Invité rogermila Posté 29 décembre 2008 Signaler Posté 29 décembre 2008 La petite communauté des utilisateurs de télescopes s'inquiète depuis une vingtaine d'années du recul des ténèbres naturelles face aux progrès de l'éclairage artificiel.La Voie lactée a disparu du ciel nocturne des villes, où l'on ne distingue plus en moyenne qu'une vingtaine d'étoiles, contre plus de 2 000 à la campagne. Une mappemonde nocturne éditée en 2001 par l'astronome italien Cinzano montre que 20 % de la surface du globe est déjà touchée, essentiellement dans l'hémisphère Nord, et ce halo lumineux progresserait de 5 % par an en Europe. Pour lutter contre cette nouvelle nuisance, encore peu sensible pour les profanes, Sébastien Vauclair entend ériger le pic du Midi en symbole. Le 11 juin 2009, il prévoit de lancer officiellement la création d'une "réserve internationale de ciel étoilé" en présence d'Hubert Reeves. "BOUCLIER" LÉGISLATIF Dans les Pyrénées, les protecteurs du ciel du pic du Midi comptent bien inaugurer un nouveau "bouclier" législatif plus efficace. Le Grenelle de l'environnement a en effet prévu d'inscrire la pollution lumineuse dans le code de l'environnement. "Les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l'observation du ciel nocturne feront l'objet de mesures de prévention, de suppression ou de limitation", stipule l'article 36 de la loi votée en octobre 2008 (Grenelle I). http://www.lemonde.fr/planete/article/2008…36026_3244.html
h16 Posté 29 décembre 2008 Signaler Posté 29 décembre 2008 Toujours plus loin, toujours plus con. Notons qu'au milieu du désert de Gobi, il n'y a pas ce problème. Envoyons donc ces joyeux drilles là-bas. En vélo.
A.B. Posté 29 décembre 2008 Signaler Posté 29 décembre 2008 Le bon côté c'est que la pollution lumineuse disparait en une fraction de seconde si on éteint la lumière… rien d'irreversible donc. Ils ont qu'à faire une nuit sans lumière et voir si les gens s'y mettent.
Dinsdale Posté 29 décembre 2008 Signaler Posté 29 décembre 2008 Pour lutter contre cette nouvelle nuisance, encore peu sensible pour les profanes, Sébastien Vauclair entend ériger le pic du Midi en symbole. Le 11 juin 2009, il prévoit de lancer officiellement la création d'une "réserve internationale de ciel étoilé" en présence d'Hubert Reeves. Comprends pas. ériger, verbe transitif Sens 1 Construire, dresser. Synonyme élever Anglais to erect Sens 2 Elever au rang de. Anglais to set somebody up as Sens 3 Instituer. Ex Eriger un tribunal. Synonyme instituer Anglais to set up Il veut construire une montagne ? PS: j'aime bien ce commentaire : "La Grande Ourse au dessus des Pyrénées étant en voie de disparition, on y prévoit l'introduction d'une Grande Ourse slovène qui pourrait perpétuer l'espèce."
Invité Posté 29 décembre 2008 Signaler Posté 29 décembre 2008 Il m'est arrivé de tirer dans un réverbère mal placé qui m'éblouissant lors de mes observations au télescope. Mais ils abusent là, c'est sur que dans l'Ile de France, on ne verrait à peine Venus, mais dès qu'on s'éloigne des villes, le ciel est sombre et étoilé.
manpow Posté 30 décembre 2008 Signaler Posté 30 décembre 2008 Accesoirement, l'excès de lumière artificielle la nuit met en péril la survie de nombreuses espèces nocturnes comme par exemple le Lampyridae (ver luisant), mangeur de chenilles, elle-même mangeuses de cultures. Mais c'est pas grave, non ? On trouvera bien un OGM qui résiste aux chenilles ! (Ce n'est bien sur qu'un exemple parmi des milliers)
Invité rogermila Posté 30 décembre 2008 Signaler Posté 30 décembre 2008 Envoyons donc ces joyeux drilles là-bas. En vélo. Les chercheurs astronomes fonctionnaires, payés par le CNRS (Centre Naaaationaaaaal pour la recherche scientifique), sont souvent effectivement de joyeux drilles. Un journaliste-photographe m'a raconté l'anecdote suivante qu'il a vécu à l'observatoire du Pic du Midi. Devant prendre un cliché d'une salle, il est géné par un moniteur informatique sur une table et demande à une "chercheuse" s'il est possible de le deplacer momentanément d'un mètre ou deux le temps de prendre la photo. A sa grande stupéfaction, il s'entend répondre: qu'en tant que chercheur la dame n'est pas habilité à "faire de la manutention". Sur ce, il a tombé la veste et a déplacé lui-même le moniteur !
Calembredaine Posté 30 décembre 2008 Signaler Posté 30 décembre 2008 Les chercheurs astronomes fonctionnaires, payés par le CNRS (Centre Naaaationaaaaal pour la recherche scientifique), sont souvent effectivement de joyeux drilles.Un journaliste-photographe m'a raconté l'anecdote suivante qu'il a vécu à l'observatoire du Pic du Midi. Devant prendre un cliché d'une salle, il est géné par un moniteur informatique sur une table et demande à une "chercheuse" s'il est possible de le deplacer momentanément d'un mètre ou deux le temps de prendre la photo. A sa grande stupéfaction, il s'entend répondre: qu'en tant que chercheur la dame n'est pas habilité à "faire de la manutention". Sur ce, il a tombé la veste et a déplacé lui-même le moniteur ! Mon frère, travaillant au CEA, me confirme régulièrement ce type d'anecdotes. Ce n'est d'ailleurs pas (forcément) de la mauvaise volonté, cela vient de l'hémorragie réglementaire en terme de "sécurité".
jubal Posté 30 décembre 2008 Signaler Posté 30 décembre 2008 Accesoirement, l'excès de lumière artificielle la nuit met en péril la survie de nombreuses espèces nocturnes comme par exemple le Lampyridae (ver luisant), mangeur de chenilles, elle-même mangeuses de cultures. Mais c'est pas grave, non ? On trouvera bien un OGM qui résiste aux chenilles ! (Ce n'est bien sur qu'un exemple parmi des milliers) Effectivement c'est pas grave. Les passionnes de verts luisant trouveront un autre hobby.
Invité rogermila Posté 30 décembre 2008 Signaler Posté 30 décembre 2008 Mon frère, travaillant au CEA, me confirme régulièrement ce type d'anecdotes. Ce n'est d'ailleurs pas (forcément) de la mauvaise volonté, cela vient de l'hémorragie réglementaire en terme de "sécurité". Si de tels comportements existaient dans les PME, travailler y serait devenu strictement impossible , et elles auraient, toutes, déposé le bilan depuis longtemps.
h16 Posté 1 janvier 2009 Signaler Posté 1 janvier 2009 Accesoirement, l'excès de lumière artificielle la nuit met en péril la survie de nombreuses espèces nocturnes comme par exemple le Lampyridae (ver luisant), … mais pas le manpow. Dieu est infiniment miséricordieux.
Sous-Commandant Marco Posté 1 janvier 2009 Signaler Posté 1 janvier 2009 … mais pas le manpow. Dieu est infiniment miséricordieux. C'est parce que le manpow n'est pas une lumière mais un ver peu reluisant. Oui, je sais, elle est facile. La pollution lumineuse est une nouvelle forme de gabegie d'argent public et de subvention pour EDF, consistant à éclairer, non pas les trottoirs (ce serait trop facile) mais le firmament.
Kortinus Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Les nuisances occasionnées par le développement anarchique de l'éclairage public sont multiples. En ces temps où les coûts des énergies ne cessent d'augmenter, il n'est pas inconsidéré d'essayer de réduire la facture. En effet, la vocation de l'éclairage public, qui est celui d'éclairer la voie publique et non le ciel, est souvent source de gaspillages énergétiques stupides qu'il est aisé de juguler. Le pire en la matière est le lampadaire "sphère de verre", avec une ampoule centrale. A peine 5 % de l'énergie lumineuse émise atteint le sol. Le reste part dans les cieux… En installant des éclairages adaptés qui rabattent l'essentiel de la lumière vers le sol il est possible de réduire considérablement leur puissance et de faire des économies conséquentes. N'oublions pas que cette facture est payée par le citoyen, en général par le biais des impôts locaux. Une autre nuisance est un important effet perturbateur sur la faune et la flore qui ne bénéficie plus de l'alternance nuit/jour vitale aux cycles biologiques. Par ailleurs, la mode qui consiste à éclairer puissamment certains bâtiments publics (églises, monuments etc…) accélère la dégradation de ceux-ci en favorisant la prolifération de lichens et autres moisissures qui attaquent très rapidement la pierre, entraînant des frais d'entretiens et de restauration souvent très onéreux. Pour finir, le halo lumineux global qui résulte de ces éclairages dispendieux gène non seulement les activités des astronomes amateurs, mais surtout des astronomes professionnels. L'éclairage public d'une ville de la taille de Paris gène fortement les observations astronomiques du ciel profond dans un périmètre de 150 à 200 kilomètres autour du centre urbain, il faut le savoir. En résumant, nous avons tout à gagner dans la lutte contre la pollution lumineuse, surtout que les moyens à mettre en oeuvre ne nécessitent souvent que des prises de décisions (ne pas éclairer les monuments publics, par exemple) et des moyens modestes comme l'installation d'abat-jours sur les lampadaires et le remplacement des ampoules par des modèles moins gourmands en énergie. Kortinus
manpow Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Une autre nuisance est un important effet perturbateur sur la faune et la flore qui ne bénéficie plus de l'alternance nuit/jour vitale aux cycles biologiques Et n'oublions pas que cette faune et flore ne servent pas uniquement à assouvir les passions des entomologues ou des botanistes mais font partie intégrante d'un écosystème qui nous donne à manger à boire.
Ash Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Hmmm… C'est quoi l'écosystème d'une ville comme Paris ? N'oublions pas que cette facture est payée par le citoyen, en général par le biais des impôts locaux. Un peu facile comme argument. C'est pas ça qui plombe la France et, contrairement aux ronds points, ça s'avère même pratique. En France, ce qui n'aura pas été gaspillé chez l'un, le sera ailleurs. Je préfère un excès d'éclairage publique que de subventions. et le remplacement des ampoules par des modèles moins gourmands en énergie. Mais qui éclairent moins. A partir de là on fait un choix : Est-ce qu'on éclaire pour faire joli ou par utilité ?
manpow Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Hmmm… C'est quoi l'écosystème d'une ville comme Paris ? Les chiens et les motocrottes !
free jazz Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Rappelons que si les rues et bâtiments publics sont illuminés, ce n'est pas pour le simple plaisir de gaspiller l'énergie dans la célébration de la fée électricité. C'est, avant tout, une question de sécurité et de lutte contre la criminalité. Une rue sombre, un bâtiment obscur, un éclairage en berne, sont autant d'opportunités d'embuscade pour les malfrats. Il est alors d'autant plus facile de voler une voiture, de casser une vitrine, de pénétrer dans une propriété. Bref, voilà encore une idée qui part de bonnes intentions mais qui s'avère au final totalement débile et dangereuse, montrant que nos défenseurs de l'environnement, bien qu'obscurantistes, sont des illuminés de première. Evidemment le législateur y voit un nouveau prétexte d'emmerder les gens et leur compliquer la vie. S'il s'agit de rendre l'éclairage public moins coûteux et moins gourmand en énergie, je ne vois pas en quoi l'intervention du politicien est nécessaire pour changer des ampoules. S'il s'agit encore d'une de ces mesures démagogiques prise sous la pression de quelques lobbies environnementalistes, on peut être sûr que ces crétins ne souciant guère de l'intérêt des gens, augmenteront l'insécurité. Demandez-donc, sur la base du volontariat, qui est prêt à renoncer à cette sécurité d'éclairer sa rue ou son quartier, pour satisfaire les lubies de quelques lampistes amateurs d'étoiles. Ceux-ci n'ont qu'à s'exiler à la montagne, où ils auront tout loisir d'observer le ciel. ( de toute façon je ne vois pas quel est l'intérêt, vu qu'en général les écolo y sont déjà, dans la lune)
manpow Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Rappelons que si les rues et bâtiments publics sont illuminés, ce n'est pas pour le simple plaisir de gaspiller l'énergie dans la célébration de la fée électricité. C'est, avant tout, une question de sécurité et de lutte contre la criminalité. C'est d'ailleurs parce qu'il y avait trop d'agressions dans les églises qu'on s'est mis à les éclairer
Bastiat Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Un peu facile comme argument. C'est pas ça qui plombe la France et, contrairement aux ronds points, ça s'avère même pratique. Les ronds points sont un net progres pour la circulation routiére. (quand ils ne servent pas aux fausses factures) Une ville ou ils remplacent casi exclisivement les feu rouges automatiques à une circulation beaucoup plus fluide.
Ash Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Les chiens et les motocrottes ! Autrement dit : rien qui soit concerné pas la menace décrite.
h16 Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 C'est d'ailleurs parce qu'il y avait trop d'agressions dans les églises qu'on s'est mis à les éclairer Tu n'es pas une église, nous renoncerons donc à t'éclairer. L'agression sera donc traitée par l'agression. :mrgreen: :blushing:
Kortinus Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Et n'oublions pas que cette faune et flore ne servent pas uniquement à assouvir les passions des entomologues ou des botanistes mais font partie intégrante d'un écosystème qui nous donne à manger à boire. Tout à fait d'accord. En dépit de ce que pensent beaucoup de personnes mal informées, il existe dans les villes toute une faune et une flore, en raréfaction certes, qu'il convient cependant de préserver. Kortinus
Kortinus Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 Hmmm… C'est quoi l'écosystème d'une ville comme Paris ?Un peu facile comme argument. C'est pas ça qui plombe la France et, contrairement aux ronds points, ça s'avère même pratique. En France, ce qui n'aura pas été gaspillé chez l'un, le sera ailleurs. Je préfère un excès d'éclairage publique que de subventions. Mais qui éclairent moins. A partir de là on fait un choix : Est-ce qu'on éclaire pour faire joli ou par utilité ? Les choses qui plombent la France sont innombrables et s'additionnent. Ici le sujet concerne les nuisances de la pollution lumineuse, tant financières qu'environnementales. Ce n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres, certes, mais c'est dans la somme de petits problèmes que les gros trouvent leur source. Et il ne s'agit pas d'éclairer moins mais de rationaliser la puissance lumineuse qui arrive au sol. Si on modifie par exemple les lampadaires "sphères de verre" pour rabattre un maximum de lumière vers le sol, on pourra utiliser des ampoules moins gourmandes en énergie sans diminuer pour autant l'éclairement de la voie publique. On ne fera que supprimer une bonne part de l'éclairage gaspillé inutilement, que nous envoyons dans les cieux. Kortinus
Ash Posté 2 janvier 2009 Signaler Posté 2 janvier 2009 S'il faut une loi pour ça, c'est peine perdue. La ville devrait apprendre à gérer un budget et elle n'aurait pas attendue pour le faire.
Kortinus Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Rappelons que si les rues et bâtiments publics sont illuminés, ce n'est pas pour le simple plaisir de gaspiller l'énergie dans la célébration de la fée électricité. C'est, avant tout, une question de sécurité et de lutte contre la criminalité. Une rue sombre, un bâtiment obscur, un éclairage en berne, sont autant d'opportunités d'embuscade pour les malfrats. Il est alors d'autant plus facile de voler une voiture, de casser une vitrine, de pénétrer dans une propriété. Bref, voilà encore une idée qui part de bonnes intentions mais qui s'avère au final totalement débile et dangereuse, montrant que nos défenseurs de l'environnement, bien qu'obscurantistes, sont des illuminés de première. Evidemment le législateur y voit un nouveau prétexte d'emmerder les gens et leur compliquer la vie. S'il s'agit de rendre l'éclairage public moins coûteux et moins gourmand en énergie, je ne vois pas en quoi l'intervention du politicien est nécessaire pour changer des ampoules. S'il s'agit encore d'une de ces mesures démagogiques prise sous la pression de quelques lobbies environnementalistes, on peut être sûr que ces crétins ne souciant guère de l'intérêt des gens, augmenteront l'insécurité. Demandez-donc, sur la base du volontariat, qui est prêt à renoncer à cette sécurité d'éclairer sa rue ou son quartier, pour satisfaire les lubies de quelques lampistes amateurs d'étoiles. Ceux-ci n'ont qu'à s'exiler à la montagne, où ils auront tout loisir d'observer le ciel. ( de toute façon je ne vois pas quel est l'intérêt, vu qu'en général les écolo y sont déjà, dans la lune) Il est vrai que la qualité de l'éclairage public, à la charge des communes, est un argument non négligeable lors des campagnes électorales locales. La nuit fait peur, c'est ancestral et atavique. Le sentiment d'insécurité dans une ruelle sombre est plus grand que sur une avenue bien éclairée, même s'il n'y a pas de danger réel (un monstre peut toujours se cacher dans l'obscurité). Encore une fois, je me répète, il ne s'agit pas de supprimer l'éclairage urbain mais simplement de le rationaliser afin d'éviter les gaspillages. Éclairer les clochers des églises à grand renfort de projecteurs halogènes très puissants n'apportera absolument rien à la sécurité nocturne. S'il suffisait d'éclairer nos villes à outrance pour lutter contre l'insécurité, cela se saurait et l'insécurité serait un problème réglé de longue date. Et il faut savoir aussi que l'éclairage public est un poste auquel les municipalités accordent de plus en plus d'attention. En moyenne il représente à lui seul environ 40% des dépenses d'électricité (jusqu'à 60% pour certaines villes). Il est donc légitime, face à l'augmentation incessante des coûts de l'énergie, qu'on cherche à faire des économies sans diminuer pour autant la qualité de l'éclairage nocturne. La ville d’Oslo, par exemple, en Norvège, est en train de déployer un système d’éclairage public qui devrait réduire la consommation d’énergie associée de 62 %. Les ballasts magnétiques de ses 55 000 lampadaires sont remplacés par des ballasts électroniques qui communiquent par des lignes électriques déjà existantes en utilisant la technologie courant porteur, tandis qu’un système surveille et contrôle les lampes à distance, en varie la puissance en fonction de la circulation, de la météo et de la lumière naturelle. Les solutions sont multiples et il ne s'agit vraiment pas de simplement préserver le ciel nocturne des astronomes… Kortinus C'est d'ailleurs parce qu'il y avait trop d'agressions dans les églises qu'on s'est mis à les éclairer Et le fait d'éclairer les clochers va diminuer les agressions à l'intérieur des églises? C'est d'ailleurs la première fois que j'entends parler de la recrudescence des agressions à l'intérieur des églises… Kortinus
Kortinus Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 S'il faut une loi pour ça, c'est peine perdue. La ville devrait apprendre à gérer un budget et elle n'aurait pas attendue pour le faire. Les communes sont précisément en train de s'apercevoir que ce poste, celui de l'éclairage public, lui coûte de plus en plus cher. Mais il y a du pain sur la planche car cet aspect des dépenses communales a longtemps été négligé. Et l'éclairage public en France est globalement obsolète et très gourmand en électricité. Quand à l'opportunité d'une législation à ce sujet, cela peut se discuter, effectivement. Il faut dire que les économies d'énergie sont devenues un challenge national. Alors imposer une "norme" nationale n'est pas obligatoirement dénué de fondement. Kortinus
manpow Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Tout à fait d'accord. En dépit de ce que pensent beaucoup de personnes mal informées, il existe dans les villes toute une faune et une flore, en raréfaction certes, qu'il convient cependant de préserver.Kortinus Mais non, on s'en fout, on n'en a pas besoin :il suffit de faire jouer la concurrence et on les solutions pour remplacer les petites bêbêtes qui s'occupent de traiter gratuitement nos déchets s'imposeront d'elles-même. Et le fait d'éclairer les clochers va diminuer les agressions à l'intérieur des églises? C'est d'ailleurs la première fois que j'entends parler de la recrudescence des agressions à l'intérieur des églises…
Kortinus Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Ah, je suis encore un petit nouveau ici. Je n'apprécie pas encore à leur juste mesure l'humour des uns et des autres… Cela va viendre… Kortinus
free jazz Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 C'est d'ailleurs parce qu'il y avait trop d'agressions dans les églises qu'on s'est mis à les éclairer Et pourquoi le pourtour des églises ne devrait-il pas aussi jouir d'une sécurité similaire à celle d'autres édifices? A moins de considérer que les gens qui fréquentent les églises ayant un statut inférieur, soient rançonnables à merci. Il est vrai que la qualité de l'éclairage public, à la charge des communes, est un argument non négligeable lors des campagnes électorales locales. La nuit fait peur, c'est ancestral et atavique. Le sentiment d'insécurité dans une ruelle sombre est plus grand que sur une avenue bien éclairée, même s'il n'y a pas de danger réel (un monstre peut toujours se cacher dans l'obscurité). Non monsieur Kortinus, vous commencez mal votre raisonnement : l'insécurité n'est pas un sentiment. C'est une réalité objective. En particulier, il y a une corrélation avec l'obscurité, dont la cause vient de ce qu'un endroit sombre offre de meilleures opportunités aux brigands. Si la crainte augmente dans le noir, c'est parce que le danger croît (et non le sentiment du danger). Encore une fois, je me répète, il ne s'agit pas de supprimer l'éclairage urbain mais simplement de le rationaliser afin d'éviter les gaspillages. Éclairer les clochers des églises à grand renfort de projecteurs halogènes très puissants n'apportera absolument rien à la sécurité nocturne. S'il suffisait d'éclairer nos villes à outrance pour lutter contre l'insécurité, cela se saurait et l'insécurité serait un problème réglé de longue date. Ce n'est pas une condition suffisante, mais c'est une condition sine qua non. Quant à rationaliser, j'ai écrit plus haut qu'il n'y a nul besoin du législateur pour changer des ampoules. Et le fait d'éclairer les clochers va diminuer les agressions à l'intérieur des églises? C'est d'ailleurs la première fois que j'entends parler de la recrudescence des agressions à l'intérieur des églises… Eclairer les clochers dans les campagnes, ce n'est pas banal. Quant aux imposantes églises citadines, vous devriez lire à ce propos des récits sur ce qu'était la criminalité dans les ruelles médiévales mal éclairées, autour de Notre Dame, avant l'ère hausmannienne. Par ailleurs, il ne vous est pas venu à l'esprit que si les églises sont éclairées dans les grandes villes, c'est parce que les touristes qui les visitent et font vivre le commerce, sont friands de cet éclairage? Qu'ils peuvent ainsi se promener le soir et venir par cars entiers, visiter les cathédrales de France? Et de fait en été le parvis de Notre Dame est jonché d'une masse de touristes noctambules. Que ces éclairages fassent fuir une faune d'animaux qui ne servent à rien (encore que la lumière attire les insectes, qui attirent les oiseaux), en contrepartie ils en attirent une autre qui elle paye en devises sonnantes et trébuchantes. Autrement dit, le coût de ces éclairages et ses quelques effets négatifs comme les lichens, sont largement compensés par les bénéfices qu'ils apportent au commerce.
Invité Arn0 Posté 3 janvier 2009 Signaler Posté 3 janvier 2009 Par ailleurs, il ne vous est pas venu à l'esprit que si les églises sont éclairées dans les grandes villes, c'est parce que les touristes qui les visitent et font vivre le commerce, sont friands de cet éclairage? Il n'y a pas que les touristes : je pense que les parisiens autochtones sont très content de l'éclairage de la Tour Effeil et des autres monuments publics. On notera en plus que l'éclairage public n'est par définition pas soumis au marché libre, et que ces effets négatifs sont principalement locaux (en majeure partie sur la faune, le ciel et les finances locales) : d'après leurs propres principes les écolos devrait laisser ce problème à la démocratie locale plutôt que soutenir des lois nationales.
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