dois avouer que la journée a été plutôt houleuse. La brave dame nous a servi en guise de résumé sur les bienfaits de la république la soupe habituelle sur l'Ancien Régime oppresseur : imposition de la langue française par la force, centralisation, etc. et le tout dès Hugues Capet s'il vous plaît. Je me suis permis de lui rappeler que si les serments de Strasbourg consacrent l'existence d'une langue romane qui donnera naissance à la fois au français et à l'allemand, le français ne devient langue officielle du royaume qu'à la suite de l'édit de Villers-Côterets en 1539 et encore uniquement pour tout ce qui concerne les écrits officiels (actes notariés, etc.). Je me suis également permis de lui rappeler que les républiques qui se sont succédées et tout particulièrement la troisième avaient été d'une férocité et d'une violence incroyables quant au projet d'instauration de la langue officielle. Le tout devant un parterre de collègues rigolards habitués à mes sorties furieuses.

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:icon_up: Harald, pas toi !

Une des rares fautes (je crois…) que je commets assez régulièrement. Il faudra que je rouvre un bouquin de grammaire pour corriger cette carence.

Posté
Miam. :icon_up:

Sur ce point précis, j'ai participé hier à une rencontre avec un maître de conférence en psycho-sociologie (également clinicien) et je dois avouer que la journée a été plutôt houleuse. La brave dame nous a servi en guise de résumé sur les bienfaits de la république la soupe habituelle sur l'Ancien Régime oppresseur : imposition de la langue française par la force, centralisation, etc. et le tout dès Hugues Capet s'il vous plaît. Je me suis permis de lui rappeler que si les serments de Strasbourg consacrent l'existence d'une langue romane qui donnera naissance à la fois au français et à l'allemand, le français ne devient langue officielle du royaume qu'à la suite de l'édit de Villers-Côterets en 1539 et encore uniquement pour tout ce qui concerne les écrits officiels (actes notariés, etc.). Je me suis également permis de lui rappeler que les républiques qui se sont succédées et tout particulièrement la troisième avaient été d'une férocité et d'une violence incroyables quant au projet d'instauration de la langue officielle. Le tout devant un parterre de collègues rigolards habitués à mes sorties furieuses.

La brave dame comment un classique de la propagande totalitaire: imputer ses méfaits à l'adversaire.

Posté
Je me suis permis de lui rappeler que si les serments de Strasbourg consacrent l'existence d'une langue romane qui donnera naissance à la fois au français et à l'allemand[…]

J'imagine qu'il s'agit d'une maladresse de formulation.

Posté
Miam. :doigt:

Sur ce point précis, j'ai participé hier à une rencontre avec un maître de conférence en psycho-sociologie (également clinicien) et je dois avouer que la journée a été plutôt houleuse. La brave dame nous a servi en guise de résumé sur les bienfaits de la république la soupe habituelle sur l'Ancien Régime oppresseur : imposition de la langue française par la force, centralisation, etc. et le tout dès Hugues Capet s'il vous plaît. Je me suis permis de lui rappeler que si les serments de Strasbourg consacrent l'existence d'une langue romane qui donnera naissance à la fois au français et à l'allemand, le français ne devient langue officielle du royaume qu'à la suite de l'édit de Villers-Côterets en 1539 et encore uniquement pour tout ce qui concerne les écrits officiels (actes notariés, etc.). Je me suis également permis de lui rappeler que les républiques qui se sont succédées et tout particulièrement la troisième avaient été d'une férocité et d'une violence incroyables quant au projet d'instauration de la langue officielle. Le tout devant un parterre de collègues rigolards habitués à mes sorties furieuses.

rhaaa, j'aurais voulu voir ça !

:icon_up:

Posté
J'imagine qu'il s'agit d'une maladresse de formulation.

Re-oops. :doigt:

rhaaa, j'aurais voulu voir ça !

:icon_up:

Ca a été chaud, et pire lorsqu'elle a embrayé sur la réussite de notre système social (sécu, retraite). A mon avis, je suis grillé pour 10 ans question avancement de carrière.

Posté

Je suis en cours de lecture de cet ouvrage.

Je le trouve bon mais je prononcerai quelques critiques: j'ai une impression de légèreté parfois et de survol de certaines thèses et parfois il n'explique pas certains éléments qui sont utiles pour la compréhension. Exemple dans le passage sur l'Affaire Dreyfus où il explique la scission de la "1793" et de "1789" il ne nous dit pas pourquoi "1789" se scinde en deux groupes. Or d'après ce qu'il dit j'ai comme l'impression que ce moment est la clef de voute pour comprendre toute la suite de l'histoire politique française.

Autrement ce livre explique vraiment bien et de manière claire certaines choses, comme le chapitre sur la laïcité.

Je le recommande donc vivement et j'attends d'autres avis sur ce livre ainsi que des explications!

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