Hobbart Posté 28 décembre 2008 Signaler Posté 28 décembre 2008 Je cherche à générer un raisonnement logique simple pour définir le cheminement de l'action humaine. Quelques phrases résumant la pensée praxéologique, pour introduire mes (futurs) lecteurs au raisonnement que je compte leur soumettre. Inspiré librement (et humblement) du travail de Ludwig von Mises, je vous soumets donc mon ébauche de texte : Considérons l’acte humain comme un préalable à toute survie. Sans action, l’homme est en effet condamné à mourir. Considérons l’action comme étant guidée par l’instinct ou la raison. Considérons la raison comme ce qui distingue, fondamentalement, l’homme de l’animal. Toute action humaine est donc basée sur la raison. Les deux se confondent en un seul mouvement réciproque : sans raison, pas d’action et vice-versa. Nulle morale ne doit juger l’action humaine. Seule compte la perception de sa finalité. Puisque toute action est raisonnable, il est dans l’intérêt de l’homme de l’effectuer. L’intérêt de l’homme se trouve dans l’action. La rencontre entre deux hommes produit invariablement un mouvement d’action réciproque. On parle d’échange lorsque les deux parties parviennent à améliorer leur état antérieur. On parle d’échec lorsque aucune des deux parties ne parvient à maximiser son profit. Lorsque une seule des deux parties parvient à obtenir un gain subjectif sans que l’autre ne puisse en tirer le moindre profit, on parle de subordination volontaire ou d’esclavage. - Est-ce complet ? - Est-ce juste ? - Est-ce clair ? - Y a-t-il moyen de simplifier sans distordre le message ? Merci d'avance pour vos participations.
E.T. bleu Posté 28 décembre 2008 Signaler Posté 28 décembre 2008 Considérons l’action comme étant guidée par l’instinct ou la raison. ouiConsidérons la raison comme ce qui distingue, fondamentalement, l’homme de l’animal. oui Toute action humaine est donc basée sur la raison. non, l'homme a le "choix" entre l'instinct ou la raison comme base de ses actes
Pandi Posté 31 décembre 2008 Signaler Posté 31 décembre 2008 Je doute de la pertinence de la séparation nette entre raison et instinct… C'est plutôt un continuum selon moi. La raison est un instinct supérieur. Cela permet de ne pas avoir besoin de trancher entre les deux pour toutes les questions. L'homme prend des décisions rationnelles, ce qui change c'est le niveau de la décision.
Sloonz Posté 31 décembre 2008 Signaler Posté 31 décembre 2008 Ça ressemble beaucoup plus à Ayn Rand qu'à Mises Sans action, l’homme est en effet condamné à mourir. Chez Mises, action et choix se confondent ; ainsi l'inaction est impossible puisque ne rien faire est déjà un choix, donc une action. Nulle morale ne doit juger l’action humaine. Seule compte la perception de sa finalité. Au contraire, la morale est justement un guide pour discriminer rapidement les actions "socialement" acceptables (celles qui favorisent l'émergence d'un ordre social pacifique) de celles qui ne le sont pas. On parle d’échange lorsque les deux parties parviennent à améliorer leur état antérieur.On parle d’échec lorsque aucune des deux parties ne parvient à maximiser son profit. Lorsque une seule des deux parties parvient à obtenir un gain subjectif sans que l’autre ne puisse en tirer le moindre profit, on parle de subordination volontaire ou d’esclavage. Pas d'accord du tout. Un échange même infructueux reste un échange. De même la subordination volontaire (?) comme l'esclavage dépendent de la forme de l'échange et non de son résultat ; il peut exister des esclaves heureux. Pour tout le reste: https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=39604
Copeau Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Je doute de la pertinence de la séparation nette entre raison et instinct… C'est plutôt un continuum selon moi. La raison est un instinct supérieur.Cela permet de ne pas avoir besoin de trancher entre les deux pour toutes les questions. L'homme prend des décisions rationnelles, ce qui change c'est le niveau de la décision. Si, il y a une grande différence, c'est la liberté. On est enserré dans notre instinct, comme l'animal, tandis que c'est par la liberté que nous pouvons faire usage de notre raison, la plupart du temps contre l'instinct, justement.
pierreyves Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Si, il y a une grande différence, c'est la liberté. On est enserré dans notre instinct, comme l'animal, tandis que c'est par la liberté que nous pouvons faire usage de notre raison, la plupart du temps contre l'instinct, justement.
Luis Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 J'ai mieux : la raison nous permet de faire bon usage de nos instincts et pas de nous y opposer bêtement.
Jussi Posté 6 janvier 2009 Signaler Posté 6 janvier 2009 J'ai mieux : la raison nous permet de faire bon usage de nos instincts et pas de nous y opposer bêtement. Bonsoir Petite question: Qu'est ce que l'instinct? "Se fier à son instinct" est une action spontanée, sans réflexion. L'instinct obéit donc à l'immédiateté. Il prend donc en compte le lieu, l'entourage de l'individu… L'instinct s'oppose donc quelque peu à la raison qui est une maturation, une réflexion sur la durée. Agir par instinct, par état d'esprit du moment peut donc être assez lourd de conséquence pour l'individu et son entourage.
Luis Posté 7 janvier 2009 Signaler Posté 7 janvier 2009 L'instinct s'oppose donc quelque peu à la raison qui est une maturation, une réflexion sur la durée. Mais la raison peut prendre en compte ces instincts. Elle le doit, même. Je rencontre une fille qui me plaît énormément, avec qui je passe d'agréables moments. Je succombe à mes instincts si je cherche à la séduire pour simplement coucher avec elle. Je maîtrise mes instincts si je cherche à développer une relation chaste (durable et respectueuse) pour peut-être un jour me marier et avoir des enfants avec elle. L'instinct qui me pousse à avoir des relations sexuelles avec elle est finalement comblé.
Jussi Posté 7 janvier 2009 Signaler Posté 7 janvier 2009 Mais la raison peut prendre en compte ces instincts. Elle le doit, même.Je rencontre une fille qui me plaît énormément, avec qui je passe d'agréables moments. Je succombe à mes instincts si je cherche à la séduire pour simplement coucher avec elle. Je maîtrise mes instincts si je cherche à développer une relation chaste (durable et respectueuse) pour peut-être un jour me marier et avoir des enfants avec elle. L'instinct qui me pousse à avoir des relations sexuelles avec elle est finalement comblé. oui…je parlais plutôt des instincts comme la violence, l'agressivité, la toxicomani, l'alcoolisme (euhhh orthographe?)… La sexualité obéit à une logique de reproduction et d'affection donc je dirais que c'est un instinct relativement sain , sauf quand elle devient perverse.
h16 Posté 7 janvier 2009 Signaler Posté 7 janvier 2009 La sexualité obéit à une logique de reproduction et d'affection donc je dirais que c'est un instinct relativement sain , sauf quand elle devient perverse. De loin, comme ça, on dirait une tautologie, là. "C'est sain sauf quand ce n'est pas sain"…
Jussi Posté 7 janvier 2009 Signaler Posté 7 janvier 2009 De loin, comme ça, on dirait une tautologie, là."C'est sain sauf quand ce n'est pas sain"… Oui, par exemple la pédophilie est un comportement sexuel pas sain! Je dirais que c'est un comportement sexuel pervers et la personne doit se soigner, avoir une aide psychologique.
0100011 Posté 7 janvier 2009 Signaler Posté 7 janvier 2009 Oui, par exemple la pédophilie est un comportement sexuel pas sain! Je dirais que c'est un comportement sexuel pervers et la personne doit se soigner, avoir une aide psychologique. Ainsi que ceux qui pratiquent la sexualité à une fin non reproductive, ni affective, mais sensuelle aussi ?
Jussi Posté 8 janvier 2009 Signaler Posté 8 janvier 2009 Ainsi que ceux qui pratiquent la sexualité à une fin non reproductive, ni affective, mais sensuelle aussi ? Le consentement mutuel est important…après que la société condamne certaines pratiques comme la pédophilie est tout à fait juste.
POE Posté 8 janvier 2009 Signaler Posté 8 janvier 2009 Ainsi que ceux qui pratiquent la sexualité à une fin non reproductive, ni affective, mais sensuelle aussi ? Ah ! Je crois que je commence à saisir le sens de ta signature…ainsi tu portes tous tes biens avec toi !
Pandi Posté 8 janvier 2009 Signaler Posté 8 janvier 2009 Si, il y a une grande différence, c'est la liberté. On est enserré dans notre instinct, comme l'animal, tandis que c'est par la liberté que nous pouvons faire usage de notre raison, la plupart du temps contre l'instinct, justement. Le problème de la liberté ne se pose pas si l'on considère les instincts comme partie intégrante de notre faculté de raisonnement, et non pas comme une "force" (freudienne?) s'imposant à nous. L'instinct ne nous enserre pas, au contraire, c'est une formidable capacité! Les instincts permettent de gérer un certain nombre de chose sans encombrer le travail conscient, heureusement que nous les avons. Je considère les instincts comme un accélérateur adaptatif, indispensable pour pallier aux lenteurs du raisonnement.
Jussi Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Le problème de la liberté ne se pose pas si l'on considère les instincts comme partie intégrante de notre faculté de raisonnement, et non pas comme une "force" (freudienne?) s'imposant à nous.L'instinct ne nous enserre pas, au contraire, c'est une formidable capacité! Les instincts permettent de gérer un certain nombre de chose sans encombrer le travail conscient, heureusement que nous les avons. Je considère les instincts comme un accélérateur adaptatif, indispensable pour pallier aux lenteurs du raisonnement. Concernant l'instinct…par exemple prenant le cas de Marx. Marx, quelque part par instinct, avait cette intuition que le système capitaliste était fondamentalement mauvais. De l'instinct de départ il a écrit des pages et des pages pour justifier cette intuition que le capitalisme était fondamentalement un système, pardon my french, a chier. Le résultat des écrits de Marx nous le connaissons si bien…
Pandi Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Concernant l'instinct…par exemple prenant le cas de Marx. Marx, quelque part par instinct, avait cette intuition que le système capitaliste était fondamentalement mauvais. De l'instinct de départ il a écrit des pages et des pages pour justifier cette intuition que le capitalisme était fondamentalement un système, pardon my french, a chier.Le résultat des écrits de Marx nous le connaissons si bien… Mmmh la comparaison me semble étrange. Marx montre plutôt les dérives de la raison, et non des instincts. Il est parti d'un fait, la situation exécrable des ouvriers de son époque, et à théoriser là dessus.
EcoGuy Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Chez Mises, action et choix se confondent ; ainsi l'inaction est impossible puisque ne rien faire est déjà un choix, donc une action. Oui, j'ai vu cela aussi. Tiens, je vais réflechir dans mon post: Ce concept action = inaction me gène sur un plan juridique, car seule l'action peut engager la responsabilité, puisqu'il ne saurait y avoir de responsabilité sans causalité. Au sens juridique, ne pas agir n'est pas identique à agir. Cela signifierait que Mises ne confond action et inaction en praxéologie que pour mieux souligner le rôle premier du choix, et sa conséquence: l'action ou l'inaction. Selon moi, cela a un inconvénient: celui de tordre le sens du mot "action", ou alors d'en faire un terme différent entre domaine praxéologique et juridique. Des avis éclairés sur la question ?
Sloonz Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Ce concept action = inaction me gène sur un plan juridique, car seule l'action peut engager la responsabilité Non assistance à personne en danger ?
Rincevent Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Il me semble qu'on confond ici l'instinct en tant que pulsion qui pousse à l'action et l'instinct comme synonyme d'intuition.
Jussi Posté 29 janvier 2009 Signaler Posté 29 janvier 2009 Il me semble qu'on confond ici l'instinct en tant que pulsion qui pousse à l'action et l'instinct comme synonyme d'intuition. Que voulez vous dire par cette interrogation? Une intuition, il me semble, est une interpretation des actions qui nous entourent. Cette intuition peut être bonne ou mauvaise mais c'est toujours l'intuition subjective de l'individu. Par la suite, cette interpretation engendre l'action: Panique, peur, sentiment de bien être…l'instinct donne donc des signaux à notre cerveau et notre corps réagit en conséquence. Ainsi, je pense que l'instinct est pulsion et en même temps intuition. Qu'en pensez vous?
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