Taranne Posté 6 octobre 2008 Signaler Posté 6 octobre 2008 Comment dit-on "connard" en suédois? http://www.lefigaro.fr/livres/2008/10/01/0…r-le-nobel-.php
Punu Posté 6 octobre 2008 Signaler Posté 6 octobre 2008 Il est vrai que la littérature américaine actuelle est bien moins intéressante qu'il y a 35 ans. Mais de là à dire que la littérature européenne est meilleure… elle s'est éteinte avec la deuxième guerre mondiale.
h16 Posté 6 octobre 2008 Signaler Posté 6 octobre 2008 Et depuis Rabelais (l'homme d'un seul roman), on n'a pas franchement évolué, finalement.
Dardanus Posté 7 octobre 2008 Signaler Posté 7 octobre 2008 Et depuis Rabelais (l'homme d'un seul roman), on n'a pas franchement évolué, finalement. Quoique Rabelais c'était déjà décadent.
Ash Posté 7 octobre 2008 Signaler Posté 7 octobre 2008 Rebelais enseigné en téci, ça doit être comme la rencontre du 3ème type…
DiabloSwing Posté 7 octobre 2008 Signaler Posté 7 octobre 2008 Rebelais enseigné en téci, ça doit être comme la rencontre du 3ème type… Un pur lapsus. Enfin j'espère
climax Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Comment dit-on "connard" en suédois?http://www.lefigaro.fr/livres/2008/10/01/0…r-le-nobel-.php «On pourrait penser que le premier secrétaire d'une académie qui a oublié de récompenser Proust, Joyce et Nabokov, nous épargnerait ses leçons de morale» a raillé David Remnick, rédacteur en chef au New Yorker. Et vlan Il est vrai que la littérature américaine actuelle est bien moins intéressante qu'il y a 35 ans. Mais de là à dire que la littérature européenne est meilleure… elle s'est éteinte avec la deuxième guerre mondiale. + 1
h16 Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Quoique Rabelais c'était déjà décadent. Je ne vous le fais pas dire. Au delà de la Bible (et encore), point de salut.
DiabloSwing Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 La littérature des ces deux derniers millénaires, serait-elle surfaite ?
Taishar Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 Comment dit-on "connard" en suédois? Je crois que l'on peut dire "skitstövel"
Taranne Posté 8 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 8 octobre 2008 En tout cas le Nobel de Littérature c'est demain. Vos pronostics?
Dinsdale Posté 8 octobre 2008 Signaler Posté 8 octobre 2008 En tout cas le Nobel de Littérature c'est demain. Vos pronostics?
LeSanton Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 En tout cas le Nobel de Littérature c'est demain. Vos pronostics? « Les livres que j’aime, ce sont ceux qui me donnent l’impression qu’ils possèdent quelque chose d’un peu magique. Pas seulement les mots, pas seulement l’histoire du livre, mais aussi tout ce qui est entre les lignes, ce qu’on devine et qui fait que, pour celui qui écrit, c’est une aventure totale. Il échange des non-dits, des silences, un regard, quelque chose qu’on fait ensemble, qu’on ne peut faire tout seul. Quand je parlais de voler, c’est un peu à ça que je pensais. Parce que lorsqu’un merveilleux fou monte dans un de ces avions, c’est vrai qu’il ne peut le faire tout seul. Il emporte avec lui le regard de ceux qui le suivent. C’est une sorte de rêve en commun. Et quand la littérature atteint ça, c’est fort, c’est vrai, c’est beau. »
Taranne Posté 9 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 9 octobre 2008 Le Nobel de littératureen 10 questions Enquête réalisée par Sophie Humann 09/10/2008 | Mise à jour : 07:59 | Commentaires 4 Le nom du lauréat du prix Nobel de littérature sera proclamé jeudi à 13 heures, mettant fin à des semaines de rumeurs. Quel qu'il soit, le choix de l'Académie suédoise suscitera la controverse. Depuis sa création en 1901, alors que Sully Prudhomme était préféré à Tolstoï, le palmarès du Nobel de littérature a souvent été critiqué. À juste titre. Si Faulkner, Hemingway, Mauriac et Beckett sont difficilement contestables, qui se souvient encore de Paul Heyse (Nobel 1910), de Frans Emil Sillanpää (1939) ou, plus récemment, de Wislawa Szymborska (1996) ? Sans parler des grands recalés : Kafka, Musil, Conrad, Borges, etc. Certains reprochent à l'Académie suédoise ses options idéologiques. On se demande parfois si un écrivain qui ne serait pas engagé à gauche aurait des chances de décrocher la palme. Il faut dire que le testament d'Alfred Nobel appelait à couronner une œuvre «d'inspiration idéaliste». Une notion évidemment sujette à toutes les interprétations - et elles ont varié au cours du XXe siècle… Nous avons rencontré Kjell Espmark, juré du prix, qui nous fait découvrir les arcanes du Nobel. Qui sont les membres du jury ? Comment font-ils leurs choix parmi les milliers d'écrivains du monde entier ? Il répond aussi aux critiques. 1. Comment est né le prix Nobel de littérature ? À sa mort, en 1896, le chimiste Alfred Nobel, inventeur d'un détonateur capable de contrôler la mise à feu de la nitroglycérine, instaura par testament cinq prix annuels dans les domaines de la physique, de la chimie, de la médecine, de la paix… et de la littérature. Ces prix devaient être attribués sans aucune distinction de nationalité. Dans le domaine des lettres, «la récompense, avait écrit Alfred Nobel, doit aller à l'auteur de l'œuvre littéraire la plus remarquable d'inspiration idéaliste». Il souhaitait que les dix-huit membres élus à vie de l'Académie suédoise - fondée cent ans plus tôt sur le modèle de sa grande sœur française - soient ses exécuteurs testamentaires. Ceux-ci hésitèrent plusieurs mois avant d'accepter cette tâche d'autant plus épineuse que la définition même du prix prête à diverses interprétations.De fait, les idéaux varient : ceux du secrétaire perpétuel de l'Académie en 1900, qui entendait exalter des principes moraux et chrétiens, n'ont pas grand-chose à voir avec le sentimentalisme planétaire des jurés d'aujourd'hui. L'Académie suédoise finit néanmoins par accepter cette mission. Le premier prix fut décerné en 1901. Sully Prudhomme fut préféré à Tolstoï. Ça commençait bien… 2. Qui sont les dix-huit membres du jury ? Trois générations d'enseignants, d'écrivains, de traducteurs se côtoient à l'académie de Stockholm. En vieux suédois, on appelle ces lettrés de aderton : «les dix-huit». Depuis une trentaine d'années, les membres de l'Académie ont ouvert ses portes aux femmes, aux jeunes… et aux catholiques. Tous, en principe, outre les langues scandinaves, lisent l'anglais, et la plupart le français et l'allemand. Mais, pour que le jury en saisisse toutes les subtilités, il est obligatoire que l'œuvre des candidats soit traduite en suédois. Chaque année, avant le 1er février, une centaine de noms sont proposés par des «personnes habilitées» : membres de l'Académie mais aussi professeurs de langue, de littérature. Ensuite, tous les jeudis à 17 heures, les membres du comité Nobel (cinq académiciens élus pour trois ans) présentent leur choix aux autres académiciens. À chaque séance, plusieurs candidatures sont écartées. Fin mai, ils arrêtent leur choix sur une liste de cinq écrivains tenue secrète. Lorsque le secrétaire perpétuel pense qu'une majorité s'est dégagée, il convoque les membres de l'Académie pour le jeudi suivant à 11 h 30 (généralement dans les premiers jours d'octobre). Une heure trente plus tard, le nom du lauréat est rendu public. 3. Pourquoi est-il si prestigieux ? Sans doute bénéficie-t-il de l'aura qui entoure les autres Nobel, les trois prix scientifiques et surtout le prix Nobel de la paix. Au point que l'opinion publique a tendance à confondre parfois ces cinq distinctions.Ainsi, à la mort d'Alexandre Soljenitsyne, au mois d'août dernier, peu de gens étaient capables de dire si le dissident russe avait reçu le Nobel de littérature ou celui de la paix. Mais les écrivains rêvent du Nobel pour une raison plus matérialiste : c'est le prix littéraire le mieux doté au monde. Le testament du chercheur suédois précisait que la totalité de ses biens devrait constituer un fonds dont les intérêts seraient chaque année divisés entre les cinq lauréats.Bien géré par les Suédois depuis plus d'un siècle, ce fonds rapporte aujourd'hui plus d'un million d'euros à chaque élu. 4. Fait-il vendre les livres des auteurs récompensés ? La plupart des lauréats étaient déjà célèbres avant d'obtenir le prix Nobel. Pour preuve, nombreux sont ceux qui ignorent qu'Ernest Hemingway, Rudyard Kipling, Luigi Pirandello ou André Gide ont reçu le Nobel. En revanche, le prix a sans doute contribué à la notoriété de Samuel Beckett. Et il a lancé, en 1978, Isaac Bashevis Singer qui n'était connu qu'aux États-Unis. Moins les auteurs sont réputés, plus le Nobel leur attire des lecteurs curieux de découvrir leur œuvre. Ce fut le cas pour Imre Kertész, Orhan Pamuk ou Gao Xingjian. Le mieux étant évidemment que le lauréat ait un livre qui paraisse l'année de sa consécration. A contrario, les ventes des livres de Claude Simon , par exemple, n'ont pas décollé en France après son Nobel en 1985. Il avait déjà trouvé ses lecteurs. 5. A-t-il commis des erreurs ? Dans un article fracassant paru dans le New York Times Book Review à l'automne 1984, George Steiner dénonçait les choix de l'Académie suédoise comme étant «une insulte à l'esprit critique». Il signalait que le jury Nobel avait laissé passer James Joyce, Franz Kafka, Marcel Proust, Joseph Conrad, Hermann Broch, Robert Musil et Henry James, ce dernier ayant été écarté pour son manque de concision et la trop grande minutie de ses analyses psychologiques…On pourrait ajouter D. H. Lawrence, George Orwell, Bertolt Brecht et, parmi les Français, Jean Giono, Paul Claudel, André Malraux. L'un des académiciens suédois les plus influents du XXe siècle, Arthur Lundkvist, bloqua, dit-on, plusieurs fois la candidature de Graham Greene. Chez les vivants, Philip Roth, Joyce Carol Oates, Milan Kundera, Claudio Magris viendront-ils ajouter leur nom à la liste des prestigieux écrivains boudés par Stockholm ? Mais le jury Nobel ne se fait pas seulement remarquer par ses «omissions», il déroute aussi en couronnant des auteurs comme Derek Walcott en 1992 ou Wislawa Szymborska en 1996, inconnus hors de leur pays. 6. Un lauréat a-t-il le droit de le refuser ? En septembre 1964, des rumeurs persistantes attribuaient le Nobel à Jean-Paul Sartre. En l'apprenant, il écrivit ces lignes au secrétaire perpétuel de l'académie suédoise : «Pour des raisons qui me sont personnelles et pour d'autres qui sont plus objectives, je désire ne pas figurer sur la liste des lauréats possibles et je ne peux ni ne veux, ni en 1964, ni plus tard, accepter cette distinction honorifique.»Mais sa lettre ne parvint pas à temps à son destinataire. Le vote eut lieu le 22 octobre. Sartre fut choisi mais déclina l'honneur : «L'écrivain doit refuser de se laisser transformer en institution», expliqua-t-il. Scandale. André Maurois s'exclama que Sartre avait refusé le prix parce qu'il était incapable de porter un smoking… Un seul autre écrivain a refusé le Nobel de littérature : le Russe Boris Pasternak. L'année suivant la publication en Italie du Docteur Jivago, interdit de publication en URSS, Pasternak se voit décerner le Nobel. Mais Khrouchtchev intime à l'écrivain de choisir entre le prix et l'exil à vie. Pasternak choisit sa patrie et meurt de chagrin deux ans plus tard. 7. Protège-t-il contre les représailles politiques ? Si le prix Nobel a attiré les foudres de la dictature soviétique sur Boris Pasternak, s'il a valu au Tchèque Jaroslav Seifert (Nobel 1984) une surveillance renforcée, il semble qu'il ait contribué à protéger d'autres lauréats. L'écrivain nigérian Wole Soyinka, qui dénonçait inlassablement le chaos et la violence qui règnent dans son pays, n'a pas été inquiété. Le Nobel, qu'il a reçu en 1986, a-t-il découragé ceux qui avaient intérêt à le faire taire ? Lui se sent néanmoins toujours menacé.Autre Nobel politique, celui qui fut attribué en 2006 au Turc Orhan Pamuk, en danger dans son pays pour avoir dénoncé le génocide arménien et l'islamisme radical. 8. Un lauréat peut-il dire n'importe quoi ? Déjà controversé au Portugal pour ses attaques contre les catholiques, José Saramago (Nobel 1998), en visite en 2002 à Ramallah comme membre de la délégation du Parlement des écrivains, a comparé la situation des Palestiniens à celles des victimes d'Auschwitz. Nobel ou pas, ses livres ont été immédiatement boycottés en Israël. En 2006, Günter Grass (Nobel 1999), figure incontournable de la gauche depuis un demi-siècle, révélait son passé dans les Waffen-SS. La droite allemande demandait aussitôt qu'il rende son Nobel. Mais le président de la Fondation Nobel rappela que l'attribution du prix était irréversible. Enfin, la romancière anglaise Doris Lessing, lauréate l'an dernier, a fait grincer quelques dents quand elle a déclaré au quotidien El Pais que le 11 Septembre avait fait moins de victimes que les terroristes de l'IRA. 9. Faut-il être un écrivain engagé pour avoir le prix ? L'échelle de valeurs des académiciens reflète celle qui a cours dans la société de leur époque. Après avoir loué le grand style, recherché les œuvres de portée universelle, traqué les novateurs, acclamé les communistes, soutenu les opprimés, valorisé les femmes, défendu les Noirs et reconnu la littérature du monde arabe, les Nobel ne savent plus très bien quelle cause soutenir.Le jour où ils annoncent le nom du lauréat, les jurés expliquent les raisons de leur choix - des raisons parfois absconses. Ainsi l'Égyptien Naguib Mahfouz a-t-il été récompensé en 1988 pour «une œuvre riche en résonances variées, tantôt cernant la réalité avec acuité, tantôt chargées d'une multiplicité suggestive», et la Polonaise Wislawa Szymborska «pour sa poésie qui, avec une précision ironique, permet au contexte historique et biologique de se manifester en fragments de vérité humaine».Une chose est certaine, durant ces dernières décennies, aucun écrivain engagé à droite n'a été récompensé. Mario Vargas Llosa, candidat contre la gauche à l'élection présidentielle de 1990 au Pérou, son pays natal, a jusqu'à présent été boudé par Stockholm. Graham Greene était trop croyant au goût des Nobel. Quant à Borges, il n'a jamais eu le prix parce que, dit-on, il s'était laissé photographier serrant la main du général Pinochet. 10. Des auteurs français ont-ils leurs chances ? Pendant plusieurs décennies, les Français ont été les chouchous du jury Nobel. Sully Prudhomme a ouvert le bal en 1901, suivi de Frédéric Mistral (1904), Romain Rolland (1915), Anatole France (1921), Henri Bergson (1927), Roger Martin du Gard (1937), André Gide (1947), François Mauriac (1952), Albert Camus (1957) et Saint-John Perse en 1960. Ensuite, pendant vingt-cinq ans, la littérature française est boudée par Stockholm. En 1985, Claude Simon décroche la palme. Puis il faut encore attendre jusqu'à 2000 pour que la France retrouve sa place dans le palmarès. Mais Gao Xingjian n'était français que d'adoption et écrivait en chinois…À qui le prochain ? Jean-Marie Le Clézio ? Yves Bonnefoy ? Michel Tournier ? Leurs noms figurent depuis des années sur la liste des favoris. Mais, comme l'écrivait en 1986 Kjell Espmark qui était alors le président de l'Académie : «Le choix de l'Académie conserve un caractère perpétuel de totale imprévisibilité.» Prenons-le au mot et suggérons-lui de décerner le prix au grand ethnologue Claude Lévi-Strauss à l'occasion de son 100e anniversaire…
Adrian Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 Le prix Nobel de littérature attribué à Jean-Marie G. Le Clézio L'écrivain français Jean-Marie Gustave Le Clézio a reçu, jeudi, le prix Nobel de littérature 2008, a annoncé l'académie suédoise. Le dernier lauréat français était Claude Simon, en 1985. (AFP) http://www.lemonde.fr/
Punu Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 Et on est parti pour deux semaines de cocorico.
Taranne Posté 9 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 9 octobre 2008 Intéressant en tout cas de voir comment l'Académie et les médias essaient de politiser un auteur qui l'est fort peu.
Ash Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 Cela ne signifie pas forcément qu'il soit mauvais.
Taisei Yokusankai Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 Intéressant en tout cas de voir comment l'Académie et les médias essaient de politiser un auteur qui l'est fort peu. L'Académie? Où ça?
Hobbart Posté 9 octobre 2008 Signaler Posté 9 octobre 2008 J'ai toujours aimé Le Clézio. L'un des seuls auteurs français dont je consentais à acheter les livres sans attendre la sortie en version poche. Je suis heureux pour lui. Et non, ce n'est pas un auteur "politisé".
Taranne Posté 9 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 9 octobre 2008 Cela signifie pas forcément qu'il soit mauvais. Bien au contraire.
Taranne Posté 12 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 12 octobre 2008 Au-delà des frontières. Revue de presseLe Nobel pour Le Clézio: les réactions américaines sont mitigées… Par camille tenneson C'était il y a dix jours. L'Académie suédoise déclarait que les auteurs américains étaient trop «isolés» et «ignorants» pour rivaliser avec la littérature européenne. Horace Engdhal, son secrétaire perpétuel, affirmait alors: «l'Europe est au centre du monde littéraire… pas les Etats-Unis». Il était prévisible que ça ne plairait pas à tout le monde. Depuis, le prix Nobel a été remis à J.M.G. Le Clézio. Petit tour d'horizon des réactions dans la presse outre-Atlantique. Le_Clézio_S.P.Gallimard.JPG S.P. Gallimard Né à Nice le 13 avril 1940, Jean-Marie Gustave Le Clézio est notamment l'auteur de "Désert" (1980), "le Rêve mexicain" (1988), et "l'Africain" (2004) Pas rancunier, le «New York Times» publiait hier un article élogieux sur l'auteur français, qu'il présentait, à l'encontre du reproche d'«insularité» adressé aux écrivains US, comme un nomade, un voyageur, un homme cosmopolite. Pas d'amertume, donc, mais un portrait flatteur de Le Clézio, «figure majeure de la littérature européenne», pourtant peu connu aux Etats-Unis. Après avoir mentionné les lieux de l'enfance de cet «auteur de l'exil, du clash de la civilisation moderne et des cultures traditionnelles», et rappelé son expérience de professeur à Mexico City, Bangkok, Albuquerque ou encore Boston, l'article cite Antoine Compagnon, qui confirme que l'œuvre du Nobel 2008 est «ouverte aux autres, aux cultures, au Sud, aux minorités». Le quotidien rapporte également les propos de François Fillon, pour qui le prix «consacre la littérature française, et réfute la théorie d'un prétendu déclin de la culture française». Selon le «Boston Herald», le choix de Le Clézio est une décision cohérente par rapport aux années précédentes, au cours desquelles le jury du Nobel a largement préféré des auteurs européens. Le journal revient plus précisément sur la polémique en évoquant des «jours de débats au vitriol afin de savoir si le jury était anti-américain ou non», et redonne la parole à Engdhal, qui revenait, après le prix, sur la controverse: «J'ai été très surpris que la réaction soit si violente. Je ne pense pas que mes propos étaient dérogatoires ou sensationnels». Tout en admettant avoir, peut-être, un peu trop «généralisé». Engdhal a ajouté n'avoir aucune idée concernant les futures réactions des Etats-Unis sur le choix de Le Clézio, mais a avancé: «il n'est pas un auteur particulièrement français, si on le considère d'un point de vue strictement culturel. Je ne pense pas que ce choix provoquera des commentaires anti-français. Je serais très triste si c'était le cas». Et le «Boston Herald» de citer également Sarkozy, pour qui «Jean-Marie le Clézio est un citoyen du monde, le fils de tous les continents et de toutes les cultures». Toujours à propos de cet auteur «largement inconnu aux Etats-Unis», le «L.A. Times» a cité la réaction de Bernard Kouchner: «D'Albuquerque à Séoul, de New York à Panama, de Londres à Lagos, Jean-Marie Le Clézio voyage, traverse et aime un grand nombre de pays, de gens, de civilisations, de cultures». Mais c'était pour ajouter, un peu déçu, ce commentaire: «Encore une fois, l'Académie a refusé de choisir les géants littéraires les plus connus, qui mériteraient d'être honorés, comme l'auteur péruvien Mario Vargas Llosa et l'américain Philip Roth». L'«International Herald Tribune» est plus acerbe encore. Il rappelle qu'aucun auteur américain n'a reçu le prix depuis Toni Morrison en 1993, et «qu'on ne s'attendait pas à ce que l'un d'eux soit récompensé cette année». Le journal présente perfidement Le Clézio comme un auteur «inconnu du public américain et de la plupart de la communauté littéraire américaine, bien qu'il ait une maison à Albuquerque, New Mexico». Précisant que ses rares livres traduits en anglais sont épuisés, l'article dérive sur les chiffres de vente des auteurs étrangers sur le continent américain: «moins de 1% des livres étrangers sont traduits aux Etats-Unis» parce que «la plupart des intellectuels américains parlent uniquement anglais». Ses prévisions sur l'avenir de Le Clézio aux Etats-Unis sont pessimistes: «Le prix fera certainement augmenter les ventes de Le Clézio aux Etats-Unis, mais ça ne durera pas. Les gagnants qui vendent le plus sont ceux qui écrivent en anglais». Plus loin: «même certains des Américains les plus informés ont avoué qu'ils ne l'ont pas lu». Parmi eux figure d'ailleurs Harold Augenbraum, responsable de la fondation américaine du livre. Celui-là même qui avait proposé à Engdahl, après sa déclaration, de lui envoyer une liste de suggestion d'auteurs américains. C.T.
LeSanton Posté 12 octobre 2008 Signaler Posté 12 octobre 2008 Tiens, mais nos deux prix Nobel (Le Clezio, Montagnier) sont installés aux USA depuis belle lurette, ce qui devrait consoler nos amis américains et questionner les farouches défenseurs de la Grande Patrie…
melodius Posté 13 octobre 2008 Signaler Posté 13 octobre 2008 L'article cité par Taranne démontre bien à mon avis que les Etats-Unis ont eux aussi leurs côtés provinciaux. JMG Le Clézio est en effet l'auteur français contemporain le plus intéressant, mais comme il s'agit d'un type discret et visiblement assez apolitique, il est inconnu au bataillon. J'ai pas mal lu de lui à un certain moment, je garde notamment un très bon souvenir du "Procès-Verbal". Mais, comme la plupart des trucs que j'ai aimé adolescent, je préfère ne pas relire et éviter la déception.
Tremendo Posté 13 octobre 2008 Signaler Posté 13 octobre 2008 L'article cité par Taranne démontre bien à mon avis que les Etats-Unis ont eux aussi leurs côtés provinciaux. JMG Le Clézio est en effet l'auteur français contemporain le plus intéressant, mais comme il s'agit d'un type discret et visiblement assez apolitique, il est inconnu au bataillon.J'ai pas mal lu de lui à un certain moment, je garde notamment un très bon souvenir du "Procès-Verbal". Mais, comme la plupart des trucs que j'ai aimé adolescent, je préfère ne pas relire et éviter la déception. Hummm! Surtout que les médias ont encore prouvé qu'ils étaient des ignares, puisque Le clézio n'est pas français mais de l'Ile Maurice, ma mère vient de là-bas et connait sa famille parfaitement. Il a juste vécu quelques temps à Nice et Paris. Les blancs mauriciens sont des colons français qui ont émigré aux 18ème et 19ème siècle durant les colonisations françaises puis britanniques, leur culture a survécu car les britanniques y étaient très tolérants, mais aussi reconnaissants pour l'aide apportée par les familles riches françaises de l'île pour lutter contre Napoléon que les colons voyaient d'un très mauvais oeil…juste un rappel historique, je m'égare. Donc non ce n'est pas un auteur français qui a eu le nobel de littérature, désolé pour les nationaux-socialos de la presse française, encore loupé!!!
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